LES MOTS PRECIEUX

Une voix alto vibre dans l'air estival,
Arpège de notes, dans le silence en fuite,
Les vocalises d'un chanteur au soir d'un bal,
Intriguent les passants, curieuse poursuite.

Un pas de deux, tes doux yeux dans mes yeux,
De nos corps étreints, nous respirons la fragrance,
Sous le soleil naît l'accent si mélodieux,
D'une chanson, paroles tendres de romance.

Chagrin secret, hymne à l'amour dans le tableau,
Enigme en blanc, le peintre invente le mystère,
Esquisse ton sur ton, ambiance de renouveau,
Mélange des couleurs sur un fond primevère.

Le poète s'émeut, il transpose les mots,
Joyaux sertis d'or enrichissant l'étoffe,
Le poème ciselé jaillit en gerbe d'eau,
Fin cristal précieux, perles ornant la strophe.



Merci pour une lecture critique, Jack, Mormir et Doumé. Poème pour le printermps des poètes ayant pour thème les arts et le poète.  nb c'est un premier jet !

Hello Anouk,

Je passais par là et bien que n'étant ni Jack ni Doumé (si, si ! Je viens juste de vérifier dans la glace ) j'y vais de mon petit commentaire béotien.
 
Je dois avouer que je n'ai pas accroché du tout avec ce poème. Je le trouve peu mélodieux, avec une étrange arythmie.
 
Le vers "Traversant l'écho, le retour en fuite" ne fait pas 12 pieds. Ni "Joyaux sertis d'or parant une étoffe"
 
"Nous emmènent au paradis" : je pense que ça se rapporte plus au pas de deux qu'aux yeux. Donc "emmène".
 
Honnêtement j'ai préféré le précédent.

Mormir je te demande l'indulgence. Je voulais faire appel à toi avec un petit mot mais j'ai été dérangée et voilà tu es passé à la trappe !
bien sur ton avis est important pour moi.
J'ai oublié aussi de dire que c'était un premier jet sans pieds tout à fait égaux et sans correction.
Je voulais un avis et des suggestions.
Les tiens me seront utiles.
J'attends Jack et Doumé (qui vont monter sur leurs grands chevaux) lol
très bonne année à toi sans Bashung mais avec Renaud mdr
    

Ne t'inquiète pas Anouk. La trappe ne m'a pas fait mal !

Bonne année à toi aussi, avec plein de réussite littéraire (a minima) !

Et nous attendrons l'avis éclairé de nos experts "maison" !   

Les arts et le poète ? Je veux bien, mais j'ai du mal à discerner autre chose qu'un vague plan dans ton premier jet : un quatrain sur la musique, le second sur la danse, le suivant sur la peinture et la poésie pour le dernier. Mais c'est jeté un peu à la pêle-mêle.
Garde le plan mais illustrer ne suffit pas, il faudrait une idée directrice. Je pense à quelque chose dans le genre : certains sont musiciens (quatrain 1), d'autres savent danser (2), d'autres encore sont doués pour la peinture (3), mais (4) pas moi.
Tiens, je te donne même l'esprit du dernier :
"Je dois me contenter de n'être que poète :
Pas de fresque à tomber, ni d'opéra géant ;
Je ne suis pas ingambe et ma voix est fluette
Mais je sais l'art des mots qui te rendront voyant."
Allez, au boulot.

Pas seulement le sujet comme le souligne Jack, mais aussi ton rythme, tes liaisons, je te cite :

Une voix alto vibre dans l'air estival, Hiatus
Arpège de notes, dans le silence en fuite,
Les vocalises d'un chanteur au soir d'un bal,
Intriguent les passants, curieuse poursuite.

Un pas de deux, tes doux yeux dans mes yeux, trop de D (lourdeurs)
De nos corps étreints, nous respirons la fragrance,
Sous le soleil naît l'accent si mélodieux,
D'une chanson, paroles tendres de romance.

Chagrin secret, hymne à l'amour dans le tableau,
Enigme en blanc, le peintre invente le mystère,
Esquisse ton sur ton, ambiance de renouveau,
Mélange des couleurs sur un fond primevère.

Le poète s'émeut, il transpose les mots,
Joyaux sertis d'or enrichissant l'étoffe,
Le poème ciselé jaillit en gerbe d'eau,
Fin cristal précieux, perles ornant la strophe.

Il y a  des virgules mal placées qui nuisent au rythme, des syllabes en trop par endroit, des sons discordant à l'oreille ; bref un 1er jet...

Pour t'imiter sans trop te trahir, j'aurais écris à peu près ainsi :

Une voix féminine vibre l'air estival,
Arpège de notes dans le silence en fuite,
Les vocalises d'un chanteur au soir d'un bal
Intriguent les passants, curieuse poursuite.

Un pas de deux, tes doux yeux dans mes yeux,
De nos corps étreints respirons la fragrance,
Sous le soleil naît l'accent si mélodieux
D'une chanson, paroles tendres de romance.

Chagrin secret, hymne à l'amour dans le tableau,
Énigme en blanc, le peintre invente le mystère,
Esquisse ton sur ton ambiance renouveau,
Mélange des couleurs sur un fond primevère.

Le poète s'émeut et transpose les mots,
Joyaux sertis de l'or enrichissant l'étoffe,
Poème ciselé jailli en gerbe d'eau,
Fin cristal précieux ornant perles sur strophe.

Il faut clamer son poème à haute voix pour tester son rythme et sa mélodie

Merci Doumé
Tu m'ôtes une épine du pied !
Je prends ta version ! En effet, l'inspiration n'y est pas sur ce thème
En thème imposé, j'ai toujours des difficultés. Les mots ont du mal à venir !
Heureusement que vous êtes là !
Je présente "l'oeuvre"' au Printemps des Poètes.
Bonne soirée

anouk a écrit:Merci Doumé
Tu m'ôtes une épine du pied  !
Je prends ta version ! En effet, l'inspiration n'y est pas sur ce thème
En thème imposé, j'ai toujours des difficultés. Les mots ont du mal à venir !
Heureusement que vous êtes là !
Je présente "l'oeuvre"' au Printemps des Poètes.
Bonne soirée

Oups, Anouk.

La version doit encore se travailler, pour bien faire.
Il y a certains défauts notifiés que je n'ai pas enlevés 

j'ai bien noté
voici ma nouvelle version


Sous le dôme étoile, se joue un madrigal,
Arpège de notes dans le silence en fuite,
Les vocalises d'un chanteur au soir d'un bal
Intriguent les passants, curieuse poursuite.

Un pas de deux, tes doux yeux dans mes yeux,
De nos corps étreints respirons la fragrance,
Sous le soleil naît l'accent si mélodieux
D'une chanson, paroles tendres de romance.

Chagrin secret, hymne à l'amour, simple bonheur,
Énigme en blanc, le peintre invente le mystère,
Esquisse ton sur ton, eclosion de fleur,
Mélange des couleurs sur un fond primevère.

Le poète s'émeut et transpose les mots,
Joyaux sertis de l'or enrichissant l'étoffe,
Poème ciselé fusant en gerbe d'eau,
Fin cristal précieux ornant perles sur strophe.


vos remarques
merci

Joyaux sertis de l'or enrichissant l'étoffe,

joyaux 2 pieds ou 3 (y) ?

poème = po/è/me 3 ??

joyaux 2 pieds ou 3 (y) ? 2 pieds

poème = po/è/me 3 ?? Oui 3

Merci Doumé
finalement j'ai changé le vers comme suit


D’une réalité, il sublime l'étoffe,

Coucou Anouk,
Perso, je ne me suis pas trop penchée sur les défauts purement techniques (suis fatiguée lol), mais j'ai néanmoins deux remarques :
Ton poème est sympa, mais ressemble un peu à une énumération. A B C D, chaque art et hop terminé. En fait, il lui manque une vraie chute qui casserait cette impression et lui donnerait un but.
Un vers me chagrine : "Arpège de notes dans le silence en fuite", le premier hémistiche ne passe pas mon oreille, faute au "e" à la césure, mais aussi qu'il y en a déjà deux juste avant, ça fait trop à la prononciation.

coucou nocturne
oui je note et corrige
merci Catwoman

Suggestion de retouches :
Vers 1/ Je suppose qu'il faut lire : "Sous le dôme étoilé..."
V 2/ "Arpège de notes" : pléonasme et césure dure. Suggère "Arpège cristallin"
V 6/ "De nos corps étreints" (5 pieds, bancal). S : "De nos corps enlacés"
V 7/ "Sous le soleil naît l'accent si mélodieux" (césure ?)
- S : "Sous le soleil renaît l'accent mélodieux"
V 12 : "Joyaux sertis de l'or" Inverse plus correct (?) : "Or serti de joyaux".
V 14 : "... ornant perles sur strophe." (Bizarre, prononcé à voix haute.)

Petite variation perso (pour curiosité) :

Un vibrato léger trouble l'air estival,
Arpège cristallin dans le silence en fuite,
La chanteuse gracile ouvre le festival,
Répand ses notes d'or sur la foule séduite.

Un couple d'amoureux, les yeux au fond des yeux,
S'enlace et tourbillonne emporté par la danse
Et leurs deux corps unis glissent mélodieux
Au rythme langoureux d'une souple cadence.

Un peintre les observe et, tendrement conquis,
Dépose du pastel sur leurs ombres mouvantes ;
Déjà, son fusain court, esquisse les croquis
De mouvements figés en paillettes vivantes.

Mais voyez, à l'écart, qui jongle avec les mots,
Les noue et les colore, étrange silhouette
Qui les tresse en guirlande et les grave d'émaux,
Puis gomme tout d'un trait rieur ?... C'est un poète.