Sharp
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Re: Sharp
Merci beaucoup Ulysse.
Je vais effacer quelques infos du premier paragraphe, et en modifier d'autres pour qu'on les comprenne différemment. Les personnes qui disparaissent autour de Sharp, par exemple, j'en parlais pour montrer qu'il ne s'éternisait jamais bien longtemps, mais tout le monde l'a compris dans le sens où il les faisait disparaître (ce qui n'est pas faux non plus).
A vrai dire, Sharp n'est pas vraiment un vampire. J'ai utilisé le terme pour donner une idée de ce que c'est, entre le vampire et la divinité en gros. J'aurais aussi bien pu le comparer à un diable qui vole les âmes par des pactes, ou plutôt des accords, implicites avec les victimes. Il tient aussi du fantôme car seules ses victimes le voient (mais je crois pas l'avoir précisé dans le texte ça). Certains ont remarqué le côté schizophrénique du texte qui renvoie aussi au mythe du double meurtrier. Bref, il tient de beaucoup de créatures différentes (ou plutôt, beaucoup de mythes et légendes descendent de lui ? une vraie théorie du complot ). Et quand je parle de ces dernières, de vampires et autres, c'était qu'une analogie en fait, je voulais pas inventer un nouveau terme pour lui mais le situer vaguement dans l'imaginaire collectif.
Mais je devrais peut-être tenter des comparaisons plus floues, qui reverraient aux mêmes créatures mais sans les citer clairement. Je prends note en tout cas.
Je vais vite changer les passages que tu as cité. Et partir à la chasse des autres répétitions de ce genre. J'avoue que j'ai pas fait gaffe sur le moment, ni aux relectures, et que j'arrivais pas trop à mettre le doigt dessus quand on m' en parlait, mais c'est plutôt flagrant maintenant que tu m'as montré certains de ces passages. Comme quoi, on est souvent tellement perdu dans l'histoire qu'on en voit aucun des détails. Heureusement que le forum est là pour pallier à ça.
Si je résume tous les avis, ça me donne cette liste de modifications à faire :
- Début plus flou
- Moins d'explications / ou les donner plus subtilement
- Stop aux répétitions
- Phrases plus courtes, moins complexes
- Descriptions plus courtes
- Moins insister sur l'auteur au début et le fait que ça finira mal
- Show don't tell, ou au moins show and tell (reste à trouver comment montrer Sharp à l’œuvre).
Prise une à une, c'est moins compliqué que je l'aurais cru, à part le dernier point que je réserve pour la fin parce que je sais qu'il va me faire galérer.
Encore merci à tous, parce que j'aurais définitivement pas remarqué ces points, pourtant flagrants pour certains, tout seul.
Je pense par contre que je vais éviter de le mettre sur amazon, celui-là. Trop bizarre et paradoxal, comme je le soupçonnais. A la limite, je le mettrais dans un recueil de nouvelles, comme ça il sera pas trop gênant, les gens pourront vite passer à la nouvelle suivante.
Je vais effacer quelques infos du premier paragraphe, et en modifier d'autres pour qu'on les comprenne différemment. Les personnes qui disparaissent autour de Sharp, par exemple, j'en parlais pour montrer qu'il ne s'éternisait jamais bien longtemps, mais tout le monde l'a compris dans le sens où il les faisait disparaître (ce qui n'est pas faux non plus).
A vrai dire, Sharp n'est pas vraiment un vampire. J'ai utilisé le terme pour donner une idée de ce que c'est, entre le vampire et la divinité en gros. J'aurais aussi bien pu le comparer à un diable qui vole les âmes par des pactes, ou plutôt des accords, implicites avec les victimes. Il tient aussi du fantôme car seules ses victimes le voient (mais je crois pas l'avoir précisé dans le texte ça). Certains ont remarqué le côté schizophrénique du texte qui renvoie aussi au mythe du double meurtrier. Bref, il tient de beaucoup de créatures différentes (ou plutôt, beaucoup de mythes et légendes descendent de lui ? une vraie théorie du complot ). Et quand je parle de ces dernières, de vampires et autres, c'était qu'une analogie en fait, je voulais pas inventer un nouveau terme pour lui mais le situer vaguement dans l'imaginaire collectif.
Mais je devrais peut-être tenter des comparaisons plus floues, qui reverraient aux mêmes créatures mais sans les citer clairement. Je prends note en tout cas.
Je vais vite changer les passages que tu as cité. Et partir à la chasse des autres répétitions de ce genre. J'avoue que j'ai pas fait gaffe sur le moment, ni aux relectures, et que j'arrivais pas trop à mettre le doigt dessus quand on m' en parlait, mais c'est plutôt flagrant maintenant que tu m'as montré certains de ces passages. Comme quoi, on est souvent tellement perdu dans l'histoire qu'on en voit aucun des détails. Heureusement que le forum est là pour pallier à ça.
Si je résume tous les avis, ça me donne cette liste de modifications à faire :
- Début plus flou
- Moins d'explications / ou les donner plus subtilement
- Stop aux répétitions
- Phrases plus courtes, moins complexes
- Descriptions plus courtes
- Moins insister sur l'auteur au début et le fait que ça finira mal
- Show don't tell, ou au moins show and tell (reste à trouver comment montrer Sharp à l’œuvre).
Prise une à une, c'est moins compliqué que je l'aurais cru, à part le dernier point que je réserve pour la fin parce que je sais qu'il va me faire galérer.
Encore merci à tous, parce que j'aurais définitivement pas remarqué ces points, pourtant flagrants pour certains, tout seul.
Je pense par contre que je vais éviter de le mettre sur amazon, celui-là. Trop bizarre et paradoxal, comme je le soupçonnais. A la limite, je le mettrais dans un recueil de nouvelles, comme ça il sera pas trop gênant, les gens pourront vite passer à la nouvelle suivante.
20 minutes avant la tombe - Confession d'un mort - Les rêveurs de Somnore - La nuit derrière la porte - La dame aux yeux vides
"Je questionnai l'un de ces hommes, et je lui demandai où ils allaient ainsi. Il me répondit qu'il n'en savait rien, ni lui, ni les autres; mais qu'évidemment ils allaient quelque part, puisqu'ils étaient poussés par un invincible besoin de marcher." Baudelaire, Chacun sa chimère
Re: Sharp
Salut Murphy,
Si mes commentaires ont pu t'aider un peu, tant mieux.
J'avais bien compris que Sharp n'est pas un "vrai vampire". Mais qu'en revanche on pouvait le comparer à ce genre de personnage.
Souvent, on en fait trop dans les explications...j'ai lu quelque part que c'est la peur qu'a l'auteur de ne pas être compris qui le pousse à appuyer trop son propos.
Mais il y a des fois où tu t'en sors très bien : par exemple sur la description de la femme à l'éventail, pas de problème, un visuel fort, de belles images. Est-ce parce que tu la visualises très nettement ?
Si mes commentaires ont pu t'aider un peu, tant mieux.
J'avais bien compris que Sharp n'est pas un "vrai vampire". Mais qu'en revanche on pouvait le comparer à ce genre de personnage.
Souvent, on en fait trop dans les explications...j'ai lu quelque part que c'est la peur qu'a l'auteur de ne pas être compris qui le pousse à appuyer trop son propos.
Je reviens sur cette phrase, le temps consacré aux descriptions fait partie de l'identité de l'auteur. (notre cher Didier a parfois de long passages descriptifs sans jamais être indigeste) les tiennes ne sont pas si longues que ça à mes yeux, elles sont justes parfois redondantes.Murphy a écrit:- Descriptions plus courtes
Mais il y a des fois où tu t'en sors très bien : par exemple sur la description de la femme à l'éventail, pas de problème, un visuel fort, de belles images. Est-ce parce que tu la visualises très nettement ?
Ulysse
"Frères humains, qui après nous vivez,
N'ayez les coeurs contre nous endurcis,
Car, si pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plus tôt de vous mercis"
François Villon
Ulysse- Écritoirien émérite
- Messages : 890
Date d'inscription : 18/05/2013
Age : 47
Localisation : Berlin
Re: Sharp
Ulysse a écrit:Souvent, on en fait trop dans les explications...j'ai lu quelque part que c'est la peur qu'a l'auteur de ne pas être compris qui le pousse à appuyer trop son propos.
C'est exactement ça. C'est souvent le cas avec moi mais plus encore sur cette histoire j'ai l'impression.
Je vais voir pour les descriptions, du coup. Je pensais surtout à virer des répétitions qui se sont glissées dedans, des traits de caractère ou physique sur lesquels je suis revenu plusieurs fois au cours de l'histoire. Et de la description de l'appartement aussi, qui est finalement peu utile et qui rallonge le début.
T'as mis le doigt dessus, pour la description de la femme. Je sais pas si tu as lu le message que j'adressais à Naëlle juste avant, mais la peinture de la femme à l'éventail existe réellement. Et bien avant de penser à Sharp (ou d'en rêver plus précisément), j'avais déjà décidé d'inclure ce tableau dans une histoire un jour. Donc en plus d'avoir un visuel dessus, j'ai eu le temps de longtemps réfléchir à comment je le décrirais le jour où j'écrirais dessus et donc la description m'a paru bien plus facile au moment venu.
A l'inverse, Sharp et Dayan sont des inventions pures, issues d'un rêve totalement flou pour le premier, d'une impro du moment pour le second, et récents tout deux dans ma tête au moment de l'écriture, donc ça m'étonnerait pas que leur description soit plus casse-gueule et moins forte ou moins nette que la femme à l'éventail.
20 minutes avant la tombe - Confession d'un mort - Les rêveurs de Somnore - La nuit derrière la porte - La dame aux yeux vides
"Je questionnai l'un de ces hommes, et je lui demandai où ils allaient ainsi. Il me répondit qu'il n'en savait rien, ni lui, ni les autres; mais qu'évidemment ils allaient quelque part, puisqu'ils étaient poussés par un invincible besoin de marcher." Baudelaire, Chacun sa chimère
Re: Sharp
Salut Murphy,
Le potentiel de ce texte est certain, il y a de quoi en faire une petite merveille, mais l'écriture gâche tout. C'est d'autant plus étonnant que l'autre texte que j'ai lu de toi était nickel. Là c'est lourd et maladroit (cf. les remarques de Mormir et Ulysse, mais j'aurais pu en lister x10).
Exemples au pif :
- Pas fluide :
Cet art était l’unique constante connue de cet homme.
- Maladroit sur la forme :
Aussi insipide fut la vie de Dayan, l’histoire qui suivra est la sienne. C’est aussi l’histoire de
- Sur le fond :
Surprise, déstabilisation, lente angoisse et lourde terreur
- Ton utilisation du quiconque m'interpelle.
- Maladresse ou effet de style raté, je ne sais pas :
Il était une aube si rayonnante qu’elle arracha le roi Dayan à ses songeries sans la moindre hésitation
Enfin, outre la répétition de certaines choses de différentes manières, tu as la manie de progresser par des tournures négatives ; ou bien de dire quelque chose en le relativisant dans la foulée, ou en disant que le protagoniste n'est pas sûr de lui, ou que ce qui est raconté n'est pas important, etc. C'est un parti pris voulu, dans une certaine mesure (cf. la dernière phrase), mais il faudrait que le style suive à côté. Raison pour laquelle, comme Naëlle, j'ai eu le sentiment que des coupes feraient du bien. Si tu réduits l'étendue (longueur de phrase...) de tes effets, tu les renforces.
Autre petite remarque : au début surtout, j'ai eu l'impression que le climat d'incertitude que tu installais était un peu forcé (tout est flou, confus, indescriptible, machin, bon ok...). Il nous faut l'admettre. Ensuite je me suis laissé gagné par l'ambiance, et ça allait.
Bref, c'est dommage que la lecture soit si contraignante, parce que l'ambiance est excellente, et il y a tout de même des pépites de style. C'est un univers intéressant, subtil, mélange de plusieurs influences. Intriguant à souhait. Une vision originale du "vampire" également. Dans quelques temps je suis sûr que tu pourras reprendre ce texte et le sublimer
Le potentiel de ce texte est certain, il y a de quoi en faire une petite merveille, mais l'écriture gâche tout. C'est d'autant plus étonnant que l'autre texte que j'ai lu de toi était nickel. Là c'est lourd et maladroit (cf. les remarques de Mormir et Ulysse, mais j'aurais pu en lister x10).
Exemples au pif :
- Pas fluide :
Cet art était l’unique constante connue de cet homme.
- Maladroit sur la forme :
Aussi insipide fut la vie de Dayan, l’histoire qui suivra est la sienne. C’est aussi l’histoire de
- Sur le fond :
Surprise, déstabilisation, lente angoisse et lourde terreur
- Ton utilisation du quiconque m'interpelle.
- Maladresse ou effet de style raté, je ne sais pas :
Il était une aube si rayonnante qu’elle arracha le roi Dayan à ses songeries sans la moindre hésitation
Enfin, outre la répétition de certaines choses de différentes manières, tu as la manie de progresser par des tournures négatives ; ou bien de dire quelque chose en le relativisant dans la foulée, ou en disant que le protagoniste n'est pas sûr de lui, ou que ce qui est raconté n'est pas important, etc. C'est un parti pris voulu, dans une certaine mesure (cf. la dernière phrase), mais il faudrait que le style suive à côté. Raison pour laquelle, comme Naëlle, j'ai eu le sentiment que des coupes feraient du bien. Si tu réduits l'étendue (longueur de phrase...) de tes effets, tu les renforces.
Autre petite remarque : au début surtout, j'ai eu l'impression que le climat d'incertitude que tu installais était un peu forcé (tout est flou, confus, indescriptible, machin, bon ok...). Il nous faut l'admettre. Ensuite je me suis laissé gagné par l'ambiance, et ça allait.
Bref, c'est dommage que la lecture soit si contraignante, parce que l'ambiance est excellente, et il y a tout de même des pépites de style. C'est un univers intéressant, subtil, mélange de plusieurs influences. Intriguant à souhait. Une vision originale du "vampire" également. Dans quelques temps je suis sûr que tu pourras reprendre ce texte et le sublimer
Max- Écritoirien émérite
- Messages : 779
Date d'inscription : 19/11/2012
Age : 35
Re: Sharp
Merci Max.
J'ai peut-être une explication pour la forme très lourde : c'est un des derniers textes que j'ai écrit avant de partir à la recherche d'une sorte d'équilibre entre mon style ("ampoulé et désuet" que j'étais le seul à aimer) et un style plus "direct", moins complexe en tout cas. Je pense pas encore avoir trouvé ce fameux équilibre, pas facile de changer pour faire adhérer les lecteurs sans perdre pour autant ce qui fait qu'on aime écrire. Mais c'est sûr qu'à l'époque de Sharp, j'en étais à des années lumières, de cet équilibre. Va falloir que je revois ce point lors de mes corrections.
Aucun doute que des réductions feraient pas de mal à ce texte, je les ai déjà prévues d'ailleurs.
Pour le fait que tout est sans importance, ce n'est pas que je voulais relativiser, au contraire je voulais plutôt faire passer un message. A savoir que cette histoire est une métaphore du suicide mais que, en plus de montrer comment quelqu'un peut y venir, je montre aussi que le reste du monde s'en fout. Le seul intérêt qu'on trouve aux suicidés, c'est quand on les blâme, personne se demande jamais pourquoi ils ont fait ça (à part les proches, qui se le demandent surtout avec colère et pas vraiment pour avoir une vraie réponse). Tout le texte montre donc un narrateur qui s'en fout, histoire que le lecteur se sente pas seul et pas trop agressé quand la dernière phrase le prend à parti. Je sais pas vraiment si ça se sent à la lecture, mais c'était une des idées que je voulais traiter entre les lignes de cette histoire.
Encore merci en tout cas. Je prends notre des phrases que tu as cité et des défauts que tu as repéré. Je pense que je vais bientôt me bloquer une semaine pour retravailler mes textes. Déjà 4 quand même qui sont sur le forum et qui attendent encore que je les modifie. Faut que je me force à passer en phase "corrective".
J'ai peut-être une explication pour la forme très lourde : c'est un des derniers textes que j'ai écrit avant de partir à la recherche d'une sorte d'équilibre entre mon style ("ampoulé et désuet" que j'étais le seul à aimer) et un style plus "direct", moins complexe en tout cas. Je pense pas encore avoir trouvé ce fameux équilibre, pas facile de changer pour faire adhérer les lecteurs sans perdre pour autant ce qui fait qu'on aime écrire. Mais c'est sûr qu'à l'époque de Sharp, j'en étais à des années lumières, de cet équilibre. Va falloir que je revois ce point lors de mes corrections.
Aucun doute que des réductions feraient pas de mal à ce texte, je les ai déjà prévues d'ailleurs.
Pour le fait que tout est sans importance, ce n'est pas que je voulais relativiser, au contraire je voulais plutôt faire passer un message. A savoir que cette histoire est une métaphore du suicide mais que, en plus de montrer comment quelqu'un peut y venir, je montre aussi que le reste du monde s'en fout. Le seul intérêt qu'on trouve aux suicidés, c'est quand on les blâme, personne se demande jamais pourquoi ils ont fait ça (à part les proches, qui se le demandent surtout avec colère et pas vraiment pour avoir une vraie réponse). Tout le texte montre donc un narrateur qui s'en fout, histoire que le lecteur se sente pas seul et pas trop agressé quand la dernière phrase le prend à parti. Je sais pas vraiment si ça se sent à la lecture, mais c'était une des idées que je voulais traiter entre les lignes de cette histoire.
Encore merci en tout cas. Je prends notre des phrases que tu as cité et des défauts que tu as repéré. Je pense que je vais bientôt me bloquer une semaine pour retravailler mes textes. Déjà 4 quand même qui sont sur le forum et qui attendent encore que je les modifie. Faut que je me force à passer en phase "corrective".
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Re: Sharp
Murphy Y a écrit:Je sais pas vraiment si ça se sent à la lecture, mais c'était une des idées que je voulais traiter entre les lignes de cette histoire.
Personnellement je ne l'ai pas ressenti d'une manière aussi précise (le message en tant que tel), mais tu es parvenu à me le suggérer grâce à cette atmosphère mélancolique, désabusée (donc c'est bien joué). D'ailleurs ça me fait penser à une autre chose que j'ai aimé dans ton texte, tel que je l'ai perçu, c'est que tu décris un personnage qui est déjà parti, en quelque sorte ; il n'est plus tout à fait dans la réalité (j'imagine que ça correspond bien aux suicidés, outre le sentiment de solitude que l'on ressent aussi). Comme si l'univers "onirique" était l'antichambre de la mort.
Max- Écritoirien émérite
- Messages : 779
Date d'inscription : 19/11/2012
Age : 35
Re: Sharp
Ah c'est pas faux. J'ai pas fait ça consciemment mais ça colle parfaitement, en effet. Comme quoi, l'inconscient fait parfois bien les choses.
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"Je questionnai l'un de ces hommes, et je lui demandai où ils allaient ainsi. Il me répondit qu'il n'en savait rien, ni lui, ni les autres; mais qu'évidemment ils allaient quelque part, puisqu'ils étaient poussés par un invincible besoin de marcher." Baudelaire, Chacun sa chimère
Re: Sharp
Je découvre tardivement ce texte et rejoins l'essentiel des commentateurs précédents :
- quelques lourdeurs manifestes.
- le délicat problème du "show, don't tell" soulevé par Paladin.
- une idée de départ très intéressante et qui fonctionne remarquablement.
Malgré les petits défauts déjà soulevés, le potentiel de cette nouvelle est réel et quelques petites améliorations formelles permettraient d'obtenir un fort bon, voire un grand texte.
- quelques lourdeurs manifestes.
- le délicat problème du "show, don't tell" soulevé par Paladin.
- une idée de départ très intéressante et qui fonctionne remarquablement.
Malgré les petits défauts déjà soulevés, le potentiel de cette nouvelle est réel et quelques petites améliorations formelles permettraient d'obtenir un fort bon, voire un grand texte.
Suis une ombre, toujours elle te fuira;
Essaie de la fuir, et elle te poursuivra.
Ben Jonson
Blahom- —Adorateur du (mauvais) genre— Chuchoteur dans les ténèbres
- Messages : 2383
Date d'inscription : 02/10/2013
Age : 56
Localisation : Sud-Est
Re: Sharp
Merci Blahom. Je prends note.
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Re: Sharp
Hello ! Mon avis rejoint celui des autres (il ne sera donc pas très utile, mais au moins ça confirme l'unanimité) : sur le fond, j'ai beaucoup aimé l'idée (il y a un petit côté gothique qui me rappelle le portrait ovale d'Edgar Allan Poe), mais sur la forme, il y a effectivement quelques maladresses (qui ont déjà été relevées, et bien mieux que j'aurais pu le faire de toute façon !). C'est vrai que certaines phrases un peu longues, redondantes, gagneraient à être élaguées. Et surtout, ce que ce texte mériterait, ce serait un peu plus de show. En fait, j'ai regretté de ne pas avoir "vu" ce qu'il y a dans le discours de la femme : l'évolution à travers ses rêves atteints, la prise de conscience de ce qu'il recherchait finalement : la mort. Et peut-être aussi ressentir une influence plus marquée à la Lord Henri de Dorian Gray de la part de Sharp. Mais le potentiel est là, et ton style reste sous-jacent, même si moins fluide que dans d'autres textes ! Je prends toujours plaisir à lire ceux-ci.
Je questionne souvent ma santé mentale.
Des fois, elle me répond.
Amaranth- Book'trotteuse de l'extrême — Reflet dans un œil gore —
- Messages : 2051
Date d'inscription : 07/03/2012
Age : 32
Re: Sharp
Merci Amaranth.
J'avais même pas pensé au Portrait ovale , un de mes textes préférés de Poe d'ailleurs, mais c'est vrai que les thèmes sont communs.
Je suis content que le style, aussi imparfait soit-il, ait quand même pu compenser pour l'absence de show. Je pense que je reprendrais ce texte entièrement un jour, quand j'aurais trouvé une façon de mieux gérer les personnages et leur quotidien routinier.
J'avais même pas pensé au Portrait ovale , un de mes textes préférés de Poe d'ailleurs, mais c'est vrai que les thèmes sont communs.
Je suis content que le style, aussi imparfait soit-il, ait quand même pu compenser pour l'absence de show. Je pense que je reprendrais ce texte entièrement un jour, quand j'aurais trouvé une façon de mieux gérer les personnages et leur quotidien routinier.
20 minutes avant la tombe - Confession d'un mort - Les rêveurs de Somnore - La nuit derrière la porte - La dame aux yeux vides
"Je questionnai l'un de ces hommes, et je lui demandai où ils allaient ainsi. Il me répondit qu'il n'en savait rien, ni lui, ni les autres; mais qu'évidemment ils allaient quelque part, puisqu'ils étaient poussés par un invincible besoin de marcher." Baudelaire, Chacun sa chimère
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