Ténèbres

(Essai de "mini-conte de la Crypte)

Dans ma cave est une bête
Qui jamais ne voit le jour ;
Elle chante, elle végète,
Elle pleure tour à tour.
Je la tiens nue et secrète
Dans l'obscurité complète
Car ne doit pas voir le jour.

Elle est douce et caressante,
Paraît faite pour aimer,
Et sa bouche frémissante
Est invite à s'abîmer...
De la prendre pour amante,
Gardez-vous, c'est une mante
Bien que faite pour aimer.

Elle s'appelle Euryale
Et Méduse était sa soeur.
Son regard est une opale
Qui vous pétrifie au coeur
Pour peu qu'un rai de jour sale
Glisse dans sa nuit totale,
Car Méduse était sa soeur.

Quand la lune au ciel rutile,
Sa plainte vient me ronger ;
Où trouver l'enfant nubile
Qu'il me lui faut égorger ?
Il m'est parfois difficile
De m'échapper de l'asile...
Que j'ai l'heur de diriger.

C'est bien écrit, mais parfois l'un ou l'autre vers me semble un peu trop désuet.
Et : "Qu'il me lui faut égorger ?"
Ce vers m'accroche vraiment l'oreille. Sa construction je pense.
Autrement, le fond, j'aime bien.  

Un seul vers mal fichu, t'es sympa, Cathy. "Que j'ai l'heur..." ne vaut guère mieux, ni la répétition balourde du deuxième vers en fin de strophe. Sans compter qu'un directeur d'asile plus fou que ses patients n'est pas d'une folle originalité non plus.
Il y a des textes comme ça qu'on a du mal à hisser au-dessus du niveau d'un brouillon. C'est là que j'aurais dû le laisser.
Forcer l'inspiration est rarement une bonne idée.
Merci de t'être arrêtée.
(Au fait, je ne t'oublie pas.)

Jack-the-rimeur a écrit:Il y a des textes comme ça qu'on a du mal à hisser au-dessus du niveau d'un brouillon. C'est là que j'aurais dû le laisser.

La vache quand je me rappelle des miens ça ne vaut pas la moitié de ça ^^