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Message par Zaroff Dim 30 Oct 2011 - 12:14

Faites-nous découvrir vos auteurs de prédilection. Depuis tout gamin, Jean Ray m'obsède. Vous ne le connaissez pas ! Voici une vidéo rare qui le montre en vrai. Un pur bonheur lorsqu'il récite un de ses contes.


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Message par Lestat Dim 30 Oct 2011 - 12:41

Excellent, j'ai beaucoup aimé la vidéo Wink
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Message par Zaroff Lun 31 Oct 2011 - 17:29

Quel grand homme. On pourrait l'écouter durant des heures tant il semble habité par son sujet. J'aime lorsqu'il relate ses mauvaises années d'école, la bonne qui lui collait des "volées" et l'écriture où "c'est la machine qui fait tout" ! Quand on pense qu'il a écrit près de 10 000 contes, ça laisse rêveur.
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Message par Zaroff Dim 13 Nov 2011 - 15:48

Je continue cette série avec d'autres auteurs cultes :

Edgar Allan Poe
Le corbeau lu par James Earl Jones (bon, c'est en anglais mais les illustrations gothiques sont superbes) :



H.P Lovecraft
Je poste le remarquable documentaire diffusé sur Arte.










W.H Hodgson



Dernière édition par Zaroff le Sam 3 Déc 2011 - 17:34, édité 1 fois
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Vos auteurs cultes Empty MAIGRET / SIMENON

Message par Zaroff Sam 3 Déc 2011 - 17:34

Je suis un fervent admirateur de Maigret. Vous pouvez trouver cela ringard (et je vous merde) mais lorsque vous suivez toute la chronologie du personnage (de 1931 à 1972), vous retrouvez avec plaisir ce commissaire "raccommodeur de destinées" à chaque lecture. Mes préférés sont évidemment ceux de la période Fayard (1931-1934) avec 19 titres de Maigret. L'univers Maigret se compose de :

- 4 "proto-Maigret"
- 75 romans
- 2 recueils de romans
- 28 nouvelles

Je possède tout ! Autant dire que je suis un homme comblé. mais laissons place à son créateur qui nous délivre dans cette interview tout le métier dont il fut l'artisan.


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Message par Zaroff Mar 6 Déc 2011 - 21:48

Vos auteurs cultes Charle10

Charles Williams voit le jour au Texas à San Angelo le 13 août 1909. Petit voyou, il avoue ne pas se souvenir du nombre d'établissements où il a usé ses fonds de culottes. Il navigue sur toutes les mers en tant qu'opérateur radio pour la marine marchande puis rejoint le plancher des vaches et se fait inspecteur radio au Texas, à Washington et à San Francisco. Il se consacre à l'écriture à partir de 1950 et commence à publier en 1951 avec La Fille de la Colline et L'Ange du Foyer. S'en suivent une bonne vingtaine de romans noirs, dont le truculent Fantasia chez les ploucs, monument d'humour, sera le chef d'œuvre. En 1960 Charles Williams part avec sa famille pour s'installer à Lausanne mais sa femme a le mal du pays et ils rentrent aux USA en 1965. Sa femme meurt d'un cancer. Williams, dont les problèmes d'argents s'accroissent, devient dépressif. Il se suicide le 7 Avril 1975 en laissant une lettre à sa fille contenant la somme d'argent nécessaire à son incinération.

Bibliographie complète :


- La Fille des Collines (Hill Girl, 1951), 1986 chez Rivage/Noir n°2.
- L'ange du foyer (Big City Girl, 1951), 1965 en Série Noire n°977
- Bye, Bye Bayou (River Girl, 1951), 1964 en Série Noire n°867.
- Je t'attends au tournant (Hell Hath No Fury, 1953), 1955 en Série Noire n°246.
- Peaux de Bananes (Nothing In Her Way, 1953), 1956 en Série Noire n°294.
- Go Home Stranger (Go Home Stranger, 1954), 1989 chez Rivage/Noir n°73.
- Le Pigeon (A Touch Of Death, 1954), 1955 en Série Noire n°259.
- La mare aux diams
(Scorpion Reef, 1955), 1956 en Série Noire n°334.
- Avec un Élastique (The Big Bite, 1956), 1957 en Série Noire n°388.
- Fantasia chez les ploucs (The Diamond Bikini, 1956), 1957 en Série Noire n°400.
- Allo l'Assassin vous Parle (All The Way, 1958), 1960 chez Marabout n°278.
- Celle qu'on montre du doigt (Talk Of The Town, 1958), 1959 en Série Noire n°513.
- Une Femme là-dessous (Girl Out Back, 1958), 1964 en Série Noire n°888.
- Mieux Vaut Courir (Man On The Run, 1958), 1959 en Série Noire n°521.
- Aux Urnes les Ploucs ! (Uncle Sagamore & His Girl, 1959), 1960 en Série Noire n°602.
- Péri en Mer (The Sailcloth Shroud, 1960), 1960 en Série Noire n°616.
- Ont-ils des Jambes (Aground, 1960), 1961 en Série Noire n°659.
- Vivement dimanche ! (The Long Saturday Night, 1962), 1963 en Série Noire n°816.
- De Sang sur Mer d'Huile (Dead End Calm, 1963), 1965 en Série Noire n°929*.
- Un Quidam Explosif (Man On A Leash, 1973), 1975 en Série Noire n°1702.
- La Mer Profonde et Bleue (And The Deep Blue Sea, 1971), 1989 chez Rivages/Noir n°82.

*réédité actuellement sous le titre Calme blanc.

En auteurs de polars, je tourne principalement avec Dashiell Hammett, Raymond Chandler, Simenon, Chester Himes et Charles Williams dont j'apprécie les intrigues bien ficelées et à l'humour exubérant comme dans Fantasia chez les ploucs et Aux urnes les ploucs. La plupart de ses romans se passent sur mer. Je vous encourage à découvrir cet écrivain génial.
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Message par Zaroff Sam 17 Déc 2011 - 17:09

Fabrice Bourland

Janvier 2008, la collection "Grands Détectives" des éditions 10/18 publie deux romans d'enquêtes fantastiques écrits par Fabrice Bourland. Une belle surprise en cachant une autre, ces deux romans sont agréables, bien écrits et nous plongent dans un univers qui puise aux sources de Sherlock Holmes, Dracula et de Jack l'éventreur. Le lecteur se retrouve en terrain connu, happé par les références aux romans victoriens et aux littératures de genre. L'interview qui suit nous montre toute la passion de l'auteur pour cette période et pour des œuvres qui font rêver les amateurs de fantastique et d'étrange. A votre tour de vous plonger dans cette nouvelle série, passionnante et bien écrite, qui révèle un auteur plein de qualités.

Vos auteurs cultes Bourla10


Lefantastique.net: Comment t’es venue cette idée de duo de détectives? Est-ce une idée qui te trottait dans la tête depuis longtemps ?
Fabrice Bourland: Pas du tout. C’est parti d’une novella intitulée La Dernière Enquête du Chevalier Dupin, écrite en 2004, où je mettais en scène le personnage créé par Edgar Poe. Pour faire pendant à ce texte, je me suis lancé dans un autre projet où Sherlock Holmes devait intervenir d’une manière ou d’une autre. Mon idée était de rendre hommage à ces deux héros mythiques, qui sont les pères de tous les détectives. Ce deuxième texte, "Le Fantôme de Baker Street", a pris au fur et à mesure de l’écriture une dimension qui n’était pas prévue ; d’un projet de novella, je suis arrivé à un roman, en bonne et due forme. Les éléments qui ont servis de moteur au récit étaient la renumérotation de Baker Street, survenue en 1930, juste après la mort de Conan Doyle, et les séances spirites du Dr Hamilton en 1932. C’est donc à cette période que j’ai ancré mon récit. Au départ, je n’avais nullement l’intention de lancer une série. Andrew Singleton et James Trelawney étaient les héros d’un seul roman, et ils n’avaient pas vocation à vivre d’autres aventures. Le destin en a décidément autrement.

On pense évidemment à Sherlock Holmes, mais surtout à Harry Dickson et Carnacki, voire Rouletabille. Est-ce des personnages qui t’ont inspiré ?
Ma première source d’inspiration est le fantastique, celui du XIXe et du début du XXe siècle. Dans le genre policier, j’ai toujours été attiré par les romans dont l’atmosphère était plus ou moins ouvertement baignée d’étrangeté. Par conséquent, les histoires de "détectives de l’étrange" — ou "détectives de l’occulte" —, qui mettent en scène des limiers à la manière de Sherlock Holmes en butte à des énigmes ressortissant au surnaturel, occupent dans ma bibliothèque une place de choix. Jean Ray et son Harry Dickson, Hodgson et son Carnacki ont été des modèles, au même titre qu’Algernon Blackwood avec le personnage du Dr John Silence, Seabury Quinn et son Jules de Grandin. Ceci étant, et de manière plus large, toute la littérature populaire m’a inspiré. Et, tu as raison, j’ai eu en tête les romans de ce cher Gaston Leroux, surtout pour Les Portes du sommeil. Par exemple, j’adore le plan du château du Glandier, dans Le Mystère de la chambre jaune. Il me semble que les cartes, les plans, les dessins sont des éléments irremplaçables pour développer la rêverie du lecteur. C’est pour ça que j’ai réalisé pour mon propre roman le plan du château de B***, qui, dans l’absolu, n’est pas indispensable à la compréhension du récit. D’ailleurs, il y a toujours un plan dans mes romans. Et c’est en général par là que je commence, avant même l’écriture du texte.

Tes deux premiers romans paraissent dans la collection "Grands Détectives" de 10/18, qui n’est pourtant pas habituée à accueillir des détectives de l’étrange. Comment cela s’est-il passé ?

Au départ, j’ai envoyé mes deux textes ("La Dernière Enquête du Chevalier Dupin" et "Le Fantôme de Baker Street") à quatre éditeurs: Gallimard (Série noire), Le Masque, Albin Michel et 10/18. J’ai eu droit à une réponse type de la part d’Albin Michel ; pour Gallimard et Le Masque, je ne me souviens même pas d’avoir reçu un courrier. En fait, la collection "Grands Détectives" chez 10/18 était une sorte de rêve inaccessible: c’était l’éditeur qui avait publié Carnacki, les nouvelles et les textes spirites de Conan Doyle, et maints autres grands classiques annotés par Francis Lacassin. Mais, dans mon idée, ils publiaient très peu de Français et privilégiaient surtout la filière achats de droits. Pourtant, un mois et demi ou deux mois après mon envoi, j’ai reçu un coup de fil enthousiaste d’Emmanuelle Heurtebize, la directrice littéraire. Elle ne m’a pas caché qu’au départ "Grands détectives" n’avait pas vocation à faire du fantastique, mais ma façon de mêler les genres lui plaisait beaucoup et, lors de mon premier rendez-vous, elle m’a proposé deux contrats: un pour Le Fantôme de Baker Street et l’autre pour un nouveau roman à écrire, en prévoyant de les publier ensemble. Pour La Dernière Enquête du Chevalier Dupin, elle gardait le manuscrit pour plus tard. Je dois avouer que cet enthousiasme, et cette rapidité, m’ont un peu perturbé, mais j’avais pleinement conscience d’être en train de vivre un de ces moments uniques de l’existence, où les choses basculent irrémédiablement. Aujourd’hui, je me rends compte de la chance que j’ai eue d’avoir rencontré cette éditrice hors pair, qui fait son métier avec cœur et conviction.

Vos auteurs cultes Fantom10

Comment ont été choisis les noms des personnages ? Est-ce que Trelawney fait référence au fameux corsaire ?
Non, en tout cas pas à ce que je sache. Mon fils m’a fait remarquer que Trelawney était le nom d’un des personnages dans Harry Potter. Au départ, j’avais, me semblait-il, choisi ces noms en fonction de leur musicalité, de leur puissance d’évocation, mais il y a toujours une raison plus obscure au choix de chacun d’eux. L’autre jour, en revoyant la version d’Albert Lewin du Portrait de Dorian Gray, je me suis par exemple aperçu que Singleton était le nom de cet ancien ami de Gray qui fait une brève apparition à la fin du film. J’ai remis le nez dans le roman, et j’ai réalisé qu’Oscar Wilde avait baptisé son personnage "Adrian Singleton". Adrian Singleton/Andrew Singleton C’est évident que la mémoire inconsciente est passée par là.

Pourquoi avoir choisi cette période de l’entre-deux guerres ?
La date a été imposée par les événements qui servent de toile de fond au Fantôme de Baker Street. Après, quand il s’est agi de continuer les aventures de mon duo d’enquêteurs, je pouvais difficilement changer de période. Et puis, de toute façon, l’important était de rester avant la seconde guerre mondiale. Même si on dit couramment que le XXe siècle commence avec la guerre de 14-18, il m’a toujours semblé que 39-45 marquait l’entrée dans une certaine modernité, celle dans laquelle on continue de vivre peu ou prou aujourd’hui. Et cela, je n’avais pas tellement envie de le mettre en scène. Je voulais une période révolue, dont le souvenir prête au rêve. Après la barbarie nazie, il y a quelque chose qui fait que plus jamais le monde ne sera comme avant. De plus, comme le spiritisme a son importance dans chacun de mes récits, l’entre-deux-guerres est particulièrement approprié. C’est un peu l’âge d’or du spiritualisme en Angleterre, et de la métapsychique en France.

Dans Le Fantôme de Baker Street, tu rends hommage à toutes tes lectures des maîtres du roman de genre : Conan Doyle, Bram Stoker, R. L. Stevenson, Oscar Wilde, H. G. Wells… et de leurs personnages devenus mythiques. Comment t’es venu cette idée de mise en abyme de la littérature fantastique dans ton intrigue ?
L’idée de départ du roman était qu’en prolongeant Baker Street, en attribuant le numéro 221 qui, jusqu’alors, n’existait que dans les histoires de Sherlock Holmes, on autorisait en quelque sorte l’apparition de son fantôme à cette fameuse adresse, chez un pauvre couple de retraités qui n’avait rien demandé. Je me suis consciencieusement employé à trouver dans les ouvrages d’occultisme les bases "théoriques" qui permettait de faire accroire à un tel phénomène, et je suis ensuite allé jusqu’au bout de ma logique. Si un personnage de roman pouvait prendre vie par la puissance d’imagination de millions de lecteurs, alors il pouvait en aller de même pour d’autres personnages qui lui étaient contemporains. Vu le contexte littéraire de l’époque victorienne, je n’avais que l’embarras du choix concernant les figures de "monstres" malfaisants. D’ailleurs, la mise en place de tous les éléments narratifs fut assez jouissive. Dans la scène finale, au cimetière de Highgate, j’ai dû faire le gendarme: les fantômes échappés des romans victoriens se bousculaient au portillon, ils voulaient tous surgir pour empêcher Singleton et ses amis de les renvoyer dans leur monde irréel.

Quelles ont été tes références en écrivant ces deux romans? On retrouve des motifs empruntés à Conan Doyle, notamment cette manière de faire référence à d’autres enquêtes afin de créer un effet réaliste.
Conan Doyle a été une source d’inspiration prépondérante pour Le Fantôme de Baker Street. Il faut dire que si la figure du détective amateur a été inventée par Edgar Poe, c’est Doyle qui l’a pérennisée. Bien sûr, j’ai repris de lui le procédé des untold stories, c’est-à-dire le fait de se référer à des affaires qui ne feront jamais l’objet d’un roman. Comme les plans des lieux dont je parlais tout à l’heure, les références à des affaires non traitées sont extrêmement évocatrices, elles font carburer l’imagination. Des générations de lecteurs rêvent et rêveront encore de l’affaire dite du "Rat géant de Sumatra", jamais écrite par Conan Doyle. D’autres romanciers se sont essayés à combler ce manque en écrivant leur propre version de cette affaire. Pour Les Portes du sommeil, j’ai relu avant de commencer à travailler tous les Gaston Leroux ; pas seulement les Rouletabille, aussi les Chéri-Bibi, Le Fantôme de l’Opéra… J’ai relu aussi pas mal d’Arsène Lupin, ainsi que le Belphégor d’Arthur Bernède. Mais, pour en revenir à Conan Doyle, j’ai aussi beaucoup lu la part non holmésienne de son œuvre, en particulier le cycle du professeur Challenger, et je trouve qu’elle est vraiment très attachante. D’ailleurs, je pense revenir dans mon prochain roman à la figure de sir Arthur par l’entremise de son Monde perdu, cet extraordinaire volume écrit en 1912.

Ce roman, comme le suivant, débute à la manière de certains classiques par une fausse note de l’éditeur informant le lecteur de la découverte d’un manuscrit d’un personnage célèbre. A qui voulais-tu rendre hommage à travers ce subterfuge ?
Ce n’est pas tellement un hommage, surtout un procédé que j’apprécie particulièrement. Comme tu as pu le remarquer, j’aime la littérature qui parle de la littérature, les romans qui parlent des romans — et des écrivains. J’aime aussi beaucoup le thème du double, les effets de miroir, les mises en abyme. Par ces faux avant-propos, je fais entrer dans la danse un éditeur fictif et un exécuteur testamentaire. Par le même coup, je crée de la fiction à partir du roman même que le lecteur a entre les mains. Dans La Dernière Enquête du Chevalier Dupin, j’use au maximum de ces effets, en faisant intervenir en plus un traducteur fictif, dont l’identité constitue à la fin une véritable surprise. C’est un jeu, uniquement un jeu, qui n’amuse peut-être que moi, mais tant pis. Si je devais citer un nom, un seul, à qui ce petit jeu serait censé rendre hommage, ce serait évidemment Borges, le Borges de Fictions.

Vos auteurs cultes Sommei10

Dans tes deux romans, tu poursuis le procédé en glissant des "notes de l’éditeur" et des "notes de l’auteur" afin d’accréditer cette thèse et d’informer le lecteur sur des faits historiques. Est-ce pour accentuer "l’effet de réel" que tu as choisi cette voie ?
Au départ, oui, c’était dans l’idée d’accréditer les événements dont je parle. Après, c’était encore une fois un jeu. Les notes de bas de page sont beaucoup utilisées dans les ouvrages scientifiques. Mais, en réalité, on peut les utiliser pour faire intervenir dans un roman des voix différentes, comme des lignes musicales qui s’entrecroisent. Il ne faut évidemment pas en abuser, mais si on le fait avec parcimonie, cela donne des résultats étonnants. On pourrait très bien imaginer que, dans un même roman, plusieurs histoires se dérouleraient concomitamment: celle développée dans le texte principal, une autre dans les notes attribuées à l’éditeur, encore une autre dans celles attribuées à l’auteur lui-même, une autre au traducteur. Ajoute à cela, un avant-propos fictif, cela fait pas mal de lignes mélodiques possibles.

Dans les deux romans, une grande part des intrigues tourne autour du spiritisme, notamment en faisant référence aux travaux de Conan Doyle, mais également à l’institut métapsychique. Qu’est-ce qui t’a intéressé dans le spiritisme et comment t’es-tu documenté ?
J’ai toujours été fasciné par l’ésotérisme et l’occultisme, la question d’une supposée vie après la mort. Personnellement, je ne crois pas en Dieu — je me définirais comme athée option "ouvert à tout" —, mais je suis émerveillé par la façon dont les philosophes versés dans ce qu’on appelle les "sciences hermétiques" ont tenté de répondre à nos interrogations angoissées. De Platon jusqu’à l’orientalisme d’un René Guénon au XXe siècle, en passant par les néoplatoniciens, les alchimistes, les rose-croix, les occultistes français, la littérature ésotérique est foisonnante. Baudelaire, Hugo et tant d’autres ne peuvent se lire sans mettre le nez dans les œuvres d’Eliphas Levi ; Huysmans et plus généralement les symbolistes ne peuvent pas être compris sans se référer à Papus, Stanislas de Guaïta, le sar Péladan. Ce qui est le plus étonnant, quand on prend la peine de lire ces auteurs, c’est la flamboyance de leur plume. Les ouvrages de Stanislas de Guaïta, par exemple, sont des opéras étourdissants de beauté. Historiquement, dans le domaine des sciences dites "occultes", les années trente sont surtout marquées par le spiritisme et la métapsychique, qui vivent là d’ailleurs leurs dernières années glorieuses. Donc, c’était normal que je mette plutôt en scène les représentants de ces mouvements. En plus, l’avantage, c’est que le spiritisme comme la métapsychique ont inventé un vocabulaire et un cérémonial qui a un fort pouvoir poétique. D’un point de vue littéraire, les séances de tables tournantes ou de matérialisation sont extrêmement intéressantes. Peut-être parce qu’elles constituent une métaphore de la littérature : créer des êtres de fiction, invoquer les esprits.

Chacun de tes deux romans semble permettre à un lecteur averti de se diriger avec précision dans le Londres et le Paris des années 30. Est-ce que toutes les adresses, toutes les références sont exactes ? D’où viennent-elles ?
Elles sont rigoureusement exactes. Elles proviennent de guides et de photos de l’époque. Sinon, j’ai pu faire référence par-ci, par là à des adresses, des lieux cités dans les romans victoriens, par exemple le Junior Athenaeum de Dickens. On peut s’amuser à repérer les références, mais on peut aussi lire ces histoires en se fichant complètement de tous les clins d’œil livresques.

Les Portes du Sommeil fait référence à l’expériences des "sommeils" qui occupa quelques semaines de la vie des Surréalistes et qui participe pour une grande part à l’intrigue du roman. Cette péripétie de la vie surréaliste semble t’avoir fasciné. Est-ce le cas ?
Oui. La première fois que j’ai eu connaissance de cet épisode, c’était en lisant Nadja il y a de nombreuses années. Breton n’en disait pas grand-chose, mais il y avait une photo, de Desnos je crois, qui m’avait intrigué. A l’époque, je lisais beaucoup les romantiques allemands, et le thème du rêve comme porte d’accès à un niveau de connaissance supérieur me passionnait. J’avais également beaucoup feuilleté les ouvrages de démonologie du XVI et XVIIe siècle, à la bibliothèque Sainte-Geneviève, et la figure des incubes et des succubes m’attirait, sans que je sache quoi en tirer. Pendant longtemps, j’ai gardé inexploité tous ces matériaux, et puis, quand j’ai eu l’idée d’un roman policier utilisant en toile de fond le thème des rêves et des succubes, je me suis souvenu du travail des surréalistes sur le sujet. J’ai trouvé plusieurs livres qui en traitait, en particulier celui de Sarane Alexandrian intitulé Le Surréalisme et le rêve, chez Gallimard. Là, l’expérience des "Sommeils" était narré en détail, et j’ai trouvé ça remarquable. Comme je le dis dans mon roman, l’épisode n’a duré au bout du compte que quelques semaines, mais quel grand moment ça a dû être pour ceux qui l’ont vécu ! Quelle effervescence intellectuelle lors de ces premières années du surréalisme !

Comme beaucoup d’auteurs du XXIe siècle, tu sembles apprécier les ambiances "romantiques noires", aussi bien victoriennes qu’allemandes. Quelles sont tes lectures préférées de cette période ?
J’ai d’abord surtout fréquenté les romantiques allemands. Quand j’avais vingt ans, je me rêvais frère de Théophile Gautier, Gérard de Nerval et Pétrus Borel, et comme eux, autant par amour que par mimétisme, je vénérais E. T. A. Hoffmann, ses Fantaisies à la manière de Callot, ses Elixirs du diable, Ludwig Tieck, Adalbert von Chamisso, etc. Entre parenthèse, Gautier est un auteur qu’on ne lit plus trop aujourd’hui, mais je me rappelle que je l’avais véritablement pris comme modèle. Ma première nouvelle fut écrite à la manière de "La Cafetière", le premier texte de Théophile, qui date de 1830, lorsque lui-même avait vingt ans. La lecture des romans victoriens est venue plus tard, avec Le Portrait de Dorian Gray, si mes souvenirs sont bons. Et bizarrement, ce qui a déclenché chez moi, il y a cinq ou six ans, un nouvel appétit de lecture pour les romans victoriens, en particulier pour les Sherlock Holmes, ce sont trois pastiches écrits par deux auteurs français: Le Testament de sable et Le Chanteur d’âme de Jean Claude Bologne, et Le Crime étrange de Mr Hyde de Jean-Pierre Naugrette. En les lisant, je me suis rendu compte qu’on pouvait jouer avec la littérature populaire d’une façon ludique et extraordinairement intelligente.

Après avoir participé, puis dirigé Nouvelle Donne, tu diriges la collection fantastique des éditions Nestiveqnen. Qu’est-ce que ces deux expériences t’ont apporté ?
La collection "Fantastique" est à l’heure où on se parle en sommeil. On verra si Chrystelle Camus et Jean-Paul Pellen, les responsables des éditions Nestiveqnen, ont l’intention de la reprendre. Pour le moment, ils se recentrent sur ce qui constitue le cœur de leur maison d’édition: la Fantasy. Il faut dire que les temps sont extrêmement difficiles pour les petites structures éditoriales. Il en meurt chaque année un nombre très important. Il s’en crée aussi beaucoup. Les petits éditeurs sont des passionnés qui donnent tout leur temps — et leur argent — à faire vivre les livres des autres. Cela demande une capacité d’abnégation que j’admire. En tout cas, j’ai travaillé avec eux sur deux collections successives, j’ai édité en tout une vingtaine d’ouvrages, pour lesquels ils m’ont laissé une liberté totale. Ce en quoi je ne les remercierai jamais assez, et à travers moi les auteurs qui ont pu être édités. Le magazine Nouvelle Donne, quant à lui, a vécu de sa belle vie durant plus de dix ans, ce qui est exceptionnel dans le domaine de la presse associative. Ça, le mérite en revient à Christian Congiu, son fondateur et principal animateur. Le problème, dans ce type de structure, c’est qu’il faut se renouveler sans cesse, faire appel à de nouvelles forces vives, motiver et remotiver les troupes, mettre en place des modes de fonctionnement les plus professionnels possibles, tout ça dans le bénévolat le plus total. Alors, bien sûr, arrive forcément le moment où les énergies s’épuisent, ou le désir s’émousse. Et il faut arrêter. J’ai passé en tout six ans au sein de ce magazine, j’y vécu des moments parmi les plus intenses de mon existence, les gens que j’y ai rencontrés m’ont beaucoup apporté — et je leur ai, je crois, aussi beaucoup donné en retour. On sort de ces expériences complètement lessivé, éreinté, sonné presque, mais tellement heureux.

Interview réalisée par mail par Denis Labbé
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Vos auteurs cultes Empty William Hope Hodgson

Message par Zaroff Sam 17 Déc 2011 - 21:53

Vos auteurs cultes Hodgso10

William Hope Hodgson est né le 15 novembre 1877 à Blackmore End, comté d'Essex, Angleterre. Il est le deuxième des douze enfants de Samuel Hodgson, pasteur anglican, et Lissie Sarah Brown. Trois enfants mourront en bas âge, drames familiaux dont on retrouve les stigmates dans certaines nouvelles de Hodgson, dont "Les chevaux marins" et "Le mystère de la maison hantée". Le père souvent en bisbille avec l'Eglise est muté régulièrement et la famille le suit à travers toute l’Angleterre et jusqu’en Irlande, à Ardrahan dans le comté de Galway, non loin de laquelle se situe l’action de son roman « La Maison au bord du Monde ». Très tôt, le jeune Hope manifeste son désir de devenir marin.

En août 1891, le père d’Hodgson, qui mourra un an plus tard d’un cancer de la gorge, cède à l’opiniâtreté de son fils de 14 ans et le fait engager comme mousse dans la marine marchande. Après quatre années d’apprentissage marquées par la cruauté des officiers et la pénibilité du travail en mer, il intègre en 1895 une école d’officiers de Liverpool et en sort avec un diplôme de Lieutenant deux ans plus tard. C’est également à cette période qu’il s’adonne au body-building, au judo et à divers sports au point de devenir un homme renommé en Angleterre pour sa force physique. Il monte une chambre noire sur le bateau sur lequel il navigue et photographie avec talent la mer et les phénomènes climatiques. En 1898, il sauve un camarade de bord de la noyade et reçoit la médaille de la Royal Humane Society pour son acte d’héroïsme.

En 1899, après avoir fait plusieurs fois le tour du monde, il décide d’arrêter de naviguer et retourne à Blackburn, au nord de Liverpool, où sa famille est installée depuis 1890. Son amertume à l’égard de la vie maritime est grande. Il dénoncera dans ses articles et sa fiction les conditions de vie inhumaines des marins : les salaires misérables, la pénibilité des tâches, la violence d’officiers violents et tyranniques. Dans son œuvre fantastique, il fera de la Mer le lieu de toutes les peurs, la matrice des pires cauchemars et l’incarnation du Mal. Après avoir ouvert une école de culture physique, publié ses premiers articles, lancé un défi au célèbre magicien Houdini, Hodgson décide de se consacrer à la création littéraire en 1904, année de la faillite de sa salle de musculation. Il est imprégné des univers d’Edgar Poe, H.G.Wells, Jules Verne, Lord Bulwer-Lytton, et des récits de marins qui ont accompagné ses longues traversées. Sa première histoire, un conte fantastique mettant en scène une statue tueuse et intitulée « The Goddess of Death » paraît en avril 1904 dans le « Royal Magazine ». Hodgson déménage à Borth, dans le Cardiganshire. Il y écrit le plus souvent la nuit tombée, à l’instar de Lovecraft. En juin 1905, il publie dans « The Grand Magazine » sa deuxième nouvelle, « L’Horreur tropicale », première de ses histoires fantastiques ayant pour cadre la mer. En 1906 paraît « De la mer immobile », où il est pour la première fois question de la mer des Sargasses, cette portion de l'océan Atlantique Nord, située entre les deux Amériques, à l'est des îles Bahamas, où prolifèrent ces envahissantes algues brunes qui lui donnent son nom et qui pouvaient provoquer l'encalminage des navires à voile.

Hodgson commence à être publié aux Etats-Unis. En 1907, son premier roman « Les Canots du Glen Carrig », les aventures fantastiques de marins naufragés, est publié et remporte un vif succès. Le début du roman est en particulier un modèle dans la construction artistique d'une atmosphère fantastique. Il s’agit en fait, comme l’a démontré Sam Gafford en 1992, de son dernier roman rédigé (en 1905), le premier étant « le Pays de la Nuit » (du moins partiellement rédigé vers 1903?), le deuxième « La Maison au bord du monde » (1904) et le troisième « Les Pirates fantômes » (1905), soit un ordre de composition inverse de celui de publication. Cette importante découverte accrédite l’idée que Hodgson, ayant échoué à placer ses œuvres les plus ambitieuses, se soit rabattu sur des productions non pas de moindre qualité littéraire mais en tout cas plus en phase avec le goût des lecteurs moyens. Paraît la même année « La Voix dans la nuit », certainement sa plus belle nouvelle fantastique. En 1908, est publié « La Maison au bord du monde », chef-d'oeuvre du genre fantastique, qui relate avec une rare puissance d'évocation l'attaque -terrifiante - d'une horde de monstres porcins contre une maison isolée. Suit en 1909 « Les Pirates fantômes », où un navire est pris d'assaut par les spectres de marins disparus, autre sommet du genre quoique moins célèbre. Il déménage à Londres en 1910. Désargenté, la publication de ses romans ne lui ayant que très peu rapporté, il se met à écrire des œuvres commerciales, voire alimentaires : La première aventure de Thomas Carnacki, sorte de détective du surnaturel, inspiré du John Silence d’Algernon Blackwood, paraît en janvier 1910 (En fait, avant cela, en septembre 1909, mais à New York et dans un obscur chapbook, était sortie "La Chose invisible", nouvelle mettant déjà en scène Carnacki). Il se disperse dans des genres populaires aussi variés que le western ou le récit sentimental.

Il ne renonce toutefois pas à ses ambitions littéraires et parvint enfin à publier en 1912 son dernier roman fantastique « Le Pays de la nuit » (en fait, répétons-le, le premier dans l’ordre de rédaction) qui décrit dans un style archaïque et épique le périple d'un homme dans un futur très éloigné où le soleil est mort. Ce roman malgré ses défauts, en particulier une assommante longueur, développe une imagerie d'une indéniable splendeur et réussit à créer une atmosphère de terreur impressionnante. Encore une fois, ce sera un très grand succès critique, mais un échec commercial. En 1913, il se marie avec Bessie Farnworth, rédactrice d’un magazine féminin. En 1914, le couple s’installe dans le sud de la France. La même année, sort « Men of the Deep Waters », recueil qui comprend onze nouvelles, dont sept fantastiques, et deux poèmes. De nouveau, la critique est favorable, mais le public ne suit pas. A la fin de l’année, Hodgson et sa femme retournent en Angleterre. Hodgson suit une instruction de lieutenant à la Royal Field Artillery (RFA). Il entre dans le service en 1915.

En 1916 paraît “The Luck of the strong”, recueil de nouvelles dont quelques unes fantastiques. Victime d’une grave blessure à la tête lors d’une chute de cheval, il retourne à Borth. En 1917, paraît “Captain Gault, Beeing the exceedingly private log of a Sea-Captain”, recueil de nouvelles non fantastiques. Il se remet de sa blessure et est renvoyé au front en octobre. Là, il se porte volontaire pour une mission d’observation très dangereuse. Le 19 avril 1918, sur le mont Kemmel, près d’Ypres, en Belgique, il est tué par un éclat d’obus allemand. Il est enterré dans le cimetière anglais de Passchenaele en Belgique. Il avait 40 ans.

Source : http://williamhopehodgson.wifeo.com/
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Vos auteurs cultes Empty Jack Ketchum

Message par Zaroff Mar 20 Déc 2011 - 11:55



Cette vidéo me fait marrer car l'anglais de l'interviewer est catastrophique. Heureusement pour lui, Jack est poli et patient. On le voit à sa tronche au début !

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Vos auteurs cultes Empty Ernest "Papa" Hemingway

Message par Zaroff Jeu 16 Fév 2012 - 10:13



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Ernest Hemingway est né le 21 Juillet 1899 à Chicago d'un père médecin, chasseur et pêcheur. Sa mère, musicienne rêvait d'une fille. Comme son père, il adorera la pêche et racontera ses récits de pêche avec lui, il a passé sa jeunesse à la chasse et à la pêche avec son père. Il devient journaliste au « Kansas city Star ».

En 1917, il s'engage dans la Croix Rouge et devient ambulancier sur le front en Italie. A 18 ans, il sera gravement blessé, hospitalisé à Milan, il va s'amouracher d'une infirmière et ce sera la trame de L'Adieu aux armes (A farewell to Arms) publié en 1929. De retour aux USA, il épouse Hadley Richardson et ne pense que à revenir en Europe. Il décroche une mission journalistique et n'est pas encore connu lorsqu'il s'établit à Paris en 1920 et rencontre Gertrude Stein qui va lui apprendre à écrire dans un style précis, clair et dépouillé.

Trois histoires et dix poèmes (1923), In our time (1925) où déjà, les thèmes de la violence , de la guerre et de la mort sont présents. Il fréquente les intellectuels de Paris. Le souvenir de la blessure qui ne s'efface jamais est le motif obsessionnel qui parcourt son œuvre. Dans The sun also rises (1926), le héros émasculé par un obus fait l'expérience du néant que la quête effrénée du plaisir ne parvient pas à masquer. On y suit l'existence de jeunes expatriés sur la rive gauche à Paris. C'est l'histoire de cette génération perdue selon le mot de Gertrude Stein. En mai 1925, il rencontre Fitzgerald à Paris au Diego bar, lui est inconnu mais Fitzgerald est déjà célèbre. Ce dernier se rendra compte de la qualité d'écrivain de Hemingway, entre eux il y aura une relation empreinte à la fois d'amitié et de rivalité.

Après le suicide de son père, son divorce et son remariage, il publie A farewell to arms (1929) s'inspire de sa propre expérience sur le front d'Italie. En 1930, il s'installe en Floride à Key West et écrit Mort dans l'après midi qui parle des corridas. En 1936, il est en Espagne et s'engage aux côtés des forces républicaines. Il devient alcoolique. To have and have not (1937) a pour thème l'injustice sociale. For whom bell tolls (1940) est inspiré par son engagement dans la guerre d'Espagne aux côtés de l'armée républicaine avec en exergue un sermon de John Donne: «Nul homme n'est une île complète en soi même, tout homme est un morceau du continent, une partie du tout. La mort de tout homme me diminue parce que je suis solidaire du genre humain; ainsi donc n'envoie jamais demander: pour qui sonne le glas? Il sonne pour toi»

Il s'installe ensuite dans une grande maison à côté de La Havane et reviendra en 1944 comme correspondant de guerre à Paris. The snows of Kilimandjaro (1936). En 1950, il écrit Au delà du fleuve et sous les arbres qui est la dernière histoire d'amour d'un vieux colonel de l'armée américaine avec une vénitienne de 19 ans. The old man and the sea (1952) dénoncent la précarité du succès matériel. Il obtint le prix Nobel en 1954 mais se suicide le 2 Juillet 1961, vieilli, malade, physiquement diminué dans sa propriété de Kechtum dans l'Idaho. Trois ans après sa mort, paraît Paris est une fête.
A cura della Redazione Virtuale

Milano, 4 marzo 2002
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Ben voilà, c'est un mec que j'admire. Un bourlingueur hanté par des doutes. Ses écrits parlent de tout : boxe, pêche, guerre, amour, écriture, Ouest Sauvage, corridas, guérillas... son thème de prédilection étant souvent le triomphe de l'homme dans la défaite. Je possède quasiment toute son œuvre dont les principales chez La Pléiade.
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Vos auteurs cultes Empty Michel Bernanos

Message par Zaroff Sam 31 Mar 2012 - 11:46

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Michel Bernanos (1923-1964), 4ème fils de Georges Bernanos, a écrit l’une des œuvres romanesques françaises aussi remarquable que méconnue : des romans policiers et des romans fantastiques (Le Murmure des dieux, L’Envers de l’éperon. La Montagne morte de la vie, livre considéré comme son chef-d’œuvre, et, avant son suicide en forêt de Fontainebleau : Ils ont déchiré son image). La présence du mal, l’omniprésence de la mort font de cette œuvre onirique et fantastique une véritable fresque apocalyptique qui n’est autre que l’insurrection d’un poète visionnaire face au monde moderne.
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Message par Hellaz Mer 18 Avr 2012 - 16:09

@Zaroff: Si tu as de bonnes bases en anglais tu peux t'essayer à ce documentaire sur Lovecraft :



Fear of the unknown

De bien meilleure qualité que le documentaire d'Arte, car véhiculant un certain nombre d'a priori propres au mythe du "reclus de Providence", son seul défaut c'est d'être en anglais sans sous titres ( ou bien ça m'a échappé). Ce documentaire fait participer des auteurs fans de HPL tels Ramsey Campbell, Neil Gaiman, John Carpenter etc ... Leurs avis ne sont pas inintéressants et sont plus techniques que ceux d'Arte.
L'anglais du documentaire n'est pas bien compliqué et celà vaut vraiment le coup de s'y intéresser. Smile
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Message par Zaroff Mer 18 Avr 2012 - 16:21

Merci pour le documentaire mais j'entrave que dalle à l'angliche.
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Vos auteurs cultes Empty Kathe Koja

Message par Zaroff Sam 23 Juin 2012 - 10:37

Dieu que cette femme est belle. Je possède tout ses bouquins parus chez J'ai Lu et un recueil paru chez Flammarion. L'interview ci-dessous est en anglais mais elle vous permettra de cerner la gonzesse. Elle a de la classe.




Ses oeuvres (Noosfere)
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Message par FRançoise GRDR Sam 23 Juin 2012 - 21:15

Bon, il va falloir que quelqu'un traduise .... Et il va falloir que je lise un de ses romans ou une de ses nouvelles, un jour ...
Elle m'a l'air d'être une super auteur.
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