PESTILENCE de Degüellus
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Re: PESTILENCE de Degüellus
coucou !
Je viens de lire Pestilence, et ai posté une petite chronique sur la page FB de Trash. Je la reproduis ici ! Comme vous le verrez, j'ai beaucoup aimé ce bouquin !
Un bon livre pour les fêtes : Pestilence ! Je l'ai fini hier soir, et je rêve de bubons au foie gras ! Il y a du Brussolo là dedans, son talent de conteur, sa propension à nous projeter au coeur des marécages, des charniers, des odeurs. C'est certes Trash, mais c'est surtout rudement bien écrit ! D'ailleurs, les 150 pages sont beaucoup trop courtes. On aimerait un second opus pour savoir d'où viennent Horatio et son ours Ursule, pour suivre de nouvelles aventures de Tancrède Barbet. Bref, on aimerait passer encore plus de temps avec ces personnages et cette ambiance noire. Un très très très bon moment de lecture ! Vive les bubons, vive le pus, vive les sangsues, et vive Deguellus !
Je viens de lire Pestilence, et ai posté une petite chronique sur la page FB de Trash. Je la reproduis ici ! Comme vous le verrez, j'ai beaucoup aimé ce bouquin !
Un bon livre pour les fêtes : Pestilence ! Je l'ai fini hier soir, et je rêve de bubons au foie gras ! Il y a du Brussolo là dedans, son talent de conteur, sa propension à nous projeter au coeur des marécages, des charniers, des odeurs. C'est certes Trash, mais c'est surtout rudement bien écrit ! D'ailleurs, les 150 pages sont beaucoup trop courtes. On aimerait un second opus pour savoir d'où viennent Horatio et son ours Ursule, pour suivre de nouvelles aventures de Tancrède Barbet. Bref, on aimerait passer encore plus de temps avec ces personnages et cette ambiance noire. Un très très très bon moment de lecture ! Vive les bubons, vive le pus, vive les sangsues, et vive Deguellus !
davidoff- Plumitif éviscéré
- Messages : 218
Date d'inscription : 18/09/2013
Age : 49
Re: PESTILENCE de Degüellus
Grand merci pour cette appréciation, David. J'espère que nos autres livres te plairont autant.
Et je profite de l'occasion pour renchérir d'un autre retour flatteur à propos de Pestilence:
"Loin d'être un simple livre 'vite lu, vite oublié' comme beaucoup aiment encore qualifier la littérature populaire, "Pestilence" est au contraire - malgré son format court - un livre passionnant et foisonnant. Dès le prologue, le lecteur est happé par l'ambiance profondément baroque et glauque que renvoie la France du Moyen-Age. Nous vivons la reconstitution minutieuse d'un village type de cette époque-là, nous voyons les rues sales et désordonnées, nous côtoyons la laideur repoussante des 'gueux', nous partageons l'opulence des seigneurs qui gagnent le respect de la population en la matant le plus violemment possible et nous nous imprégnons du vieux français grâce à de nombreuses répliques bien senties qui jonglent astucieusement entre l'humour noir et la satire sociale. Et surtout, nous ressentons cette pestilence qui rôde, s'installe et décime. Un mal insidieux et dévastateur, qui donne lieu à de nombreuses séquences gore décrites avec une précision chirurgicale et une telle force de détails que l'on ressent autant la douleur mortifère des malades que l'on hume bien malgré nous, que l'odeur putride répandue par leurs bubons gras et dégoulinant de pus.
Un contexte déjà bien difficile (surtout pour les lecteurs ayant l'estomac sensible) qui sera également le théâtre d'un impressionnant jeu de pouvoir entre un docteur qui s'improvise détective et mène une enquête minutieuse dans l'espoir de trouver et détruire le foyer d'infestation; un homme d'Eglise incroyablement influent et néfaste qui prend tout un village en otage en essaimant une idéologie viscéralement obscurantiste et, pour terminer, un homme d'Etat (un baron) sans cesse tiraillé entre plusieurs raisonnements contradictoires : la foi ou la raison, sauver son village ou se sauver lui-même, maintenir son pouvoir au prix de mauvaises décisions ou le perdre en faisant les bons choix. Il n'y a guère qu'une seule chose que tous ces protagonistes partagent : l'impuissance totale face à un mal qui détruit tout et contre lequel il est difficile de vaincre, bien qu'il faille le faire le plus vite possible.
Finalement, "Pestilence" réunit en son sein le meilleur de ce que peut produire la littérature populaire. Dans un style simple et concis, le livre expose rapidement tous ses personnages et ses enjeux, les cadre dans le cœur de l'action de manière frontale en les faisant évoluer dans un univers sordide décrit sans fioritures et maintient un suspense constant de chapitres en chapitres, à la manière d'un roman qui paraîtrait par tranche dans un journal. Autant dire que la gestion du temps et de la narration est incroyablement maîtrisée, et ce pour mieux conclure le récit dans une orgie de sang, de pustule et de merde. Une vraie bonne surprise que ce "Pestilence" !"
Une critique "pro" ? Pas du tout, juste l'avis d'un de nos acheteurs, prénommé Florian. Et croyez-moi, nous sommes très heureux et très fiers de pouvoir compter sur un tel lectorat.
Et je profite de l'occasion pour renchérir d'un autre retour flatteur à propos de Pestilence:
"Loin d'être un simple livre 'vite lu, vite oublié' comme beaucoup aiment encore qualifier la littérature populaire, "Pestilence" est au contraire - malgré son format court - un livre passionnant et foisonnant. Dès le prologue, le lecteur est happé par l'ambiance profondément baroque et glauque que renvoie la France du Moyen-Age. Nous vivons la reconstitution minutieuse d'un village type de cette époque-là, nous voyons les rues sales et désordonnées, nous côtoyons la laideur repoussante des 'gueux', nous partageons l'opulence des seigneurs qui gagnent le respect de la population en la matant le plus violemment possible et nous nous imprégnons du vieux français grâce à de nombreuses répliques bien senties qui jonglent astucieusement entre l'humour noir et la satire sociale. Et surtout, nous ressentons cette pestilence qui rôde, s'installe et décime. Un mal insidieux et dévastateur, qui donne lieu à de nombreuses séquences gore décrites avec une précision chirurgicale et une telle force de détails que l'on ressent autant la douleur mortifère des malades que l'on hume bien malgré nous, que l'odeur putride répandue par leurs bubons gras et dégoulinant de pus.
Un contexte déjà bien difficile (surtout pour les lecteurs ayant l'estomac sensible) qui sera également le théâtre d'un impressionnant jeu de pouvoir entre un docteur qui s'improvise détective et mène une enquête minutieuse dans l'espoir de trouver et détruire le foyer d'infestation; un homme d'Eglise incroyablement influent et néfaste qui prend tout un village en otage en essaimant une idéologie viscéralement obscurantiste et, pour terminer, un homme d'Etat (un baron) sans cesse tiraillé entre plusieurs raisonnements contradictoires : la foi ou la raison, sauver son village ou se sauver lui-même, maintenir son pouvoir au prix de mauvaises décisions ou le perdre en faisant les bons choix. Il n'y a guère qu'une seule chose que tous ces protagonistes partagent : l'impuissance totale face à un mal qui détruit tout et contre lequel il est difficile de vaincre, bien qu'il faille le faire le plus vite possible.
Finalement, "Pestilence" réunit en son sein le meilleur de ce que peut produire la littérature populaire. Dans un style simple et concis, le livre expose rapidement tous ses personnages et ses enjeux, les cadre dans le cœur de l'action de manière frontale en les faisant évoluer dans un univers sordide décrit sans fioritures et maintient un suspense constant de chapitres en chapitres, à la manière d'un roman qui paraîtrait par tranche dans un journal. Autant dire que la gestion du temps et de la narration est incroyablement maîtrisée, et ce pour mieux conclure le récit dans une orgie de sang, de pustule et de merde. Une vraie bonne surprise que ce "Pestilence" !"
Une critique "pro" ? Pas du tout, juste l'avis d'un de nos acheteurs, prénommé Florian. Et croyez-moi, nous sommes très heureux et très fiers de pouvoir compter sur un tel lectorat.
Re: PESTILENCE de Degüellus
Ludovic "Gallinacé ardent" Klein et Arnaud "Maniak" Schilling, tous deux membres émérites du joyeux collectif "Les Artistes Fous Associés", ont lu Pestilence. Et ils ont aimé, les bougres !
Ludovic:
"Je dois avouer qu’à la base je n’étais pas hyper convaincu d’une collection TRASH. J’avais grand-peur qu’il ne s’agisse que de récits sanguinolents atrocement gratuits, genre succession non-stop d’énucleations, de décapitations, d’éviscerations ricanantes sur fond d’histoire-prétexte... Bref, le triste succédané d’atrocités conformistes puisées dans l’imaginaire occidental collectif (serial-killers, cannibales, zombies, pitié n’en jetez plus), ressassés jusqu’à la lie.
Ben voilà, c’est pas bien d’avoir des préjugés à la Madame Figaro. Pestilence met le scénario et les personnages au premier plan, ne sacrifie jamais à la gratuité (sauf peut-être pour la dernière scène), justement parce que le cadre du Moyen-Âge permet ce genre de débordements tripatoires...
Degüellus (je ne connais pas l’auteur mais après avoir lu son roman impossible d’imaginer autre chose qu’un nain verruqueux, difforme et baveux écrivant à la plume dans un cul-de-basse-fosse en reniflant sardoniquement) tient solidement son argument de bout en bout, intègre tous les épisodes gore ou repoussants à la narration (parfois de manière hyper cartoon et franchement drôle, ce qui dynamise et évite la complaisance), sans jamais donner une impression de forcé ou de plaqué... Nous avons avant tout affaire à un récit d’aventure/enquête/mystère médieval, plein de bruit et de fureur, extrêmement documenté et surtout avec une ambiance terrible, inquiétante, sournoise, grise et poisseuse...
On a fait la comparaison avec Brussolo (genre Hurlemort), on n’a pas eu tort ! Partout la même atmosphère de déréliction paranoïaque, avec des persos à la fois hénaurmes et crédibles...
Mention spéciale à l’utilisation du vocabulaire : il n’y a pas beaucoup de livres qui me font le coup, mais là j’ai pris un stylo et j’ai souligné les mots que je ne connaissais pas...
Moisson d’une cinquantaine de vocables chelous. Je soupconne l’auteur de s’être déchaîné avec des néologismes moyenâgeux (à partir de vraies bases lexicales), mais j’ai trouvé également nombre de termes bien sentis, recherchés, précis, qui aident considérablement à l’immersion. Et puis je peux pas juger négativement d’un auteur qui utilise l’expression potron-jacquet (arf !). De plus, en tant que nippophone amateur, j’ai pas pu m’empêcher d’être interpelé personnellement (Saint-Hirudo = sanctuaire de la sangsue, indeed).
Tout est fluide et ciselé, l’aspect enquête policiere est très bien mené, la reconstitution est saisissante, et c’est difficile de reposer le bouquin.
Bref, Pestilence est une lecture hautement recommandée, passionnante et parsemée de purs morceaux de bravoure.
Merci Sieur Degüellus. "
Arnaud:
"Bon bé lu Pestilence et c'est super!
Pas grand chose dire qui n'ait pas déjà été dit, c'est très bien écrit et surtout très bien construit je trouve, l'intrigue se déroule parfaitement bien et c'est de très bonne tenue! Bravo!
Niveau gore j'ai trouvé ça un peu soft quand même (mais bon, mon seuil de tolérance a été explosé y'a longtemps par les pires trucs) même si y'a une vraie montée dans l'horreur et quelques idées vraiment cool (la lance! Le gros bubon!) ça reste un TRASH assez organique et ça c'est très bien!
En fait mon seul bémol c'est Tancrède Barbet, tous les passages où il sert de révélateur de l'obscurantisme de l'époque me gênent un peu. Nul doute qu'il y a eu des esprits ouvert à l'époque, mais bon s'en servir pour stigmatiser la pensée unique je trouve ça maladroit par moment (Verhoeven s'en est mieux sorti dans la chair et le sang qui me semble avoir été une référence pour toi d'ailleurs). Et les scènes où il s'oppose au prêtre m'ont fait sortir de l'intrigue notamment, de même que les passages d'euthanasie... je ne les trouve pas si utiles que ça pour l'intrigue ou pour le perso... au final"
Ou comment messire Degüellus inventa le Gore qui mettait tout le monde d'accord.
Ludovic:
"Je dois avouer qu’à la base je n’étais pas hyper convaincu d’une collection TRASH. J’avais grand-peur qu’il ne s’agisse que de récits sanguinolents atrocement gratuits, genre succession non-stop d’énucleations, de décapitations, d’éviscerations ricanantes sur fond d’histoire-prétexte... Bref, le triste succédané d’atrocités conformistes puisées dans l’imaginaire occidental collectif (serial-killers, cannibales, zombies, pitié n’en jetez plus), ressassés jusqu’à la lie.
Ben voilà, c’est pas bien d’avoir des préjugés à la Madame Figaro. Pestilence met le scénario et les personnages au premier plan, ne sacrifie jamais à la gratuité (sauf peut-être pour la dernière scène), justement parce que le cadre du Moyen-Âge permet ce genre de débordements tripatoires...
Degüellus (je ne connais pas l’auteur mais après avoir lu son roman impossible d’imaginer autre chose qu’un nain verruqueux, difforme et baveux écrivant à la plume dans un cul-de-basse-fosse en reniflant sardoniquement) tient solidement son argument de bout en bout, intègre tous les épisodes gore ou repoussants à la narration (parfois de manière hyper cartoon et franchement drôle, ce qui dynamise et évite la complaisance), sans jamais donner une impression de forcé ou de plaqué... Nous avons avant tout affaire à un récit d’aventure/enquête/mystère médieval, plein de bruit et de fureur, extrêmement documenté et surtout avec une ambiance terrible, inquiétante, sournoise, grise et poisseuse...
On a fait la comparaison avec Brussolo (genre Hurlemort), on n’a pas eu tort ! Partout la même atmosphère de déréliction paranoïaque, avec des persos à la fois hénaurmes et crédibles...
Mention spéciale à l’utilisation du vocabulaire : il n’y a pas beaucoup de livres qui me font le coup, mais là j’ai pris un stylo et j’ai souligné les mots que je ne connaissais pas...
Moisson d’une cinquantaine de vocables chelous. Je soupconne l’auteur de s’être déchaîné avec des néologismes moyenâgeux (à partir de vraies bases lexicales), mais j’ai trouvé également nombre de termes bien sentis, recherchés, précis, qui aident considérablement à l’immersion. Et puis je peux pas juger négativement d’un auteur qui utilise l’expression potron-jacquet (arf !). De plus, en tant que nippophone amateur, j’ai pas pu m’empêcher d’être interpelé personnellement (Saint-Hirudo = sanctuaire de la sangsue, indeed).
Tout est fluide et ciselé, l’aspect enquête policiere est très bien mené, la reconstitution est saisissante, et c’est difficile de reposer le bouquin.
Bref, Pestilence est une lecture hautement recommandée, passionnante et parsemée de purs morceaux de bravoure.
Merci Sieur Degüellus. "
Arnaud:
"Bon bé lu Pestilence et c'est super!
Pas grand chose dire qui n'ait pas déjà été dit, c'est très bien écrit et surtout très bien construit je trouve, l'intrigue se déroule parfaitement bien et c'est de très bonne tenue! Bravo!
Niveau gore j'ai trouvé ça un peu soft quand même (mais bon, mon seuil de tolérance a été explosé y'a longtemps par les pires trucs) même si y'a une vraie montée dans l'horreur et quelques idées vraiment cool (la lance! Le gros bubon!) ça reste un TRASH assez organique et ça c'est très bien!
En fait mon seul bémol c'est Tancrède Barbet, tous les passages où il sert de révélateur de l'obscurantisme de l'époque me gênent un peu. Nul doute qu'il y a eu des esprits ouvert à l'époque, mais bon s'en servir pour stigmatiser la pensée unique je trouve ça maladroit par moment (Verhoeven s'en est mieux sorti dans la chair et le sang qui me semble avoir été une référence pour toi d'ailleurs). Et les scènes où il s'oppose au prêtre m'ont fait sortir de l'intrigue notamment, de même que les passages d'euthanasie... je ne les trouve pas si utiles que ça pour l'intrigue ou pour le perso... au final"
Ou comment messire Degüellus inventa le Gore qui mettait tout le monde d'accord.
Re: PESTILENCE de Degüellus
Et donc, merci à toi Léonox d'avoir posté les commentaires de ces deux lecteurs de Pestilence. J'avoue avoir les mêmes préventions que le premier s'agissant des romans gores. Mais mes craintes ne sont manifestement pas fondées. Du coup je pense que je vais tenter (si!si!) la lecture de ce Pestilence et celle du Night Stalker de Zaroff. Mais il va me falloir attendre la fin du mois pour cela...
SILENCE- — — — Moine copiste — — — Disciple des Lois du Silence
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Re: PESTILENCE de Degüellus
SILENCE a écrit: Du coup je pense que je vais tenter (si!si!) la lecture de ce Pestilence et celle du Night Stalker de Zaroff. Mais il va me falloir attendre la fin du mois pour cela...
Deux lectures très différentes. Julien est cultivé et moi je suis nostalgique. Deux pensées qui s'affrontent pour le même amour du gore.
Forum créé le 21 octobre 2011 par Zaroff et Paladin
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"Toute variété riemannienne peut être plongée de manière isométrique dans un espace euclidien."
Ou pas.
Re: PESTILENCE de Degüellus
Ben justement ! Il est temps d'élargir mon horizon (et ne me dis pas que tu n'es pas cultivé, je ne te crois pas…).
SILENCE- — — — Moine copiste — — — Disciple des Lois du Silence
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Re: PESTILENCE de Degüellus
J'en ai perdu ! Je vieillis. :mad:
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"Toute variété riemannienne peut être plongée de manière isométrique dans un espace euclidien."
Ou pas.
Re: PESTILENCE de Degüellus
Que tu dis... !
SILENCE- — — — Moine copiste — — — Disciple des Lois du Silence
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Re: PESTILENCE de Degüellus
Lu Pestilence, et bien aimé. Même si j'ai pas non plus été hyper emballée par le truc.
La lecture était pourtant pas désagréable (enfin si, dans un sens, parce que les descriptions parfaitement dégueulasses des pauvres péquenauds atteints de la maladie sont assez joyeuses, dans leur genre!), mais j'ai eu la sensation que les mots moyen-âgeux/inventés ne collaient pas tout à fait à la narration. Ou plutôt non, c'est l'inverse. Ces mots s'intègrent très bien dans le décor, mais la narration d'une manière générale m'a paru un peu trop moderne, courante, "passe-partout". Alors que chez Justine Niogret, ça marche impec', par exemple.
En revanche, y a un certain sens du burlesque. Cette scène où Barbet entend le prêtre dire "Baisez-moi le bubon divin!"! J'avais beau être dans le RER*, j'ai ri comme une baleine, si tant est que les baleines rient. Et la course-poursuite qui suit fait très cartoon - comme disait je ne sais plus qui plus haut.
Pestilence est trash aussi bien "physiquement" (la maladie. Et la fin est un festival de viande fraîche et de liquides qui donne envie de rendre son repas) que "spirituellement". Je m'explique: j'ai déjà lu des bouquins et vu des films où la religion partait un peu en cacahuète, mais là, Pestilence fait fort, je trouve. L'idée est osée! Mais c'est pour ça que j'aime bien
* Oui, j'essaie de faire de la pub pour Trash dans les transports en commun, au risque de passer pour une fille bien space. Ne me remerciez pas: je suis simplement généreuse et très modeste.
La lecture était pourtant pas désagréable (enfin si, dans un sens, parce que les descriptions parfaitement dégueulasses des pauvres péquenauds atteints de la maladie sont assez joyeuses, dans leur genre!), mais j'ai eu la sensation que les mots moyen-âgeux/inventés ne collaient pas tout à fait à la narration. Ou plutôt non, c'est l'inverse. Ces mots s'intègrent très bien dans le décor, mais la narration d'une manière générale m'a paru un peu trop moderne, courante, "passe-partout". Alors que chez Justine Niogret, ça marche impec', par exemple.
En revanche, y a un certain sens du burlesque. Cette scène où Barbet entend le prêtre dire "Baisez-moi le bubon divin!"! J'avais beau être dans le RER*, j'ai ri comme une baleine, si tant est que les baleines rient. Et la course-poursuite qui suit fait très cartoon - comme disait je ne sais plus qui plus haut.
Pestilence est trash aussi bien "physiquement" (la maladie. Et la fin est un festival de viande fraîche et de liquides qui donne envie de rendre son repas) que "spirituellement". Je m'explique: j'ai déjà lu des bouquins et vu des films où la religion partait un peu en cacahuète, mais là, Pestilence fait fort, je trouve. L'idée est osée! Mais c'est pour ça que j'aime bien
* Oui, j'essaie de faire de la pub pour Trash dans les transports en commun, au risque de passer pour une fille bien space. Ne me remerciez pas: je suis simplement généreuse et très modeste.
Attention, je suis un sale hibou ! (Dixit Raven.)
Naëlle- — — Madone des Ombres — — Disciple de la Discipline
- Messages : 3668
Date d'inscription : 29/11/2012
Age : 32
Localisation : Sur la Lune
Re: PESTILENCE de Degüellus
Avec un peu de retard, merci beaucoup Naëlle pour ce retour !
Ça manque de viande.
Julien H- Bourreau intérimaire
- Messages : 170
Date d'inscription : 17/10/2012
Age : 43
Localisation : Saint Ragondard
Re: PESTILENCE de Degüellus
La Pestilence continue à faire des ravages auprès de la gent féminine.
Ariane Gélinas, tout d'abord, auteure de nombreuses nouvelles et de plusieurs chroniques pour le livre de David Didelot Dissection d'une collection, nous gratifie de ce bel avis dans le 38ème numéro de la revue Brin d'éternité:
"Trash éditions a été fondée en 2013 par des passionnés de littérature d’horreur. S’inscrivant volontairement dans le sillage des romans cultes gores du Fleuve noir, publiés entre 1985 et 1990, la collection « Trash », qui dénombre à ce jour neuf titres, a pour objectif de « propos[er] des romans courts, secs, nerveux et sans concession ». Et force est d’admettre, après la lecture des deux premiers tomes, que le pari est tenu, surtout avec Pestilence, qui nous plonge habilement dans un Moyen-âge où la peste sévit. Ne vous laissez pas influencer par le pseudonyme un peu risible de l’auteur, Dégüeulus, car sous cette plume se dissimule une prose maîtrisée et précise, propice à créer des atmosphères apocalyptiques. La couverture, une oeuvre de Vitta Van der Vuulv à la fois horrifique et élégante, convient également très bien à ce récit « pour adultes consentants ». Nous y suivons Tancrède Barbet, un médecin qui n’a plus l’autorisation de pratiquer. En effet, ce spécialiste de la peste a l’habitude d’abréger les souffrances des malades en les saignant, plutôt que de les laisser subir leur « punition divine ».
Fasciné par la pestilence, Tancrède arrive à Saint Ragondard avec son attirail pour lutter contre la malemort. Il découvre alors au village, environné de tourbières malodorantes, une variété de peste particulièrement virulente. Le baron Enguerrand de la Grabeuille, conscient de l’ampleur de l’épidémie, demande à Tancrède de leur venir en aide, à tout le moins de protéger les habitants de la forteresse. Mais le type de bacille qui affecte les malades de Saint Ragondard est singulier, propagé d’une manière sournoise... Manière qui ne manquera pas de vous surprendre, par l’entremise d’une finale gore teintée de grand guignol assez jubilatoire. Les personnages de Pestilence sont en outre bien dépeints, notamment le nain Horatio, montreur d’ours, qui escorte Tancrède dans une partie de sa quête. Sans oublier les descriptions, d’une grande richesse, qui rendent compte avec justesse du Moyen-âge et des ravages de la pestilence. Et, pour ne rien gâcher, l’auteur possède une plume soignée, tranchante tel un couteau qui dégorge de pus les bubons, comme l’expose ce passage sur les flagellants :
Comme une peinture de bois qui s’écaille, sa peau squameuse révélait plusieurs espaces donnant directement sur les chairs carmines [...] La peau, si tendue qu’elle en devenait translucide, laissait entrevoir les circonvolutions jaunâtres du pus qui ondulait, noyé dans l’amas fortement vascularisé. Sa langue épaisse et constellée de petites masses de chair rendait son élocution difficile [...] Et certains petits nodules venaient s’écraser sur une des dents qui restaient, lui colorant le menton de
rouge sombre (p. 121-122).
Vous aurez aussi compris, à la lecture de cet extrait, que les livres de la collection Trash ne sont pas pour les âmes sensibles, s’adressant clairement aux amateurs de gore. Pour ceux qui, comme moi, apprécient le genre, les publications de Trash éditions sont donc une mine d’or, à découvrir sans plus attendre, l’idéal étant de commander leurs ouvrages directement sur leur site (http://trasheditions.wix.com/trasheditions). Pestilence est par conséquent une excellente manière d’aborder la production de cet éditeur qui, je l’espère, nous proposera encore moult offrandes sanglantes."
Puis c'est au tour de Barbara Cordier, fondatrice des Editions Luciférines, de nous transmettre son opinion enthousiaste sur son site personnel: http://unityeiden.fr/pestilence-deguellus/
Merci pour vos mots, les filles, et au plaisir de vous relire.
Ariane Gélinas, tout d'abord, auteure de nombreuses nouvelles et de plusieurs chroniques pour le livre de David Didelot Dissection d'une collection, nous gratifie de ce bel avis dans le 38ème numéro de la revue Brin d'éternité:
"Trash éditions a été fondée en 2013 par des passionnés de littérature d’horreur. S’inscrivant volontairement dans le sillage des romans cultes gores du Fleuve noir, publiés entre 1985 et 1990, la collection « Trash », qui dénombre à ce jour neuf titres, a pour objectif de « propos[er] des romans courts, secs, nerveux et sans concession ». Et force est d’admettre, après la lecture des deux premiers tomes, que le pari est tenu, surtout avec Pestilence, qui nous plonge habilement dans un Moyen-âge où la peste sévit. Ne vous laissez pas influencer par le pseudonyme un peu risible de l’auteur, Dégüeulus, car sous cette plume se dissimule une prose maîtrisée et précise, propice à créer des atmosphères apocalyptiques. La couverture, une oeuvre de Vitta Van der Vuulv à la fois horrifique et élégante, convient également très bien à ce récit « pour adultes consentants ». Nous y suivons Tancrède Barbet, un médecin qui n’a plus l’autorisation de pratiquer. En effet, ce spécialiste de la peste a l’habitude d’abréger les souffrances des malades en les saignant, plutôt que de les laisser subir leur « punition divine ».
Fasciné par la pestilence, Tancrède arrive à Saint Ragondard avec son attirail pour lutter contre la malemort. Il découvre alors au village, environné de tourbières malodorantes, une variété de peste particulièrement virulente. Le baron Enguerrand de la Grabeuille, conscient de l’ampleur de l’épidémie, demande à Tancrède de leur venir en aide, à tout le moins de protéger les habitants de la forteresse. Mais le type de bacille qui affecte les malades de Saint Ragondard est singulier, propagé d’une manière sournoise... Manière qui ne manquera pas de vous surprendre, par l’entremise d’une finale gore teintée de grand guignol assez jubilatoire. Les personnages de Pestilence sont en outre bien dépeints, notamment le nain Horatio, montreur d’ours, qui escorte Tancrède dans une partie de sa quête. Sans oublier les descriptions, d’une grande richesse, qui rendent compte avec justesse du Moyen-âge et des ravages de la pestilence. Et, pour ne rien gâcher, l’auteur possède une plume soignée, tranchante tel un couteau qui dégorge de pus les bubons, comme l’expose ce passage sur les flagellants :
Comme une peinture de bois qui s’écaille, sa peau squameuse révélait plusieurs espaces donnant directement sur les chairs carmines [...] La peau, si tendue qu’elle en devenait translucide, laissait entrevoir les circonvolutions jaunâtres du pus qui ondulait, noyé dans l’amas fortement vascularisé. Sa langue épaisse et constellée de petites masses de chair rendait son élocution difficile [...] Et certains petits nodules venaient s’écraser sur une des dents qui restaient, lui colorant le menton de
rouge sombre (p. 121-122).
Vous aurez aussi compris, à la lecture de cet extrait, que les livres de la collection Trash ne sont pas pour les âmes sensibles, s’adressant clairement aux amateurs de gore. Pour ceux qui, comme moi, apprécient le genre, les publications de Trash éditions sont donc une mine d’or, à découvrir sans plus attendre, l’idéal étant de commander leurs ouvrages directement sur leur site (http://trasheditions.wix.com/trasheditions). Pestilence est par conséquent une excellente manière d’aborder la production de cet éditeur qui, je l’espère, nous proposera encore moult offrandes sanglantes."
Puis c'est au tour de Barbara Cordier, fondatrice des Editions Luciférines, de nous transmettre son opinion enthousiaste sur son site personnel: http://unityeiden.fr/pestilence-deguellus/
Merci pour vos mots, les filles, et au plaisir de vous relire.
Re: PESTILENCE de Degüellus
Il me fait envie celui la, je l'ai mis dans mes affaires a suivre sur ebay, necroporno aussi j'aimerai le trouver.
Malbordus- Éventreur titulaire
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Re: PESTILENCE de Degüellus
Je viens de l'acheter : http://trasheditions.wix.com/trasheditions#!product/prd1/857486471/pestilence
Je vais me regaler je pense !
Je vais me regaler je pense !
Malbordus- Éventreur titulaire
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Re: PESTILENCE de Degüellus
"L'ignoble Moyen-âge... Un village dans les marais, une épidémie... Hommes, femmes et enfants couverts de bubons, qui meurent dans d'atroce souffrances, lorsqu'ils ne sont pas brûlés vifs."
[mode chieur ON] Manque un "s" à atroce. [mode chieur OFF]
[mode chieur ON] Manque un "s" à atroce. [mode chieur OFF]
Max- Écritoirien émérite
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Julien H- Bourreau intérimaire
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