Copaloy 6939

J'ai justement voulu intégrer un objet du début dans la boîte, la tarière, mais ce n'est peut être pas assez connu ou évident pour qu'on puisse faire le rapprochement

Je pense qu'il y a peut être une difficulté supplémentaire que je me suis mise en écrivant à la 1ere personne. C'est encore moins évident d'expliciter des choses, à mon sens, car à la première personne normalement on ne s'explique pas des choses à soi même

D'ailleurs, en parlant de ça, je viens de me rendre compte que ton perso, à la toute fin, il a la tête complètement vide, donc il ne peut plus penser, donc il ne devrait même pas prononcer la dernière phrase.
Tu devrais peut-être repasser ton texte à la troisième personne, je pense qu'il fonctionnerait tout aussi bien. Ou bien trouver un moyen de régler ce petit souci. Ça doit être possible.
"... sur les genoux. Un objet s'en échappe, je ne le reconnais pas et je regarde à peine ce cylindre qui s'écrase à mes pieds et laisse ses débris baignant dans un liquide qui me paraît tout aussi inconnu. Ma tête est lourde et se vide. Se vide comme tout ce qui se trouve ici... Sauf la boîte."
Bon, c'est vite fait, ma phrase est un peu longue, mais c'est pour donner un exemple. Faut surtout veiller à ce que l'objet soit reconnaissable et fasse un écho clair au même objet décrit plus tôt.

Surtout en insistant sur le côté coquille vide

Ou alors passer à un nouveau personnage qui découvre le "pantin" et sa boîte, mais ça risque de compliquer davantage la chose et de perdre encore plus le lecteur.

Un autre personnage, pourquoi pas, mais y a le risque que ça fasse un peu artificiel pour donner l'explication qu'on n'a pas su introduire autrement.

Pour moi, le point qui rend la compréhension de la conclusion moyennement facile, c'est le fait que les objets rapetissent. Pourquoi changent-ils de taille ? Non seulement, je ne vois pas l'intérêt de ce changement de taille, mais cela a tendance à brouiller les pistes et à détourner mon attention du fait qu'il s'agit des objets appartenant au narrateur.

Pour l'histoire de la taille, c'était pour que ça rentre dans la boîte. Je me suis dit que ce ne serait pas logique que les objets rentrent tels quels dans une boîte transportable. Peut être que j'aurais dû faire plus simple et les faire tout bonnement disparaître, comme aspirés, cela aurait eu aussi le mérite de faire le lien avec le trou noir final, mais j'aimais bien l'idée de la capsule temporelle qui vole puis restitue des objets oubliés.

J’ai moi aussi écrit sur une boîte qui renvoie les choses vers le passé au concours précédent, les grands esprits se rencontrent !

J’ai bien supposé que la boite aspirait les objets vers le passé, mais j’en suis resté à une supposition, sans en avoir la certitude. Il faut dire que c’est difficile de faire comprendre au lecteur une information que le narrateur lui-même ne peut pas saisir car sa propre mémoire et ses connaissances font partie des choses aspirées. Je pense que c’est la fin qui manque un peu « d’explication » à ce niveau. Juste quelques mots, pas forcément un grand pavé explicatif (qui détonnerait de toute façon). En l’état, on parle bien d’un vortex qui se forme dans la boite, mais seul l’esprit du narrateur y est happé. Les objets, à la toute dernière ligne, sont toujours miniaturisés dans la boite (tout est vide, sauf la boite). Je me dis qu’en montrant clairement que les « miniatures » ont été aspirées dans le vortex, et que la boite est maintenant vide (au moins temporairement, avant d’aspirer davantage de choses), on comprendrait sans ambiguïté possible que tout a été transféré vers le passé. Le tout sans même remanier en profondeur le texte qui, en l’état, n’a à mes yeux besoins que de retouches très mineures pour être parfait.

En vérité, je n'ai pas creusé la chose jusqu'au concept des objets qui retournent vers le passé, on peut imaginer plusieurs destinations potentielles. C'est une bonne idée aussi, presque déçue de ne pas y avoir pensé moi même ;-)

les objets et la mémoire du narrateur étaient aspirés par l'objet. En revanche, l'idée qu'ils étaient renvoyés dans le passé ne m'a pas effleuré.

C'est sans doute le fait que ce soit une capsule temporelle qui m'a induit en erreur. J'ai pensé que le texte prenait le terme au pied de la lettre (la capsule serait vraiment "temporelle") et inversait ses modalités (amener le futur dans le passé, plutôt qu'amener le passé vers le futur).
J'avais même trouvé un "mobile" à cette invention : le texte mentionne une humanité détruite par on ne sait quelle raison, me donnant l'idée d'une humanité mourante dans le passé, qui sait sa fin proche et qui cherche à tout prix un moyen de se sauver : pourquoi pas en happant le futur pour s'en sortir via des technologies encore inexistantes sur le moment ?
Tout semblait se tenir et aller dans ce sens, à mes yeux. Où toutes les choses et les connaissances pouvaient-elles aller sinon vers le passé ? Pourquoi happer tout ça, sinon pour s'en servir ? Pourquoi la mémoire du narrateur s'effaçait-elle à mesure sinon parce que, forcément, son propre passé disparaissait, écrasé par une nouvelle réalité où tous ces objets avaient fait leur apparition sur Terre littéralement en avance sur leur temps. Mais je réalise que je suis parti dans mon propre délire en incluant mes thèmes de prédilection entre les lignes du texte.