Varions les temps
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Varions les temps
De tradition, le temps de conjugaison utilisé pour la fiction est le passé. Un texte s'écrit avec du passé simple, de l'imparfait, du plus-que-parfait, voire du passé antérieur (je suis sûre que j'en ai perdu là, je ne parle donc pas du subjonctif). Depuis, quelques années, le présent s'impose de plus en plus. Certains n'aiment pas, d'autres en sont fans, il n'y a pas de bons ou mauvais sentiments à ce propos, c'est chacun ses préférences.
Mais cela n'empêche, pourquoi ne pas se tenter à une variation des temps, juste pour voir ce que ça donne en rendu.
En général, on choisit son temps au départ du texte, il est très rare qu'au bout, on décide de tout changer (même si ça peut arriver). Pour l'atelier, la consigne est simple : écrivez un court texte (comme toujours avec les ateliers) et réécrivez-le en changeant son temps de conjugaison, passez-le du passé au présent ou vice-versa, voire pourquoi pas tenter le défi de le passer au futur.
Pour cet atelier, vous pouvez partir d'un truc déjà écrit ou écrire quelque chose de nouveau à votre choix.
Mais cela n'empêche, pourquoi ne pas se tenter à une variation des temps, juste pour voir ce que ça donne en rendu.
En général, on choisit son temps au départ du texte, il est très rare qu'au bout, on décide de tout changer (même si ça peut arriver). Pour l'atelier, la consigne est simple : écrivez un court texte (comme toujours avec les ateliers) et réécrivez-le en changeant son temps de conjugaison, passez-le du passé au présent ou vice-versa, voire pourquoi pas tenter le défi de le passer au futur.
Pour cet atelier, vous pouvez partir d'un truc déjà écrit ou écrire quelque chose de nouveau à votre choix.
Re: Varions les temps
Et pas que le passé composé, parlons donc du futur antérieur ou du conditionnel (passé et présent bien sûr).
Et les temps bizarres qui n'entrent pas dans les temps habituels et qui utilise deux verbes attributs à la suite.
Quant au subjonctif, il n'est pas qu'au présent, mais aussi au passé, à l'imparfait et à l'autre là que je sais plus son nom (plus-que-parfait ?).
Bref, y a de quoi s'amuser si on veut jouer à la variation des temps de conjugaison.
Et les temps bizarres qui n'entrent pas dans les temps habituels et qui utilise deux verbes attributs à la suite.
Quant au subjonctif, il n'est pas qu'au présent, mais aussi au passé, à l'imparfait et à l'autre là que je sais plus son nom (plus-que-parfait ?).
Bref, y a de quoi s'amuser si on veut jouer à la variation des temps de conjugaison.
Re: Varions les temps
Oui, je voulais juste souligner que par rapport au présent de l'indicatif qui est bien esseulé, une fois qu'on transpose au passé, nous avons à notre disposition le passé simple, l'imparfait et le passé composé pour rendre le même temps.
Re: Varions les temps
C'est sûr que le texte au passé permet plus de nuances. Pour faire simple, dans un texte au présent, on n'a pas d'équivalent du passé simple. Et c'est un peu normal puisque le présent est le temps de l'instantanéité. Si on voulait philosopher, on pourrait presque dire qu'il n'existe pas, qu'on est soit déjà dans le passé soit pas encore dans le futur.
Un texte au passé s'écrit en temps de base, à l'imparfait. S'y ajoute le passé simple pour les actions brèves ou soudaines. Si on écrit au présent, le temps de base est, donc, le présent, mais le passé simple devient du présent aussi, ça supprime une nuance.
Si on écrit :
"Je marchais le long de la route lorsqu'on m'agressa."
On a la nuance de la soudaineté de l'agression.
Mais au présent, ça sera :
"Je marche le long de la route lorsqu'on m'agresse.
La nuance a presque disparu (on la devine bien sûr) et il faudrait rajouter un mot pour la marquer :
"Je marche le long de la route lorsque, soudain, on m'agresse." (le "soudain" pouvant aussi se mettre après le verbe).
Mais je pense que présent ou passé peuvent aussi bien marcher. Il est bien sûr une question d'habitude de lecture. Nous les plus anciens, on a été habitués à des lectures "classiques" dans ce choix de temporalité du texte, avec des récits en très grand majorité au passé. Je fais partie des personnes qui, de base, préfère le passé en lecture. Pourtant, il m'arrive plus ou moins fréquemment d'écrire au présent. Par exemple, Greta a été écrit au présent et j'ai l'impression qu'il n'aurait pas eu le même impact au passé.
On dit que l'écriture au présent donne l'impression au lecteur d'être plus dans l'action avec le personnage, je ne sais pas si c'est vrai, mais par contre il est vrai qu'une écriture au passé donne l'impression que l'histoire s'est déjà passée et donc, son impact émotionnel serait (au conditionnel) moindre. Un peu comme la différence entre être témoin d'une catastrophe ou en entendre parler juste après.
Bref, tous les goûts sont dans la nature et surtout, notre belle langue française permet des tas d'expérimentations amusantes, voire très intéressantes.
A part ça, il y aussi le truc de la concordance des temps à maîtriser un minimum parce que par le choix de la temporalité du texte, celui-ci s'agencera de façon différente. Mais j'en parlerai plus tard, j'ai déjà fait assez long pour ne pas dire grand chose (oui, ça va, je sais, on a l'habitude). Faut dire que c'est assez compliqué et ça mérite bien d'avoir un message à part.
Un texte au passé s'écrit en temps de base, à l'imparfait. S'y ajoute le passé simple pour les actions brèves ou soudaines. Si on écrit au présent, le temps de base est, donc, le présent, mais le passé simple devient du présent aussi, ça supprime une nuance.
Si on écrit :
"Je marchais le long de la route lorsqu'on m'agressa."
On a la nuance de la soudaineté de l'agression.
Mais au présent, ça sera :
"Je marche le long de la route lorsqu'on m'agresse.
La nuance a presque disparu (on la devine bien sûr) et il faudrait rajouter un mot pour la marquer :
"Je marche le long de la route lorsque, soudain, on m'agresse." (le "soudain" pouvant aussi se mettre après le verbe).
Mais je pense que présent ou passé peuvent aussi bien marcher. Il est bien sûr une question d'habitude de lecture. Nous les plus anciens, on a été habitués à des lectures "classiques" dans ce choix de temporalité du texte, avec des récits en très grand majorité au passé. Je fais partie des personnes qui, de base, préfère le passé en lecture. Pourtant, il m'arrive plus ou moins fréquemment d'écrire au présent. Par exemple, Greta a été écrit au présent et j'ai l'impression qu'il n'aurait pas eu le même impact au passé.
On dit que l'écriture au présent donne l'impression au lecteur d'être plus dans l'action avec le personnage, je ne sais pas si c'est vrai, mais par contre il est vrai qu'une écriture au passé donne l'impression que l'histoire s'est déjà passée et donc, son impact émotionnel serait (au conditionnel) moindre. Un peu comme la différence entre être témoin d'une catastrophe ou en entendre parler juste après.
Bref, tous les goûts sont dans la nature et surtout, notre belle langue française permet des tas d'expérimentations amusantes, voire très intéressantes.
A part ça, il y aussi le truc de la concordance des temps à maîtriser un minimum parce que par le choix de la temporalité du texte, celui-ci s'agencera de façon différente. Mais j'en parlerai plus tard, j'ai déjà fait assez long pour ne pas dire grand chose (oui, ça va, je sais, on a l'habitude). Faut dire que c'est assez compliqué et ça mérite bien d'avoir un message à part.
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