Instants 1-20
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Re: Instants 1-20
Mais, vous n'avez pas l'impression de "flooder " l'espace de Didier ?
Ce serait une bonne idée d'atelier ?
Re: Instants 1-20
Paladin a écrit:Et mon cul
Est-ce donc
Du poulet?
Je déclare forfait !
Désolé pour Didier. De toute façon, si il gueule, on supprime son compte pis c'est tout.
Re: Instants 1-20
7
Il se leva brusquement, tandis que les agresseurs approchaient. Protégée derrière, elle le regarda et sentit une étrange chaleur dans le bas-ventre, tout en espérant qu'il ne serait pas jeté à bas, blessé, ridiculisé, sali ou souillé. Qu'il resterait toujours ainsi qu'elle le ressentit : à demi-levé, la main gauche en avant, prête à capturer la menace, le poing droit serré, veines saillantes, sans la moindre peur, incarnation soudaine de la force. L'homme. L'Homme.
Il se leva brusquement, tandis que les agresseurs approchaient. Protégée derrière, elle le regarda et sentit une étrange chaleur dans le bas-ventre, tout en espérant qu'il ne serait pas jeté à bas, blessé, ridiculisé, sali ou souillé. Qu'il resterait toujours ainsi qu'elle le ressentit : à demi-levé, la main gauche en avant, prête à capturer la menace, le poing droit serré, veines saillantes, sans la moindre peur, incarnation soudaine de la force. L'homme. L'Homme.
Re: Instants 1-20
8
Un chevalier en armure, monté sur son destrier de guerre, se penchait en avant vers le caissier du drive-in, pour payer son menu cheese-grande frite d'un écu d'argent. De retour sur l'autoroute, je voyais par le pare-brise poussiéreux, sur ma gauche, au sommer d'une basse colline de calcaire, deux guerriers barbares qui se battaient à l'épée.
9
La première impression qui le frappa lorsque son fils se pencha pour lui faire la bise, fut son aspect massif. Il était devenu un colosse aux mains épaisses, l'engloutissant dans son ombre. Le père se souvenait du gamin rachitique qu'il portait sur ses épaules, de l'ado efflanqué avec sa gueule immense quand ils se tenaient tête, et il n'y avait pas si longtemps que ça, c'était lui, le patriarche, l'homme immense de la famille.
10
En revenant de la sortie-pipi des chiens, à peine commençait-il à refermer sa porte que la créature se jeta dessus en hurlant, d'une bouche édentée, noire et glaireuse, dans un visage boursouflé de putréfaction. Il bondit de terreur en criant à son tour, le Mort tendait une main osseuse d'où pendaient des lambeaux de peau, cherchant son cou pour le serrer, le déchirer et le briser.
11
Un crépuscule d'été brûlant, un vent chaud soufflait vers le soleil couchant, globe orange incandescent dans un ciel rosé, par-dessus les champs clairs et bruissants de blé mur.
12
Épuisé.
Ses paupières se fermaient seules, et il n'avait même plus la force de les retenir. Confortablement installé, des draps propres, au chaud. Parfait pour s'endormir.
Pourquoi n'éteignaient-ils pas les lumières ? Pourquoi ces gens en blanc ne cessaient de le secouer, de le gifler, de lui planter des aiguilles dans les bras ?
Peu importe, la fatigue l'emportait, le sommeil le consolerait. On fermait le rideau. Les lumières s'éteignirent, les visages disparurent. Le noir. Le silence. Le repos. Enfin.
Mais allaient-ils le laisser tranquille à la fin ? Voilà qu'ils cherchaient à l'électrocuter maintenant ! N'eut été son extrême fatigue, il aurait hurlé, tétanisé, tendons tirés à craquer, mais il ne sentit presque rien, tout son corps était engourdi. Des picotements, des fourmillements dans sa poitrine.
Tout le monde criait autour de lui, mais ses oreilles devaient être bouchées car il n'entendait rien. Si, le flux chaotique et grumeleux de sa circulation sanguine et quelques bribes de cris, étouffés, en vibrations de basse.
Allez, ferme les yeux, ils vont bien finir par partir.
Mais ils ne le laissaient pas. Quel était cet acharnement à l’empêcher de dormir ? Ne voyaient-ils pas qu'il ne tenait plus debout ? Encore ces chocs électriques, les fourmis dans sa poitrine. D'autres visages plus loin. Dont une femme aux cheveux bouclés qui pleurait. Et d'un effort conscient, son nom remonta dans sa mémoire : maman.
La mise en page aura peut-être souffert du copier-coller. J'en ai plus sous la main, il faudra attendre que les images reviennent. Je ne controle rien.
Un chevalier en armure, monté sur son destrier de guerre, se penchait en avant vers le caissier du drive-in, pour payer son menu cheese-grande frite d'un écu d'argent. De retour sur l'autoroute, je voyais par le pare-brise poussiéreux, sur ma gauche, au sommer d'une basse colline de calcaire, deux guerriers barbares qui se battaient à l'épée.
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La première impression qui le frappa lorsque son fils se pencha pour lui faire la bise, fut son aspect massif. Il était devenu un colosse aux mains épaisses, l'engloutissant dans son ombre. Le père se souvenait du gamin rachitique qu'il portait sur ses épaules, de l'ado efflanqué avec sa gueule immense quand ils se tenaient tête, et il n'y avait pas si longtemps que ça, c'était lui, le patriarche, l'homme immense de la famille.
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En revenant de la sortie-pipi des chiens, à peine commençait-il à refermer sa porte que la créature se jeta dessus en hurlant, d'une bouche édentée, noire et glaireuse, dans un visage boursouflé de putréfaction. Il bondit de terreur en criant à son tour, le Mort tendait une main osseuse d'où pendaient des lambeaux de peau, cherchant son cou pour le serrer, le déchirer et le briser.
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Un crépuscule d'été brûlant, un vent chaud soufflait vers le soleil couchant, globe orange incandescent dans un ciel rosé, par-dessus les champs clairs et bruissants de blé mur.
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Épuisé.
Ses paupières se fermaient seules, et il n'avait même plus la force de les retenir. Confortablement installé, des draps propres, au chaud. Parfait pour s'endormir.
Pourquoi n'éteignaient-ils pas les lumières ? Pourquoi ces gens en blanc ne cessaient de le secouer, de le gifler, de lui planter des aiguilles dans les bras ?
Peu importe, la fatigue l'emportait, le sommeil le consolerait. On fermait le rideau. Les lumières s'éteignirent, les visages disparurent. Le noir. Le silence. Le repos. Enfin.
Mais allaient-ils le laisser tranquille à la fin ? Voilà qu'ils cherchaient à l'électrocuter maintenant ! N'eut été son extrême fatigue, il aurait hurlé, tétanisé, tendons tirés à craquer, mais il ne sentit presque rien, tout son corps était engourdi. Des picotements, des fourmillements dans sa poitrine.
Tout le monde criait autour de lui, mais ses oreilles devaient être bouchées car il n'entendait rien. Si, le flux chaotique et grumeleux de sa circulation sanguine et quelques bribes de cris, étouffés, en vibrations de basse.
Allez, ferme les yeux, ils vont bien finir par partir.
Mais ils ne le laissaient pas. Quel était cet acharnement à l’empêcher de dormir ? Ne voyaient-ils pas qu'il ne tenait plus debout ? Encore ces chocs électriques, les fourmis dans sa poitrine. D'autres visages plus loin. Dont une femme aux cheveux bouclés qui pleurait. Et d'un effort conscient, son nom remonta dans sa mémoire : maman.
La mise en page aura peut-être souffert du copier-coller. J'en ai plus sous la main, il faudra attendre que les images reviennent. Je ne controle rien.
Re: Instants 1-20
Je trouve que la 9 rend un effet terrifiant par ce qui pourrait arriver. Et ça, c'est vachement dur à faire. Bravo Didier. On reconnaît la marque des grands.
Re: Instants 1-20
Ah oui, tiens. Je l'avais pas vu sous cet angle. Celle-là, je l'avais écrite après une fois où mes parents étaient venus à la maison. Mon papa (qui est pas la moitié d'une demi-portion) était assis quand je lui ai fait la bise, et il faut bien dire que je suis pas la moitié d'un avorton non plus. Quand deux montagnes se rencontrent...
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