Gauche Droite

La plupart des avis convergent vers le même axe d'amélioration : amenez le protagoniste plus tôt. Et bien, yapluka... quand j'aurai le temps.
Merci de ta lecture et de ton commentaire Phanthom.

Je dirais que c'est un genre de fable philosophique. Le ton distancié n'aide pas trop à ressentir les affres de la phobie. Ton texte reste analytique. Pourquoi pas, mais je suis dubitative quant au respect du thème de ce concours. En tous cas, je ne voyais pas ce genre de traitement comme permettant de coller au thème.
J'ai bien aimé te lire dans cette approche "hors de ta zone de confort".

Merci de ta lecture Françoise. Il s'agit d'une fable, donc un style assez différent de ce qu'on lit d'habitude, mais je pense que je suis plutôt proche de ce style et du ton utilisé dans ce type de texte. Maintenant, la fable étant un genre particulier, soit on aime, soit on n'aime pas (au contraire des genres plus "classiques" SFFFH où même si on a des préférences pour l'un ou l'autre, une bonne histoire nous prendra quelque soit son genre).
Cela-dit, je sais que cette fable doit être retravaillée un peu pour lui donner tout son potentiel. Je pense qu'il y a moyen de casser l'aspect distancié dont tu parles qui est au fond le même point soulevé par les autres (introduire Mout plus tôt pour entrer dans l'histoire dès le départ et casser le côté descriptif du début).
Je n'aurais jamais cru écrire un jour une fable, je n'y ai jamais pensé, et je ne sais foutre pas comment j'en suis arrivée à le faire. J'avais juste l'idée de la phobophobie (peur d'avoir peur) et c'est finalement la notion gauche-droite qui a fait démarrer le truc (donc encore une fois pour moi, la première phrase qui accouche du reste).

Quant au thème, il est bien présent, mais le traitement lui donne un tout autre aspect que dans les genres habituels.

Spoiler:

En fait, ce qui coince pour moi, ce n'est pas le sujet du concours qui est bien présent, mais comme tu dis, le traitement sous la forme de concepts (gauche / droite). Ceux-ci auraient pu être tout autre que l'histoire se serait déroulée à peu près pareil. Je veux dire si droite avait été le monde des "cannibales, carnivores..." n'importe quel concept et gauche le contraire 'végan..." etc...
Ensuite ton personnage principal, Mout n'a pas peur, donc tu traites le thème en creux. Peut-être que l'inverse (un perso issu du monde de Gauche, qui aurait peur d'avoir peur - donc sans raison puisque personne autour de lui ne ressent cette phobie - me semblerait plus approprié... Il resterait dans son monde, par contre).
Sinon, ton texte est vraiment sympa et très agréable à lire. Et j'aime beaucoup les fables (par ex Candide de Voltaire référence absolu avec pour toile de fond l'esclavage).

Pas d'accord avec toi, Françoise, pour le coup. Effectivement, on peut remplacer Gauche/Droite par d'autres types d'opposition mais ça n'empêche pas la Droite d'être phobique à l'extrême. Peu importe que la Gauche s'appelle Bételgeuse ou Loutraton, ça n'a aucune importance pour le thème : le fait est que la Gauche n'est pas une menace à l'origine et que la Droite en a peur sans raison, voire pire, qu'elle a même peur d'avoir peur. Et c'est bien ça, le nerf de la guerre.

Dire qu'on pourrait ici remplacer l'antagoniste par un autre n'a pas de sens, surtout qu'on pourrait en dire autant de presque tous les autres textes du concours. La phobie des vampires dans le tien pourrait très bien être une phobie des loups-garous ; le chat de Lester pourrait être un chien, la grenouille de Malossep, un escargot, etc. Je ne donne que quelques exemples sans spoiler (les phobies respectives étant annoncées d'emblée dans les textes concernés) et j'évite de rallonger la liste avec d'autres exemples qui, eux, seraient spoilants, mais ce point touche réellement n'importe quel texte qui utilise une phobie "physique" ( = où la peur concerne un élément concret du réel, et pas une idée abstraite je veux dire).

Enfin, pour Mout qui n'a pas peur, eh bien le concours n'a jamais imposé que le héros soit phobique lui-même. Et je trouve justement original de réussir à traiter le sujet via le contexte, avec un héros qui en prend le contre-pied.

Un texte qui sort des sentiers battus, mais qui ne me convainc pas vraiment, je dois avouer. C'est personnel, mais je ne suis pas amateur de fables et de métaphores, j'ai toujours l'impression qu'on essaie de me dire quoi penser. Je préfère les histoires ancrées dans la réalité, ou du moins dans un certain réalisme, pour mieux déraper ensuite... Cependant, l'écriture est propre, et le sujet du concours respecté, et l'ensemble reste agréable à lire.

@Murphy : O.K. Je voulais juste dire que Cat a créé 2 mondes qui sont des postulats et qui pourraient devenir d'autres oppositions. Par contre remplacer une phobie par une autre ne pose pas problème...
Tel quel, il peut entrer dans le thème, à minima (c'est mon ressenti que j'ai essayé d'expliquer maladroitement peut-être) car je me suis focalisée sur une forme plus classique, comme formulée par Lester pour ce thème (à tort sans doute).
Cat, tu as été très téméraire d'utiliser ce genre de texte : je salue ton audace ^^

C'est une petite fable à la morale intéressante, mais disons que moi j'ai du mal, vous avez dû le remarquer, avec le "Tell" : c'est pour ça que j'ai eu du mal à entrer dans cette histoire. Je préfère quand on suit des personnages. C'est vrai aussi que le format court ne le favorise pas, c'est aussi pourquoi je n'y suis pas à l'aise. Donc, concernant ce texte, j'aime l'histoire, mais je suis réticent sur la forme.

Pas de souci Lester et Paladin. En choisissant de concourir avec ce texte plutôt qu'avec un des deux autres, je savais que le côté fable était un risque (sans parler des autres défauts).

Françoise, je dois avouer que je ne comprends pas trop pourquoi tu focalises sur les concepts Gauche Droite. Ce ne sont que des appellations qui sont arrivées comme ça et qui n'ont d'autres intérêts que la petite phrase au début sur le fait que c'est un nom peu original mais très approprié sur une carte. Donc, au final, pas d'intérêt.
Les deux pays auraient pu s'appeler Clic et Clac ou Pif et Paf, ça ne changerait rien à l'histoire. Ce sont des noms interchangeables comme le serait le nom d'un perso.
La phobie, elle, est totalement nécessaire à l'histoire. Je dirais même qu'elle n'est pas facilement échangeable avec une autre sans devoir changer l'histoire pour arriver au même résultat. Si un côté avait été les carnivores et l'autre les végans, l'histoire n'était plus la même ; même si on pouvait arriver à la même fin, on devait changer trop de choses pour cela.
Quant à Mout qui n'a pas peur, rien ne m'interdisait de jouer avec un personnage non-phobique tant que la(les) phobie(s) étai(en)t traitée(s). J'ai choisi de prendre un héros non-phobique dans un monde de phobiques. Et le thème est complètement respecté puisqu'il est central et pierre de voûte du texte.
Prendre un personnage phobique dans un monde non-phobique reviendrait à faire une histoire plus classique et je préférais le contre-pied.

Bon, je comprends que tu as traité du thème, mais pas comme je l'imaginais... je ne suis pas rentrée dans l'histoire à cause du principe de fable, il me semble, d'où ma focalisation... Pas grave, j'ai parfois un fonctionnement bizarre.

Pas de souci, il y a des textes qui nous parlent plus que d'autres. Moi, je suis contente de ma fable, je l'aime bien, et surtout j'ai apprécié me balader dans un genre inconnu.

Les reproches qui ont été faits à ton texte, ne m'ont pas gêné. Et j'ai envie de dire :
Alors là Chapeau. Direct dans le top 3. C’est une histoire un peu loufoque mais parfaitement bien menée. L’idée est originale et parfaitement exploitée. Le ton de la narration porte parfaitement le propos. C’est une belle réussite.

Cool ! Ça fait du bien de voir que malgré certains défauts (sur lesquels je suis plutôt d'accord( n'en sont pas pour un lecteur (une lectrice en l'occurrence) qui a apprécié le texte tel quel.
J'ai commencé à retravailler ce texte, mais j'ai dû passer sur autre chose qui m'a pris une bonne partie de la journée.

C'est vrai, le traitement est original. Avec cette idée un peu tordue, tu as su maintenir un rythme, un souffle particulier. Malheureusement, je ne suis pas transporté par la virtuosité de l'ensemble. A vrai dire, je me suis un brin ennuyé. C'est trop large, trop distancié pour m'intéresser à qui que ce soit. C'est un conte, d'accord, mais sa finalité m'a peu touché, ce qui limite énormément la portée du récit. J'ai lu récemment un recueil de contes distanciés de cette nature (à peu près), mais on pouvait toujours se raccrocher à un personnage, à une situation tragique ou comique, ou à une morale. Ce récit m'a paru très formel, et pour le fond, ma foi, je ne sais trop quoi en tirer. Cela dit, c'est tout à fait lisible, rien à dire à ce sujet. J'avoue ne pas avoir totalement goûté au délire proposé. Non pas qu'il soit mal écrit ou mal maîtrisé, au contraire, c'est simplement que j'ai pas réussi en extraire sa substance.

Yo, Cath !

Premier texte lu du concours et premier kiff.
Je ne reviens pas sur le style, toujours aussi propre avec toi, mais ça reste évidemment un plaisir à lire. Concernant la substance, le côté distancié ne m'a pas dérangé, puisqu'il en est souvent ainsi des fables, où l'essence est dans le propos et non dans le suivi du ou des personnages. Que le protagoniste principal arrive un brin "trop tard" dans la narration ne m'a pas dérangé non plus, étant donné que cela permet de poser tranquillement le contexte et les forces en présence.
Après, pour le respect du thème, moi je te trouves à 200% dedans et effectivement je trouve que mettre en scène un perso lui-même non phobique est un bon point et créée aussi un décalage intéressant avec les attentes du lecteur. Donc pour moi c'est à la fois une belle prise de risque et une réussite.

Quant au fait de naviguer hors des sentiers battus (et de ta zone de confort), là encore je ne peux que te tirer mon chapeau, car de cette inconnue tu as réussi à en faire la force de ce texte, qui en effet est plutôt inhabituel pour du Catherine Robert. Et c'est une très bonne chose, en ce qui me concerne. Ce petit côté farfelu amène une touche fantaisiste très agréable dans un texte qui aurait pu se limiter à une sympathique "farce".
Or, c'est loin d'être le cas, bien au contraire !

Donc pour moi, prise de risque payante : j'ai beaucoup apprécié cette proposition