Peur4

Si je connais bien Destination Finale, je n'ai jamais entendu parler de Death Note.
Tu as compris en quoi consiste le pouvoir du personnage, pouvoir dont il ignorait l'existence initialement, qu'il a rejeté par la suite et qu'il assume à la fin.
Comme j'ai déjà eu l'occasion de le préciser, le format imposé de 5000 caractères ne m'a pas permis de me lancer dans de longues descriptions. J'ai aussi dû renoncer à certains passages narratifs.
Les dialogues ne me semblent pas particulièrement "littéraires", bien au contraire. Ils me semblent adaptés à mes personnages, ceux-ci évoluant dans un milieu lettré.
Le problème relatif à la construction du premier paragraphe m'a déjà été signalé. J'en ai pris note.  
Quant à la tournure "demeuré à l'extérieur", elle ne me semble pas incorrecte. Le Trésor accepte cette construction : "Demeurer chez soi. Ne pas sortir de sa maison ou de son pays. Demeurer sur la place." Mais peut-être est-elle un peu lourde... J'aurais sans doute dû lui préférer "resté dehors".
Merci Phantom pour tes intéressantes remarques.

Moi c'est le contraire, je connais Death Note, mais j'ai jamais vu Destination Finale.

En effet, ça fait un peu penser à Death Note :

L'idée de base est intéressante mais j'avoue être très peu porté sur les mangas.

Moi aussi, j'ai pensé à Fredric Brown, c'est dire si j'ai apprécié ! Comme lui, tu parviens en très peu de mots à placer une ambiance, à situer des personnages, et à clarifier une problématique qui, au final, amène à se poser plein de questions : pouvoir "magique", hasards, névrose du personnage ?
Bref, du bon boulot. Bravo, Blahom !

La comparaison avec Fredric Brown est flatteuse.
Tu as bien résumé ce que j'ai essayé de faire. Si cela fonctionne, c'est positif.
Merci Lester.

Blahom a écrit:L'idée de base est intéressante mais j'avoue être très peu porté sur les mangas.

Moi non plus, je ne suis pas du tout 'manga' mais il existe une adaptation en film standard plutôt sympa.
2006 (adaptation asiatique) : http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=18781458&cfilm=131870.html
2017 (adaptation US) : https://www.youtube.com/watch?v=ujKJcWu7rfk

La 2006 est plus dans son jus que la 2017.

Pour "demeurer", je suis d'accord pour la forme à "demeurer" pour rester, mais c'est son utilisation en participe passé isolée qui me chagrine un peu xD Un détail.

Si mon emploi du temps me le permet, je jetterai un œil (et peut-être les deux) sur la version 2006.

À partir d'une idée classique, tu as réussi à créer un vrai intérêt pour ce personnage d'écrivain

Spoiler:

J'ai compris de travers il me semble (en lisant les spoilers après ma lecture).
Texte intrigant en tous cas, peut-être pas assez dans le thème.

Idée très bonne ; comme pour le texte de Zaroff, je reste admiratif des textes qui ont réussi à utiliser la peur de l'écriture. Je n'ai moi-même rien trouvé de probant en la matière (pas faute d'avoir essayé), et voilà pas que déjà 2 textes du concours s'en sortent très bien sur ce sujet.

J'aime beaucoup le concept, donc, très 4e dimension. La chute, on la sent venir quelques lignes en avance, mais ça n'a aucune espèce d'importance ; le plaisir de lire n'en est pas moins au rendez-vous et les dernières lignes en italique font une superbe transition vers le livre/conclusion au texte.

Au final, je n'ai qu'un seul bémol : j'ai trouvé les dialogues trop littéraires/théâtraux. Par les temps employés déjà, mais sur ce point, je sais qu'on a des avis divergents. Mais aussi et surtout au niveau "scénaristique" (je vois pas comment le dire autrement). Je m'explique :

Spoiler:

Comme toujours, je me laisse partir en digression, mais malgré le pavé sur cet unique bémol, j'ai beaucoup aimé l'idée, je le répète. Et c'est d'autant plus fort d'avoir pu inclure autant d'éléments dans un texte si court !

Sinon, côté phobie, on y est pour moi. Oui, la crainte est fondée au final, mais elle ne l'est qu'à la toute fin. Jusque-là, le doute subsistait et la logique voulait que ça ne soient effectivement que des coïncidences.
C'est un peu le piège de ce thème aussi : comment faire une histoire qui se base sur une peur si cette peur est vraiment infondée jusqu'au bout ? A part en décrivant des perso qui flippent dans leur coin et à qui il n'arrive rien, c'est difficile.

Françoise : il me semble que tu as compris l'essentiel, à l'exception de l'histoire de la clé USB.  
Murphy : j'apprécie la référence à La Quatrième Dimension de Rod Serling, l'une de mes séries préférées.
En ce qui concerne les dernières lignes, je n'irai pas jusqu'à parler de "superbe transition" mais je suis content que ça fonctionne.
Pour le reste, Phil rappelle (plus qu'il n'explique) les raisons de sa phobie à Kate, ce qui permet aussi de renseigner le lecteur .

Merci pour vos commentaires.

J'ai aimé l'idée, même si effectivement, ça fait un peu penser à Death Note (que mes gamins ont regardé donc je connais un peu). J'ai aimé le rythme apporté par les dialogues. Sauf la partie où le gars explique tout ce qui s'est passé, déjà par le ton utilisé que je trouve trop littéraire, pas du tout parlé, même pour des gens lettrés. C'est un ton qu'on aurait peut-être utilisé au XIXème siècle, mais maintenant, franchement, je ne crois pas (or le texte se passe en époque moderne puisqu'il y a clé USB). Et Murphy a bien expliqué l'autre chose qui ne va pas dans ce dialogue, le fait que Kate est tout à fait au courant, d'ailleurs tu le dis toi-même peu avant ce dialogue qu'il lui a tout raconté.
Il y a aussi le : "Garce ! Moi qui te faisais confiance ! Je t'aimais Kate" ! que je trouve un peu emprunté, vu la situation.
Autre (petit) bémol, je trouve que l'éditrice aurait dû avoir une personnalité plus en crescendo.

Spoiler:

Dernière petite chose :
A la fin, juste avant l'épilogue, j'aurais bien rajouté un truc :

Spoiler:

Au niveau du thème, pour moi, c'est bon. Si je comprends l'argument qu'une phobie est irrationnelle et qu'ici l'homme a peur d'écrire parce qu'il a constaté que son écriture avait des conséquences fâcheuses, et donc que ce n'est plus irrationnel ; je pense que l’irrationalité de la constatation autorise à parler de phobie. Comment se comporter face à une situation irrationnelle que personne ne peut comprendre, que tout le monde rejette et dont il ne peut prouver la véracité. Il y a un côté tellement impossible dans ce qui lui arrive que la réaction ne peut être que dans l'excès, et donc ici, dans la phobie.

Une histoire fort bien menée sur un thème utilisé pour la 3ème fois sur l'écritoire, pourtant traité de façon originale. Mais je ne suis pas certaine qu’il s’agisse d’une phobie à proprement parler. Phil n’est pas prisonnier de sa peur, elle est raisonnée.
Pour le reste c’est Très bien écrit et les personnages sont bien caractérisés et protét parfaitement bien le récit. J’ai bien apprécié cette nouvelle.
Je ne connais pas les films mentionnés mais la comparaison avec la 4ème dimension est pertinente.

L'accroche est hyper entraînante. Vraiment, j'ai été pris par le texte, et la confrontation de ces deux personnages m'a paru plus vraie que nature.
Jusqu'à ce que l'auteur raconte sa vie. Au passé simple. J'ai du mal avec ce temps, pour des types qui racontent des anecdotes. C'est trop littéraire pour être réaliste (à mes yeux) ; cela dit, une fois passé cette petite gêne, le rythme a repris, et je suis ressorti heureux de ma lecture. L'éditrice divulgue sa perfidie, et l'auteur sa perversité. Un joli duel !
Je n'ai pas du tout pensé à Destination Finale, perso. J'ai plutôt pensé à la Grande Menace, un film fantastique avec Lino Ventura. Mais à titre de référence uniquement, car ça n'a rien à voir !
Non, cette idée est bien menée, le récit accrocheur, et tant pis pour le passé simple !

Lorsque j'ai écrit ce passage au passé simple, je me doutais que certains le trouveraient par trop littéraire.  Mais il se trouve que j'adore ce temps, passionnément, à la folie .

Spoiler:

Catherine : "je trouve que l'éditrice aurait dû avoir une personnalité plus en crescendo."
Tu as entièrement raison. Ce qui m'a empêché de développer cet aspect, c'est le nombre limité de signes.
Perroccina : content que tu aies apprécié.
Cancereugène : je n'irai pas jusqu'à qualifier l'auteur de pervers. En fait, je le trouve très sympathique. Sans doute ai-je manqué de place pour le rendre plus touchant.
La Grande Menace est l'un de mes films préférés de la fin des années 70. J'adore le trio Burton/Ventura/Remick.
Merci à vous.

Que rajouter à ce qui a déjà été dit ?
Moi aussi j'ai eu un peu de mal concernant les dialogues un peu trop "littéraires", mais en même temps on est face à un homme de lettres et son éditrice, alors pourquoi pas, au final ?
En tous cas, tout ça m'a semblé très propre et agréable à lire et j'ai trouvé le thème très bien traité, malgré le côté sur-explicatif de certains dialogues (oui, encore ces dialogues). Mais d'un autre côté, c'est une aussi une façon de varier les plaisirs, car en général tu es beaucoup plus dans la narration et je trouve que ça marche tout aussi bien (malgré les quelques points de détails inhérents aux dialogues).

Sinon, la chute, bien qu'un peu prévisible, reste tout de même très réussie et bien dans l'esprit du texte, donc pour moi c'est une participation de qualité, fidèle à tes standards habituels Blahom.
Rien à ajouter, votre honneur !