Le coin des alters
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Re: Le coin des alters
Les grands fans de comédies musicales ont apprécié, mais sont-ils objectifs?
Perso je trouve les comédies musicales ridicules, mais ce n'est pas l'avis de tout le monde chez moi... x)
Mr.K : La petite boutique des horreurs est génialissime, tu ne peux pas dire le contraire ! 8D
Mike Patton a un univers assez original, c'est vrai, mais je ne l'imagine pas animé de mauvaises intentions. C'est dommage qu'il puisse en inspirer!
Je ne sais pas quoi te répondre, à part que sa musique est entrée en résonance avec la vibration de mon père, la facette de lui qu'on ne voyait que la nuit. Maintenant si Mike Patton est un multiple, tu ne verras la sienne que dans ses créations, ce qui ne veut pas dire qu'il reproduit ce mal au-delà de ses œuvres, mais s'il avait quelques abus sur sa jeune personne à exprimer, c'est ainsi qu'il le ferait... x)
Ce n'est donc pas une question d'inspirer de mauvaises intentions, c'est une histoire de résonance. Tout ce qui active l'une de nos essences est semblable à l'essence (comme en mécanique quantique, ce qui est semblable est en un même lieu), et s'il y a une chose à laquelle je me fie par-dessus tout, fort de mon expérience, c'est bien celle-là.
Après chacun porte sur le monde le regard qui est sien, je ne cherche pas à te convaincre de quoi que ce soit.
Et en ce qui concerne Mr.K, il a beau être ce qu'il est, il n'a jamais fait de mal qu'à nous-même et ce n'est pas vraiment sa faute au fond, la partie nourrie par notre père en nous fait forcément peur à ceux qui ont été traumatisés par lui, alors dès qu'il s'approche, forcément notre sensibilité s'affole et nos blessures saignent à nouveau. Je travaille à son intégration progressive, chaque nouvelle connexion avec lui est douloureuse, de fait, mais petit à petit nos essences influent sur la sienne et il est aujourd'hui bien moins comme son père qu'il pouvait l'être à l'éveil... x)
Mr.K : Ou alors c'est vous qui êtes devenu moins couillons, va savoir... 8D
Je ne connais pas l'anime dont tu parles alors je suis allé voir des images, et c'est le genre de trucs que je ne peux pas regarder, non pas moi personnellement mais les alters sensibles. Du coup j'imagine qu'il doit être de qualité, mais je ne peux rien en dire de plus, malheureusement... x)
Ce que tu appelles "genré" ce sont typiquement des troubles de la personnalité, des dissociations, rien d'étonnant vu l'ambiance d'ailleurs... x)
et que je continue de développer dans mon coin...
Ah, toi aussi tu as un coin... xD
Et bien si c'est directement inspiré de ce genre d'animes qui appuient là où ça fait mal, je crains de ne pas pouvoir te lire avant un moment, tu l'auras compris... x)
Mnémosyne- Hydre Alter-native
Disciple de la douzaine d'Eux - Messages : 1835
Date d'inscription : 14/01/2020
Age : 40
Re: Le coin des alters
Oui oui c'est pour cela que je n'ai pas posé le trailer de "Rin" sur ta page. Je craignais que cela te choque et je ne le désire absolument pas.
L'anime n'a rien d'exceptionnel, il est un peu complaisant au début, et dans "genré" j'entendais plutôt -mais tu ne pouvais pas le deviner bien sûr - qu'il évoque une sorte de "guerre des sexes" cosmique. Enfin bref, je regarde parfois des trucs très bizarres, c'est vrai, mais c'est surtout l'aspect "plus grand que nature" qui m'intéresse, dans le sens des tragédies grecques, la "catharsis" tout ça...
L'anime n'a rien d'exceptionnel, il est un peu complaisant au début, et dans "genré" j'entendais plutôt -mais tu ne pouvais pas le deviner bien sûr - qu'il évoque une sorte de "guerre des sexes" cosmique. Enfin bref, je regarde parfois des trucs très bizarres, c'est vrai, mais c'est surtout l'aspect "plus grand que nature" qui m'intéresse, dans le sens des tragédies grecques, la "catharsis" tout ça...
Re: Le coin des alters
Je craignais que cela te choque et je ne le désire absolument pas.
... c'est gentil, merci...
Pardon si je t'ai semblé plus sec, j'avoue que j'étais un peu sur la défensive, comme à chaque fois que quelqu'un se rapproche de moi.
Je t'aime bien, Hellaz et c'est ballot d'ailleurs, plus j'apprécie la personne plus le danger de blessure est grand et plus je me durcis pour pas prendre le risque de déguster... même si j'aime les gens et que j'aimerai me lier avec eux... x)
J'essaye de combattre ça mais je ne m'en rend pas toujours compte sur le moment... et puis c'est vachement difficile, limite je dois essayer de trouver cet état d'esprit où je me fiche totalement de ce qui peut m'arriver mais pas trop non plus, pour être encore en capacité cérébrale de communiquer... xD
On a vraiment un besoin vital de pouvoir faire une totale confiance aux personnes à qui on s'ouvre, parce qu'on est totalement sans défense et hypersensible quand Evy s'approche trop du lead. Alors Scar allume sont hypervigilance et c'est un paranoïaque, il comprendra souvent l'inverse de ce que la personne voulait dire, comme s'il n'y avait que du sarcasme dans chaque phrase.
Un vrai casse-tête cette psyché, mais je ne désespère pas de trouver la bonne combinaison, le plus difficile étant de la maintenir sans dissocier de nouveau... x)
Mr.K : Tu ne pourras t'empêcher de dissocier, le véritable enjeu, boss, c'est surtout de reprendre tes esprits et de nous reconnecter le plus vite possible ! Tic-tac tic-tac ! 8D
Super, je bosse tellement bien sous pression... x)
Bref, désolé, ça se fait sans doute pas d'étaler sa vie comme ça, Josy me dit que je vais te mettre mal à l'aise lol mais comme je ne sais pas faire avec les autres, dire les choses telles qu'elles sont me parait souvent plus simple.
c'est surtout l'aspect "plus grand que nature" qui m'intéresse, dans le sens des tragédies grecques, la "catharsis" tout ça...
Je ne connaissais pas la catharsis, je vais lire un peu là-dessus et je reviens te donner mes impressions, parce que ça à l'air très interessant mais je dois approfondir un peu. Je pense quand même, de ce que j'en ai lu à l'instant, que c'est semblable à la quête Alchimique et à tout ce qui en est l'analogie, c'est à dire une transcendance vers une conscience supérieure.
Mnémosyne- Hydre Alter-native
Disciple de la douzaine d'Eux - Messages : 1835
Date d'inscription : 14/01/2020
Age : 40
Re: Le coin des alters
Salut Mnémosyne, ça faisait longtemps.
Question musique, j'aimerais bien savoir ce que tu penses de l'ambiance de la chanson de Polnareff: le bal des Lazes.
Personnellement, l'intro à l'orgue me donne la chaire de poule et après l'avoir écouter régulièrement, je la connais par cœur (comme beaucoup de chanson françaises de cette décénie.
Question musique, j'aimerais bien savoir ce que tu penses de l'ambiance de la chanson de Polnareff: le bal des Lazes.
Personnellement, l'intro à l'orgue me donne la chaire de poule et après l'avoir écouter régulièrement, je la connais par cœur (comme beaucoup de chanson françaises de cette décénie.
Hindi- Apprenti égorgeur
- Messages : 57
Date d'inscription : 23/03/2020
Age : 33
Localisation : Isère
Re: Le coin des alters
Mnémosyne a écrit:
Bref, désolé, ça se fait sans doute pas d'étaler sa vie comme ça, Josy me dit que je vais te mettre mal à l'aise lol mais comme je ne sais pas faire avec les autres, dire les choses telles qu'elles sont me parait souvent plus simple.
Mais non mais non, j'avais bien compris, va!
Moi aussi je t'apprécie beaucoup Mnémosyne. C'est quand même difficile de promettre à quelqu'un de ne jamais le blesser, surtout que je suis un peu involontairement un bourrin dans la vraie vie - mais je me soigne!
La catharsis est une vieille conception classique de la tragédie - et j'aime surtout les tragédies. C'est purger nos passions existentielles par leur manifestation mais sans les subir personnellement. Ainsi, comme l'alchimie, on utilise des symboles (ex: Lovecraft; passion: angoisse de l'homme face au cosmos; symbole: cthulhu). Par contre il n'y a pas de technique ou "gnose"/connaissance mystique à appliquer... sa limite/technicité serait plutôt le risque de traumatisme et sur ce sujet les conceptions sont diverses (par ex. Stephen King disait qu'il ne fallait pas que le lecteur s'identifie au mauvais de l'histoire). Bref, cette vision de la création artistique influence toujours nos contemporains d'une manière ou d'une autre. Même si on ne s'intéresse pas à la tragédie, qu'on écrit des romans à thèse, des simples (lol) divertissements ou de l'autofiction, cette conception issue d'Aristote a survécu aux siècles. Pour moi elle est fondamentale, et donc je suis venu ici pour apprendre à écrire des intrigues, développer des personnages ce qui sont mes points faibles... car j'aime surtout manifester les passions (d'où mon goût pour les histoires de cuisine, la violence, un érotisme léger, et un style un peu chargé parfois )
@Hindi: et j'adore le "bal des lazes"!
Re: Le coin des alters
La catharsis, c'est peut-être la raison d'être de ces mauvais genres que nous aimons tant : le fantastique, l'horreur, le thriller, tout ce qui nous permet de vivre des émotions fortes, voire extrêmes, tout en étant en sécurité !
Moi aussi j'aime beaucoup le "Bal des lazes", sans être spécialement fan de Polnareff, c'est l'ambiance gothique de cette chanson qui me touche.
Moi aussi j'aime beaucoup le "Bal des lazes", sans être spécialement fan de Polnareff, c'est l'ambiance gothique de cette chanson qui me touche.
Re: Le coin des alters
Salut Hindi, oui, ça faisait longtemps, comment ça va ? : D
Je connais cette chanson, oui, je l'ai aussi écouté en boucle il y a deux ans et, étrangement, le fait que tu la postes tombe plutôt à pic puisque je vais pouvoir illustrer mon propos en répondant à ta question. Je vais donc commencer par la théorie (puisque je suis dedans depuis cette nuit) et j'utiliserai ensuite la musique que tu as postée pour un exemple concret dans un autre post (oui parce que j'ai le cerveau en compote là, faut que je décroche un peu... x) ).
Hellaz :
Extrait de la catharsis chez Aristote :
« Nous voyons ces mêmes personnes, quand elles ont eu recours aux mélodies qui transportent l'âme hors d'elle-même, recouvrer leur calme comme si elles avaient pris un remède et une purgation. C'est à ce même traitement, dès lors, que doivent être nécessairement soumis à la fois ceux qui sont enclins à la pitié et ceux qui sont enclins à la terreur, et tous les autres qui, d'une façon générale, sont sous l'empire d'une émotion quelconque pour autant qu'il y a en chacun d'eux tendance à de telles émotions, et pour tous il se produit une certaine purgation et un soulagement accompagné de plaisir. Or, c'est de la même façon aussi que les mélodies purgatrices procurent à l'homme une joie inoffensive. »
En assistant à une tragédie ou en recourant aux « mélodies qui transportent l'âme hors d'elle-même », le spectateur se libère de ses émotions et éprouve « un soulagement accompagné de plaisir ». Ces chants cathartiques donnent aux hommes « une joie sans dommage », ils nous permettent d’éprouver les émotions de crainte et de pitié avec plaisir. Telle est la sorte de médication (méditation), de traitement ou d’hygiène que la tragédie et les chants produisent sur l’âme humaine selon Aristote.
Je plussoie Aristote pour avoir toujours naturellement usé et abusé de ce procédé, en bonne psyché dissociée qui se respecte lol. L'émotion intense suscitée par telle ou telle variante de vibration est ressentie/vécue/observée par moi (état conscient) dans ses moindres détails au moyen d'une transe méditative (puisque un certain type de vibration active un certain type d'alter, sa manifestation provoque un état de transe ciblée par immersion émotionnelle) et, en effet, purgatrice (le Purgatoire est à l'intérieur de l'âme humaine et sert à la prise de conscience de celle-ci, à sa maturation, par expérimentation émotionnelle (les vertus indéniables de la souffrance dans le processus de la pleine conscience).
Je suis intimement convaincu qu'une tragédie éprouvée en soi-même à valeur de réalité pour l'âme. Comme le dit souvent Maya, nul besoin de traîner physiquement sa carcasse jusqu'au Mordor avec un anneau dans la poche pour vivre une grande aventure (une quête initiatique et transcendantale, plus précisément).
Je ne suis donc pas étonné que ça rejoigne la psychanalyse, la politique, la médecine, la spiritualité, la sociologie, l’esthétique, la dynamique des formes, etc, etc, tout ce qui s'approche de la vérité des choses est transposable symboliquement à tous les domaines de l'existence qui fonctionnent sur la même structure et la même dynamique.
C'est le principe de la parabole qui tente de mettre à portée des concepts plus élevés. Le fait même que la parabole fonctionne est une preuve en soit d'un univers conscient en Fractale, une plongée du Cosmique dans son propre macrocosme (toujours la symbolique de quête vers soi-même, à l'échelle de Dieu (Unité) pour le coup (faire le lien avec l'Alpha et l'Oméga, le commencement et la fin, dans le processus de dissociation/dissolution et de réunification/reconnexion)).
De mon point de vue, c'est évident que le processus de Création et celui de la dissociation sont une seule et même dynamique. En nous comme à l'extérieur, du Ciel (état conscient/ce qui est dans la lumière) jusqu'à l'Enfer (inconscient/ce qui est caché), il y a simultanément unité et multiplicité.
Un multiple est très au fait de ce processus qu'il subit malgré lui, avant de finalement l'accompagner sans résistance dans son tempo cyclique, afin d'en récolter les fruits (oui c'est une parabole xD).
J'ai replongé récemment mon nez dans la mythologie grecque et du point de vue du TDI, c'est édifiant (pour dire que je ne me cantonne pas à la théologie catholique, même si je la compte parmi les plus complexes et symboliquement riche), pour moi on parle tous de la même chose, chaque "camp" détenant un aspect d'une seule et même vérité, tout comme chaque alter en moi est une pièce du puzzle de notre unité.
Euh, je ne sais plus où je voulais en venir quand j'ai écrit ce qui suit mais j'avais pas le cœur de l'effacer... x)
"La polarité masculine et féminine primale pourront enfin s'enlacer dans cette blessure parfaite qu'est l'Amour, par la sculpture mutuelle de leur être, le polissage de l'état brut opéré par la quête de l'un vers l'autre. Et comme 1+1=3, l'Amour est le fruit de cette rencontre, le point parfait où masculin et féminin se mélange (psychiquement et physiquement) pour former un troisième être, le mélange parfait des deux premiers (une incarnation de l'esprit en somme). Nous avons donc la Trinité (qui est très loin d'être propre au catholicisme, ex : La trinité, ou Trimūrti, se compose du dieu créateur Brahma, du dieu du maintien Vishnu et du dieu destructeur Shiva) et qui à mon sens représente respectivement chez nous : Scar/la Tête/Masculin/Esprit/ordonnancement/immobilité/la Loi/le Père - Evy/le Coeur/Émotionnel/équilibre, stabilité dans le mouvement, simultanéité/connexion universelle/le jardin d'Eden/l'Enfant - Gaïa/le Ventre/Féminin/Matière/chaos et agitation/sexualité/la connaissance des choses cachées/la Mère.
A partir de cette trinité en nous, on peut créer l'infini des possibilités par une infinité de combinaisons (dosage) entre les deux forces primordiales masculin/féminin."
Pour en revenir à l'aspect théâtral de la tragédie, visiblement déplorée par Platon (lol), je reconnais le mode d'expression de Mr.K qui parodie, caricature, exacerbe, les émotions liées au tragique (tout ce qui est émotionnellement traumatique et engendre de la dissociation psychique).
Contrairement à Aristote, Platon ne croit pas que les arts permettent aux êtres humains de se libérer d'émotions telles que la pitié et la terreur puisqu'ils représentent un trop grand danger. Les personnages de théâtre joués sur scène sont des contre-exemples de vertu et incitent les spectateurs à adopter des comportements similaires aux leurs. Le public devrait se méfier du plaisir éprouvé lors des représentations car elles lui font croire aux apparences.
Je pensais comme ça aussi il n'y a pas si longtemps, et pourtant il me semble aujourd'hui que c'est pour notre bien qu'il agit ainsi, parce que la réalité crue est insupportable. S'il nous voulait vraiment du mal il ne nous duperait pas par les apparences, au contraire, il nous montrerait la vérité des traumas réels qu'il renferme... x)
Par sa prestation scénique, il nous permet d'approcher en douceur, de nous familiarisé avec cet émotionnel refoulé et terrifique.
Je pourrai séparer les choses en deux oui, d'un côté le blanc, de l'autre le noir et puis couper, mais alors je fais le choix de refouler ce que je ne veux pas voir et cette même partie de moi reviendra encore et encore, toujours plus rancuneuse de se faire déchoir par ma conscience partielle de notre entière vérité. Encore une fois il faut accepter la souffrance et les tâches et aller vers elles, pas les fuir comme le préconise Platon sous prétexte d'apparence et de mensonge. Platon avait sans doute un égo plus coriace que celui d'Aristote... xD
Cette guérison de l'âme est donc directement liée à un apprentissage moral puisque les idées malsaines sont évacuées pour laisser place à d'autres plus vertueuses.
Avec Platon, on retombe de fait sur une séparation, symboliquement celle du Ciel et de l'Enfer, ce qui est antinomique à la pleine conscience puisque glisser des données existantes sous le tapis n'a jamais rien résolu, bien au contraire. Toute la symbolique de la descente aux Enfers se superpose à la plongée psychique dans les ténèbres des traumas refoulés et des passions honteuses. Et ce n'est que par Amour pour ce qu'on a rejeté, envers et contre terreur et souffrance, qu'on ose enfin s'aventurer vers la connaissance de soi-même. C'est dangereux, oui, mais essentiel et "un peu" le but de l'existence aussi... x)
Désolé, je sais que je suis décousu, il y a tellement à en dire... x)
Maya : *sort de sa torpeur sop(h)orifique* T'es surtout assommant comme c'est pas permis, Hellaz, dis-lui que tu n'en a rien à cirer, steuplait... xD
Je connais cette chanson, oui, je l'ai aussi écouté en boucle il y a deux ans et, étrangement, le fait que tu la postes tombe plutôt à pic puisque je vais pouvoir illustrer mon propos en répondant à ta question. Je vais donc commencer par la théorie (puisque je suis dedans depuis cette nuit) et j'utiliserai ensuite la musique que tu as postée pour un exemple concret dans un autre post (oui parce que j'ai le cerveau en compote là, faut que je décroche un peu... x) ).
Hellaz :
Extrait de la catharsis chez Aristote :
« Nous voyons ces mêmes personnes, quand elles ont eu recours aux mélodies qui transportent l'âme hors d'elle-même, recouvrer leur calme comme si elles avaient pris un remède et une purgation. C'est à ce même traitement, dès lors, que doivent être nécessairement soumis à la fois ceux qui sont enclins à la pitié et ceux qui sont enclins à la terreur, et tous les autres qui, d'une façon générale, sont sous l'empire d'une émotion quelconque pour autant qu'il y a en chacun d'eux tendance à de telles émotions, et pour tous il se produit une certaine purgation et un soulagement accompagné de plaisir. Or, c'est de la même façon aussi que les mélodies purgatrices procurent à l'homme une joie inoffensive. »
En assistant à une tragédie ou en recourant aux « mélodies qui transportent l'âme hors d'elle-même », le spectateur se libère de ses émotions et éprouve « un soulagement accompagné de plaisir ». Ces chants cathartiques donnent aux hommes « une joie sans dommage », ils nous permettent d’éprouver les émotions de crainte et de pitié avec plaisir. Telle est la sorte de médication (méditation), de traitement ou d’hygiène que la tragédie et les chants produisent sur l’âme humaine selon Aristote.
Je plussoie Aristote pour avoir toujours naturellement usé et abusé de ce procédé, en bonne psyché dissociée qui se respecte lol. L'émotion intense suscitée par telle ou telle variante de vibration est ressentie/vécue/observée par moi (état conscient) dans ses moindres détails au moyen d'une transe méditative (puisque un certain type de vibration active un certain type d'alter, sa manifestation provoque un état de transe ciblée par immersion émotionnelle) et, en effet, purgatrice (le Purgatoire est à l'intérieur de l'âme humaine et sert à la prise de conscience de celle-ci, à sa maturation, par expérimentation émotionnelle (les vertus indéniables de la souffrance dans le processus de la pleine conscience).
Je suis intimement convaincu qu'une tragédie éprouvée en soi-même à valeur de réalité pour l'âme. Comme le dit souvent Maya, nul besoin de traîner physiquement sa carcasse jusqu'au Mordor avec un anneau dans la poche pour vivre une grande aventure (une quête initiatique et transcendantale, plus précisément).
Je ne suis donc pas étonné que ça rejoigne la psychanalyse, la politique, la médecine, la spiritualité, la sociologie, l’esthétique, la dynamique des formes, etc, etc, tout ce qui s'approche de la vérité des choses est transposable symboliquement à tous les domaines de l'existence qui fonctionnent sur la même structure et la même dynamique.
C'est le principe de la parabole qui tente de mettre à portée des concepts plus élevés. Le fait même que la parabole fonctionne est une preuve en soit d'un univers conscient en Fractale, une plongée du Cosmique dans son propre macrocosme (toujours la symbolique de quête vers soi-même, à l'échelle de Dieu (Unité) pour le coup (faire le lien avec l'Alpha et l'Oméga, le commencement et la fin, dans le processus de dissociation/dissolution et de réunification/reconnexion)).
De mon point de vue, c'est évident que le processus de Création et celui de la dissociation sont une seule et même dynamique. En nous comme à l'extérieur, du Ciel (état conscient/ce qui est dans la lumière) jusqu'à l'Enfer (inconscient/ce qui est caché), il y a simultanément unité et multiplicité.
Un multiple est très au fait de ce processus qu'il subit malgré lui, avant de finalement l'accompagner sans résistance dans son tempo cyclique, afin d'en récolter les fruits (oui c'est une parabole xD).
J'ai replongé récemment mon nez dans la mythologie grecque et du point de vue du TDI, c'est édifiant (pour dire que je ne me cantonne pas à la théologie catholique, même si je la compte parmi les plus complexes et symboliquement riche), pour moi on parle tous de la même chose, chaque "camp" détenant un aspect d'une seule et même vérité, tout comme chaque alter en moi est une pièce du puzzle de notre unité.
Euh, je ne sais plus où je voulais en venir quand j'ai écrit ce qui suit mais j'avais pas le cœur de l'effacer... x)
"La polarité masculine et féminine primale pourront enfin s'enlacer dans cette blessure parfaite qu'est l'Amour, par la sculpture mutuelle de leur être, le polissage de l'état brut opéré par la quête de l'un vers l'autre. Et comme 1+1=3, l'Amour est le fruit de cette rencontre, le point parfait où masculin et féminin se mélange (psychiquement et physiquement) pour former un troisième être, le mélange parfait des deux premiers (une incarnation de l'esprit en somme). Nous avons donc la Trinité (qui est très loin d'être propre au catholicisme, ex : La trinité, ou Trimūrti, se compose du dieu créateur Brahma, du dieu du maintien Vishnu et du dieu destructeur Shiva) et qui à mon sens représente respectivement chez nous : Scar/la Tête/Masculin/Esprit/ordonnancement/immobilité/la Loi/le Père - Evy/le Coeur/Émotionnel/équilibre, stabilité dans le mouvement, simultanéité/connexion universelle/le jardin d'Eden/l'Enfant - Gaïa/le Ventre/Féminin/Matière/chaos et agitation/sexualité/la connaissance des choses cachées/la Mère.
A partir de cette trinité en nous, on peut créer l'infini des possibilités par une infinité de combinaisons (dosage) entre les deux forces primordiales masculin/féminin."
Pour en revenir à l'aspect théâtral de la tragédie, visiblement déplorée par Platon (lol), je reconnais le mode d'expression de Mr.K qui parodie, caricature, exacerbe, les émotions liées au tragique (tout ce qui est émotionnellement traumatique et engendre de la dissociation psychique).
Contrairement à Aristote, Platon ne croit pas que les arts permettent aux êtres humains de se libérer d'émotions telles que la pitié et la terreur puisqu'ils représentent un trop grand danger. Les personnages de théâtre joués sur scène sont des contre-exemples de vertu et incitent les spectateurs à adopter des comportements similaires aux leurs. Le public devrait se méfier du plaisir éprouvé lors des représentations car elles lui font croire aux apparences.
Je pensais comme ça aussi il n'y a pas si longtemps, et pourtant il me semble aujourd'hui que c'est pour notre bien qu'il agit ainsi, parce que la réalité crue est insupportable. S'il nous voulait vraiment du mal il ne nous duperait pas par les apparences, au contraire, il nous montrerait la vérité des traumas réels qu'il renferme... x)
Par sa prestation scénique, il nous permet d'approcher en douceur, de nous familiarisé avec cet émotionnel refoulé et terrifique.
Je pourrai séparer les choses en deux oui, d'un côté le blanc, de l'autre le noir et puis couper, mais alors je fais le choix de refouler ce que je ne veux pas voir et cette même partie de moi reviendra encore et encore, toujours plus rancuneuse de se faire déchoir par ma conscience partielle de notre entière vérité. Encore une fois il faut accepter la souffrance et les tâches et aller vers elles, pas les fuir comme le préconise Platon sous prétexte d'apparence et de mensonge. Platon avait sans doute un égo plus coriace que celui d'Aristote... xD
Cette guérison de l'âme est donc directement liée à un apprentissage moral puisque les idées malsaines sont évacuées pour laisser place à d'autres plus vertueuses.
Avec Platon, on retombe de fait sur une séparation, symboliquement celle du Ciel et de l'Enfer, ce qui est antinomique à la pleine conscience puisque glisser des données existantes sous le tapis n'a jamais rien résolu, bien au contraire. Toute la symbolique de la descente aux Enfers se superpose à la plongée psychique dans les ténèbres des traumas refoulés et des passions honteuses. Et ce n'est que par Amour pour ce qu'on a rejeté, envers et contre terreur et souffrance, qu'on ose enfin s'aventurer vers la connaissance de soi-même. C'est dangereux, oui, mais essentiel et "un peu" le but de l'existence aussi... x)
Désolé, je sais que je suis décousu, il y a tellement à en dire... x)
Maya : *sort de sa torpeur sop(h)orifique* T'es surtout assommant comme c'est pas permis, Hellaz, dis-lui que tu n'en a rien à cirer, steuplait... xD
Mnémosyne- Hydre Alter-native
Disciple de la douzaine d'Eux - Messages : 1835
Date d'inscription : 14/01/2020
Age : 40
Re: Le coin des alters
Mnémosyne a écrit:
Contrairement à Aristote, Platon ne croit pas que les arts permettent aux êtres humains de se libérer d'émotions telles que la pitié et la terreur puisqu'ils représentent un trop grand danger. Les personnages de théâtre joués sur scène sont des contre-exemples de vertu et incitent les spectateurs à adopter des comportements similaires aux leurs. Le public devrait se méfier du plaisir éprouvé lors des représentations car elles lui font croire aux apparences.
Je pensais comme ça aussi il n'y a pas si longtemps, et pourtant il me semble aujourd'hui que c'est pour notre bien qu'il agit ainsi, parce que la réalité crue est insupportable. S'il nous voulait vraiment du mal il ne nous duperait pas par les apparences, au contraire, il nous montrerait la vérité des traumas réels qu'il renferme... x)
Ironiser l'horreur, la méchanceté/ les émotions négatives, pour la dénoncer. Rendre moins vilain l'affreux, c'est ce que font beaucoup d'humoristes.
Je n'adhère pas à tous ses sketchs, mais de mon point de vue, Jérémy Ferrari est le champion du sarcasme sur tous les sujets les pus horribles...
Ce n'est pas pour autant que je prendrais pour argent comptant tout ce qu'il raconte, au cntraire, il fait réfléchir en donnant une histoire pour le moins dystopique et horrifique.
Je ne suis pas sur que tout le monde ai compris ce que je veux dire... Mais, moi, je me comprend, c'est déjà ça!
Hindi- Apprenti égorgeur
- Messages : 57
Date d'inscription : 23/03/2020
Age : 33
Localisation : Isère
Re: Le coin des alters
Je ne suis pas sur que tout le monde ai compris ce que je veux dire...
T'en fais pas, tu seras toujours plus clair que moi... x)
Mais, moi, je me comprend, c'est déjà ça!
Oui, voilà !
Mnémosyne- Hydre Alter-native
Disciple de la douzaine d'Eux - Messages : 1835
Date d'inscription : 14/01/2020
Age : 40
Re: Le coin des alters
Oh la! Moi j'ai voulu faire simple, et j'avais taillé dans le gras pour ne pas te prendre la tête avec toutes ces considérations!
En fait, et là je réponds à Paladin également, ce que dit Aristote, c'est que ce processus est naturel, justement - il n'est pas spécifique à un état d'esprit particulier ou à un art. C'est de la psychologie humaine basique - au sens noble du terme. Elle nait d'une constatation très fine de la part du philosophe. D'où cette conclusion, que je partage:
Ce n'est donc pas une technique artistique; tout au plus est-ce un moyen d'analyser une production artistique. C'est pour cela que je ne pense pas que les littératures de genre aient une compétence particulière en ce domaine. Très honnêtement je l'ai cru, comme Paladin, mais en lisant Aristote, justement, lui ne va pas aussi loin dans cette interprétation. Il n'y a pas des arts prédisposés à cela. Et soyons franc: un roman d'autofiction de Christine Angot (au hasard) est certainement cathartique pour elle! Il ne l'est probablement pas pour les autres, mais c'est parce que c'est un écrivain inintéressant!
La spécificité de la littérature de genre serait à mon sens ailleurs... dans une sorte d'élaboration de mythes modernes, avec un usage très fort du symbole (avis 100% subjectif). L'effet cathartique est certainement très fort, mais il est impossible à quantifier, car dépendant des sensibilités, donc nous restons dans des spéculations.
Par contre, Platon, même si je ne suis pas non plus d'accord avec ses conclusions, fut le premier à poser l'aspect moral de la catharsis... et c'est intéressant ( et très lié, comme tu le relèves à sa conception double de la réalité)! Si un enfant sait pertinemment qu'il n'est pas un voleur ni un gendarme quand il joue, on peut imaginer qu'un adulte sait qu'il n'est pas Œdipe (sauf Freud, bien sûr ). Nous savons prendre du recul par rapport à l'imaginaire, mais jouer avec les peurs des gens peut aussi provoquer/aggraver des traumatismes. On peut se désintéresser de la question de l'autre, de la réception de ce que nous faisons, ou on peut s'y intéresser.
À mon sens, on ne peut pas faire n'importe quoi - même si cette question est discutée. C'est ce que j'évoquais avec Stephen King: celui-ci manipule une matière bouillante et, au regard de son succès, il s'est posé ces mêmes questions. Je rejoins ses conclusions: fais ce que tu veux mais le lecteur ne doit jamais s'identifier avec la psyché du tueur. Tout au plus peut-on la mettre en scène, et ça peut être très très intéressant et faire de super bouquins. Rien n'empêche la compassion pour un sale type mais pas d'identification. À cela je rajouterai: respecte le lecteur! C'est aussi simple que cela.
Hindi relève ce point de vue dans le stand-up:
Aristote, lui, ne fait que constater cet effet cathartique, sans lui accoler d'autres vertus que libérer les gens des émotions néfastes. Personnellement je n'écris pas pour édifier le lecteur. Ce qui m'importe c'est de le divertir et de lui faire ressentir des choses - provoquer une catharsis. Tout le reste - morale, spiritualité, expérience personnelle... - n'est qu'un moyen soumis au texte; jamais une fin.
Mais non c'est très intéressant, mais il ne faut pas que ça l'empêche de dormir!
Mnémosyne a écrit:Je plussoie Aristote pour avoir toujours naturellement usé et abusé de ce procédé, en bonne psyché dissociée qui se respecte lol
En fait, et là je réponds à Paladin également, ce que dit Aristote, c'est que ce processus est naturel, justement - il n'est pas spécifique à un état d'esprit particulier ou à un art. C'est de la psychologie humaine basique - au sens noble du terme. Elle nait d'une constatation très fine de la part du philosophe. D'où cette conclusion, que je partage:
Mnémosyne a écrit:Je ne suis donc pas étonné que ça rejoigne la psychanalyse, la politique, la médecine, la spiritualité, la sociologie, l’esthétique, la dynamique des formes, etc, etc, tout ce qui s'approche de la vérité des choses est transposable symboliquement à tous les domaines de l'existence qui fonctionnent sur la même structure et la même dynamique.
Ce n'est donc pas une technique artistique; tout au plus est-ce un moyen d'analyser une production artistique. C'est pour cela que je ne pense pas que les littératures de genre aient une compétence particulière en ce domaine. Très honnêtement je l'ai cru, comme Paladin, mais en lisant Aristote, justement, lui ne va pas aussi loin dans cette interprétation. Il n'y a pas des arts prédisposés à cela. Et soyons franc: un roman d'autofiction de Christine Angot (au hasard) est certainement cathartique pour elle! Il ne l'est probablement pas pour les autres, mais c'est parce que c'est un écrivain inintéressant!
La spécificité de la littérature de genre serait à mon sens ailleurs... dans une sorte d'élaboration de mythes modernes, avec un usage très fort du symbole (avis 100% subjectif). L'effet cathartique est certainement très fort, mais il est impossible à quantifier, car dépendant des sensibilités, donc nous restons dans des spéculations.
Par contre, Platon, même si je ne suis pas non plus d'accord avec ses conclusions, fut le premier à poser l'aspect moral de la catharsis... et c'est intéressant ( et très lié, comme tu le relèves à sa conception double de la réalité)! Si un enfant sait pertinemment qu'il n'est pas un voleur ni un gendarme quand il joue, on peut imaginer qu'un adulte sait qu'il n'est pas Œdipe (sauf Freud, bien sûr ). Nous savons prendre du recul par rapport à l'imaginaire, mais jouer avec les peurs des gens peut aussi provoquer/aggraver des traumatismes. On peut se désintéresser de la question de l'autre, de la réception de ce que nous faisons, ou on peut s'y intéresser.
À mon sens, on ne peut pas faire n'importe quoi - même si cette question est discutée. C'est ce que j'évoquais avec Stephen King: celui-ci manipule une matière bouillante et, au regard de son succès, il s'est posé ces mêmes questions. Je rejoins ses conclusions: fais ce que tu veux mais le lecteur ne doit jamais s'identifier avec la psyché du tueur. Tout au plus peut-on la mettre en scène, et ça peut être très très intéressant et faire de super bouquins. Rien n'empêche la compassion pour un sale type mais pas d'identification. À cela je rajouterai: respecte le lecteur! C'est aussi simple que cela.
Mnémosyne a écrit:Cette guérison de l'âme est donc directement liée à un apprentissage moral puisque les idées malsaines sont évacuées pour laisser place à d'autres plus vertueuses.
Hindi relève ce point de vue dans le stand-up:
Hindi a écrit:Ironiser l'horreur, la méchanceté/ les émotions négatives, pour la dénoncer. Rendre moins vilain l'affreux, c'est ce que font beaucoup d'humoristes.
Aristote, lui, ne fait que constater cet effet cathartique, sans lui accoler d'autres vertus que libérer les gens des émotions néfastes. Personnellement je n'écris pas pour édifier le lecteur. Ce qui m'importe c'est de le divertir et de lui faire ressentir des choses - provoquer une catharsis. Tout le reste - morale, spiritualité, expérience personnelle... - n'est qu'un moyen soumis au texte; jamais une fin.
Maya : *sort de sa torpeur sop(h)orifique* T'es surtout assommant comme c'est pas permis, Hellaz, dis-lui que tu n'en a rien à cirer, steuplait... xD
Mais non c'est très intéressant, mais il ne faut pas que ça l'empêche de dormir!
Re: Le coin des alters
Oh la! Moi j'ai voulu faire simple, et j'avais taillé dans le gras pour ne pas te prendre la tête avec toutes ces considérations!
Oui, je suis désolé, j'ai bloqué dessus et j'arrivais plus à enrailler la machine, comme souvent... x)
Christine Angot
Je sais pas qui c'est mais j'aime pas sa tête... x)
un adulte sait qu'il n'est pas Œdipe (sauf Freud, bien sûr)
Mais non c'est très intéressant, mais il ne faut pas que ça l'empêche de dormir!
Je dors pas beaucoup de toute manière, ça ou autre chose... x)
Maya : Pour une fois que quelqu'un lui parle, surtout... xD
Mais je suis quand même trop naze pour répondre ce soir, je ferai ça demain, là je suis bon à rien.
Merci de m'avoir répondu : )
Mnémosyne- Hydre Alter-native
Disciple de la douzaine d'Eux - Messages : 1835
Date d'inscription : 14/01/2020
Age : 40
Re: Le coin des alters
Suite à Hellaz :
le lecteur ne doit jamais s'identifier avec la psyché du tueur
Pourquoi donc ? S'il y a identification c'est fatalement parce qu'il y a résonance intérieure, sinon la connexion émotionnelle ne se fait pas.
J'imagine que très peu de personne s'identifie au tueur, ça oui. Je n'en ai jamais rencontré qu'un seul dans ma vie, un gars qui avait vu sa mère se défenestrer devant lui quand il était jeune ado (pour ne citer que le plus choquant), et son hobby s'était d'écrire à des tueurs en série en prison. Il avait des pulsions meurtrières qu'il contrôlait parfaitement, justement en les vivant à travers un personnage de fiction, là où sans ça il n'aurait eu aucun autre exutoire que de passer à l'acte. C'était un mec très sympa sur qui on pouvait compter, plutôt glauque par moment c'est vrai mais je ne me suis jamais senti en danger avec lui, il savait s'auto-canaliser, comme secrètement beaucoup d'autres que lui, sans aucun doute.
On s'identifie tous à ce qui nous ressemble, c'est normal, on en revient à la catharsis en tant que principe de purgation qui apporte sans dommage un soulagement à l'âme.
Tout ce qui peut soulager les blessures de l'âme sans faire le mal est une bonne chose à mon sens et on n'est pas tous égaux face à ça, certains, comme cet ami que j'ai perdu de vue, ont besoin d'un exutoire extrême pour rester stable.
Que Stephen King ne se tracasse pas, il a sûrement sauvé plus de vies qu'il n'en a corrompues... lol
mais jouer avec les peurs des gens peut aussi provoquer/aggraver des traumatismes
Si peur il y a c'est qu'il y a une cause et je pense que chacun devrait aller vers cette cause, dans la mesure des ses moyens psychologiques, s'il veut vaincre cette peur. Les récits horrifiques sont une invitation à cela. L'impératif c'est de respecter le rythme de la personne et aucune autre ne le fera jamais mieux qu'elle-même.
Si un enfant sait pertinemment qu'il n'est pas un voleur ni un gendarme quand il joue
Hum, je ne parierai pas là-dessus perso, les enfants sont au contraire dans l'imaginaire et vivent leur jeux à fond. Sur le moment ils ont du mal à faire le distinguo entre les deux et je ne parle même pas de ceux qui ont des troubles autistiques, même légers.
Je ne suis pas dans la tête des autres alors je ne parlerai que pour moi, mais nos jeux d'enfants étaient réels pour nous. Ils prenaient fin et je revenais dans la réalité "commune", mais elle n'était qu'une réalité parmi d'autres, toutes celles où il nous plaisait de passer un moment.
Ça ne nous a jamais quitté, probablement par la présence des alters enfants, mais encore aujourd'hui quand on joue, c'est notre réalité le temps qu'elle dure et il en va de même pour les films, les séries, la musique, les livres, ect, tout ce qui va focaliser et concentrer notre état conscient sur lui. Tout le reste, ça s'efface, ça n'existe plus.
En pnl, ils disent, à juste titre je pense, que l'être humain est constamment à la recherche de l'état hypnotique. Que fait un enfant sinon s'hypnotiser lui-même et/ou collectivement par les jeux dans lesquels il plonge psychiquement ?
Après, d'un individu à l'autre, c'est chacun sa came...
La réalité unique est une vue de l'esprit, elle diffère d'un individu à l'autre, d'un moment à l'autre de ses humeurs qui influent parfois grandement sur ses perceptions. On a tous déjà vécu cela, de poser notre regard sur une seule et même chose à deux moments différents, un tableau par exemple, et de ne pas avoir le même avis, le même ressenti et la même impression que la veille. Ce n'est pas la peinture qui a changé, c'est le regard qu'on porte sur elle, les informations qu'elle contient et qu'on est psychiquement et psychologiquement disposé à recevoir à un instant T.
La réalité unique comme un roc auquel se raccrocher c'est pour se rassurer, on contrôle si peu de choses en vérité et l'état conscient ben, c'est comme la partie visible de l'iceberg... x)
À cela je rajouterai: respecte le lecteur!
Oui, ça semble normal mais ça veut dire quoi au juste, comment ça se traduit dans les faits ? Un auteur ignore tout de ses lecteurs la plupart du temps et il y a une multitude de profil. Un créateur, quelque soit son domaine de prédilection, ne devrait pas tant se soucier du respect que de la justesse de ce qu'il désir exprimer à mesure qu'il progresse dans cette voie. Après chacun est libre de regarder ou non, d'apprécier ou de détester (et toutes les nuances entre les deux). Si la question est de savoir si l'influence de l'auteur par le contenu de son œuvre est problématique socialement, je dirais que le lecteur n'est plus un enfant et qu'il est donc inutile de le materner, il trouvera bien sa came lui-même (en fonction de son profil) et évitera le reste tout naturellement.
De ce fait perso j'aurais plutôt dit : respectez les auteurs ! lol
Ce qui m'importe c'est de le divertir et de lui faire ressentir des choses - provoquer une catharsis. Tout le reste - morale, spiritualité, expérience personnelle... - n'est qu'un moyen soumis au texte; jamais une fin.
Je comprends et respecte ça mais ce n'est pas du tout mon approche, pour la simple raison que la distraction pure me semble vide de sens. Si je n'apprend rien d'une œuvre, si elle ne s'adresse pas directement à mon âme par résonance et me donner des pistes sur la grande énigme, je n'y trouve aucun attrait.
Mais ça c'est moi, si tu poses la question à Maya par exemple, elle te répondra qu'elle se fiche pas mal du sens profond parce qu'elle se focalise sur le plaisir ressenti, uniquement.
Je suis incapable de fonctionner comme ça et je lui laisse volontiers ce rôle de nous approvisionner en endorphine, le mien de traquer le sens et de relier les points me convient parfaitement.
Et puis si parfois ce que je fais peut créer une résonance chez une personne j'en suis content, bien plus que de lui vendre mon bouquin j'aimerai parler avec cette personne et créer un lien, de fait plus profond avec elle. Au-delà de cette aspiration, j'écris avant tout pour nous, pour structurer toujours au mieux l'inexprimable, et ce n'est pas près de changer.
Je sais que je suis encore maladroit mais ce ne sera pas toujours le cas puisque je persévérerai dans cette voie, c'est dans ma nature tout simplement.
Hindi :
Pour le bal des lazes je l'apprécie beaucoup aussi, comme le disait Paladin la mélodie gothique est très plaisante.
A l'époque où elle tournait en boucle, Mr.K et moi on "battait" encore pour Evy (Mr.K : Si je ne t'avais pas stimuler un peu tu serais encore à te demander s'il est convenable d'effleurer son coude au travers de sa manche ! 8D)... qu'est-ce que ça peut te foutre ? -_-
Bref, il avait mentalisé tout un clip dessus, comme pour les 243 autres titres de sa playlist d'ailleurs (Mr.K : Et une bonne partie des 487 titres de la tienne ! Que ne puis-je matérialiser cinématographiquement mes pensées ! 8D). A travers le film de son interprétation très personnelle, j'ai pu appréhender, ressentir et observer par la transe le sentiment de jalousie et de possessivité. C'était à la fois bouillonnant et mortifère, une expérience intense qui fut riche d'enseignements, notamment que de me consumer ainsi faisait beaucoup pleurer Evy... x)
La musique me sert en cela, elle lance une histoire qui va activer une réaction en chaîne logique en nous et entre nous. J'observe alors, immobile comme un passereaux sur le toit, jusqu'à ce que je comprenne intimement les différents ressentis des alters et leur dynamique qui, en fonction de la nature de la vibration, se confrontent ou se caressent.
Le bal des Lazes, c'était la rage silencieuse qui bouillonne en moi, l'utiliser pour reprendre ce qui m'appartient, et finalement le perdre pour toujours dans un goût de mort. C'était une voie caduc, un chemin à ne pas prendre si je ne voulais pas perdre Evy et ma capacité à aimer. La nature de Coeur ne change pas et plus il culpabilise pour les mauvaises actions commises par sa Tête, plus il va se recroqueviller dans sa honte et priver l'esprit d'une sensibilité émotionnelle qui l'aurait empêché de commettre d'autres mauvaises actions (effet boule de neige).
C'est pour ça que je garde Evy tout près de moi en permanence, même si ça me rend de fait plus vulnérable et moins objectif intellectuellement.
Je ne sais pas si j'ai répondu à ta question de savoir ce que j'en pensais mais j'ai fais de mon mieux... x)
Mnémosyne- Hydre Alter-native
Disciple de la douzaine d'Eux - Messages : 1835
Date d'inscription : 14/01/2020
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Re: Le coin des alters
Mnémosyne a écrit:À cela je rajouterai: respecte le lecteur!
Oui, ça semble normal mais ça veut dire quoi au juste, comment ça se traduit dans les faits ? Un auteur ignore tout de ses lecteurs la plupart du temps et il y a une multitude de profil.
C'est sûr... Je pense qu'il s'agit d'un lecteur type; un modèle qui n'existe pas vraiment mais à qui je destine ce que je fais. Personnellement je ne vise pas la multitude. J'essaie juste de faire un truc correct en fonction de mes centres d'intérêt. Par ailleurs, ce forum est pour moi un lieu de test que j'utilise depuis quelques années maintenant. Le fait qu'il y ait ici un grand nombre de sensibilités peu farouches est une bénédiction!
Mnémosyne a écrit:Ce qui m'importe c'est de le divertir et de lui faire ressentir des choses - provoquer une catharsis. Tout le reste - morale, spiritualité, expérience personnelle... - n'est qu'un moyen soumis au texte; jamais une fin.
Je comprends et respecte ça mais ce n'est pas du tout mon approche, pour la simple raison que la distraction pure me semble vide de sens. Si je n'apprend rien d'une œuvre, si elle ne s'adresse pas directement à mon âme par résonance et me donner des pistes sur la grande énigme, je n'y trouve aucun attrait.
Avec un pote dessinateur de BD, dans le temps , on buvait des coups, on refaisait le monde et on avait établi une charte du "bon commercial" et du "mauvais commercial".
Je crois qu'une bonne histoire doit avoir un sens, justement, doit parler à ce qui est intime à l'homme pour fonctionner. Ce n'est pas une obligation/fin pour moi, mais c'est bon que le lecteur soit impliqué.
Ben tu vois, malgré nos différences d'appréciation, c'est ainsi que je conçois ce hobby qui me prend quand même pas mal de temps. Je le fais parce que j'ai la conviction que lorsqu'on a une facilité quelque part, on doit l'exploiter. C'est drôle, mais j'ai récemment compris, après une discussion avec ma vieille mère, que je lui devais cette conception.Mnémosyne a écrit:Je sais que je suis encore maladroit mais ce ne sera pas toujours le cas puisque je persévérerai dans cette voie, c'est dans ma nature tout simplement.
M'enfin, je veux pas squatter le coin des alters, non plus... S'ils veulent reprendre la main, ils peuvent, hein ^^
Re: Le coin des alters
M'enfin, je veux pas squatter le coin des alters, non plus... S'ils veulent reprendre la main, ils peuvent, hein ^^
Maya : J'ai essayé de te prévenir pourtant... maintenant tu sais pourquoi il ne faut jamais s'engager dans une discussion avec Kirlian... xD Je le retiens, file par l'issue de secours et cavale sans te retourner ! xD
Mnémosyne- Hydre Alter-native
Disciple de la douzaine d'Eux - Messages : 1835
Date d'inscription : 14/01/2020
Age : 40
Re: Le coin des alters
Hellaz : Les littératures de genre ne sont sans doute pas le seul domaine où s'exerce la catharsis, mais disons qu'on peut mieux comprendre l'intérêt qu'ils procurent : pourquoi lire des histoires sombres, angoissantes, terrifiantes ? C'est une réponse à mes parents qui me disaient, quand ils me voyaient lire certaines BD "Je me demande ce que tu y trouves à toutes ces horreurs !".
Mais c'est valable aussi pour la littérature sentimentale, par exemple ! Et ça marche aussi pour la musique : voir, pour changer de références philosophiques, les premiers écrits de Nietzsche comme "La naissance de la tragédie". Et pour tous les arts !
Mais c'est valable aussi pour la littérature sentimentale, par exemple ! Et ça marche aussi pour la musique : voir, pour changer de références philosophiques, les premiers écrits de Nietzsche comme "La naissance de la tragédie". Et pour tous les arts !
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