Le jeune homme et l'oncle fou

Je l'ai écrit y'a deux ans, je l'avais publié sur le site de la passion des poèmes mais on ne m'en avait rien dit de spécial. Je ne l'ai pratiquement pas modifié.



Un jeune homme envoyé rendre à son oncle une visite,
Fut très mal inspiré dans sa parole et dans sa conduite.

Celui-ci point méchant ni moqueur ne savait pas raisonner,
A l’insensé comme au déraisonnable ne savait s’opposer.

L’oncle, point méchant lui non plus était, inventeur, pilote d’hélicoptère,
Politique, guérisseur, poète, peintre, demi -dieu, il savait tout faire.

Son neveu, ne voulant le contrarier, le laissa dans son monde,
Encouragea ses idées saugrenues qui dans sa folie abondent,

Dégradant sans le vouloir son décalage avec les réalités,
Larguant définitivement les amarres le rattachant à la vérité.

Une nuit l’oncle s’entretint à son neveu d’un projet inouï.
Sa mère morte ne lui avait laissée que des photographies.

Pour perpétuer son souvenir il l’avait peint,
Environ mille fois mais jamais assez bien.

Ce pourquoi il décida d’une ballade nocturne,
Pour la déterrer et près de la funéraire urne,

Placer le nouveau portrait fraichement réalisé,
Auprès de son modèle une mille et unième fois sacralisé.

L’entreprise ne fit pas sourire le jeune homme,
Qui malgré l’agitation fiévreuse, le tremens délirium,

Dans les pas de son oncle se fit le compagnon,
Sans caractère, d’une morbide expédition.

Pinceaux en main, près de son neveu, l’oncle attend,
Que celui-ci eu fini le cadavérique prélèvement.

Une fois l’affaire sorti l’un est ravi l’autre blême.
Pendant que l’artiste s’active avec des couleurs crème,

L’autre n’ose mettre un terme au créatif processus,
Sur les joues de sa grand-mère voit pousser de l’humus.

Dans cette scène une odeur rance domine,
Kidnappe toute les autres, monopolise les narines.

Après une lutte, les désapprobations de son estomac l’emportent,
Agenouillé au dessus du tombeau il vomit sur la morte.

Et de cet épisode grotesque et macabre c’est à vie,
Que le garçon eu des souvenirs de relents de peaux moisies.


Il n’est pas bon de laisser les fous dans leurs univers,
Les encourager à s’y blottir est la dernière chose à faire,
Si on ne peut assumer l’horrible spectacle,
De la folie délivrée de tout obstacle.

Coucou Interfaç !
La poésie n'est pas mal, mais je trouve qu'il y a des problèmes de rythme. Ca accroche parfois aux oreilles... Je n'ai pas compté le nombre de pieds pour voir s'ils étaient bons, mais j'ai vraiment l'impression qu'il y a un problème sur les sons et la musique...Et puis, tu as parfois recours à des stratégies pas très catholiques pour faire des rimes lol, comme ici :

Son neveu, ne voulant le contrarier, le laissa dans son monde,
Encouragea ses idées saugrenues qui dans sa folie abondent,

Mettre du présent alors que ton texte est au passé simple, c'est pas bien lol !
Sinon, ça mériterait d'être creusé, bonne idée de départ  !
Bises
Eimelle

En effet mais j'ai pas vraiment fait d'étude littéraire. Je ne me suis pas trop occupé des pieds j'ai plutôt pris mon pied (héhé). Néanmoins je préfère qu'on me dise ce qui ne va pas comme ça je progresse un peu.
J' écrit en général à l'instinct et du coup je ne me relies pas assez.

J'aime bien ta fantaisie macabre, mais ta versification est trop acrobatique et ta morale peu convaincante même pour une simili-fable. Mais ce serait une bonne histoire pour un mini-conte en prose. Et, en prime, j'aurais une petite chute en forme de renversement à te proposer : après l'exhumation sauvage, l'oncle, enfin satisfait de son portrait, redevient normal pendant que le neveu, incapable de se remettre de l'expédition, sombre à son tour dans la folie..
Amusant, non ?

Putain, Jack, t'as toujours des idées de fou qui fusent à une vitesse !... Quelle imagination prolifique !
Ce serait en effet une fin géniale ! Une bonne idée à mettre en œuvre, à mon avis, Interfaç !