Les Promesses de la Saison V.2

Yo, les aminches !
Alors pour être honnête, je n'ai pas retouché une ligne de ce qui avait déjà été écrit, mais j'ai rajouté ici et là (notamment un paragraphe en début de texte) quelques précisions, qui je l'espère, rendront l'ensemble un peu moins nébuleux. À vous de me dire si c'est plus compréhensible en l'état.
Pas certain non plus d'avoir pulvérisé toutes les coquilles restantes.
Si le cœur vous en dit, donc, j'accueillerais tous vos commentaires avec grand plaisir. Merci d'avance aux courageux qui se risqueront à lire ou relire ce petit truc  

https://www.cjoint.com/c/KDjk25ilUHr

(y'en a pour 8 pages, mais au final pas beaucoup plus long que la version d'origine)

Salut Tak !

Je découvre ton texte, et quelle poésie ! Franchement, ça m'a transporté. C'est plein d'émotion, de belles images, et je ne m'attendais pas du tout à ce que ça parte dans ce sens-là. J'ai beaucoup aimé.

Pour répondre à ta question : oui, j'ai compris sans aucun souci. À un petit détail près, peut-être… Est-il mort en sauvant le garçon ?  (Si oui, c'est ce que j'ai compris, mais je n'en suis pas sûr à 100% étant donné qu'il passe du temps à l'hôpital, ce qui ne serait pas très logique pour une transition vers l'au-delà.)

Soit dit en passant, cette scène du sauvetage est vraiment bien rythmée, avec de l'enjeu, c'est haletant. En revanche, on a l'impression que la "mare aux canards" est profonde de plusieurs mètres (ce qui colle pas trop avec l'idée que je m'en faisais au début du texte). D'autant plus qu'après on parle d'un "étang" (qui colle mieux à la scène du coup). Ceci dit, dans le même titre de journal, il est question d'un "adolescent" alors qu'auparavant c'était un "môme prépubère".

Est-ce une manière de jouer avec la réalité et la perception qu'il a des faits depuis l'au-delà ? Du coup, je me demande si j'ai vraiment compris… Est-ce que c'est lui l'enfant ? Ou son fils ? Merde, il me faudrait limite une relecture pour être sûr maintenant (ce qui, je suppose, est justement l'effet que tu veux éviter).

Ce que j'ai compris : il est issu d'une lignée de gens maudits par les flots. Il est au parc quand un gamin manque de se noyer. Il le sauve. Le récit ne le dit pas tout de suite, mais en fait, il est mort en sauvant cet enfant (continuant la lignée des noyades de sa famille). Il réalise ceci lorsque le parc devient le théâtre du passage vers l'au-delà, et les psychopompes l'abordent pour lui demander de devenir passeur.

Tu me diras si j'ai bien compris ou si j'ai loupé un élément important (celui du cadavre qui vieillit et prend ses traits est ce qui m'interroge).

Quoi qu'il en soit, très beau texte. La poésie du truc est bluffante. J'ai kiffé (et je n'utilise pas cette expression de vieux d'jeunes à la légère !).

Quelques détails et pinaillages en passant :

«  N'était-ce pas dans l'ordre naturel ? » Perso, je trouve que « l’ordre des choses » sonnerait mieux (c’est une expression toute faite donc ça pardonne le mot « chose » un peu passe-partout) ou « l’ordre de la nature » / « ordre naturel des choses ». Je pinaille ceci dit.

« quelques années plus tôt. Un tsunami dévastateur en Asie lui avait enlevé Antoine, sa femme et ses deux enfants quelques années plus tôt » => répétition

"Aucune idée, mais il s'était toujours senti en phase avec cette partie de sa personnalité." => Ne serait-ce pas plus judicieux de placer cette "réponse" directement derrière la question (plutôt qu'une phrase plus loin, et avec un saut de paragraphe) ?

"De même qu'une large quantité de patience." => "large quantité" pour parler de patience me titille un peu (je pense à "une bonne dose de patience" mais ça ne s'appliquerait pas ici)

"aux promesses de renouveau" (je mettrais une virgule là, avant "tout", pour le rythme)

"Les tenailles glacées" => puisque c'est une métaphore, plutôt mettre "Des" ?

"en quête repos" (manque le "de")
"reprit" (manque la virgule - même phrase)

"il n'en pas moins resta" (ordre ?)

Hello, Sacripan !

Heureux que tu aies été sensible à la poésie de ce texte. C'est vrai que je m'étais un peu lâché sur celui-ci (là où mon style habituel est un poil plus sobre), mais il me semblait sur le moment que ça cadrait bien avec les thématiques que je voulais traiter.

Au sujet de la compréhension, oui dans les grandes lignes c'est plus ou moins ça.
Pour être honnête, il y a beaucoup d'aspects dans ce texte qui m'échappaient lors de l'écriture, car j'étais surtout resté sur la symbolique générale et la métaphore, sans forcément chercher à creuser la trame elle-même.
Alors, oui, tu as bien saisi le sens général, même si je ne suis pas certain que le personnage meurt réellement au moment du sauvetage. Mais oui, une partie de lui-même l'est déjà (d'où le clapotis spectral, rappel du rôle qu'il sera amené à jouer à la fin) et la 2e scène dans le parc est celle où il bascule vraiment de l'autre côté... d'où ce côté un peu halluciné, où l'on ne sait pas vraiment si on est dans encore dans la réalité ou une espèce de limbes bizarres.

Quant au gamin, non, ce n'est lui ni son fils et en voyant tes interrogations, je me rends compte que ce point manque encore un peu de netteté. Juste un gosse "quelconque" de sa lignée qui n'aurait pas trouvé le bon chemin en passant de l'autre côté...
Mais je me rends compte là aussi qu'il manque un petit truc pour que ça fasse vraiment sens avec le parcours d'Amaury (pourquoi lui et pas un autre ? très bonne question, tiens ! ).

Merci au passage pour tes réflexions et autres, je corrige de ce pas !

Bref, comme d'autres, tu as apprécié l'approche poétique, mais les interrogations que tu soulèves me prouvent qu'il y a encore un peu de boulot pour peaufiner ce texte. Comme quoi, pas si évident de revenir sur un récit, même plusieurs mois après !
Merci en tous cas pour ta lecture et ravi si tu as "kiffé", même si tu n'en as pas saisi tous les tenants et aboutissants