Confinée

Un grand merci à vous deux !
Vos commentaires me touchent d'autant plus que j'apprécie énormément vos plumes respectives et que je pourrais tout autant m'en inspirer pour améliorer la mienne.

Pascal : Tu as bien cerné la démarche, même si finalement tout ça s'est beaucoup joué au niveau inconscient. Par contre, oui, pour les coquilles, pas eu beaucoup de temps pour les relectures

Pala : Ravi que tu aies été sensible à l'atmosphère que j'ai tenté de développer sur ce texte. On est peut-être pas dans la pure phobie, mais je voulais en effet que l'on ressente cette angoisse du personnage, cette pure panique du "non-être".
En ce qui concerne Frederic Brown, je n'en ai jamais lu, mais le nombre répété de références à cet auteur dans ce concours commence à titiller ma curiosité. Je me note ça quelque part sur ma liste d'auteurs "à essayer".

Muchas gracias, amigos !

Comme Lester, je n'ai pas été conquis. Pas du tout. J'ai trouvé l'intrigue assez insipide et je sais que tu peux mieux faire. J'ai l'impression que les phrases sont collées les unes aux autres sans réelle cohésion. Ce style trop épuré ne m'a guère convaincu ni emballé. Désolé mon pote.

Hello Zaroff !

Pas de soucis, je comprends ton point de vue et je ne pourrais te contredire sur le fait que je suis capable de faire mieux. Il m'aurait fallu un peu plus de temps pour travailler davantage et affiner tout ça, j'en suis bien conscient...
Merci néanmoins pour ta lecture, cher Comte !

Un très bon texte Tak, bravo, le thème est habillement retourné, presque pris à l'envers, on intègre la psychose, la disparition des repères. Si j'avais un bémol, je dirais qu'il manque une pointe de
souffrance pour rendre plus dur ce qu'il arrive à ton héroïne.
Mais sinon c'est très bien écrit, prenant et bien amené tout le long. Beaucoup aimé, donc

Merci pour ta lecture et ton avis, Paulux !
Peut-être manque-t-il en effet un petit quelque chose à ce niveau-là, mais souvent le même problème avec ces concours HS : encore et toujours, le manque de place (mais d'un autre côté, c'est un exercice formateur, surtout pour les lourdauds comme moi qui ont tendance à écrire au kilomètre).

mitigée comme plusieurs je suis…
le format est sans doute un peu court…, le texte manque de finition et la phobie est un peu diffuse et multiple, peut-être accentuer sur ce qui semble primordial : à mon avis elle est surtout sociopathe.
Des remarques en lisant le fil :
« J'aime laisser le choix aux lecteurs » c’est un reproche fait à certains auteurs (comme moi), pour moi c’est une qualité et j’ai des lecteurs fidèles qui aiment !
le ton ne m’a pas gênée, une ado (19 ans quand même) … le langage dans la tête d’un individu n’est pas réduit à ce qu’il exprime de vive voix (par exemple un texte écrit avec uniquement le langage d’jeune ne passe pas du tout, j’ai déjà eu à en lire ) et de jeunes écrivains n’écrivent – heureusement – pas ainsi !

Spoiler:

Ce texte peut être notablement amélioré mais le rythme est déjà excellent

Spoiler:

Hello, Mémoire !

Phobie diffuse et multiple : c'était un peu le but, en même temps, amener plusieurs troubles chez le personnage pour brouiller les pistes, mais en effet un peu de précisions supplémentaires (notamment sur une idée de claustrophobie pas tout à fait claire) n'aurait pas fait de mal.
Et je suis tout à fait d'accord sur ta remarque en rapport avec le langage. Perso, à 13 ou 14 ans, j'aurais déjà pu m'exprimer de la même façon (du moins, à l'écrit) et je déteste ce cliché de l'ado à la limite de illettrisme, comme s'ils étaient tous obligés de parler en mode sms... Ça me "choque" dans un roman quand je vois un gamin de 8 ans s'exprimer comme un jeune adulte, mais dans ce cas de figure, je vois pas le problème, d'autant que tu soulignes bien son âge : à 19 ans, je ne crois pas qu'aligner deux mots de plus de trois syllabes relève de l'exceptionnel... si ?
Et merci en passant pour ton petit relevé de coquilles !

Tu n'es pas la seule à être mitigée sur ce texte et je le comprends fort bien, j'aurais aimé m'attarder davantage sur les finitions, mais encore une fois le temps m'a manqué.
Thank for your reading

Tak a écrit:Et je suis tout à fait d'accord sur ta remarque en rapport avec le langage. Perso, à 13 ou 14 ans, j'aurais déjà pu m'exprimer de la même façon (du moins, à l'écrit) et je déteste ce cliché de l'ado à la limite de illettrisme, comme s'ils étaient tous obligés de parler en mode sms... Ça me "choque" dans un roman quand je vois un gamin de 8 ans s'exprimer comme un jeune adulte, mais dans ce cas de figure, je vois pas le problème, d'autant que tu soulignes bien son âge : à 19 ans, je ne crois pas qu'aligner deux mots de plus de trois syllabes relève de l'exceptionnel... si ?  

comme tu le sais… ou pas, j'ai participé à des jurys ou comités de lecture et j'ai eu à juger quelques textes écrits en langage parlé… oups ! la note s'en est durement ressentie… on tolère pour les dialogues (à condition qu'on les comprenne toutefois) mais dans le reste, ce n'est pas supportable … heureusement pour les lecteurs !

et puis:

King a pourtant écrit tout un livre en langage parlé, personnellement, je trouve que cela fonctionne plutôt bien. Pourquoi s'imposer des règles ?

ça dépend sans doute du niveau d'écriture… après tout certains polars comportent beaucoup d'argot, cela passe, ce n'est donc pas une règle absolue … mais ceux que j'ai eu à juger n'étaient pas des textes bien écrits

Après, c'est aussi selon la sensibilité de chacun et le type de langage parlé utilisé.
"Je suis ton ombre" de Morgane Caussarieu a reçu des prix ; et pourtant, ça a été pour moi un calvaire d'aller au bout (il fait pourtant que 200p).
Le style est impeccable, rien à dire, mais l'argot à outrance m'a, au mieux, soulé et, au pire, carrément convaincu de sauter des pages.

Après, on peut écrire "en langage parlé" sans tomber dans l'excès non plus, ni sortir un pléonasme et un régionalisme tous les 2 mots.

Non, c'est certain, mais le langage permet aussi de caractériser un personnage ou donner une couleur à un récit. Iceberg Slim, un ancien macro new yorkais reconverti à l'écriture, a rédigé tous ses ouvrages de cette façon ; j'ai eu du mal à les terminer, non en raison de l'écriture en tant que telle, mais de ce que racontaient les livres en question. Le langage n'était que la cerise sur le gâteau pour rendre la chose non pas crédible, ni réaliste, mais réelle ! King donc use du même procédé dans la Dolorès Claiborne et c'est rudement efficace aussi. Mais je te rejoins Murphy, il faut soit avoir le talent de King, soit le vécu d'Iceberg Slim, pour réussir un tel tour de force. Souvent la chose est forcée : dans ce cas, ce n'est ni crédible (comme ces gosses de bonnes familles qui se mettent à parler avec l'accent des cités !), ni souhaitable. Et si en plus le gugusse rajoute des régionalismes bidons...

Bien écrit et je suis sensible au style. L'atmosphère est poisseuse et épaisse. L'intrigue gagnerait à être précisée, le lecteur à être guidé. Une bonne lecture.

Merci à toi, Hellaz !
"Guider le lecteur", dans certains cas oui, mais dans le cadre de ce texte ce n'était pas ma priorité, comme je l'ai déjà expliqué plus haut. Ravi ceci dit que tu aies été sensible à ma plume

Il y a du bon et du moins bon dans ce récit. L’écriture en est travaillée, ça se voit tout de suite. Cependant, l’intrigue baigne dans un flou artistique qui m’a laissé sur le bas-côté de la route, au point de ne plus faire la jonction avec la phobie dont est censée souffrir la narratrice.