L'aube de la fin du monde

L'aube de la fin du monde...

Contemple une dernière fois ces ruines, de fer et de sang.
Ressent avec moi les relents d'horreur restants.
L'humain est pathétique... Je hais le fait d'en être un.
Regarde les actes de nos semblables. Et demande-toi à quoi ressemblera demain...
Si demain il y a…

Contemple une dernière fois le ciel rougi par les flammes, sali par la fumée…
Ecoute les cris de la bête humaine déchaînée.
Ce soir les anges pleurent, Belzebuth doit se réjouir,
Regarde, l’humanité qui baigne dans son propre sang, regarde la périr…

Contemple l’humain qui tel l’Ouroboros des temps anciens,
Se mord la queue et tourne en rond… Assassinant les siens.
L’homme évolue, construit et batit…
Pour finalement détruire tout ce qu’il fit.

Reste avec moi, reste jusqu’à la fin de la nuit.
Ne t’endors pas poète, toi pour qui la foi en l’humain n’a pas faibli,
Alors, garde les yeux grands ouverts devant les flammes qui dévorent la planète…
Ici tombent les derniers murs, portes et fenêtres…

Regarde ta montre, elle n’indique rien, regarde le soleil… il a disparu.
La guerre est finie… Vois-tu cette vague de feu soudain apparue ?
Ferme maintenant les yeux, laisse la dévorer notre Terre… Qu’elle lave nos péchés et creuse nos tombes.
Merci Poète, merci… D’être resté avec moi. Jusqu’à l’aube de la fin du monde.