Le Guru (non publié à ce jour)

Je post ici cette deuxième Nouvelle issue de mon aventure (le début) dans une secte. Hors quelques détails romancés, et la chute, l'ensemble est autobiographique.

Edit : texte supprimé à la demande de l'auteur !

Imprimé.

Pas mal du tout même si nous aurions aimé en savoir plus sur le destin de Francis. Le cheminement (embrigadement ?) est bien rendu même si il manque la confrontation avec le guru et une scène type occulte. Mais ça se lit bien.

J'ai fait une suite, moins romancée, mais avec un récit beaucoup plus long, genre témoignage. Je l'ai dé publiée d'Amazon parce que ma belle-mère (toujours dedans) risquait de tomber dessus et nous faire des misères.....

Je posterai un de ces jours ce récit (intitulé : Au cœur de la secte) en MP pour ceux qui voudront le lire.

Doumé a écrit:

Je posterai un de ces jours ce récit (intitulé : Au cœur de la secte) en MP pour ceux qui voudront le lire.

Ok pour moi.

J'ai lu ce texte avec l'attention et le respect qu'on doit à un récit autobiographique, fût-il légèrement romancé, et, outre les remarques de Zaroff, il y a un point qui me turlupine.
Pour qu'un discours sectaire fonctionne sur un individu, il faut un terrain déjà fertile.
Francis a bien une grand-mère "témoin de Jéhovah", des parents plutôt aux abonnés absents, quelques préoccupations mystiques et un boulot peu gratifiant, mais il a des amis qui tiennent à lui et une copine sincèrement éprise.
Aussi, j'ai un peu de mal à saisir le cheminement intérieur qui a pu amener ce garçon à faire passer l'estime hypothétique de nébuleux inconnus avant l'amour et l'amitié de ses proches.
Il y a forcément en lui, dans ses défenses naturelles, une faille dont on ne sait rien.
Quelque chose dont tu ne souhaites peut-être pas parler...
A moins que ce ne soit moi qui raisonne à côté de mes pompes ?
Ce ne serait pas la première fois.

L'Education Nationale se soucie peu d'apprendre à aux jeunes à se protéger des ailleurs dévoyés, des ascètes repus ou autres rêveurs mercenaires.
Je pense que ton expérience vécue pourrait être utile à certains.
Merci de nous la faire partager.

Salut Jack,

Et merci pour ta lecture.
Comment t'expliquer... En fait, lorsqu'on est en recherche depuis longtemps, on est capable de tout lâcher pour partir au bout du monde, même sa petite amie dont la liaison restait fragile. Si tu veux lire le récit non romancé (proposé un peu plus haut), tu verras que, pour la commodité de l'histoire, le couple décrit comme Francis et Laura n'existe pas : Francis (moi) est célibataire, et Laura vit avec quelqu'un d'autre ; mais la problématique restait la même : ce quelqu'un d'autre quitta Laura en entraînant une autre nana dans la secte, Laura se désengagea de ce mouvement, et je partis pour l'Ashram en Provence.

Non, ce n'est pas le Mandarom

Si tu veux, je t'enverrai le témoignage en MP. Il n'est pas extrêmement bien écrit, mais devrait t'intéresser.

Cela m'intéresse dans la mesure où tout ce qui vise à tripoter l'esprit des gens à leur insu me sort par le nez.
J'ai vu des gamins de 18-20 ans se laisser charmer par un vieux soucoupiste de la mouvance conspirationniste (petits gris, MJ 12, bases secrètes, hybridations forcées et toute la quincaillerie), le genre de gus qui avait absolument toutes les réponses et qui prenait de haut qu'on puisse mettre ses affirmations en doute. Par chance, ce n'était qu'un vieil allumé, pas assez vicieux pour causer des dégâts irrémédiables (le groupe s'est auto-dissous au bout de deux-trois ans) mais j'ai ressenti quelque chose de malsain dans la façon dont il captait l'attention de ces gosses.
Le drame, c'est quand l'envie de croire finit par se substituer au besoin de comprendre.
Comprendre, c'est une quête de cohérence personnelle.
Croire, c'est l'acceptation des vues d'autrui.
Dans le premier cas, les vérités se forgent ou se dérobent. Dans le second, elles s'acceptent ou se subissent.
Là où on ne te permets plus de douter, il est urgent de se casser.

Bon sang, je pourrais en discuter pendant des heures.
Et, en plus ce n'est pas de ça que je voulais te parler, mais de la pulsion irrationnelle au sortir de l'adolescence, ce que les sociétés traditionnelles ("primitives") encadraient dans des rituels de mort et de renaissance symboliques auxquels participaient tous les membres de la tribu, ce qui n'est plus le cas dans notre monde "civilisé" où chaque jeune doit se démerder comme il peut, quitte à rester sur le carreau.
On s'appuie sur trop de sciences qui n'en ont que l'apparence.
Mais, comme disait Conan, ceci est une autre histoire.