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Message par Cancereugène Jeu 26 Mai 2022 - 21:12

Je viens de voir les crimes du futur, le dernier Cronenberg. Eh bien, c'est juste miraculeux ! Je ne pensais pas (re)voir un film de cette trempe de la part de ce réalisateur. C'est de l'anti-super héros intégral. Le rythme est lent (mais pas ennuyeux) les plans étudiés, la photographie sublime, l'acting absolument maîtrisé (et pourtant je n'aime pas Léa Seydoux)
L'histoire est emballante, c'est hyper stimulant pour l'imagination. J'ai d'ailleurs plusieurs idées d'histoires issues de ce foisonnement de thèmes. Je suis ravi de cette vision. Cela pourra paraître âpre pour certains, car c'est très cérébral, viscéral (c'est le cas de le dire) et pas du tout spectaculaire, mais alors, dans son genre c'est vraiment un must.
Du grand, du très grand Cronenberg !
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Message par Paladin Ven 27 Mai 2022 - 22:29

Je viens de le voir aujourd'hui, je dois dire que je suis un peu… dubitatif !

Certes c'est intéressant, on y retrouve des thèmes et images d'autres films de Cronenberg comme Crash, (ce rapport au corps, sexualisé jusque dans les mutilations) ou eXistenZ (ces machines moitié organiques), ce rapport souffrance/jouissance, mais ces films-là étaient plus vif. Comme tu dis, un rythme lent qui, moi, m'a un peu ennuyé. Avec quand même de très bonnes idées et une belle photographie, mais c'est un film qui demanderait à être revu. Là, quelques heures après, je ne sais pas trop quoi en dire.


Mais alors, dit Alice, si le monde n'a absolument aucun sens qui nous empêche d'en inventer un?

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Message par Tak Sam 28 Mai 2022 - 8:43

Pas vu, mais j'ai eu pas mal de bons retours ici et là sur les sites ciné sur lesquels je me balade régulièrement. Dans la majeure partie des cas, c'est du positif, mais certains trouvent ce retour de Cronenberg à ses premiers amours un brin artificiel et trop forcé...
Bon, j'imagine que le meilleur moyen de se faire sa propre idée est encore d'aller le voir, je verrais s'ils le programment par ici (quoique j'en doute, Briançon n'est pas une grosse ville et ils ne mettent souvent que les gros films qui cartonnent dans les multiplex).

Pour ma part, je suis sûrement un peu masochiste, mais étant un amoureux des 2 premiers épisodes de Cameron, je me suis infligé Terminator Dark Fate, probablement par curiosité malsaine.
Bah effectivement, c'est plutôt caca.
Pas que le film soit la plus grosse bouse en soi, mais comme son prédécesseur Genisys, le scénario se donne des airs malin en réécrivant les persos et les timelines pour zapper les 3 derniers épisodes, sauf qu'il ne raconte rien de plus qu'on a pu voir dans ceux-ci. Les scènes d'action, bien que correctement filmées, n'ont pas un énorme impact (on est loin de la maestria de Cameron) et le scénar' est d'une platitude affligeante, reprenant le canevas habituel de la franchise depuis le 1e épisode. Un Terminator envoyé dans le présent pour tuer un humain qui le menacera dans le futur, un autre envoyé pour le sauver (seule "originalité" ici : c'est une humaine "augmentée", assez puissante pour tenir tête à la machine), tout cela conduisant en une longue fuite en avant où le robot se confrontera plusieurs fois à sa cible, en la perdant de vue, puis la retrouvant, etc, jusqu'au combat final dans un décor industriel vu 10 000 fois dans cette franchise. Bref, rien de nouveau sous le soleil. Mais comme dit plus haut, tout cela est plutôt plat et toujours filmé de la même façon, sans réel impact (malgré quelques jolies images) et avec des personnages-fonction plutôt oubliables, dont un Schwarzy T-800 retourné à la vie "civile" depuis, qui s'enfonce de plus en plus dans le ridicule d'un épisode à l'autre. Je ne parle même pas des incohérences de toutes sortes ou de certains SFX qu'on croirait sortir d'un film de la fin des années 90...
Seul point positif : le retour de Linda Hamilton en Sarah Connor, qui, même passée la soixantaine, reste toujours une sacrée boule de charisme et qui envoie des punchline en explosant joyeusement du Terminator à l'arme lourde. Cela dit, passé le plaisir des premiers instants, ce rôle s'avère vite assez caricatural et finit par tourner en rond. Et ne fait que souligner au final que la vacuité du script, qui n'a rien de plus à raconter qu'une énième confrontation homme/machine basée sur le même schéma que tous les autres films de la série.
Et c'est là où je m'interroge : à quoi bon le retour de James Cameron dans la franchise (ici à la production et en tant que co-scénariste également), en zappant les épisodes 3, 4 et 5, si c'est pour écrire exactement le même scénar' que dans les deux premiers, à quelques nuances près ? Oui, d'accord, il y a peut-être un sous-texte féministe pas inintéressant, mais cela fait-il un bon film pour autant ?
Tout cela manque cruellement d'une réelle vision de cinéaste (contrairement aux 2 premiers épisodes, encore une fois) et d'un scénario à la hauteur, pour élever un peu les enjeux ou simplement les redistribuer. Là, on a juste l'impression que tout ça tourne à vide et que la franchise n'a plus rien à dire depuis plusieurs décennies : il est temps de laisser ce bon vieux Terminator à sa belle mort et de passer à autre chose, messieurs les producteurs...


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Message par Tak Sam 4 Juin 2022 - 9:27

Vu hier Us de Jordan Peele.
Bon, j'ai suivi de loin toute la hype autour du réalisateur et de ses deux premiers métrages portés aux nues, mais comme je déteste les phénomènes de mode, je préfère toujours prendre un peu de recul avant de m'y intéresser de plus près.
Du coup, j'y ai trouvé de très bonnes choses et d'autres moins bonnes. Dans le positif :
- Réalisation soignée, avec une très belle photographie, de jolis cadrages et quelques travellings bien foutus faisant bien monter la tension.
- J'ai apprécié aussi les ruptures de ton et les changements de registres au fil des différents rebondissements et je dois dire qu'à plusieurs reprises, j'ai été plus qu'agréablement surpris.
- Les moments de décrochages dans la pure comédie noire (même si pas toujours amenées au bon moment).
- Et puis l'actrice principale, Lupita Nyong'o, juste démente dans un double rôle de haute volée, elle bouffe l'écran à quasi chacune de ses apparitions. Ca faisait longtemps que j'avais pas vu une interprétation de ce calibre (surtout dans un film de genre) et juste pour ça j'ai envie de lui rajouter quelques points.
Mais, il y a aussi quelques points négatifs, forcément :
- Le scénario, qui s'il se tient plutôt bien, part en couille en quelques occasions, à force de toujours vouloir surprendre le spectateur.
- Les touches d'humour noir, qui, même s'ils apportent vraiment une touche particulière au film, ne sont pas toujours placées au bon moment (désamorçant par endroits certains passages qui auraient mérité de rester dans la tension pure ou l'angoisse).
- Et enfin ce twist final, qui m'a paru un brin malvenu après tout ce qui a précédé, au travers notamment de quelques encarts explicatifs un chouïa lourdeaux. Le film n'avait pas besoin de ça pour terminer sur une jolie note nihiliste et le sourire forcé qu'il amène m'a paru, justement, plus artificiel qu'autre chose. Dommage...
Mais au final, quand même une jolie péloche avec laquelle je me suis pas ennuyé et qui me donne envie de suivre la suite de la carrière du bonhomme, qui maîtrise parfaitement les codes du genre, tout en sachant les détourner (la plupart du temps) à bon escient.

Et sinon, dans la catégorie "oldies", je suis revenu récemment sur Hellraiser I et II.
L'original, je le connaissais déjà mais vu il y a assez longtemps et je ne m'en souvenais plus que la moitié.
Le concept de base, pur concentré de Barker, est génial et n'a pas pris une ride, mais certains aspects du film ont quand même bien vieilli. Je ne parle pas des SFX, qui, années 80 et petit budget obligent, ont forcément pris une petite claque (même si certains effets "en dur" restent particulièrement réussis, comme le "retour à la vie" de l'oncle Jack, mélange de stop-motion et d'animatronique très classe et franchement dégueu' au passage), mais certains effets de style sont bien trop marqués par leur époque. De même que la caractérisation des personnages, très typés années 80, avec tout ce que cela comporte de kitsch et de caricatural. Certains dialogues aussi ont du mal à passer l'épreuve du temps et je ne parle même pas du casting à la masse... Hormis la petite (et charmante) Christy, tous les autres ont l'air à l'ouest en récitant leurs lignes platement sans y mettre le moindre soupçon d'âme, ça aide pas spécialement à rentrer dans l'intrigue.
Néanmoins, Pinhead reste un monstre de charisme, n'ayant même pas besoin d'ouvrir la bouche pour en imposer (c'est moins évident pour les autres Cénobites, malgré leur design très classe également).
Ceci étant dit, rendons à Clive ce qui lui appartient : comme dit plus haut, le concept est excellent, des Cénobites à leur univers que l'on devine (plus qu'il nous est montré) au puzzle qui permet de les convoquer. L'ambiance macabre et dérangeante est souvent magnifiée par la très belle partition musicale de Christopher Young et quelques visuels valent vraiment le coup d'œil, lorsque l'on entrevoit furtivement, par exemple, le territoire des Cénobites, et qui donne réellement envie d'en découvrir plus, pour le coup. On retrouve les thématiques habituelles de l'auteur, qui arrive à les transposer parfaitement à l'écran ici et l'aspect gore et sadique est parfaitement rendu, notamment dans les scènes de torture, franchement réussies.
Il y a donc de très bonnes choses à prendre dans ce 1e volet, mais il faut réussir à faire abstraction de l'époque à laquelle celui-ci a été tourné et qui prend parfois le pas sur l'atmosphère unique du récit.

Pour la suite, eh ben, on retrouve quasi les mêmes qualités et défauts, si ce n'est que le scénar' commence à se montrer joyeusement bordélique dans sa 2e partie.
C'est d'autant plus dommage que cette suite se propose de prolonger et enrichir l'univers des fameux Cénobites, en "ouvrant" un peu plus les perspectives générales. La première partie, qui se passe dans un hôpital psychiatrique, pose bien les bases de l'histoire et reprend là où s'était arrêté le 1er opus (et on y retrouve au passage pas mal de vilains clichés, j'ai pensé à toi, Pala  :mrgreen: ), tout en nous présentant de nouveaux personnages, qui auront chacun leur propre arc narratif, en plus de la jeune Christy, traumatisée par les évènements précédents.
Mais c'est lorsque l'on pénètre réellement dans la seconde partie et le monde des Cénobites que le film gagne des points, en enrichissant passablement la mythologie de cet univers. J'ai beaucoup aimé ces décors (ce labyrinthe sans fin aux perspectives tordues qui figure bien ce que peut être l'enfer intérieur de tout à chacun), ainsi que le concept de "Leviathan", qui régit ce lieu, malgré des effets là encore un peu datés, mais qui donnent malgré tout un joli charme à l'ensemble.
Là où le script m'a un peu perdu, c'est qu'il devient un brin foutraque à partir de là, avec des allers-retours en veux-tu-en-voilà pas toujours très bien expliqués, des personnages qui apparaissent/disparaissent sans trop savoir pourquoi ou
Spoiler:
De même, j'ai eu du mal à cerner les motivations de certains personnages, certains étant juste "méchants-parce-que-c'est-comme-ça", mais d'autres se transformant en cours de route et cherchant leur propre voie, mais là encore sans vraiment saisir de quoi il en retourne...
Pour avoir lu un peu sur le sujet, je suppute des coupes franches du studio, la version ciné durant 1h28, là où la version "uncut" sortie récemment en comporte 11 supplémentaires. Ce qui doit expliquer certaines transitions un poil abruptes et retournements de situation amenées à la va-comme-j'te-pousse.
Mais là encore, malgré ces petits bémols, j'ai été pris par l'atmosphère, glauque et envoûtante à la fois, ainsi que l'élargissement du concept Cénobite et l'univers dans lequel ceux-ci évoluent. Le script a quelques trous, bien sûr, mais Barker n'était pas très loin en tant que co-scénariste et cela se sent ! Je le mettrais tout de même un petit cran en-dessous du premier volet, qui était bien plus limpide dans son déroulement.

Bon et puisque sur Amazon prime, le 3e volet est dispo, je vous pose la question amis écritoiriens : est-ce que ça vaut le coup que j'y jette un œil ou alors il n'y a plus rien à sauver après ce 2e opus ? (je me doute de la réponse, mais d'un côté, j'aime bien me faire du mal aux rétines, par simple curiosité malsaine lol).


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Message par Blahom Sam 4 Juin 2022 - 11:06

J'ai découvert cette saga à l'époque de la VHS. Le premier que j'ai vu est Hellraiser II. J'ai revu, non sans plaisir, le premier récemment. Comme toi, j'ai été sensible à quelques petites faiblesses narratives ou liées à l'interprétation. Il n'empêche que les aspects positifs l'emportent sur ces petits détails, d'autant plus qu'il s'agit du premier long métrage de Barker.

Bizarrement, et contrairement à d'autres sagas horrifiques (Vendredi 13, Halloween), je n'ai jamais pris la peine de regarder les autres volets. Il y a quelques années, un collègue de boulot passionné de films d'horreur m'en avait dissuadé.

"L'ambiance macabre et dérangeante est souvent magnifiée par la très belle partition musicale de Christopher Young..."
J'écoute souvent la BO des deux premiers films, certainement deux des plus belles réussites du genre, la première plus orchestrale, la seconde davantage axée sur des chœurs à la Carmina Burana.
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Message par Tak Sam 4 Juin 2022 - 14:05

Blahom a écrit:Bizarrement, et contrairement à d'autres sagas horrifiques (Vendredi 13, Halloween), je n'ai jamais pris la peine de regarder les autres volets. Il y a quelques années, un collègue de boulot passionné de films d'horreur m'en avait dissuadé.

En même temps, c'est souvent le même son de cloche pour ces longues franchises horrifiques : passés les 2 (ou 3, à des rares exceptions près) premiers chapitres, elles s'enfoncent la plupart du temps dans la médiocrité, en capitalisant sur l'image de leur croque-mitaine de service, sans chercher à renouveler quoi que ce soit. C'est pour ça que le genre slasher s'est vite cassé la gueule à la fin des années 80, face aux calamités des derniers épisodes en date des Freddie, Jason et autres Mike Myers...
Et sans les avoir vu, j'ai l'impression que c'est un peu la même chose pour les Hellraiser. Je crois avoir vu Murphy parler une fois de cette série, sur ce topic : impression confirmée ou pas ?


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Message par Blahom Sam 4 Juin 2022 - 14:35

La franchise Vendredi 13 ne vole pas très haut et n'a jamais volé très haut.
Les quatre premiers volets sont sympathiques, les deux suivants sont regardables. Je ne suis pas allé au-delà du 6ᵉ épisode.
J'aime assez les trois premiers volets des Griffes de la Nuit.
En revanche, le premier Halloween (de Big John) est un chef-d'œuvre. Le reste (et je suis loin d'avoir tout vu) est moyen, à l'exception du très sympathique troisième volet, dans lequel n'apparaît pas Michael Myers.
J'ajouterai ne pas avoir du tout accroché à la démarche plus récente de Rob Zombie.
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Message par Murphy Myers Sam 4 Juin 2022 - 16:39

J'ai effectivement vu toute la sage Hellraiser il y a environ un an (revu, pour les 2 premiers ; je n'étais jamais allé plus loin à l'époque du 1er visionnage moi non plus). J'ai dû en parler à l'époque, ça ne m’étonnerait pas.

Le 1er m'a marqué par ses effets spéciaux, certes anciens, mais que je trouve toujours autant réussis (la scène de retour à la "vie" comme tu dis est excellente dans son genre).
Le 2e m'a moins marqué, je me souviens de l'asile et de l'arc final qui nous plonge dans l'univers des Cénobites ; j'en ai retenu un visionnage sympathique mais sans plus.

Le 3e m'a semblé correct, même s'il n'est forcément pas au niveau des premiers. J'en retiens surtout son final horrifique qui se fait vraiment plaisir - j'avoue que la 1ere partie du film m'a beaucoup moins marqué. En bref, ça reste une suite correcte même si en-dessous des 2 autres. Il faut dire que si j'adore l'univers que Barker a créé avec ces Cénobites, je n'ai jamais vraiment accroché avec cette saga - sans doute en attendais-je trop avant de la regarder. Un fan des premiers films sera sans doute bien plus sévère que moi avec le 3e.

Je dirais que c'est à partir de l'épisode 4 qu'on chute vraiment ; pour cause, c'est un film à sketchs. Ça a au moins l'avantage de l'originalité, et on sent qu'ils essaient quand même de boucler la boucle (les 3 ou 4 sketchs montrent la boite à travers plusieurs époques, en commençant par sa création). Mais je n'ai jamais aimé les films à sketchs et celui-là ne fait pas exception.

C'est à partir du 5e film que j'ai totalement décroché. J'ai continué à regarder les épisodes suivants par "principe" mais tous sont oubliables (littéralement! à peine un an plus tard, je suis incapable de me souvenir de quoi que ce soit au-delà de l'épisode 4...).


Pour Us, je rejoins ton avis : j'ai adoré le concept de départ, la réalisation et le jeu d'acteurs (avec une mention spéciale à l'actrice principale, vraiment excellente). L'humour m'a moins gêné que d'habitude, sans doute parce qu'il se fait plus rare que la moyenne dans les films d'horreur qui y recourent. Par contre, comme toi, la toute fin m'a déçu : c'était à la fois prévisible (je le voyais venir depuis le tout début) et incohérent
Spoiler:
Enfin, j'ai adoré la BO. Comme Blahom pour les Hellraiser, je me repasse régulièrement certains morceaux de Us, dont celui de l'affrontement final et celui du générique de début.


Pour Halloween, je trouve que le 2e surpasse le 1er par son intensité et les 4 à 6 sont corrects, même si loin du niveau d'origine.
C'est la saga qui a tenu le plus longtemps à mes yeux avant de vraiment sombrer (Freddy m'a perdu à partir du 3e épisode où il vire au comique de service, Vendredi 13 m'a perdu dès le 1er opus, bien que je l'ai revu récemment et trouvé finalement correct).
Même le Halloween 7, qui se la joue à la Scream, m'avait surpris dans le bon sens du terme, sans être, évidemment, le film du siècle. C'est seulement au 8e qu'ils ont tout saccagé, avec un épisode nanardesque au possible.

Les remakes de Rob Zombie étaient beaucoup trop lents et longs mais présentaient une chute vraiment sympa.

Les remakes/suites/reboots/on-sait-plus-trop de ces 3 dernières années, par contre, m'ont vraiment déçu. Tout le monde me disait qu'on était revenu au niveau d'origine mais pour ma part, je me suis ennuyé d'un bout à l'autre. Dans les années 80, ces films auraient sans doute été excellents, mais pour des films de 2020, ils n'ont pas su remettre au goût du jour la saga. Ces suites sont très classiques, mais déjà dépassées à mon sens. Il leur manque un souffle, une approche nouvelle, qui permettrait d'équilibrer l'hommage aux classiques d'origine et l'efficacité d'un film qui connait ses codes pour les surpasser plutôt que pour simplement les appliquer comme un écolier trop studieux.



"Je questionnai l'un de ces hommes, et je lui demandai où ils allaient ainsi. Il me répondit qu'il n'en savait rien, ni lui, ni les autres; mais qu'évidemment ils allaient quelque part, puisqu'ils étaient poussés par un invincible besoin de marcher." Baudelaire, Chacun sa chimère
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Message par Paladin Sam 4 Juin 2022 - 22:29

Hellraiser, j'ai beaucoup aimé le premier, j'irai même jusqu'à dire que j'ai préféré le deuxième (qui n'est pas réalisé par Barker mais ce dernier n'était encore pas loin), parce qu'il nous en dit un peu plus sur le monde des Cenobytes. Le reste, c'est sans grand intérêt, et l'esprit non-manichéen de Barker est trahi : les Cenobytes ne sont plus que des démons et la morale c'est que si on se comporte mal on ira en enfer !  
À la limite l'épisode 4 aurait pu etre intéressant en racontant l'histoire de la boîte, mais c'est raté !  Alors pour moi les deux premiers suffisent.

Édit pour Tak : effet l'hôpital psychiatrique du deuxième edt assez cliché, mais au moins y'a pas de cellules avec des barreaux et des gardiens avec des matraques !


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Message par Tak Dim 5 Juin 2022 - 0:15

Murphy Myers a écrit:Le 3e m'a semblé correct, même s'il n'est forcément pas au niveau des premiers. J'en retiens surtout son final horrifique qui se fait vraiment plaisir - j'avoue que la 1ere partie du film m'a beaucoup moins marqué. En bref, ça reste une suite correcte même si en-dessous des 2 autres. Il faut dire que si j'adore l'univers que Barker a créé avec ces Cénobites, je n'ai jamais vraiment accroché avec cette saga - sans doute en attendais-je trop avant de la regarder. Un fan des premiers films sera sans doute bien plus sévère que moi avec le 3e.

Je dirais que c'est à partir de l'épisode 4 qu'on chute vraiment ; pour cause, c'est un film à sketchs. Ça a au moins l'avantage de l'originalité, et on sent qu'ils essaient quand même de boucler la boucle (les 3 ou 4 sketchs montrent la boite à travers plusieurs époques, en commençant par sa création). Mais je n'ai jamais aimé les films à sketchs et celui-là ne fait pas exception.

C'est à partir du 5e film que j'ai totalement décroché. J'ai continué à regarder les épisodes suivants par "principe" mais tous sont oubliables (littéralement! à peine un an plus tard, je suis incapable de me souvenir de quoi que ce soit au-delà de l'épisode 4...).

Oui, donc tu confirmes plus ou moins mes impressions, je regarderais donc le 3e pour voir de quoi il en retourne, mais je ne m'aventurerais pas plus loin, y'a des limites au masochisme Wink (Pinhead ne serait pas forcément d'accord avec moi, mais bon...).

Et c'est vrai que le générique introductif de Us claque bien comme il faut, tout à fait le genre de mise en bouche qui pose une atmosphère et donne envie d'en savoir plus. Le thème de l'affrontement final, je m'en souviens plus vraiment, mais j'ai trouvé, de manière générale, que la musique était très bien choisie tout le long du film (là où d'habitude l'effet "juke-box" a plutôt tendance à me gaver, surtout quand les morceaux choisis sont mal utilisés... n'est pas Tarantino qui veut ! ).

Pala' : peut-être pas les barreaux et les matraques, mais honnêtement on en était pas loin lol mais comme je disais au sujet du 1e épisode, rien de plus normal : ça nous ramène au contexte de l'époque, avec tous ses vilains stéréotypes.

Sinon, je viens de voir Abuela de Paco Plaza (le bonhomme derrière le fameux REC et scénariste de plusieurs de ses suites).
C'est donc du Fantastique (certains diront de l'horreur, mais je n'irais pas jusque-là) "existentialiste", aurais-je envie de dire, traitant de la sénescence et du délitement du corps, à travers l'histoire d'une jeune mannequin devant prendre en charge sa grand-mère, suite à un AVC. Le début d'un long cauchemar pour la jeune femme et dont on devine plus ou moins l'issue, les tenants et aboutissants du récit étant révélés dès la scène introductive. Prévisible, donc, mais le sujet est néanmoins bien traité et la réalisation est très propre, comportant quelques jolies visions de cauchemar, au sein d'un quasi huis-clos assez étouffant et bien porté par les deux actrices principales. Le rythme est posé et on évite les jump-scares débiles pour aller vers quelque chose de plus atmosphérique et insidieux, on sent une très bonne maîtrise formelle.
Cependant, malgré les qualités certaines de l'ensemble, il m'a manqué un brin de folie, un petit quelque chose en plus qui aurait pu porter tout ça à un niveau supérieur. Là, en l'état, c'est un film bien fichu et pas désagréable à suivre, mais qui ne m'a pas réellement transporté non plus... (du coup, j'ai un peu du mal à comprendre toutes les critiques dithyrambiques que j'ai pu lire à son sujet, mais encore une fois, les goûts et les couleurs, hein !).


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Message par Paladin Dim 5 Juin 2022 - 10:27

Question stéréotypes actuels sur la psy, j'adore voir  dans les films et séries comment on fait systématiquement les injections dans la carotide, et de force, en plus ! Piquer dans la carotide, ca doit être très rare et délicat, impossible à faire à quelqu'un qui se debat !
Comme les injections intra-veineuse où on enfonce toute l'aiguille perpendiculairement à la veine (ceux qui mettent ça en scène, on leur a jamais fait ne serait-ce qu'une prise de sang ?)


Mais alors, dit Alice, si le monde n'a absolument aucun sens qui nous empêche d'en inventer un?

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Films vus (tous supports) 2022 - Page 3 Empty Re: Films vus (tous supports) 2022

Message par Tak Jeu 9 Juin 2022 - 9:57

Vu hier Doomsday, de Neil Marshall (le loustic qui avait déjà réalisé l'excellent The Descent).
Un film pas prise de tête lorgnant aussi bien du côté de Mad Max que de New York 1997, avec une petite louchée de 28 Jours Plus Tard, pour le côté zomblard. Du post-apo' pas bien original en soi, donc, mais compensé par un rythme frénétique, condensant son récit en moins d'heure quarante, pour ne laisser que très peu de temps au spectateur pour respirer. Ainsi qu'une belle générosité dans les éclats gore (ben oui, normal pour un gars venant du film d'horreur), avec moults décapitations, fracassages de crâne ou mises à morts bien crado : si tu voulez du rouge, vous serez servis !
Bon, après faut pas s'attendre à quelque chose de très philosophique non plus lol on est dans la bonne série B décomplexée, mais faite néanmoins avec suffisamment de cœur pour divertir le temps d'une soirée pizza-bières. Et j'ajoute que l'actrice principale, Rhona Mitra, dégage une sacrée présence à l'écran, avec son clin d'œil pas appuyé du tout à un certain Snake Plissken (le bandeau sur l'œil manquant et le côté badass revendiqué nous renvoyant directement à l'anti-héros du Maître). Et d'ailleurs, il y a même un autre personnage qui s'appelle Carpenter, histoire de bien appuyer l'hommage. Mais peu importe, du moment qu'on s'éclate et c'est bel et bien le cas ici Smile

En outre, je me suis aussi replongé dans le ciné HK, en ressortant deux films du grand Tsui Hark, Il Était une Fois en Chine et Detective Dee : La Légende des Rois Célestes.
Le premier est un film de kung-fu pur jus sur fond de grande fresque historique, puisqu'on y parle des luttes de pouvoir entre la Chine du XVIIe siècle et les colonies américaines et britanniques qui s'y établissaient à l'époque. Les décors et reconstitutions sont plutôt soignés, même si on sent un léger manque de budget pour les extérieurs larges et les grosses structures, mais qu'importe, puisque l'intérêt réside avant tout dans les combats. Et quels combats ! Jet Li, loin des productions américanisées dans lesquelles on le verra dans les deux décennies suivantes (le film date de 1990), est ici encore tout jeune et impose une classe et une maîtrise impressionnante de son art martial, tout en fluidité et vivacité. Les chorégraphies sont au top, joliment mises en valeur par la mise en scène d'un Tsui Hark en grande forme, variant les angles, les rythmes et les éclairages (naturels ou artificiels) pour en mettre plein la vue à chaque seconde. Un vrai plaisir pour les yeux !
Seule ombre au tableau : l'humour burlesque, ici un peu trop appuyé et venant régulièrement casser le sérieux de l'entreprise ou le gravitas nécessaire à certains passages. Le doublage français également est calamiteux, exagérément solennel et pompeux, faisant souvent tomber les dialogues dans le ridicule, et je parle même pas des passages en parlé anglais, comportant sûrement l'accent français le plus pourri que j'aie jamais entendu lol franchement, c'était si dur que ça d'engager des doubleurs bilingues ? Un véritable massacre pour les oreilles, heureusement qu'on suit pas ce genre de films pour leurs scénars, parce que là honnêtement ça pique vraiment très fort...
Mais bon, comme je disais plus haut, l'intérêt réside ici avant tout dans la castagne et de ce côté-là, c'est du nectar, rien à dire !

Pour Detective Dee, on est plus dans un mélange des genres : à la croisée entre le film de combats de sabres (wu xia pan, pour les initiés), fantastique sur fond de folkore chinois et enquête policière/surnaturelle, c'est tout à fait le genre de spectacle qu'on ne pourrait pas retrouver en occident. Et là encore, du plaisir en barre pour peu qu'on adhère au délire, Tsui Hark se faisant plaisir aussi bien dans la réalisation que dans des concepts aussi inventifs que barrés. Il n'y a qu'à voir la démonstration des pouvoirs du groupe que l'impératrice engage pour voler un inestimable artefact, pour savoir dans quoi on s'embarque : un gars qui envoie des sabres en demi-lune spectraux qui se dédoublent au moment où il les lance, un maître des illusions qui ferait passer Dumbledore pour un 1e année Poufsouffle, une sorcière à la dégaine de baba-yaga asiatique complètement perchée, etc.
Le genre de film presque épuisant à regarder tant il dévide d'idées aussi bien graphiques que conceptuelles à la minute. Et pourtant, malgré cette profusion et cette densité narrative (il se passe beaucoup de choses en 2 petites heures qu'on ne voit presque pas filer), l'ensemble reste étonnamment homogène et maîtrisé, le réalisateur réussissant à gérer tous ces éléments disparates avec une grande cohérence et une belle "souplesse" dans la caméra, rendant les scènes de combat d'autant plus agréables à suivre.
Et une fois n'est pas coutume dans ce genre de productions (Tsui Hark ne disposant pas non plus de budgets à la hauteur des gros blockbusters américains), les effets spéciaux sont réussis et plutôt bien intégrés, collant très bien à l'ambiance mystique qu'il essaie de retranscrire. Certaines scènes sont même plus impressionnantes, à condition de ne pas avoir peur de n'importe nawak (à ce titre, le dernier acte part complètement en sucette lol) sur fond de folklore bariolé et de couleurs ultra-pétantes.
Et contrairement au film cité plus haut, l'humour est ici plutôt bien intégré, toujours un peu lourd, certes, mais renforçant en même temps le côté fantaisiste du métrage, qui semble se dérouler dans un passé alternatif et fantasmé plutôt que de chercher la véracité historique. De ce côté-là, le pari est réussi et le titre de réalisateur aussi fou et éclectique que talentueux n'est pas usurpé : Tsui Hark est un génie dans son genre, un génie dément peut-être, mais qui maîtrise son art comme peu d'autres le font !

(...du coup, ça m'a donné envie de revoir son The Blade, un autre film de sabre complètement survolté et ultra-violent, qui pour beaucoup est devenu une pierre angulaire du ciné made in HK)


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Message par Tak Sam 18 Juin 2022 - 19:00

Comme prévu, après les 2 premiers opus, j'ai donc regardé Hellraiser III (Hell On Earth pour le sous-titre très finaud).
Et comme attendu, c'était pas vraiment un cadeau...

Alors pour commencer, je vais aborder les points positifs et ça va être vite vu :
- La réalisation, que j'ai trouvé légèrement en hausse par rapport aux premiers épisodes. Les cadrages sont plus soignés, la mise en scène ou même les effets spéciaux, du coup visuellement c'est plutôt agréable à regarder (même si ça pue le début des années 90 à plein nez, avec tout ce que cela comporte de looks ou de coupes de cheveux improbables lol). Bon, après ça reste de la série b d'horreur pas trop recherchée non plus, mais au moins on s'y brûle pas les rétines, c'est déjà ça !
- Le casting, pas trop mauvais non plus, si on fait abstraction du bad guy de service et de sa petite copine aussi bête que ses chaussures. Mais pour le reste ça se tient plutôt bien et c'est toujours un plaisir de retrouver Doug Bradley dans son double-rôle d'ancien soldat/Pinhead (même s'il est parfois dans ce rôle à la limite du grand-guignolesque, mais ici c'est surtout le script débile qui est en cause).
Ce qui nous amène donc aux points négatifs et ils sont tellement nombreux qu'il me faudrait une double-page pleine pour les recenser !
Déjà, cette infâme trahison du matériau de base de Barker : faire de Pinhead et des Cénobites de rejetons de l'enfer, là où à la base, il n'y a aucune idée de théologisme ou de manichéisme (et je le répète souvent, mais c'est un des aspects que j'adore dans les récits de l'auteur : pas de "bien" ou du "mal" au sens propre, juste des âmes damnées qui choisissent leurs voies de leur plein gré).
Il y a aussi cette profusion d'absurdités en tous genres, aussi bien conceptuelles que scénaristiques, débouchant sur des scènes à peine croyables, malgré toute la bonne volonté du spectateur. Un exemple :
Spoiler:
Outre ces absurdes incohérences ou moments purement WTF, il y a aussi le design des Cénobites, qui s'il était réussi dans les précédents volets, frise ici le ridicule complet et nous inspire plus des cosplayeurs SM du dimanche que de vilaines créatures avides de plaisirs charnels et sanguinaires. Nan mais l'homme-lanceur de CD, vous êtes sérieux les gars ou bien ? Shocked

Bref, il y a tellement de gros n'importe quoi dans ce film que je préfère m'arrêter là et rester sur la bonne impression des premiers épisodes, mais si vous avez aimé ce dyptique, je vous conseillerais de fuir ce 3e opus comme la peste... Sauf si vous voulez vous faire une soirée nanar avec des potes et quelques bières, mais dans ce cas je ne pourrais plus grand-chose pour votre santé mentale ! (et on ne rigole pas tant que ça au final, ce qui en fait plus un navet qu'un nanar à proprement dit, hormis pour certains détails scénaristiques qui valent leur pesant de cacahuètes avariées lol).


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Message par Tak Jeu 14 Juil 2022 - 18:30

Vu hier l'excellent Shadow in the Cloud, sur amazon prime.
En gros, pour situer, c'est un mix assez détonnant de film de guerre et de récit horrifique revisitant ce célèbre épisode de Twilight Zone où un avion se fait attaquer par un Gremlins, un soir de tempête. Mais ici, ce ne sont pas les bestioles rigolardes et irrévérencieuses du film de Joe Dante, mais de vraies saloperies, sadiques, bêtes et méchantes, qui feront tout pour faire sombrer le bombardier qui sera le théâtre de cet affrontement aussi improbable que jouissif. Outre les dites saloperies, l'équipage devra aussi faire face à des attaques ennemies (le film se déroulant en pleine guerre du Pacifique en 1943), offrant quelques séquences de gunfight aérien plutôt bien troussées, mais l'équilibre reste toujours parfaitement tenu entre cette partie guerrière et l'aspect plus fantastique de l'intrigue, l'un se nourrissant régulièrement de l'autre. Surtout si l'on prend en compte qu'une bonne partie du métrage se déroule en forme huis-clos, dans l'espace ultra-exigu d'une tourelle de tir (celle se trouvant sous la carlingue du bombardier, précisément, permettant de laisser découvrir à l'héroïne tout ce que le reste de l'équipage ne peut pas voir.
Et je dois dire que cette partie est franchement réussie, faisant monter la tension par petites touches, d'apparitions inquiétantes en brusques poussées d'adrénaline, redistribuant régulièrement les enjeux sans que cette limite d'espace ne se fasse ressentir à aucun moment. La mise en scène réussit vraiment à donner corps à la menace lors de ces moments-clés, en jouant autant sur le hors-champ ou le cadre déjà bien stressant en lui-même, que sur les réactions du personnage, nous mettant presque dans la même situation inconfortable que lui (enfin "elle", en l'occurrence). D'ailleurs, le design du Gremlins est ici assez classe, tout en étant très différent du film des années 80 : espèce de croisement entre rat/chauve-souris humanoïde et gobelin mutant extra-terrestre, il respire la malignité et contribue à poser cette atmosphère particulière de roller-coaster aérien, horrifique et anxiogène, qui nous laisse rarement respirer entre deux rebondissements.
Enfin, dernier point et non des moindres : Chloé Grace-Moretz, qui botte ici des culs avec un plaisir des plus communicatifs. J'ai toujours adoré cette actrice, qui a souvent fait primer l'originalité des rôles qu'elle choisissait à la facilité, mais dans celui-ci particulièrement, elle brille de mille feux ; seule femme au milieu d'un équipage de soldats bornés et misogynes, elle porte le poids du métrage sur ses seules épaules, passant du stade d'élément perturbateur aux intentions floues à celui d'héroïne badass dégommant du Gremlins ou du furtif japonais à la mitrailleuse lourde avec le même applomb. Plusieurs fois, j'ai eu envie de me lever en applaudissant, tellement certains plans peuvent se montrer aussi purement iconiques que jubilatoires dans leur genre (et puis visuellement, c'est quand même classe, faut le dire).
Alors oui, il y a peut-être quelques passages un peu too much dans le dernier segment, mais pourtant même ainsi on reste accroché, porté par le rythme et l'énergie de l'ensemble : en 1h30, l'affaire est pliée (format de plus en plus rare de nos jours) et on ne s'est pas ennuyé une seule minute.

Bref, un pur film de genre "à l'ancienne" qui détonne un peu dans le paysage cinématographique actuel (on croirait presque une de ces bobines vénères des années 80 qui mélangeaient allègrement l'action, le fantastique ou la SF pour en donner à leur argent aux amateurs de sensations fortes) et que je recommande évidement à tout le monde ici. En ce qui me concerne, j'ai pris un gros gros pied ! Very Happy
Une petite BA pour situer un peu le truc, pour ceux que ça intéresse :




P.S: Vu Jurassic World 3 il y a pas longtemps au cinoche et c'est affolant comment avec un budget au moins double voire triple de celui-ci, le film de dinos n'a pas réussi à m'en toucher une... alors qu'ici, même avec une certaine économie de moyens, chaque plan, chaque scène d'action vaut le coup d'œil et nous donne le gros coup de boost. Le genre de films dont tous les réalisateurs "bankables" du moment devraient s'inspirer pour se rappeler à quoi ressemble un réel film de divertissement, ludique, haletant et maîtrisé de bout en bout.


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Message par Collapsus Dim 28 Aoû 2022 - 12:23

NOPE : l'exemple parfait de film dont le réalisateur a pris un melon tellement gros qu'il devrait porter une minerve. C'est prétentieux, désagréable, vide, chiant à mourir. Les acteurs sont mauvais hormis le héros qui réussit bien sa composition quasi mutique. Grosse déception donc, j'avais pourtant aimé les premiers films de Jordan Peele.
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