L'homme d'affaires

Salut,
je m'entraîne toujours pour me remettre en selle. J'ai beaucoup de mal à retrouver l'inspiration. Alors je me fait des exercices sur tout et n'importe quoi comme sujet. Et tant qu'à faire, autant utiliser ça pour faire tenter de coller avec un atelier

J'ai pris un générateur d'idée et il en est ressortit ceci : Homme d'affaires et fourmi. Ok bah alors allons y. Je tiens à prévenir, comme je veux tout simplement écrire, je sors un peu de mon style Thriller / horreur / SF. Voilà voilà.

Dernier point, je tente de régler mes soucis de temps et conjugaison. Je bosse sur ça. Ne m'en voulez pas hein si je ne suis pas encore au top ^^

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Marc arriva dans le sous-sol de son immeuble. Il regarda sa montre et il était déjà 7h25. Avec les bouchons il allait être en retard c’est sûr. Heureusement pour lui qu’il avait travaillé hier soir sur le projet C.A.R.R. En arrivant, il pourra tout de suite se plonger sur le dossier du client américain Berlington qui arrivera à 10 heures. Marc sortit la télécommande de son manteau Bexley pour ouvrir sa berline et le coffre s’ouvrit automatiquement. Il y déposa son attaché-case, ferma le coffre et monta dans sa BMW. L’intérieur cuir marron clair était vraiment confortable. Il sortit son iPhone pour le placer dans le bac central et le téléphone s'appareilla automatiquement. Etta James se mit d’un seul coup à chanter dans le véhicule.
-- At last my love has come along, My lonely days are over and life is like a song, oh yeah…--
Machinalement, il regarda son pantalon à pince gris en laine et soie et le frotta pour enlever une petite bourre provenant de son manteau. Marc était très à cheval sur la présentation. Et dans son métier, cela en était même une obligation. Il était un homme d’affaires respectable dans le milieu de l'aérospatial. Ses clients étaient de gros poissons et la manne financière des contrats que Marc transitait s’élevait toujours au minimum dans les 10 millions d’euros.
Il se regarda dans le rétroviseur, vérifia ses dents comme s’il avait peur d’y trouver une feuille de salade et se recoiffa. Sa coupe était impeccable. Ses cheveux grisonnants lui donnaient une aura particulière. Tout le monde le respectait au bureau. Marc avait un charisme naturel assez puissant.
-- A dream that I can call my own... --
Une fois qu’il eut fini sa petite inspection, il regarda devant lui. Une chose l’interpella sur le volant en cuir. Une fourmi. Elle était là trônant fièrement en le défiant du regard. Elle ne bougeait pas. Simplement tourné vers l’homme d’affaires en costume trois-pièces. La fourmi était d’un marron foncé légèrement brillant. Sa petite tête surmontée de 2 petits yeux noirs était fixe. Même ses antennes ne bougeaient pas. Elle était là, comme si elle attendait un signal.

Tant qu'à parler Atelier, j'en profite pour inaugurer les commentaires sur celui-là

Quelques remarques de forme, pour reprendre des points qui semblent t'intéresser (les verbes faibles par exemple).

"Il regarda sa montre. Déjà 7h25." dégagerait un verbe "être". Voire, "Sa montre lui indiqua 7h25" pour, en plus de supprimer l'auxiliaire être, renforcer l'information et le style. Il y a sans doute mille autres façons de reformuler, mais c'est juste pour donner des exemples concrets.

"En arrivant, il pourra tout de suite se plonger sur le dossier du client américain Berlington qui arrivera à 10 heures. "
Problème de temps (il faudrait mettre : il pourrait / qui arriverait). C'est le seul endroit où j'ai trouvé ce problème, cela dit, mais comme c'est un point que tu travailles actuellement, ça ne fait pas de mal de le relever.

"Marc sortit la télécommande de son manteau Bexley pour ouvrir sa berline et le coffre s’ouvrit automatiquement. "
Là, ça renvoie à un point dont j'ai déjà parlé sur ton autre atelier hier : certaines informations n'ont pas besoin d'être écrites, le contexte nous les fait comprendre sans problème. "Marc ouvrit le coffre de sa berline", voire "De sa télécommande, Marc ouvrit son coffre" si l'ouverture à distance est importante. On se doute bien que la télécommande ne lui est pas tombée du ciel dans tous les cas.
J'imagine que c'était un prétexte pour décrire le manteau du personnage, mais je pense qu'il y aurait de meilleures façons de le faire, sans recourir à ce genre de détails qui alourdissent la phrase.
Pour pousser mon exemple à l'extrême, on pourrait même juste dire qu'il place sa mallette dans le coffre = ça suppose bien qu'il a ouvert, puis refermé le coffre, vu qu'il n'est pas magicien et qu'on l'imagine mal démarrer avec une voiture qui aurait le cul à l'air.

Enfin, pour les verbes faibles, il en reste encore qu'on pourrait modifier. Je ne suis pas partisan du 100% verbes forts à tout bout de champ, que je trouve contre-productif (Thilliez procède ainsi, dans La forêt des ombres, et j'ai trouvé que le style en devenait terriblement standardisé, voire exagéré) mais comme tu cherches le bon équilibre de ce côté, voici des morceaux du texte avec quelques suggestions qui t'inspireront peut-être pour de futurs textes :
Ses clients étaient de gros poissons / constituaient/représentaient de gros poissons
vérifia ses dents comme s’il avait peur d’y trouver une feuille de salade / comme s'il craignait
Sa coupe était impeccable. / s'avérait
Marc avait un charisme naturel assez puissant. / possédait un charisme naturel
Elle était là trônant fièrement en le défiant du regard / Elle trônait là, fière, en le défiant du regard
La fourmi était d’un marron foncé légèrement brillant / se teintait d'un marron
Elle était là / Elle se tenait là


Côté atelier, je ne saurais trop quoi dire, n'étant ni spécialiste ni fan des descriptions :/ (Pas que je sois spécialiste de quoi que ce soit, tu me diras, mais là, je le suis encore moins donc).
J'aurais tendance à dire que la description est plus poussée que sur ton autre atelier Description. L'idée de la disperser dans la scène est bonne. Après, je me dis que de se faire un paragraphe de description pure, sans histoire autour, aiderait peut-être à mieux s'y essayer.

Voilà, inutile de préciser que tout ceci n'est que mon avis, et que je ne suis pas du tout un pro de la littérature.