Cendrillon [ancien atelier]
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Cendrillon [ancien atelier]
Et hop, un autre massacre...
Bonne lecture !
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CENDRILLON
Bonne lecture !
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CENDRILLON
Il y avait un homme riche dont la femme était tombée malade; et quand elle se sentit approcher de sa fin, elle appela à son chevet son unique fillette et lui dit :"Mon enfant chérie, reste toujours pieuse et bonne, et tu pourras compter sur l'aide du Bon Dieu; et moi, du haut du ciel, je te regarderai et te protégerai." Après ces paroles, elle ferma les yeux et mourut. Chaque jour, désormais, la fillette se rendit sur la tombe de sa mère, et chaque jour elle pleurait, s'appliquant à rester pieuse et bonne. Quand l'hiver vint, il mit un blanc manteau de neige sur la tombe; et quand le soleil du printemps l'eut enlevé, le père prit une seconde femme.
Nanméoh ! Vous y croyez, vous, à cette version ripolinée, la femme parfaite, la gamine adorable… Les frères Grimm, ils nous ont bien pris pour des buses, quand même ! Jean-Louis Aubert avait bien essayé de nous le dire, dans le temps, mais bon. Alors je vais vous la raconter la vraie histoire, moi. Sans blague.
Gérard Bouchard, le père de Géraldine (ben ouais, c’est son nom) avait fait fortune avec sa start-up. Il était tombé pile au bon moment lorsqu’Internet avait démarré. Friqué tellement que ça en devenait obscène, il habitait un joli château en Suisse. Il avait décidé quelques temps plus tôt de s’évader fiscalement, rapport à une histoire d’imposition à 75%... Bref, on s’en tape.
Le père Bouchard venait de perdre sa femme d’un cancer de la prostate (elle était d’origine brésilienne) et après un deuil d’environ une semaine et demi, il épousa en seconde noce une veuve avec deux filles afin de donner une maman (et des frangines) à Géraldine. Cette dernière, inconsolable, noyait son chagrin dans le Pepsi Max et fréquentait de jeunes toxicos peu recommandables. Son père se dit qu’elle allait rentrer dans le droit chemin car l’abus de boisson gazeuse commençait à se voir, et surtout à s’entendre rapport à l’aérophagie chronique dont elle souffrait.
Mais d’où lui vient ce charmant sobriquet de Cendrillon, me direz-vous ? J’y viens.
Ses mauvaises fréquentations l’avaient rendue accro aux pétards et la miss s’endormait souvent le mégot au coin des lèvres. Elle se réveillait couverte des cendres des joints qu’elle s’était envoyés pendant la nuit.
Afin de s’occuper les mains et l’esprit, et arrêter ses conneries, la belle-mère lui ordonna de nettoyer le château de fond en comble, sept jours sur sept, y compris les jours fériés avec une pause réglementaire de trente minutes pour déjeuner. Pendant qu’elle récurait, la souillon ne pensait plus ni au Pepsi ni aux tarpets.
Mais on n’échappe pas au FISC et Gérard Bouchard, qui trempait dans différentes affaires louches, fut rattrapé par la justice et envoyé en taule. Géraldine alias Cendrillon se retrouva donc avec belle-maman et ses deux laiderons. Nous les appellerons Ben et Nuts, car je suis infoutue de me rappeler leurs noms (si quelqu’un trouve, je lui offre le monokini de Borat).
Ces deux-là ne supportaient pas leur sœur d’adoption car elles s’estimaient être le haut du panier tout droit sorties de la cuisse de Jupiter (ou d’une autre planète, on s’en fout). Donc Ben et Nuts tiraient grave la tronche de devoir se coltiner la Géraldine.
Mais un jour, une invitation s’afficha sur leurs pages Facebook respectives ! De qui provenait-elle ? De Mickaël Vendetto himself, le beau-gosse du quartier ! Le seul, l’unique, le tombeur de ces demoiselles, l’icône de la bogoss attitude ! L’incarnation de la classe internationale, de l’intelligence absolue, le tout dans un même corps parfait. A côté de lui, le bel Edward ressemblait à Groucho Marx.
Ben et Nuts piratèrent le compte Facebook de Géraldine, occupée à ses tâches ménagères, afin de supprimer l’invitation. Il ne manquerait plus que cette conne les accompagne, ah ça non !
Le soir S, elles quittèrent donc le château familial en laissant cette bécasse à ses joints et à son Cillit Bang.
Mais Cendrillon-Géraldine avait eu vent de l’affaire et, dépitée, décida de se prendre une murge au Pepsi et de se rouler quelques cônes de pakistanaise. Complètement partie, en transe que même le Dalaï Lama n’en a pas connue de pareille, elle hallucina et vit apparaître des citrouilles géantes, des lapins roses qui couraient, montre en main, et des fontaines de Pepsi. Au milieu de tout ce fatras, une silhouette apparut. Une minuscule bonne femme, taillée comme un pot à tabac, lunettes rondes sur le nez, robe fourreau à paillettes rouge vermillon et chignon piqué sur le crâne. Cendrillon eut la sensation de l’avoir déjà vue. Mais oui, marraine la bonne fée, dans Schrek !
― Bordel, je suis complètement foncedée, moi ! T’es qui toi, la moche ?
La fée (car s’en était bien une) bomba le torse et fronça son mono-sourcil, mains sur les hanches.
― Silence, jeune impudente ! Sais-tu seulement qui je suis pour oser t’adresser à moi de la sorte ?
Cendrillon pouffa et rota, enveloppée d’un nuage aux senteurs d’herbe.
― Chais pas ! Une petite grosse qui se prend pour Whitney Houston ?
― Je suis Marraine la bonne fée, petite gourdasse ! Je peux changer l’eau en vin et multiplier les petits pains MacDo !
― Ouah ! Trop cool ! Total respect. Si c’est vrai et que tu me le prouves, promis-juré-craché, j’irai plus pisser dans le bénitier avant la messe !
La fée, de son vrai nom Claudia Schoufleur, agita sa baguette baguépi magique. Une grosse pomme de terre se changea en limousine à vitres teintées et un rat d’égout en chauffeur stylé.
― Sacré nom de… Oh ben ça alors ! Si j’en crois mes mirettes ! J’le crois pas que c’est pas vrai !
La fée, dissimulant un soupir de découragement, les yeux au ciel, donna un autre coup de baguette afin qu’un Bescherelle apparaisse sur le siège arrière. Cette pauvre Cendrillon s’exprimait vraiment comme un rappeur bègue.
La fée relooka enfin l’écervelée, troquant son jogging-basket contre une robe de pétasse que même Britney Spears n’oserait pas porter.
Géraldine-Cendrillon monta enfin dans la voiture pour foncer à la soirée de Mickaël Vendetto.
La fée Claudia Schoufleur lui cria quelque chose mais le bruit du moteur et le CD des One Direction à fond, la nouille n’entendit pas. Sourde en plus d’être conne, pas gâtée la fifille. Ce que la fée avait essayé de lui dire, c’était qu’à minuit pétante, elle avait intérêt d’être rentrée, car sinon la voiture redeviendrai patate, le chauffeur un rongeur dégueu et sa robe… Ben pouf, elle se retrouverait à poil !
A peine arrivée à la fête, elle croisa le regard bovin de Mickaël qui tomba raide dingue dans la seconde. Aussitôt, il lui attrapa le bras et l’emmena vers le bar où il lui offrit une Corona allongée de Red Bull (Ouais c’est imbuvable. Et alors ?).
Ils dansèrent, picolèrent, se bécotèrent, se pelotèrent jusqu’à pas d’heure. Et minuit sonna sans que cette gourdasse n’ait la moindre idée de ce qui arriverait.
Stupeur et tremblement ! Cendrillon se retrouva à poil au milieu de la piste de danse, entourée de mecs en baggy-baskets fluo-casquette à l’envers. Qu’est-ce qu’elle était gênée ! Encore plus que la fois où son paternel avait trouvé son canard vibrant dans sa chambre…
Tous ces types, le regard exorbité comme le loup de Tex Avery et la bave aux lèvres, s’approchaient lentement et l’encerclaient comme une meute d’affamés qui n’aurait pas eu ses lasagnes au cheval à la cantoche.
Dire qu’elle était dans la merde est un doux euphémisme. Dopée par tous les pétards et les Corona qu’elle s’était envoyés (plus corsé que le Pepsi), elle se sentit invincible et prête à défier l’univers.
Et un crochet du droit, et un uppercut du gauche, un coup de rotule dans les coucougnètes, un direct au menton, et que je m’envole en sauts périlleux et autres roulades.
En quarante-deux secondes et des brouettes, les branleurs des bacs à sable gisaient, bras en croix et langues pendantes.
S’enveloppant d’un rideau, Cendrillon reprit le chemin du château, à pince et pieds nus vu que ses godasses avaient suivi sa robe. Et c’est ainsi qu’elle vécut longtemps, pas heureuse, son existence merdique avec sa belle-mère et ses deux conasses de frangines.
Moralité : Heu, je vois pas. Si vous en trouvez une, je prends…
Nanméoh ! Vous y croyez, vous, à cette version ripolinée, la femme parfaite, la gamine adorable… Les frères Grimm, ils nous ont bien pris pour des buses, quand même ! Jean-Louis Aubert avait bien essayé de nous le dire, dans le temps, mais bon. Alors je vais vous la raconter la vraie histoire, moi. Sans blague.
Gérard Bouchard, le père de Géraldine (ben ouais, c’est son nom) avait fait fortune avec sa start-up. Il était tombé pile au bon moment lorsqu’Internet avait démarré. Friqué tellement que ça en devenait obscène, il habitait un joli château en Suisse. Il avait décidé quelques temps plus tôt de s’évader fiscalement, rapport à une histoire d’imposition à 75%... Bref, on s’en tape.
Le père Bouchard venait de perdre sa femme d’un cancer de la prostate (elle était d’origine brésilienne) et après un deuil d’environ une semaine et demi, il épousa en seconde noce une veuve avec deux filles afin de donner une maman (et des frangines) à Géraldine. Cette dernière, inconsolable, noyait son chagrin dans le Pepsi Max et fréquentait de jeunes toxicos peu recommandables. Son père se dit qu’elle allait rentrer dans le droit chemin car l’abus de boisson gazeuse commençait à se voir, et surtout à s’entendre rapport à l’aérophagie chronique dont elle souffrait.
Mais d’où lui vient ce charmant sobriquet de Cendrillon, me direz-vous ? J’y viens.
Ses mauvaises fréquentations l’avaient rendue accro aux pétards et la miss s’endormait souvent le mégot au coin des lèvres. Elle se réveillait couverte des cendres des joints qu’elle s’était envoyés pendant la nuit.
Afin de s’occuper les mains et l’esprit, et arrêter ses conneries, la belle-mère lui ordonna de nettoyer le château de fond en comble, sept jours sur sept, y compris les jours fériés avec une pause réglementaire de trente minutes pour déjeuner. Pendant qu’elle récurait, la souillon ne pensait plus ni au Pepsi ni aux tarpets.
Mais on n’échappe pas au FISC et Gérard Bouchard, qui trempait dans différentes affaires louches, fut rattrapé par la justice et envoyé en taule. Géraldine alias Cendrillon se retrouva donc avec belle-maman et ses deux laiderons. Nous les appellerons Ben et Nuts, car je suis infoutue de me rappeler leurs noms (si quelqu’un trouve, je lui offre le monokini de Borat).
Ces deux-là ne supportaient pas leur sœur d’adoption car elles s’estimaient être le haut du panier tout droit sorties de la cuisse de Jupiter (ou d’une autre planète, on s’en fout). Donc Ben et Nuts tiraient grave la tronche de devoir se coltiner la Géraldine.
Mais un jour, une invitation s’afficha sur leurs pages Facebook respectives ! De qui provenait-elle ? De Mickaël Vendetto himself, le beau-gosse du quartier ! Le seul, l’unique, le tombeur de ces demoiselles, l’icône de la bogoss attitude ! L’incarnation de la classe internationale, de l’intelligence absolue, le tout dans un même corps parfait. A côté de lui, le bel Edward ressemblait à Groucho Marx.
Ben et Nuts piratèrent le compte Facebook de Géraldine, occupée à ses tâches ménagères, afin de supprimer l’invitation. Il ne manquerait plus que cette conne les accompagne, ah ça non !
Le soir S, elles quittèrent donc le château familial en laissant cette bécasse à ses joints et à son Cillit Bang.
Mais Cendrillon-Géraldine avait eu vent de l’affaire et, dépitée, décida de se prendre une murge au Pepsi et de se rouler quelques cônes de pakistanaise. Complètement partie, en transe que même le Dalaï Lama n’en a pas connue de pareille, elle hallucina et vit apparaître des citrouilles géantes, des lapins roses qui couraient, montre en main, et des fontaines de Pepsi. Au milieu de tout ce fatras, une silhouette apparut. Une minuscule bonne femme, taillée comme un pot à tabac, lunettes rondes sur le nez, robe fourreau à paillettes rouge vermillon et chignon piqué sur le crâne. Cendrillon eut la sensation de l’avoir déjà vue. Mais oui, marraine la bonne fée, dans Schrek !
― Bordel, je suis complètement foncedée, moi ! T’es qui toi, la moche ?
La fée (car s’en était bien une) bomba le torse et fronça son mono-sourcil, mains sur les hanches.
― Silence, jeune impudente ! Sais-tu seulement qui je suis pour oser t’adresser à moi de la sorte ?
Cendrillon pouffa et rota, enveloppée d’un nuage aux senteurs d’herbe.
― Chais pas ! Une petite grosse qui se prend pour Whitney Houston ?
― Je suis Marraine la bonne fée, petite gourdasse ! Je peux changer l’eau en vin et multiplier les petits pains MacDo !
― Ouah ! Trop cool ! Total respect. Si c’est vrai et que tu me le prouves, promis-juré-craché, j’irai plus pisser dans le bénitier avant la messe !
La fée, de son vrai nom Claudia Schoufleur, agita sa baguette baguépi magique. Une grosse pomme de terre se changea en limousine à vitres teintées et un rat d’égout en chauffeur stylé.
― Sacré nom de… Oh ben ça alors ! Si j’en crois mes mirettes ! J’le crois pas que c’est pas vrai !
La fée, dissimulant un soupir de découragement, les yeux au ciel, donna un autre coup de baguette afin qu’un Bescherelle apparaisse sur le siège arrière. Cette pauvre Cendrillon s’exprimait vraiment comme un rappeur bègue.
La fée relooka enfin l’écervelée, troquant son jogging-basket contre une robe de pétasse que même Britney Spears n’oserait pas porter.
Géraldine-Cendrillon monta enfin dans la voiture pour foncer à la soirée de Mickaël Vendetto.
La fée Claudia Schoufleur lui cria quelque chose mais le bruit du moteur et le CD des One Direction à fond, la nouille n’entendit pas. Sourde en plus d’être conne, pas gâtée la fifille. Ce que la fée avait essayé de lui dire, c’était qu’à minuit pétante, elle avait intérêt d’être rentrée, car sinon la voiture redeviendrai patate, le chauffeur un rongeur dégueu et sa robe… Ben pouf, elle se retrouverait à poil !
A peine arrivée à la fête, elle croisa le regard bovin de Mickaël qui tomba raide dingue dans la seconde. Aussitôt, il lui attrapa le bras et l’emmena vers le bar où il lui offrit une Corona allongée de Red Bull (Ouais c’est imbuvable. Et alors ?).
Ils dansèrent, picolèrent, se bécotèrent, se pelotèrent jusqu’à pas d’heure. Et minuit sonna sans que cette gourdasse n’ait la moindre idée de ce qui arriverait.
Stupeur et tremblement ! Cendrillon se retrouva à poil au milieu de la piste de danse, entourée de mecs en baggy-baskets fluo-casquette à l’envers. Qu’est-ce qu’elle était gênée ! Encore plus que la fois où son paternel avait trouvé son canard vibrant dans sa chambre…
Tous ces types, le regard exorbité comme le loup de Tex Avery et la bave aux lèvres, s’approchaient lentement et l’encerclaient comme une meute d’affamés qui n’aurait pas eu ses lasagnes au cheval à la cantoche.
Dire qu’elle était dans la merde est un doux euphémisme. Dopée par tous les pétards et les Corona qu’elle s’était envoyés (plus corsé que le Pepsi), elle se sentit invincible et prête à défier l’univers.
Et un crochet du droit, et un uppercut du gauche, un coup de rotule dans les coucougnètes, un direct au menton, et que je m’envole en sauts périlleux et autres roulades.
En quarante-deux secondes et des brouettes, les branleurs des bacs à sable gisaient, bras en croix et langues pendantes.
S’enveloppant d’un rideau, Cendrillon reprit le chemin du château, à pince et pieds nus vu que ses godasses avaient suivi sa robe. Et c’est ainsi qu’elle vécut longtemps, pas heureuse, son existence merdique avec sa belle-mère et ses deux conasses de frangines.
Moralité : Heu, je vois pas. Si vous en trouvez une, je prends…
Invité- Invité
Re: Cendrillon [ancien atelier]
C'est très bien tourné !!! Moi z'aussi j'ai aimé !
mormir- — Arpenteur des mondes — Disciple de l'arbre noir
- Messages : 2638
Date d'inscription : 11/05/2013
Age : 60
Localisation : Près de Chartres
Re: Cendrillon [ancien atelier]
Héhéhé, moi je me suis bien amusée à les écrire !
Promis, je vous en collerai d'autres à l'occas' !
A plouche.
Promis, je vous en collerai d'autres à l'occas' !
A plouche.
Invité- Invité
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