À l'envers
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L'Écritoire des Ombres :: CONCOURS DE L'ÉCRITOIRE DES OMBRES :: Archives des concours hors-série :: Concours HS N°9 : Miroir (s)
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Re: À l'envers
C'est quand même moins prise de gueule que Joyce.
SILENCE- — — — Moine copiste — — — Disciple des Lois du Silence
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Re: À l'envers
J'ai lu avec intérêt ton texte Sacripan et je n'ai pas été choquée par ce côté détaché du contexte. Il existe des personnalités psychotiques "double" de ce genre, je pense, atteintes de trouble dissociatif... le fait d'annoncer à l'avance ce qui va arriver convient à ce genre de personnalité, qui n'a pas le sens des réalités. Ton perso peut parfaitement mélanger l'ordre d'apparition des événements. Il n'est pas logique.
Donc pour moi ça marche. Le thème est bien traité. Texte d'un bon niveau d'écriture.
Donc pour moi ça marche. Le thème est bien traité. Texte d'un bon niveau d'écriture.
Re: À l'envers
Merci pour ton commentaire Françoise.
Paladin, Silence, c'est quoi ce bordel ?! On tourne le dos cinq minutes, et ça part en sucette. En passant, merci pour la recommandation de lecture Pala, j'ajoute à ma PAL.
Paladin, Silence, c'est quoi ce bordel ?! On tourne le dos cinq minutes, et ça part en sucette. En passant, merci pour la recommandation de lecture Pala, j'ajoute à ma PAL.
Sacripan- Écritoirien émasculé
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Re: À l'envers
Sacripan,
Je ne vais pas répéter les point déjà évoqué par d'autres écritoiriens bien plus aguerri que moi.
Si la forme m'a quelques peu gêné pour les soucis évoqué plus haut, le fond est intéressant.
Merci pour ton texte qui a comme beaucoup d'entre nous du potentiel malgré ses défauts
Je ne vais pas répéter les point déjà évoqué par d'autres écritoiriens bien plus aguerri que moi.
Si la forme m'a quelques peu gêné pour les soucis évoqué plus haut, le fond est intéressant.
- Spoiler:
- L'histoire de ses doubles qui seraient les exacts antagonistes de nous
Merci pour ton texte qui a comme beaucoup d'entre nous du potentiel malgré ses défauts
kalcidian- —Couteau Suisse des arts — Disciple des mystères mystérieux
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Re: À l'envers
Je viens de lire ton texte et tous les commentaires en suivant.
Malgré tout, j'ai bien aimé l'intro et son ton en langage plus soutenu, il permet de souligner l'horreur de ce qui va suivre. Pour ce qui est des répétitions de scènes je pense au contraire de Silence et de quelques autres que cela apporte de la force à chaque fois où le malheur frappe. Certes, tu pourrais éviter d'annoncer ce qui va se passer à chaque fois qu'il y a un décès, quand l'auteur ne sait pas encore qui va être touché.
Mais c'est une histoire qui tient bien la route bien que le thème des doubles du miroir ne soit pas une nouveauté, tu l'as traité de façon originale et personnelle bien maitrisée.
Malgré tout, j'ai bien aimé l'intro et son ton en langage plus soutenu, il permet de souligner l'horreur de ce qui va suivre. Pour ce qui est des répétitions de scènes je pense au contraire de Silence et de quelques autres que cela apporte de la force à chaque fois où le malheur frappe. Certes, tu pourrais éviter d'annoncer ce qui va se passer à chaque fois qu'il y a un décès, quand l'auteur ne sait pas encore qui va être touché.
Mais c'est une histoire qui tient bien la route bien que le thème des doubles du miroir ne soit pas une nouveauté, tu l'as traité de façon originale et personnelle bien maitrisée.
Perroccina- — — — — E.T à moto — — — — Disciple asimovienne
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Re: À l'envers
Salut Sacripan !
Et bien je te trouve bien sévère avec toi même. Ton texte est pas mal du tout ! En tout cas, j'ai accroché. je ne trouve pas le style pédant, mais au contraire, les premières lignes sont à mon sens une sorte de réflexion sur ce que l'on peut percevoir dans le reflet d'un miroir, donc, pour moi, les début est même plutôt très bon. En revanche, l'histoire se répète dans une litanie de catastrophes personnelles qui certes servent à amener la chute, et la découverte de cet antagoniste maléfique, mais accable le lecteur. Peut-être qu'une petite éclaircie au milieu de tout ça (décrire sa joie de devenir père, ce qui accentuerai la douleur de la perte...) aurai été la bienvenue.
Cela reste un bon texte, Sacripan, dont tu n'as pas à rougir. De bons progrès je trouve !
Et bien je te trouve bien sévère avec toi même. Ton texte est pas mal du tout ! En tout cas, j'ai accroché. je ne trouve pas le style pédant, mais au contraire, les premières lignes sont à mon sens une sorte de réflexion sur ce que l'on peut percevoir dans le reflet d'un miroir, donc, pour moi, les début est même plutôt très bon. En revanche, l'histoire se répète dans une litanie de catastrophes personnelles qui certes servent à amener la chute, et la découverte de cet antagoniste maléfique, mais accable le lecteur. Peut-être qu'une petite éclaircie au milieu de tout ça (décrire sa joie de devenir père, ce qui accentuerai la douleur de la perte...) aurai été la bienvenue.
Cela reste un bon texte, Sacripan, dont tu n'as pas à rougir. De bons progrès je trouve !
Endymion- Éventreur titulaire
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Re: À l'envers
Alors, personnellement, j'ai beaucoup aimé l'introduction, qui adopte pile poil le style de narration que j'affectionne. Les répétitions ne m'ont pas dérangé non plus, j'ai même assez aimé le côté "survolé" des premiers évènements. En cela, je rejoins assez l'avis de Perroccina.
Ce que je reprocherais à ce texte, ce n'est pas des questions de rythme, de chute ou classicisme, c'est la caractérisation du protagoniste. Je me suis senti un peu "trahi", en fait : avec les paragraphes initiaux qui décrivent une sorte de fascination pour le reflet, puis le récit très succinct et un peu "froid" des premiers évènements tragiques, et enfin avec l'incident impliquant la chatte, j'étais persuadé qu'on se dirigeait vers une histoire de héros qui vire démoniaque, une histoire de pacte ou quelque chose du genre. Or, c'est le genre d'histoire qui me branche bien. En plus, l'amorce me semblait vraiment intéressante, avec cette silhouette sombre et ce sourire effilé que j'ai trouvés très évocateurs. Pour moi, il y avait là les bases d'un excellent texte.
C'est à partir du moment où le miroir est brisé et où ta nouvelle prend une tonalité psychiatrique que j'ai décroché. De fait, on arrive sur un traitement plus convenu et qui, personnellement, me plait moins.
J'ai lu avec attention les commentaires et je vois que tu as reçu d'excellents conseils pour retravailler ta nouvelle et en faire un texte horrifique plus efficace : raccourcir l'introduction, réduire les effets d'annonce et les répétitions, accentuer la chute… Tout cela me parait très juste si tu souhaites conserver cette orientation, mais je pense que tu pourrais aussi repenser le texte selon la logique inverse : travailler non pas en vue d'améliorer la conclusion, mais sur base de l'introduction et des premiers paragraphes.
Je pense que cela t'aiguillerais vers un texte moins gore, vers quelque chose de plus cérébral, avec peut-être une ambiance faustienne. Il s'agirait de développer un propos sur la tentation de soi-même devenir un agent du mal ou du chaos, sur la fascination des univers intercalaires… Je pense que le sacrifice de la chatte est un moment de bascule : tu écris avoir voulu montrer que le narrateur pétait les plombs ; je pense qu'on pourrait aussi en faire le début d'une collaboration avec la créature du miroir. Il y a tout un jeu de fascination et de dégout à développer, qui mènerait éventuellement vers des transgressions plus grandes…
Après, je n'ai aucune piste concrète à te proposer et je ne sais pas comment tu pourrais clore un tel texte. M'est avis que le format limité fera vite obstacle à l'orientation que je suggère et que l'option "psychiatrique" du meurtre de l'épouse était en ce sens la plus efficace, dans le cadre contraignant du concours. Je voulais juste te dire que, personnellement, j'ai beaucoup aimé les prémisses de ton texte et que, si j'ai été un peu déçu en achevant sa lecture, c'est parce que le ton des premiers paragraphes m'avait laissé envisager une suite plus raffinée que cette conclusion effectivement classique. Mais rien de se perd, en écriture : tu peux parfaitement ré-exploiter ce très bon incipit pour un nouveau texte plus complexe, et éventuellement plus long.
Ce que je reprocherais à ce texte, ce n'est pas des questions de rythme, de chute ou classicisme, c'est la caractérisation du protagoniste. Je me suis senti un peu "trahi", en fait : avec les paragraphes initiaux qui décrivent une sorte de fascination pour le reflet, puis le récit très succinct et un peu "froid" des premiers évènements tragiques, et enfin avec l'incident impliquant la chatte, j'étais persuadé qu'on se dirigeait vers une histoire de héros qui vire démoniaque, une histoire de pacte ou quelque chose du genre. Or, c'est le genre d'histoire qui me branche bien. En plus, l'amorce me semblait vraiment intéressante, avec cette silhouette sombre et ce sourire effilé que j'ai trouvés très évocateurs. Pour moi, il y avait là les bases d'un excellent texte.
C'est à partir du moment où le miroir est brisé et où ta nouvelle prend une tonalité psychiatrique que j'ai décroché. De fait, on arrive sur un traitement plus convenu et qui, personnellement, me plait moins.
J'ai lu avec attention les commentaires et je vois que tu as reçu d'excellents conseils pour retravailler ta nouvelle et en faire un texte horrifique plus efficace : raccourcir l'introduction, réduire les effets d'annonce et les répétitions, accentuer la chute… Tout cela me parait très juste si tu souhaites conserver cette orientation, mais je pense que tu pourrais aussi repenser le texte selon la logique inverse : travailler non pas en vue d'améliorer la conclusion, mais sur base de l'introduction et des premiers paragraphes.
Je pense que cela t'aiguillerais vers un texte moins gore, vers quelque chose de plus cérébral, avec peut-être une ambiance faustienne. Il s'agirait de développer un propos sur la tentation de soi-même devenir un agent du mal ou du chaos, sur la fascination des univers intercalaires… Je pense que le sacrifice de la chatte est un moment de bascule : tu écris avoir voulu montrer que le narrateur pétait les plombs ; je pense qu'on pourrait aussi en faire le début d'une collaboration avec la créature du miroir. Il y a tout un jeu de fascination et de dégout à développer, qui mènerait éventuellement vers des transgressions plus grandes…
Après, je n'ai aucune piste concrète à te proposer et je ne sais pas comment tu pourrais clore un tel texte. M'est avis que le format limité fera vite obstacle à l'orientation que je suggère et que l'option "psychiatrique" du meurtre de l'épouse était en ce sens la plus efficace, dans le cadre contraignant du concours. Je voulais juste te dire que, personnellement, j'ai beaucoup aimé les prémisses de ton texte et que, si j'ai été un peu déçu en achevant sa lecture, c'est parce que le ton des premiers paragraphes m'avait laissé envisager une suite plus raffinée que cette conclusion effectivement classique. Mais rien de se perd, en écriture : tu peux parfaitement ré-exploiter ce très bon incipit pour un nouveau texte plus complexe, et éventuellement plus long.
Re: À l'envers
Bonsoir Sacripan.
Premier texte que je commente.
D'abord, je fais partie de ceux qui apprécient ce genre d'introduction exposant un point de vue général avant de développer un cas particulier. Certains trouvent cette façon de procéder quelque peu sentencieuse. Pas moi.
J'entends bien sûr les arguments de ceux qui te reprochent la longueur de ce début, mais rien ne t'empêchait d'ajouter 672 signes au reste de ton récit puisque la limite (avec la tolérance de 10 %) était de 5500 signes.
La première vision qu'a le narrateur de cette silhouette est réellement effrayante. Cela m'a fait penser à certains films japonais (Ring, ce genre de truc).
J'ai réellement apprécié l'aspect éminemment tragique de ton histoire. On sait dès le départ qu'il n'y a aucune issue pour le personnage.
Le point auquel j'ai le moins accroché, c'est le massacre de cette pauvre petite chatte. Pour moi, il s'agit du seul point vraiment faible de cette excellente nouvelle. En sorcellerie, la vie d'un animal vaut-elle celle d'un être humain ? Pourquoi n'a-t-il pas sacrifié un inconnu ramassé dans la rue ? Cela m'aurait paru plus crédible. Mais ce n'est que mon humble avis.
Et, pour le simple plaisir de pinailler, le passage « ce démon venu pourrir nos existences » m'a fait sortir un moment de l'histoire (mais un moment seulement). J'ai trouvé cette tournure trop familière et pas à sa place dans ce qui se trouve être l'un de mes textes préférés de ce concours.
Premier texte que je commente.
D'abord, je fais partie de ceux qui apprécient ce genre d'introduction exposant un point de vue général avant de développer un cas particulier. Certains trouvent cette façon de procéder quelque peu sentencieuse. Pas moi.
J'entends bien sûr les arguments de ceux qui te reprochent la longueur de ce début, mais rien ne t'empêchait d'ajouter 672 signes au reste de ton récit puisque la limite (avec la tolérance de 10 %) était de 5500 signes.
La première vision qu'a le narrateur de cette silhouette est réellement effrayante. Cela m'a fait penser à certains films japonais (Ring, ce genre de truc).
J'ai réellement apprécié l'aspect éminemment tragique de ton histoire. On sait dès le départ qu'il n'y a aucune issue pour le personnage.
Le point auquel j'ai le moins accroché, c'est le massacre de cette pauvre petite chatte. Pour moi, il s'agit du seul point vraiment faible de cette excellente nouvelle. En sorcellerie, la vie d'un animal vaut-elle celle d'un être humain ? Pourquoi n'a-t-il pas sacrifié un inconnu ramassé dans la rue ? Cela m'aurait paru plus crédible. Mais ce n'est que mon humble avis.
Et, pour le simple plaisir de pinailler, le passage « ce démon venu pourrir nos existences » m'a fait sortir un moment de l'histoire (mais un moment seulement). J'ai trouvé cette tournure trop familière et pas à sa place dans ce qui se trouve être l'un de mes textes préférés de ce concours.
Blahom- —Adorateur du (mauvais) genre— Chuchoteur dans les ténèbres
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Re: À l'envers
Merci pour vos retours kalcidian, Perroccina, Endymion, Similien et Blahom !
La réalité du phénomène est ambiguë. Les flics, les psychiatres pensent bien entendu qu'il a halluciné et qu'il délire. Mais le texte ne dit pas si c'est le cas. Ce qui est sûr, c'est que dans l'histoire il est victime de l'être du miroir (il ne collabore pas avec, qu'il soit réel ou imaginaire). J'avoue que l'idée qu'il en devienne complice est intéressante.
Au passage, merci pour les pistes de retravail.
J'avoue que c'est assez gratuit ; le pauvre chat passait par là, et il a pris cher ! Ça peut donner l'impression que je me contredis avec ce que je disais juste au-dessus, mais c'est effectivement censé jouer dans la chute ("est-il fou ? ou l'être du miroir existe-t-il vraiment ?"). Le fait qu'il tue l'animal n'est pas logique, mais il agit dans l'urgence car il sait que les apparitions du miroir annoncent quelque chose d'imminent. C'est aussi plus simple car il n'a pas besoin de changer de lieu, pour arriver à la fin et au meurtre de sa femme.
En tout cas, très content si tu as aimé le texte dans son ensemble !
Similien a écrit:Ce que je reprocherais à ce texte, ce n'est pas des questions de rythme, de chute ou classicisme, c'est la caractérisation du protagoniste. […] j'étais persuadé qu'on se dirigeait vers une histoire de héros qui vire démoniaque, une histoire de pacte ou quelque chose du genre. Or, c'est le genre d'histoire qui me branche bien. En plus, l'amorce me semblait vraiment intéressante, avec cette silhouette sombre et ce sourire effilé que j'ai trouvés très évocateurs. Pour moi, il y avait là les bases d'un excellent texte.
C'est à partir du moment où le miroir est brisé et où ta nouvelle prend une tonalité psychiatrique que j'ai décroché.
La réalité du phénomène est ambiguë. Les flics, les psychiatres pensent bien entendu qu'il a halluciné et qu'il délire. Mais le texte ne dit pas si c'est le cas. Ce qui est sûr, c'est que dans l'histoire il est victime de l'être du miroir (il ne collabore pas avec, qu'il soit réel ou imaginaire). J'avoue que l'idée qu'il en devienne complice est intéressante.
Au passage, merci pour les pistes de retravail.
Blahom a écrit:Le point auquel j'ai le moins accroché, c'est le massacre de cette pauvre petite chatte. Pour moi, il s'agit du seul point vraiment faible de cette excellente nouvelle. En sorcellerie, la vie d'un animal vaut-elle celle d'un être humain ? Pourquoi n'a-t-il pas sacrifié un inconnu ramassé dans la rue ? Cela m'aurait paru plus crédible.
J'avoue que c'est assez gratuit ; le pauvre chat passait par là, et il a pris cher ! Ça peut donner l'impression que je me contredis avec ce que je disais juste au-dessus, mais c'est effectivement censé jouer dans la chute ("est-il fou ? ou l'être du miroir existe-t-il vraiment ?"). Le fait qu'il tue l'animal n'est pas logique, mais il agit dans l'urgence car il sait que les apparitions du miroir annoncent quelque chose d'imminent. C'est aussi plus simple car il n'a pas besoin de changer de lieu, pour arriver à la fin et au meurtre de sa femme.
En tout cas, très content si tu as aimé le texte dans son ensemble !
Sacripan- Écritoirien émasculé
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Age : 43
Re: À l'envers
Bonjour Sacripan, je découvre ta prose et j'apprécie. Le style sobre. La chute classique mais efficace. Le meilleur et est sans doute l'accroche, au début, quand le narrateur décrit cet espace de biais, les angles qui révèlent l'inconnu. C'est bien amené je trouve. La succession de drames terribles est un peu exagérée, une gradation plus progressive serait plus angoissante pour le lecteur.
Malossep- Bourreau intérimaire
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Age : 38
Re: À l'envers
Merci pour ton retour, Malossep.
Sacripan- Écritoirien émasculé
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Age : 43
Re: À l'envers
L'accroche, j'ai bien aimé. On pose le contexte vis-à-vis du miroir, ok, ça me va. Par la suite, très vite, j'ai senti un manque. Et après, une surenchère d'événements tragiques, interprétés de manière un peu "gratuite" par le narrateur. Et pour cause. Le dénouement dévoile (en grande partie) ce que je présumais dès le début.
Je trouve le récit solidement mené, mais un peu trop brutal dans ses effets, mais j'ai apprécié.
- Idées:
- Dès le début = Mais il ne s’agissait là que de rêveries auxquelles je n’accordais aucun crédit. Du moins… jusqu’au jour où ma mère se suicida." Là, je ne vois aucun rapport entre le fait de se mirer et le suicide de la mère. Dès lors, j'ai pensé que tout se passait dans la tête du narrateur. Et je reste sur cette idée, même si la plupart des événements semblent jouer sur l'ambiguité avec le fantastique. En tout cas, pour moi, l'aspect surnaturel ne marche pas.
Je trouve le récit solidement mené, mais un peu trop brutal dans ses effets, mais j'ai apprécié.
Re: À l'envers
Une superbe ambiance, grâce au style simple et efficace, qui dégage une certaine « poésie noire ». Beaucoup de belles phrases, avec cet être qui « fend » le miroir de sa présence, par exemple.
L’histoire, elle, est simple mais efficace, avec une inquiétante étrangeté très bien dosée. Pas de grosse chute à la fin, mais j’ai beaucoup aimé le revirement où le narrateur décide de prendre les choses en mains avec le chat.
Vraiment, j’ai aimé ma lecture et même le côté classique et cyclique de l’histoire ne m’a pas gêné. A vrai dire, je n'avais même pas repéré cet effet "enchaînement de drames" avant de lire les autres commentaires. A la réflexion, c'est sûr qu'un format plus long aurait mieux aidé l'identification, mais pour un format si court, je n'ai pas été dérangé par cet aspect énumératif.
Bref, en toute subjectivité, c'est un texte qui m'a vraiment plu et qui est même parmi mes préférés.
L’histoire, elle, est simple mais efficace, avec une inquiétante étrangeté très bien dosée. Pas de grosse chute à la fin, mais j’ai beaucoup aimé le revirement où le narrateur décide de prendre les choses en mains avec le chat.
- Spoiler:
- Je ne trouve pas ce point inutile, bien au contraire ; c’est le moment de bascule où le héros passe de victime/témoin à acteur de sa folie/malédiction (au choix). Il agit pour stopper le phénomène, et en urgence, voire en « légitime défense » ; de là, je le verrais mal sortir chercher quelqu’un à tuer. Le chat, il est déjà sur place, mauvais endroit, mauvais moment, et personne n’ira se demander pourquoi l’animal a soudain disparu. En prime, une fois rendu à la fin, ça renforce la double lecture : le narrateur est-il vraiment victime d’un phénomène inexplicable et contre lequel il n’a rien pu faire, ou est-ce juste un détraqué en plein déni sur sa propre folie (après tout, les psychopathes tueurs commencent toujours par des animaux) ? Bref, ce point me parait du coup totalement à sa place, en plus de casser la routine de la malédiction (avant ça, on avait un cycle qui se répétait ; et sans ce revirement, l’histoire n’aurait jamais eu de conclusion).
Vraiment, j’ai aimé ma lecture et même le côté classique et cyclique de l’histoire ne m’a pas gêné. A vrai dire, je n'avais même pas repéré cet effet "enchaînement de drames" avant de lire les autres commentaires. A la réflexion, c'est sûr qu'un format plus long aurait mieux aidé l'identification, mais pour un format si court, je n'ai pas été dérangé par cet aspect énumératif.
Bref, en toute subjectivité, c'est un texte qui m'a vraiment plu et qui est même parmi mes préférés.
Re: À l'envers
Merci pour vos retours détaillés, Eugène et Murphy !
Murphy, je partage ton sentiment sur le début du texte, qui me semblait être le plus casse-gueule (limite pédant, et ce sans être sûr de parvenir à bien exprimer l'idée — d'où le côté un peu redondant que tu notes avec justesse). Pour la suite, je ne trouve pas la succession d'événements spécialement répétitive. Bref, ton ressenti se rapproche au plus du mien (malgré l'impossibilité d'être objectif par rapport à sa propre production), dans l'analyse de ce qui cloche et de ce qui ne pose pas de souci.
- Spoiler:
- Eugène a écrit:Là, je ne vois aucun rapport entre le fait de se mirer et le suicide de la mère.
En fait, il rêvasse à l'idée qu'il existe des êtres habitant le miroir, des doubles de sa famille, qui auraient des personnalités différentes, etc. Il se dit que ce ne sont que des rêveries, jusqu'au jour où sa mère se suicide, car c'est à ce moment-là qu'il aperçoit l'être du miroir pour la première fois (dont on peut supposer avec la chute qu'il est une sorte de double maléfique — réel ou imaginaire).
Murphy, je partage ton sentiment sur le début du texte, qui me semblait être le plus casse-gueule (limite pédant, et ce sans être sûr de parvenir à bien exprimer l'idée — d'où le côté un peu redondant que tu notes avec justesse). Pour la suite, je ne trouve pas la succession d'événements spécialement répétitive. Bref, ton ressenti se rapproche au plus du mien (malgré l'impossibilité d'être objectif par rapport à sa propre production), dans l'analyse de ce qui cloche et de ce qui ne pose pas de souci.
Sacripan- Écritoirien émasculé
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Date d'inscription : 03/10/2020
Age : 43
Re: À l'envers
Moi, j'aime bien ton texte, le côté répétitif des événements ne m'a pas gênée. Le seul truc c'est que j'avais l'impression qu'il racontait ça plusieurs années plus tard alors que le dernier drame s'est passé la veille. En supprimant le mot "hier", ça supprime le côté trop lucide de ce qu'il raconte.
Bien sûr, ce n'est pas le texte le plus original du siècle, mais ce n'est pas un défaut bien important.
Le passage du chat ne m'a pas gênée non plus, mais je trouve qu'il est un peu rapide, c'est peut-être pour ça qu'il peut paraître inutile. On ne voit pas bien à quoi il a servi parce qu'on passe direct à la suite. Pas bien grave non plus.
Et j'aime bien aussi le début, je ne le trouve pas pédant car tu le prolonges de façon fluide. Même chose pour la fin, j'aime bien. J'aime quand on laisse l'ambiguïté entre réalité et folie. Cela-dit, j' y verrais bien un mini épilogue, genre :
Bien sûr, ce n'est pas le texte le plus original du siècle, mais ce n'est pas un défaut bien important.
Le passage du chat ne m'a pas gênée non plus, mais je trouve qu'il est un peu rapide, c'est peut-être pour ça qu'il peut paraître inutile. On ne voit pas bien à quoi il a servi parce qu'on passe direct à la suite. Pas bien grave non plus.
Et j'aime bien aussi le début, je ne le trouve pas pédant car tu le prolonges de façon fluide. Même chose pour la fin, j'aime bien. J'aime quand on laisse l'ambiguïté entre réalité et folie. Cela-dit, j' y verrais bien un mini épilogue, genre :
- Spoiler:
- Ça s'est passé il y a des années, tout ça me paraît un cauchemar... Ou pas. Je ne le saurai jamais, je n'arrive plus à replonger mon regard dans un miroir.
Enfin, un truc du genre, mieux tourné que ma proposition vite faite.
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