Les Deux Georges (Sacripan)
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L'Écritoire des Ombres :: CONCOURS DE L'ÉCRITOIRE DES OMBRES :: Archives des concours flash :: Concours Flash n° 1
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Les Deux Georges (Sacripan)
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- Spoiler:
Les Deux Georges
Lorsque Georges rentra chez lui, ce jour-là comme tous les jours, rien ne le préparait à ce qu’il vit en franchissant la porte du salon. Assis à table, en compagnie de sa femme Estrilda et de leurs deux enfants Géraldine et Hector, se trouvait son exact sosie. Bouche bée, le souffle coupé par la surprise, Georges en fit tomber son attaché-case. Tous les quatre levèrent vers lui des regards incrédules.
« Ge… Georges ? » bafouilla Estrilda, stupéfaite de voir son mari à la fois debout dans l’encadrure de la porte et assis à côté d’elle en bout de table.
« Merde, lâcha Hector. C’est quoi ce délire ?
— Papa ? » fit Géraldine.
De manière parfaitement synchrone, les deux Georges se pointèrent du doigt, et s’interpelèrent : « T’es qui, toi ? » À l’unisson, ils répondirent : « Georges, évidemment !
— Sainte-Marie, Jésus, Joseph… » bredouilla Estrilda, regardant à tour de rôle les deux incarnations de son mari, semblables en tous points, de la paire de chaussures à la coupe de cheveux, en passant par chaque vêtement de leur costume. « Bon Dieu… Mais qu’est-ce qui se passe, ici ?
— Ma chérie, je n’en ai aucune idée… répondirent les deux Georges d’une seule voix.
— Je deviens folle, c’est ça ?
— T’es pas la seule, dans ce cas… glissa Hector.
— Mais… vous sortez d’où tous les deux ? » poursuivit Estrilda d’une voix blanche.
Les deux Georges haussèrent les épaules. « Du travail, comme tous les jours… Il y avait un embouteillage sur l’A42, c’est pour ça…
— … que j’ai fait un détour, dit Georges-assis.
— … que je suis en retard », dit Georges-debout.
Les deux Georges s’interrompirent et se dévisagèrent. Un silence pesant s’installa dans la pièce, aussi dense et épais que leur incompréhension collective. Pendant quelques instants, personne n’osa dire quoi que ce soit. Au point qu’on pouvait entendre l’ampoule du plafond grésiller.
Ce fut Hector qui rompit le silence, en éructant : « Ouate-ze-feuk ! » Son regard allait et venait entre les deux versions de son père. « Vous êtes sérieux, ou c’est une blague ?… Soit c’est le meilleur canular de tous les temps, soit… » Hector hésita à parler, incapable de prononcer les mots qu’il avait au bout des lèvres tant ils lui paraissaient déments, improbables, insensés. « Soit…
— Soit quoi ? » s’impatienta sa mère, les mains crispées sur la table.
Hector se tourna vers elle, et, avec le plus grand des sérieux, lui déclara : « Soit ces deux versions de papa proviennent chacun d’un univers parallèle… »
*
* *
Hector, étudiant en première année de physique, fan de science-fiction et fervent adepte des forums dédiés à l’immortalité quantique, tâcha de leur expliquer au mieux la théorie des mondes multiples.
« À chaque instant, a fortiori à chaque décision qu’on prend, il se crée de nouveaux embranchements, de nouveaux univers… Dans l’un, papa a pris l’autoroute et s’est retrouvé bloqué dans les embouteillages. Dans l’autre, il a fait un détour… À partir de cette divergence, les deux dimensions dans lesquelles ce choix diffère devraient être séparées, sans possibilité de retour ou de saut de l’une à l’autre.
— Pourtant, on est arrivés ici tous les deux, nota Georges-autoroute qui, entretemps, avait tiré une chaise pour s’asseoir.
— Oui, répliqua Georges-détour à l’autre bout de la table. Mais l’un est arrivé avant l’autre…
— Ce qui explique pourquoi ma place de parking habituelle était occupée. Je me disais bien que c’était une drôle de coïncidence : même modèle, même couleur…
— Bah, c’est normal puisque c’est ma place de parking habituelle… Je suis arrivé ici en premier, je te rappelle.
— Et alors ?
— Alors, à ta place, je prendrais pas trop mes aises… S’il y a un de trop ici, c’est celui qui est en retard. »
Les deux Georges se toisèrent, comme deux cowboys sur le point d’en découdre.
« Ça, s’immisça Hector, on ne peut pas le savoir. La bifurcation a eu lieu au moment de s’engager sur la bretelle d’autoroute. Le fait que l’un soit arrivé avant l’autre, ça ne veut rien dire. La seule certitude, c’est qu’on se trouve dans un univers où les deux événements se sont produits… puisque vous êtes là tous les deux.
— Et comment c’est possible, ça ? s’enquit Georges-détour, sans quitter des yeux son double.
— A priori, ça ne l’est pas… C’est un peu comme si dans la boîte de Schrödinger, il y avait deux chats : un mort et un vivant. Au lieu d’un seul dans un état inconnu.
— Hmm hmm, fit Georges-autoroute.
— Un mort et un vivant », répéta Georges-détour, les sourcils froncés.
Estrilda, livide, avait écouté les explications de son fils d’un air absent. Depuis plusieurs minutes, elle remuait les lèvres en récitant des prières muettes, le crucifix de son pendentif entre les mains. Géraldine lui glissa à l’oreille : « Maman, tu veux que je serve le café ? » Celle-ci opina de la tête, les yeux clos.
L’adolescente se dirigea vers le meuble à vaisselle et en sortit quatre tasses qu’elle disposa sur la table. Elle remarqua la mallette que son père – ou le double de son père, elle n’était pas sûre d’avoir compris – avait laissée choir à l’entrée du salon. Elle la ramassa et avança vers le garde-manger, sur lequel il avait l’habitude de la ranger. Un premier attaché-case s’y trouvait déjà. Elle posa le second par-dessus.
À l’instant où les cuirs des deux porte-documents entrèrent en contact, un courant d’air s’éleva dans la pièce et un léger « pssshit » se fit entendre. Le son gagna rapidement en intensité, et tous les cinq tournèrent le regard vers les mallettes.
« Seigneur, que se passe-t-il encore ? » souffla Estrilda en se levant de table.
Un fin nuage de vapeur s’échappait de l’interstice entre les deux valises. Celui-ci s’amenuisa et les deux objets parurent bientôt soudés l’un à l’autre, comme si celui du dessus s’enfonçait dans celui du dessous.
« Bordel de balais à brosse, lâcha Georges-détour en avançant vers les mallettes en fusion.
— Tu l’as dit, ajouta Georges-autoroute en se levant lui aussi.
— Non, dit Hector, ne vous approchez pas de ce truc… »
C’est alors que tout s’emballa.
Georges-autoroute se tourna vers son fils, tandis que Georges-détour tendait la main vers les valises. Séparés de quelques coudées, ils se retrouvèrent soudainement happés l’un vers l’autre, soulevés par une force invisible comme deux aimants. Hector vit l’expression de surprise totale peinte sur le visage de son père-autoroute au moment où sa tête entra en contact avec celle de son double, puis sa bouche qui se déformait lorsqu’il commença à hurler de douleur. « Aaaaahhhhh ! »
Les deux corps s’enroulèrent l’un sur l’autre de manière horrible. Le bras de Georges-détour était aplati entre son ventre et le dos de Georges-autoroute, le cou de ce dernier réalisait une torsion ignoble qui, sans doute, l’avait déjà paralysé jusqu’aux orteils. Les deux se mirent à tourner lentement sur place, toupie humaine à deux faces s’égosillant d’une indicible souffrance.
« À l’aide, parvint à crier Georges-détour. Sortez-moi de là ! »
Estrilda s’était transformée en statue de cire. Elle se tenait debout, la bouche ouverte en un « o » morbide, les yeux écarquillés d’horreur, incapable de faire le moindre mouvement ou d’émettre un quelconque son.
« Géraldine ! hurla Hector. Aide-moi ! »
Les deux enfants agrippèrent chacun l’un des deux Georges, et tentèrent de les séparer. D’un regard empli d’une stupéfaction démente, Georges-autoroute suppliait muettement son fils de les secourir ; Georges-détour en faisait de même avec leur fille. Un râle atroce s’élevait de la bouche des deux hommes. Malgré leurs efforts, les deux enfants étaient incapables de contrer la force d’attraction qui liait leurs pères.
De la rue parvint un bruit de ferraille, de tôle froissée et de verre brisé : les deux Renault Mégane s’étaient soulevées et rejointes au milieu de la chaussée, se cannibalisant l’une l’autre dans un rugissement métallique. Ils ne l’entendirent même pas dans le salon, trop préoccupés par le spectacle horrible qui s’y déroulait.
« J’y arrive pas ! vociféra Géraldine. J’y arrive pas, merde ! » La jeune fille s’écarta en pleurant des deux corps qui se phagocytaient, et elle se mit à hurler, à hurler aussi fort que possible, comme si les cris avaient eu le pouvoir de l’extraire de ce cauchemar.
Hector recula à son tour, les mains crispées à hauteur du visage, le regard fou, la tête agitée de secousses brèves et violentes. La moitié de la face de Georges-autoroute s’était enfoncée dans la chevelure de son double. Le bras de Georges-détour disparaissait dans le dos de l’autre ; les deux hommes – qui n’émettaient désormais plus aucun son, à l’exception de ceux de leurs os, muscles et organes cédant sous la pression – formaient une espèce de Bibendum au torse disproportionné.
Un bruit – pop ! –, comme une bulle qui éclate, retentit du côté du garde-manger. Hector constata que les deux mallettes s'était évanouies. Il reporta le regard vers ses géniteurs et, stupéfait, découvrit que leurs têtes s’étaient fondues l’une en l’autre au point de s’oblitérer complètement. Les deux Georges étaient maintenant reliés par leurs cous. Une seconde plus tard, comme si la réaction avait franchi un seuil critique et s’était brusquement accélérée, ils furent réduits en un point et disparurent avec le bruit d’un bouchon de champagne qui saute.
Les deux Georges s’étaient volatilisés.
Estrilda tomba à genoux. Hector et Géraldine se regardèrent, le visage déformé par une même terreur, une même stupéfaction, une même horreur indicible. Leur mère poussa un cri déchirant de souffrance, un cri comme seule une douleur abyssale peut en provoquer, un cri où l’on entendait les tourments de la folie s’emparer de son âme.
Hector crut d’abord qu’il ne pouvait plus respirer. Il avait la gorge nouée, serrée, comme envahie par un boa constricteur qui refusait de laisser passer la moindre bouffée d’air. Géraldine se grattait le cuir chevelu de deux mains anxieuses, tremblant littéralement de la tête au pied.
Avec la lenteur et l’engourdissement d’un zombie, Hector s’approcha de sa mère, s’agenouilla à côté d’elle, et la prit dans ses bras. Le cri d’Estrilda se transforma en sanglots, et son fils se mit à pleurer avec elle, en silence. Géraldine se laissa tomber en tailleur, fixant toujours d’un regard fou l’endroit où, quelques instants plus tôt, s’étaient volatilisés ses deux pères.
La famille effondrée resta ainsi plusieurs minutes, prostrée, sans échanger un mot, chacun reprenant peu à peu prise avec une réalité devenue délirante.
Alors que les trois survivants terrassés par la douleur s’étaient rejoints pour sangloter et se consoler, une voix leur parvint de la porte de la pièce : « Hé, mais qu’est-ce qui se passe ici ? »
Géraldine fut la première à le voir. Son père était là, dans l’encadrure de la porte, face à eux, son attaché-case à la main, sa veste encore sur le dos. Le visage agité de tremblements nerveux, de clignements et tressaillements, elle articula : « Pap… papa ?
— Bah oui, ma chérie. Qu’est-ce ce qui vous arrive ?
— Papa ! »
Elle se leva, se précipita vers lui et l’embrassa de toutes ses forces. Estrilda partit d’un petit rire nerveux, dérangé, et Hector se hissa sur ses genoux.
« Wow, wow, wow… dit Georges. Vous allez m’expliquer ? Je commence à me faire du souci. Il s’est passé quelque chose de grave ?
— On croyait t’avoir perdu, papa… répondit Géraldine.
— Je suis juste en peu en retard, c’est tout… Je pensais pas que ça vous inquiéterait comme ça.
— Tu étais sur l’autoroute, demanda Hector.
— Non, ma voiture est tombée en panne, figure-toi. Au niveau de Montsart-Villers, tu sais, un peu avant l’A42.
— Oui…
— J’ai essayé de jeter un coup d’œil au moteur, mais bon… Mes connaissances en mécanique, ça remonte à loin. Puis avec tous leurs bidules électroniques, quand ça tombe en rade, c’est difficile à réparer soi-même. J’ai fini par appeler une dépanneuse, et prendre un taxi. »
Hector aida sa mère à se relever. Celle-ci semblait s’être calmée. Elle regardait son mari avec l’air de se demander s’il était bien réel. « Ma chérie, souffla-t-il. Est-ce que ça va ? » Estrilda se mordit la lèvre inférieure et hocha la tête. « Je crois que oui… maintenant que tu es là, ça va mieux », dit-elle, avant de se fondre dans ses bras.
« Eh ben, je me serais jamais attendu à un accueil comme ça. La prochaine fois que je tombe en panne, je ferai en sorte de vous prévenir.
— Et ta voiture, demanda Hector. Tu l’as garée ici ?
— Non, le garagiste l’a remorquée. Pourquoi ?
— Ta voiture n’est pas garée dehors ?
— Mais non, enfin… Je viens de te le dire.
— Donc ta place de parking habituelle… elle est libre ?
— Bah oui, tu sais bien qu’on se la laisse avec les voisins. »
Hector renifla et vint à son tour enlacer son père.
« Hé, vous êtes sacrément émotifs aujourd’hui ! Bon… C’est pas tout ça, mais j’ai une faim de loup, moi ! Vous avez déjà mangé ? »
*
* *
Estrilda cuisina un nouveau repas, comme pour effacer celui qui avait viré au cauchemar. Autour de la table, ni Hector ni Géraldine n’osèrent expliquer à leur père le spectacle épouvantable auquel ils avaient assisté. Ils se contentaient de lui jeter des regards où l’anxiété se mêlait au soulagement, et de lui sourire béatement lorsqu’il levait les yeux de son téléphone. « Vous êtes bien étranges ce soir, leur dit-il. Presque trop calmes…
— On est contents de te voir, répondit Géraldine.
— Et de savoir que tu vas bien, ajouta Hector.
— D’accord. Je suis content de vous voir aussi, les enfants. »
Dans la cuisine, Estrilda chantonnait. Les événements qui s’étaient déroulés un peu plus tôt étaient tellement insensés… Avaient-ils été victimes d’une hallucination collective ? C’était plus simple à croire que ces histoires de dimensions parallèles… Elle disposa des brins de persils frais sur son plat de spaghetti carbonara, en se disant qu’oublier était la meilleure chose à faire. Demain, elle se réveillerait avec la certitude que l’horrible mort des deux Georges n’avait été qu’un absurde et terrifiant cauchemar. Son mari à elle était bien en vie, assis à la table à manger, et il allait se régaler des pâtes qu’elle lui préparait avec amour.
« C’est prêt ! annonça-t-elle se dirigeant vers le salon.
— Magnifique, dit Georges en la voyant s’avancer avec un saladier rempli de spaghettis fumants.
— Bon appétit, mon chéri. »
Georges se servait une copieuse plâtrée lorsque, de l’entrée, retentit une voix étonnamment familière : « Ah, ça sent bon… J’ai une faim de loup, mes amours ! Et vous croirez jamais ce qui m’est arrivé : je suis tombé en panne et, comme un con, j’ai décidé de prendre le bus. J’ai poireauté une heure avant qu’il se pointe. La prochaine fois, pas d’hésitation : c’est le taxi ! »
Dernière édition par Paladin le Lun 22 Fév 2021 - 11:45, édité 1 fois
Re: Les Deux Georges (Sacripan)
Excellent! Premier texte et déjà du gros niveau. L'idée est ultra simple, mais je crois qu'on a tous cherché le plus direct. La qualité du texte réside surtout dans son style, sur cette façon de mener l'histoire en se laissant porter par l'absurde: c'est de la technique et c'est du très bel ouvrage, ça m'sieur 'dame!
Re: Les Deux Georges (Sacripan)
De la bonne vieille science-fiction absurde des familles. J'adore ce texte qui parvient à transcender son postulat somme toute assez classique. Lorsque j'ai lu le fameux incipit proposé par Paladin, j'avoue avoir instantanément pensé à un scénario de ce type.
En tout cas, on obtient un excellent texte à l'arrivée évoquant aussi bien Bradbury que certains romans de K. Steiner et de M. Agapit (le M. Agapit dernière période).
Blahom- —Adorateur du (mauvais) genre— Chuchoteur dans les ténèbres
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Re: Les Deux Georges (Sacripan)
Excellent, je confirme. Simple mais efficace et entraînant.
J'avais aussi pensé à une histoire de doubles mais je n'aurais pas obtenu un rendu si réussi. Pas loin d'un Bradbury en effet, avec toutes les qualités que ça suppose.
Côté auteur, pour l'instant, je donne ma langue au chat ; j'attends d'avoir tout lu pour jouer aux suppositions de ce côté.
J'avais aussi pensé à une histoire de doubles mais je n'aurais pas obtenu un rendu si réussi. Pas loin d'un Bradbury en effet, avec toutes les qualités que ça suppose.
Côté auteur, pour l'instant, je donne ma langue au chat ; j'attends d'avoir tout lu pour jouer aux suppositions de ce côté.
Re: Les Deux Georges (Sacripan)
J'ai ma petite idée sur l'identité de l'auteur mais je garde cela pour moi, afin de jouer le jeu du concours jusqu'au bout.
Blahom- —Adorateur du (mauvais) genre— Chuchoteur dans les ténèbres
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Re: Les Deux Georges (Sacripan)
Excellent en effet, j'ai déjà lu une histoire de double, le premier, je me suis dis: "encore?" mais en fait rien à voir. La chute est aussi très bien amenée.le mystère reste entier mais franchement on s'en fout
Mélodie Or- -Fée des chants stellaires- -Disciple du Gardien des rêves-
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Re: Les Deux Georges (Sacripan)
Deux pour le prix d’un !
- Spoiler:
- Bon récit qui commence en SF classique, puis bifurque vers quelque chose de plus gore, et revient finalement au genre initial. Le tout est saupoudré d’un humour léger, induit par les situations. Des hypothèses intéressantes sont proposées pour expliquer ce dédoublement, mais difficile de justifier la fusion et la disparition des corps. La chute est attendue tout en étant fort bien tournée.
Collapsus- Plumitif éviscéré
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Re: Les Deux Georges (Sacripan)
Encore une histoire bien amenée, dans un style d'une efficacité redoutable. Il n'y a pas un mot de trop, quelques courtes réflexions bien placées soulignent les émotionss des personnages, c'est léger et savoureux.
J'y ai trouvé au début des relents du dernier prix Goncourt, L'Anomalie...
J'y ai trouvé au début des relents du dernier prix Goncourt, L'Anomalie...
Re: Les Deux Georges (Sacripan)
Une histoire simple mais sympa, sur un sujet que je trouve passionnant : les doubles / dimensions parallèles. La chute, quoique assez prévisible, est bien amenée, avec un ton légèrement absurde pour saupoudrer le tout ! Là aussi, j’ai une petite idée sur l’auteur – à confirmer !
Dernière édition par Sacripan le Lun 22 Fév 2021 - 13:23, édité 1 fois
Sacripan- Écritoirien émasculé
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Age : 43
Re: Les Deux Georges (Sacripan)
Un très bon texte, encore une fois. Le concept est tout simple, mais très bien raconté. Vif et immergeant. La fin est peut-être un peu simple, mais ce n'est pas vraiment un reproche.
La forme est très propre aussi.
La forme est très propre aussi.
Re: Les Deux Georges (Sacripan)
Vraiment chouette ! Une histoire prenante et très bien menée, assez horrible aussi, le pauvre mec (et sa famille), c'est vraiment pas de bol... x)
Mnémosyne- Hydre Alter-native
Disciple de la douzaine d'Eux - Messages : 1835
Date d'inscription : 14/01/2020
Age : 40
Re: Les Deux Georges (Sacripan)
Excellent ! Efficace et difficile à mener cette histoire de double et d'univers parallèle. C'est réussi car j'ai tout suivi sans avoir à relire ou à me poser des questions. Les situations quoiqu'absurdes s'enchaînent sans problèmes et restent crédibles malgré tout. Pas de nœuds au cerveau à déplorer de mon côté. Style efficace. Je suis admirative.
Re: Les Deux Georges (Sacripan)
Hello ! Premier texte que je lis. Le mot a été saigné en long et en large mais le même me vient : absurde. Je ne sais pas pourquoi, mais je sens qu'il va y avoir beaucoup de double Georges dans ce concours. Tout a été dit, la plume est propre, l'histoire bien menée, mais j'ai le même sentiment que Catherine concernant la fin.
Re: Les Deux Georges (Sacripan)
Mon coup de cœur du concours ! Comment ça, c'est que le 2e texte que je lis ? Je vois mal comment un autre pourrait plus me plaire ! J'ai adoré, simple, efficace, bien mené, chute excellente, très propre (j'ai relevé 2 coquilles, ou 3, je ne sais plus, c'est dire que j'étais à fond dans ma lecture). Ça fleure bon la 4e dimension, classique, indémodable, toujours aussi agréable à (re)découvrir, avec en plus un côté moderne et humoristique qui ne gâche rien. Non, franchement, un excellent boulot !
Raven- — — Bouteuse de trains — — Disciple de la présente ligne
- Messages : 5782
Date d'inscription : 04/05/2015
Age : 48
Localisation : au fond à droite
Re: Les Deux Georges (Sacripan)
Pour ne pas utiliser moi aussi le mot "absurde", je dirais que c'est encore un texte à la Twilight Zone, et d'ailleurs je ne le trouve pas absurde, puisqu'il a une certaine cohérence de science-fiction, celle des réalités alternatives (c'est même une hypothèse scientifique). Cela est très bien mené, bien écrit.
Pour chipoter un peu, je dirais juste que la fin est relativement prévisible, selon le procédé "toujours plus..." Je ne sais pas ce qu'il aurait été possible de faire d'autre, mais quelque chose de plus surprenant... Moi j'ai pas d'idée mais je m'en fous, c'est pas moi qui ai écrit cette histoire !
je ne sais pas encore si c'est le texte que je préfère ou si c'est "Georges, notre sauveur", mais pour moi les deux, très différents, se détachent dans ce concours, malgré les qualités des autres.
Pour chipoter un peu, je dirais juste que la fin est relativement prévisible, selon le procédé "toujours plus..." Je ne sais pas ce qu'il aurait été possible de faire d'autre, mais quelque chose de plus surprenant... Moi j'ai pas d'idée mais je m'en fous, c'est pas moi qui ai écrit cette histoire !
je ne sais pas encore si c'est le texte que je préfère ou si c'est "Georges, notre sauveur", mais pour moi les deux, très différents, se détachent dans ce concours, malgré les qualités des autres.
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