Fin d'automne (Texte retiré)

Effectivement, comme dit Mélodie, c'était volontaire qu'elle tombe sur un fils d'hiver. Entre autres, avant l'arrivée du type, elle se dit que toutes les règles n'ont plus d'importance à présent (= parce qu'il n'y aura pas de lendemain pour elle). Le final est un suicide en gros.

Une situation qui comme d’autres commentaires l’ont noté rappelle le vampirisme, mais le thème est complètement rénové par cette histoire de « fille de l’automne ». Et redonner des couleurs ( et celle de cette saison sont flamboyantes) à une situation ultra-classique, c’est aussi faire preuve d’originalité. Au début, Murphy, je me suis demandé où tu nous menais. L’histoire prend un tournant très fort avec l’épisode du chat (j’ai eu de la peine pour le gentil matou, pourtant prêt à faire une séance de ronronthérapie.)
Je n’avais pas vu venir la fin, même si c’est un type de chute assez classique et qu’il y avait des indices.
En prime, une allusion très claire au dérèglement climatique actuel.

Quelques interrogations :
Fanny fêtait ses trente-cinq ans pour la dixième fois ; J’ai d’abord pensé qu’ellavait vécu d’autres vie auparavant, ce que pourrait confirmer
Des forêts s’étaient jetées à terre, des immeubles s’étaient hissés à leur place, mais plus loin il est simplement dit :


En échange, tu vivras trois fois plus longtemps qu’un humain.


A propos de la fin :
Alban, dont le nom évoque bien sûr le blanc de la neige, est un fils de l’hiver, d’où

cheveux châtain fades, des yeux bleus éteints
Ça me semble contradictoire avec

l’éclat de vitalité d’Alban
Sans doute parce qu’il est prêt à s’imposer ?

L’écriture : à mon avis c’est la plus travaillée de ce que j’ai lu de ce concours. Et sans être pour autant trop recherchée. J’ai bien relevé quelques broutilles, mais ce n’est peut-être dû qu’à ma maniaquerie.

Les "enfants saisonniers" vivent plus longtemps que les humains. Donc Fanny doit régulièrement déménager pour ne pas éveiller les soupçons (autant du point de vue des morts qui se cumulent autour d'elle, que pour cacher aux voisins qu'elle ne vieillit pas comme eux).
A chaque déménagement, elle réajuste son âge (l'âge qu'elle annonce quand on lui demande). Et donc, après maints déménagements, c'est la 10e fois qu'elle "fête" ses 35 ans.
D'où aussi l'importance de fêter ses anniversaires ; pour ne pas perdre le fil de ses comptes et mensonges. Il y avait d'ailleurs une phrase qui précisait ça mais je l'ai enlevée pour aller à l'essentiel. J'aurais peut-être dû supprimer toutes les mentions à sa longévité aussi, pour éviter les zones d'ombres.
Fanny a donc bien vécu "d'autres vies", mais pas dans le sens "Résurrection" ou "Vies antérieures". Si elle se donne 35 ans dans la scène finale, elle doit bien frôler les 200 déjà.

Pour Alban, je ne vois pas de contradiction par contre ?
On peut avoir un physique fade au possible sans pour autant se laisser faire quand on veut nous tuer. Et il est plutôt facile de prendre le dessus quand la personne qui attaque cherche en fait à se suicider.
Ou alors j'ai mal compris ce que tu voulais dire à ce sujet.  

Content que t'aies repéré "l'indice" sur le nom d'Alban en tout cas. C'est le genre de détail pas vraiment important pour l'histoire, mais je trouve toujours amusant de cacher ce genre d'infos dans les textes.

A la seconde lecture, j’avais cru voir en plus du prénom Alban, une évocation des caractéristiques de l’hiver à travers sa description : fade, les yeux bleus ( = froids, couleur des glaciers etc), éteint ( à l’inverse de la flamboyance des autres saisons). Bref, un presque zombie. Voilà pourquoi l’expression « éclat de vitalité » m’a ensuite surpris.

En effet, vu comme ça.
Oui, son physique renvoie directement à l'hiver. Mais l'hiver est pour moins davantage un tueur impitoyable et sans émotion qu'un zombie ; j'ai donc mal choisi avec le terme "éteint" qui, pour moi, évoquait surtout cet aspect "sans âme" alors qu'en effet, on peut le comprendre dans le sens "vide". C'est le genre d'impair que je rectifierai si je fais quelque chose de ce texte un jour.