Les Dracks (Françoise GRDR)

Voici la contribution de Françoise pour le concours :

Les Dracks

Imprimé et bientôt lu!

Idem pour moi. Je vais sans doute le lire ce soir.

Super : je penserai à vous !

Désolé Françoise mais pour moi, ce texte ne fonctionne pas du tout. Dieu que c'est confus. Tu éparpilles des idées à chaque ligne, tu t'égares dans de multiples directions et je t'avoue que le lecteur s'en trouve désorienté. Même Brussolo semble moins bordélique ! Tu pars dans des trucs inimaginables avec des délires SF/Starship Troopers avec un mélange de cryogénie mentaliste avec des personnages qui possèdent certains pouvoirs dont tu fais peu de cas à la suite du récit. C'est d'un embrouillé, tu peux pas imaginer !

Et lorsque le lecteur parvient à la fin du récit (avec les neurones en feu), tu nous balances une conclusion à la Twilight Zone qui semble complètement hors-sujet. Que t'arrive-t-il françoise ? Même en lisant ce récit deux fois, je me suis englué à chaque fois dans ton mic-mac infernal. Et je ne te parle pas de certaines tournures qui n'ont rien à foutre dans une atmosphère SF : "pays de bisounours", "au secours, je crame..."...

On voit que tu as fait un gros boulot quand même mais tu t'es dispersée dans un tourbillon de thèmes différents. Je ne sais pas quoi penser de ce récit.

Ben désolé moi aussi mais idem, je n'accroche pas du tout!



Non pas tant à cause de l'histoire, qui a un petit coté "sf vintage" sympathique, quoi que comme le dit Zaroff ça part un peu dans tous les sens et tu aurais dû la recentrer sur quelques thèmes et péripéties au lieu de s'éparpiller comme ça, mais à cause de l'écriture. Non pas non plus que tes phrases soient mal tournées, mais c'est, je dirais, la narration qui ne passe pas! Tout est raconté sur un ton impersonnel, détaché, sans nous faire ressentir les émotions des personnages: étonnement, peur, horreur....

Pour prendre un exemple au début, leur première vision de la terre 1000 ans aprés leur époque:

« Mince, la quasi-totalité des Continents a disparu sauf l’Afrique à cause de la montée des mers et océans », s’étonne le scientifique.

On imagine la réaction: "Ha ben crotte alors, la Terre est pratiquement toute engloutie! Ah, ben ça c'est une surprise, alors !"

Et l'autre à qui ça inspire une vanne:

« Chouette, moi qui ne me sens bien que sur les eaux ! », admet le navigateur infatigable.

Et après la découverte de la glaciation:


[color=white]

Ce qu’ils découvrent à l’approche de la Terre les plonge dans un mutisme absolu. Leurs yeux ne peuvent se détacher de ces genres de toiles d’araignées qui s’étalent sur des km sous la surface des océans. Océans, trop calmes, pétrifiés. Les sondes extérieures indiquent une température négative lorsqu’ils survolent ses immenses étendues inertes même à l’approche de l’Équateur.

J'aurais aimé voir les explorateurs muets d'horreur, contemplant les vastes étendues glacées (que tu ne nous décris pas) En ce demandant comment cela est-il arrivé? Chacun cherchant les mots pour exprimer leurs sentiments à ce moment-là, se demandant si ce n'était pas qu'un cauchemar...Mais non, on a juste des phrases genre:

« On le découvrira en sortant de ce satellite, sur le tas. »

Et celle-là qui m'a fait sourire:

Depuis l’année 2200, plus de renseignements. La connexion avec l’extérieur via une liaison internet ne fonctionne pas. « Obsolète », conclut Merlin.

Au bout de 1000 ans on s'en doutait un peu! (Déjà que les médicaments à bord du vaisseau ne sont pas périmés!)

Pareil le pouvoir visionnaire de Meriem (Pourquoi un prénom arabe alors que tu dis qu'elle de type européen? Mais ça c'est pas grave) :

Toute l'histoire de la personne ayant porté ce vêtement lui saute à la figure. Elle est très jeune, survivait, parquée depuis sa plus jeune enfance, dans une cage, entourée d'autres petits d'hommes. Très propre, la niche est nettoyée artificiellement.

Ca aurait été plus vivant de nous faire partager les sensations, les visions, les impressions de Mériem à ce moment-là...

Et le reste est semblable: description impersonnelle et froide et dialogues plats dignes de "Plus belle la vie"

Je suis désolé de descendre comme ça ton texte mais c'est une des règles sur ce forum, d'être sincères dans nos critiques. Je pense que tu as pas mal travaillé pour écrire l'histoire mais que tu es parties sans plan préconçu: ça, c'est loin d'être un défaut, mais à condition de reprendre ensuite ce qu'on a écrit et d'y mettre de l'ordre, construire une histoire cohérente, de supprimer ce qui est inutile, de développer ce qui doit l'être, et de travailler le style de l'écriture!

Je n'ajouterai rien à ce que Zaroff dit de la fin "pseudo Twilight Zone"...

Mais je sais que tu peux faire mieux, et tu nous a déjà posté des choses bien meilleures!

J'ai fini de le lire y'a 2 jours, j'attendais un avis similaire, pour être certain que ce n'était pas moi qui n'avais rien compris (quel courage de ma part !).

Malheureusement, je suis plus que d'accord avec Zaroff et le Paladin du sud. C'est un déferlement d'idées dans tous les sens, mais aucune n'est vraiment utilisée à son plein potentiel. Confusion est le maitre mot, j'ai du m'accrocher pour ne pas perdre le fil. Une bonne histoire ne repose souvent que sur une ou deux idées fortes. Ici, tu aurais tout à gagner à simplifier tout ça :

Spoiler:

Passées ces critiques, il y a des choses interessantes. Tu as parfaitement respecté le thème du concours. Et d'une façon à laquelle je n'aurais pas pensé. J'ai vu aussi l'utilisation du style Kohja-Zaroff à certains endroits (Elle court. Relève la tête. Fais ça. Renifle un peu ailleurs. Ecrit sans article.) que j'avais aussi utilisé dans L'ange d'automne. Ca fait peut-être un peu bizarre dans de la SF, mais c'est une prise de risque qu'il faut saluer. Et enfin, il faut reconnaitre que t'as une sacré imagination, mais il faut lui tenir la bride.

Bande de salauds, vous avez attendu qu'elle soit parti pour vous lâcher ?

J'ai pas lu vos critiques, du moins juste le fait que vous n'ayez pas été convaincu. Je me ferais mon propre avis très bientôt, après avoir fini mon texte bien sûr, texte que je compte livrer 5 minutes avant la date limite comme d'hab

Très bonnes analyses les amis. En résumé : imagination débridée mais confuse. Du Brussolo sous ectasy.

Me revoilà parmi vous et je découvre que cette histoire ne passe pas... bon, tant pis !
Pour répondre à Pala : je ne voulais pas décrire des émotions sur la catastrophe annoncée d'une Terre glacée car pour moi, ça aurait fait cliché ! Par contre je ne vois pas au sujet de la fin, pourquoi vous parlez de twilight ???
J'ai bien conscience que j'aurai du enlever certains détails complètement inutiles, comme les dons ... mais j'en ai eu besoin pour Sofiane ( il l'utilise pour tuer les braconniers) Après coup, je sais, ça ne sert à rien en fait ! J'ai pourtant lu et relu en me disant qu'il fallait élaguer et je n'ai rien vu ( trop le nez sur le guidon ! quoique à un moment, je voulais enlever les dons ). Il m'a manqué le recul nécessaire : laisser pendant 15 jours et reprendre. Je l'avais fait lire à d'autres personnes qui ont bien aimé alors je me suis décidée à la poster !
Concernant la fin, on m'a dit qu'en relisant on avait une perspective qui faisait froid dans le dos et que tout pouvait être annonciateur de cette fin

Spoiler:

@Didier : Si j'ai compris le "Spolier", je pouvais terminer par l'arrivée en Afrique à une autre époque, 1950, mettons ( idée qui m'a effleurée mais qui ne me satisfaisait pas entièrement ). Vous avez eu droit à 2 histoires en une ! Mais j'ai tout faux car vous n'avez pas accroché ...
Maintenant il me reste à attendre d'autres avis ....

On ne parlais pas de twilight mais de The Twilight Zone, la vieille et célèbre série qui s'appelait en français La Quatrième Dimension.

Il me semble que de retranscrire les émotions des personnages face à certaines situations ne fait pas cliché, mais plutôt réaliste! On ne peut rester de marbre en se rendant compte que la terre est glacée et que la plupart des continents ont disparus...Question de cohérence!

Sans doute ton problême était que, comme tu les dis, tu avais trop la tête dans le guidon. Ce qui démontre bien qu'il faut à un moment laisser passer un temps et revoir ce qu'on a écrit avec plus de distance...

C'est dommage Françoise car on sent que tu as bossé sur ce récit. Il aurait fallu un recul plus long. Trop d'idées différentes en peu de pages. Cela désoriente le lecteur.

En effet, j'ai essayé de canaliser, pourtant ! Et ça m'a vraiment plu de partir à l'aventure dans le genre SF : je ne l'avais jamais fait. Malgré le sujet qui ne me plaisait pas, au début, je me suis découvert une attirance pour l'exploration de mondes inattendus, par ce biais du futur. J'ai vraiment aimé écrire sur ce thème ! Il y a une liberté absolue, trop pour moi, sans doute!
J'ai même relu des nouvelles parues dans les revues des années 70 ( Galaxie, Fiction, Anthologies de la SF) pendant ma semaine de "congés". Il y a un auteur encore plus fou que moi ! Fritz Leiber avec " Le navire des ombres". Certains comme Farmer, Andrevon, Arthur C.Clarke, Hamilton me sont revenus en mémoire; d'autres : Daniel Walther, Harlan Ellison ou ce Lieber m'étaient inconnus. Je ferai mieux la prochaine fois, je veux dire que je me mettrai plus à la place du lecteur car là, je ne m'en suis pas assez occupée.

Tu devrais explorer un peu plus la SF. Tu as une imagination foisonnante dans cet univers.

C'est un genre qui m'a attiré lorsque j'étais au lycée et depuis j'avais abandonné cette lecture. Aujourd'hui, je vais m'y remettre : le concours n'aura pas été complètement négatif ! Il m'aura révélé que je pourrai franchir certaines limites ! Jamais je ne me serai permise sinon, d'aller vers la SF qui pour moi est synonyme de noms talentueux ( Sturgeon, Ballard entre autre).
En général lorsque j'écris des histoires, je n'ai pas de discipline, j'ai tendance à ne pas me prendre au sérieux et ça donne souvent du décalé ! Bon, avec un plan sérieux, une planification plus aboutie plutôt, je devrais y arriver ! Merci pour ton avis Zaroff.