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L'Écritoire des Ombres :: CONCOURS DE L'ÉCRITOIRE DES OMBRES :: Archives des concours :: Concours N°15 : Automne
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Rendez-vous
- Rendez-vous:
- C’est la Toussaint, des nuages gonflés de pluie grise parcourent le ciel, les cyprès du cimetière oscillent dans le vent d’automne, longues silhouettes épurées, comme des âmes qui voudraient s’envoler mais que la terre retient encore. Au fond, de l’autre côté du mur, se dresse la masse sombre des ruines d’un château du XVIIIème siècle, toit crevé et pans de murs croulants. Des vestiges qui ajoutent encore à la tristesse du lieu. A quelques heures près, voilà un an que Lucie est morte. Le mardi 2 novembre, le Jour des morts, comme elle l’avait souhaité. Elle aurait certes préféré vivre encore, mais se sachant mourante, elle voulait que ce soit ce jour-là.
Je suis arrivé dans la soirée et je déambule entre les tombes. Je me suis recueilli sur celle de mes grands-parents, mais je reviens toujours à celle de Lucie avec sa photo, une jeune fille brune qui me regarde et semble me sourire. Je me remémore encore une fois ces années où elle a partagé notre vie et qui ont tant compté pour moi. Dire que je me recueille sur sa tombe n’est pas le mot approprié puisque je sais que nous allons nous revoir bientôt, très bientôt. Elle m’a donné rendez-vous. Elle viendra, il ne peut pas en être autrement. Et elle sera aussi belle et aussi vivante qu’avant. Elle ne m’a pas fait venir pour m’offrir un squelette, un cadavre, une morte-vivante ou autre repoussante créature.
Lucie est arrivée chez nous quand j’avais neuf ans et elle-même, quatorze. Orpheline, « fille de l’Assistance », elle venait de passer le certificat d’étude et avait préféré se faire embaucher comme bonne plutôt que d’entrer en apprentissage. Elle logeait à la maison, où elle assurait les tâches domestiques, ménage, cuisine entretien du linge car mes parents, tous deux cadres dans une entreprise, rentraient souvent tard et fatigués. Et bien sûr elle était chargée de s’occuper de moi pendant leur absence, me préparer mon goûter, me faire réciter mes leçons, et tout simplement me tenir compagnie. Elle était vive, gaie, pleine de fantaisie et d’imagination si bien que je ne m’ennuyais jamais avec elle. Elle lisait beaucoup le soir dans sa chambre et durant ses moments libres de la journée. Non pas des romans photos comme la bonne précédente, mais des auteurs tels que Zola, Maupassant, Dhôtel, Dickens ou Pouchkine. Parfois elle me lisait des contes, des nouvelles. Elle avait une prédilection pour les récits fantastiques, macabres, horrifiants. Elle m’avait dit qu’elle tenait ce penchant de sa tante Augusta, qui l’avait élevée dans les années qui avaient suivi la mort de ses parents et jusqu’à ce qu’elle-même décède. Lucie disait qu’Augusta était une sorcière et qu’elle connaissait des sortilèges et des formules magiques.
Je m’étais très vite attaché à Lucie. Elle était devenue une confidente, une grande sœur, une seconde mère, bien plus présente que l’autre. Vers treize quatorze ans, j’ai commencé à m’intéresser aux filles, mais à mes yeux aucune de celles que je côtoyais au lycée ne valait Lucie. Je ne sais pas si elle était belle, mais moi je la trouvais belle. Un jour elle m’avait demandé « les filles ne t’ont pas dit que tu es beau gosse ? » J’ai rougi et bredouillé maladroitement « oh, les filles, je m’en fiche ! » Elle avait bien dû comprendre qu’elle seule m’importait ; je pensais qu’elle cherchait à me pousser vers les gamines de mon âge. Une autre fois, ouvrant la porte du cabinet de toilette sans savoir qu’elle y était, je l’avais surprise au sortir de la douche. Fasciné par ce corps féminin au naturel, j’étais demeuré immobile quelque secondes avant de refermer. Elle n’avait rien manifesté, comme si elle ne m’avait pas vu ou comme si j’étais quantité négligeable. Quand un peu plus tard elle était venue vers moi, elle m’avait adressé un sourire à peine grondeur tout en m’ébouriffant les cheveux. Mais elle avait poursuivi ce geste de gentil reproche par une caresse sur mon visage, sur le front, les joues, les lèvres.
Au mois de septembre suivant elle est tombée malade. Elle a été transportée à l’hôpital. Au bout de trois semaines, les médecins nous ont pris à part pour nous apprendre qu’elle était condamnée. Nous avons eu beau lui prodiguer des paroles rassurantes, qu’elle allait guérir, que ce n’était qu’une question de jours, elle a murmuré qu’elle se savait perdue et que tout ce qu’elle désirait c’était mourir à la maison. Après l’avoir rapatriée, nous nous sommes relayés pour veiller sur elle dans sa chambre. C’est là qu’elle m’a dit dans un souffle « il faut que je tienne jusqu’au Jour des morts ». Je l’ai interrogée du regard, mais elle a gardé les lèvres closes. J’ai fait ce que j’ai pu pour l’aider. Je me suis arrangé avec mes parents pour assurer sa veille le soir de la Toussaint et lors de ce minuit qui s’ouvre sur le Jour des morts. Ce moment venu, l’atmosphère se fit lourde, compacte. J’avais l’impression que nous reposions, Lucie et moi, dans une bulle qui nous coupait du monde extérieur, nous affranchissait de ses règles et de ses tabous. J’ai soulevé draps et couvertures et je me suis glissé contre elle. J’ai avancé une main sous sa chemise de nuit et j’ai commencé à caresser ce corps décharné, martyrisé par la maladie. Ce n’était pas vraiment une pulsion charnelle, mais un désir d’intimité fusionnelle avant qu’elle disparaisse. Elle a stoppé mon geste et articulé avec difficulté : « pas maintenant, plus tard ; je serai à toi, nous nous aimerons ». Je suis resté interloqué. Quel plus tard pouvait-il y avoir pour elle, pour nous ? Son état la faisait délirer, rien d’étonnant. Devinant ma pensée, elle a poursuivi dans un sursaut d’énergie : « Non, je ne délire pas. Viens me retrouver là- bas dans un an, le Jour des morts, la musique te guidera. Promets-moi ! J’ai embrassé doucement ses lèvres desséchées et j’ai promis. Ses dernières forces l’ont quittée d’un coup et son corps a évacué toute tension tandis que son visage ne montrait plus que sérénité. Il était un peu plus de minuit. Elle était entrée dans l’autre monde le Jour des morts.
Voilà pourquoi un an plus tard, je hante ce cimetière, impatient de l’instant où la nuit de la Toussaint s’effacera devant celle du Jour des morts. Des heures durant j’ai arpenté les allées entre les tombes, revenant chaque fois à celle de Lucie, sur laquelle j’ai fini par m’assoupir. J’ai été réveillé par le son lointain et monotone d’une cloche qui égrenait les douze coups. Je me redresse et j’étire mes membres endoloris par le froid. Je dois avoir l’air d’une loque et quiconque me verrait en ce moment me prendrait sans doute pour un drogué venu chercher sa dose, planquée par son dealer entre deux pots de chrysanthèmes. Depuis un an, je suis possédé cette obsession née des derniers mots d’une mourante. Bien sûr, j’ai eu des moments de doute, mais il y avait une telle conviction dans la voix de Lucie. C’est long une journée, une demi -nuit, un jour entier, une autre une demi -nuit. Lucie, je suis là, je t’attends ! A plusieurs reprises, je crois entendre des notes de musique, mais non, ça doit être la chanson du vent dans les branches, ou une hallucination auditive provoquée par la fatigue.
Une heure passe, l’angoisse me serre la gorge. Enfin le silence oppressant fait place à un air de valse, dont je n’identifie pas la provenance jusqu’à ce que mon regard accroche des lumières là-bas de l’autre côté du mur, au niveau des ruines du château. C’est de là que ça vient. La grille du cimetière est fermée à clé ; après plusieurs tentatives, je parviens à l’escalader, je contourne cimetière en courant pour rejoindre le château. Face à moi, ce n’est pas une ruine branlante qui se dresse, mais un édifice aussi fier et imposant que s’il venait d’être construit. Guidé par la musique, je grimpe les marches du perron et celles d’un long escalier qui me conduit jusqu’à une vaste pièce dans laquelle des couples tourbillonnent, portés par l’euphorie de la danse. Tous les visages sont masqués, loups ou têtes d’animaux. Mon cœur s’emballe, Lucie se trouve dans cette foule, comment la reconnaitre ? Mais voilà qu’une femme vêtue d’une longue robe rouge et arborant un masque d’oiseau se dégage de l’étreinte de son partenaire s’avance vers moi, me pousse vers un coin tranquille et retire son masque. C’est bien Lucie, pas la Lucie cadavérique de ses derniers jours chez nous, mais celle d’avant, vivante, joyeuse, désirable.
Elle fait un pas en arrière pour mieux me détailler :
- Tu as grandi, forci, tu n’es plus un gamin à présent. Et tu es encore plus beau. Mais tu aurais besoin de te débarbouiller.
- Oh c’est sûrement en escaladant la grille…
Elle sort un mouchoir brodé de myosotis d’une poche de sa robe et me nettoie le visage avant de le caresser, comme après l’épisode de la douche. Mais cette fois elle termine en me plaquant un baiser sur la bouche.
Une femme s’est approchée, une maîtresse femme dont la figure enluminée laisse penser qu’elle ne dédaigne pas la bouteille.
- Augusta, ma tante. Tu peux la remercier, c’est grâce à elle que nous nous retrouvons ici, dans cette oasis de vie au sein du royaume de la mort.
Je m’incline devant Tante Augusta, une sorcière peut-être, mais aussi une femme de cœur. Déjà Lucie m’a saisi la main et m’entraine jusqu’au second étage. Elle ouvre plusieurs portes et chaque fois c’est une chambre dans laquelle un couple est en plein ébat amoureux. Quand on ne revit qu’un jour par an, il est naturel de le consacrer à ce summum de l’existence. Enfin nous trouvons une chambre vide, luxueuse, avec lit à baldaquin. Nous nous jetons dessus, nous débarrassons de nos vêtements et découvrons nos corps pour la première fois et avec quelle frénésie. Nous rattrapons le temps perdu, nous faisons un pied de nez à la mort, nous sombrons dans la « petite mort », tellement plus charmante que la grande et dont nous nous réveillons pour reprendre notre corps à corps.
Je ne peux pas m’empêcher de questionner Lucie sur cet étrange Jour des morts, dont nous profitons si merveilleusement. Elle me chochotte à l’oreille :
- c’est une sacrée – ou satanée – chance que nous avons. Comme je te l’avais dit, Augusta est une sorcière, elle a réussi à convaincre les puissances des ténèbres de lui accorder cette faveur et à nous aussi. Des légendes rapportent que le Jour des morts les défunts ont le droit de revivre. Tu vois que ce n’est pas seulement une légende. Mais bien sûr il faut montrer patte blanche, connaître les bons intercesseurs. Et avant tout, être mort… le jour des morts.
- Et moi, moi qui appartiens toujours au monde des vivants ?
- Tu as bénéficié d’une entourloupe concoctée par Augusta. C’est que c’est une maligne ma tante !
Plus tard, Lucie me tire d’un sommeil comblé :
- Maintenant nous devons nous séparer, il est bientôt minuit.
- Et si nous restions ?
- Mieux vaut ne pas imaginer ce qui arriverait. Pire que pour Cendrillon…
- Nous nous rhabillons en vitesse, et après un dernier baiser elle me dit :
- Tu reviendras dans un an n’est-ce pas, tu ne me laisseras pas tomber ?
Evidemment que je ne la laisserai pas tomber. Et nous filons chacun de notre côté.
Je suis revenu, je suis revenu au château derrière le cimetière quatre années de suite. Mais la cinquième…
Le Jour des morts de la cinquième année, pas de château illuminé ni de musique, rien que le toit crevé et les pierres branlantes. Une foule hystérique s’agite devant ces ruines. J’interroge un homme occupé à observer la scène de loin. Il me répond :
- Oh des gens auraient eu des visions, ils auraient entendu des choses, aperçu des spectres. Alors ils ont fait venir des prêtres, des exorcistes, pour chasser ces fameuses créatures diaboliques. Des superstitions pareilles, à notre époque !
Je m’approche du château en tremblant, m’efforçant de dominer ma panique. J’avance sans me soucier de la foule qui cherche à me retenir pour ne pas troubler les prêtres qui agitent leurs goupillons et récitent d’incompréhensibles formules. Par terre gisent de des masques et des vêtements. Certains abritent quelques ossement, d’autres, rien. Une robe rouge se détache de l’obscurité, comme une torche. Des bras se tendent vers moi ; les marmonnements des prêtres redoublent et leurs jets d’eau bénite reprennent de plus belle. La robe rouge tombe agitée de soubresauts. Bientôt il n’y a plus sur le sol qu’une défroque vide, des escarpins, un masque et un mouchoir brodé de myosotis, que je ramasse. Tout ce qui me reste de Lucie.
Tobermory- Écritoirien émasculé
- Messages : 397
Date d'inscription : 08/07/2015
Age : 73
Localisation : Montpellier
Re: Rendez-vous
Un texte qui dégage de la mélancolie avec un air d'antan (parfois contrarié par quelques bribes sonnant un peu trop moderne). De même, j'ai bien compris que le narrateur est ado, mais par moment, il fait un peu trop mâture.
Autrement, pour moi, peut-être un poil trop convenu. Rien ne m'a tiré vers un peu de renouveau. Attention, je ne dis pas que c'était ennuyeux, pas du tout, c'était d'ailleurs agréable à lire,mais il m'a manqué un petit truc.
Autrement, quelques broutilles à corriger, mais je me doute que c'est le manque de temps, et ce n'est pas exagéré.
Autrement, pour moi, peut-être un poil trop convenu. Rien ne m'a tiré vers un peu de renouveau. Attention, je ne dis pas que c'était ennuyeux, pas du tout, c'était d'ailleurs agréable à lire,mais il m'a manqué un petit truc.
Autrement, quelques broutilles à corriger, mais je me doute que c'est le manque de temps, et ce n'est pas exagéré.
Re: Rendez-vous
J'ai apprécié cette ambiance gothique et crépusculaire. L'atmosphère est digne d'un bon vieux Angoisse des familles.
Blahom- —Adorateur du (mauvais) genre— Chuchoteur dans les ténèbres
- Messages : 2383
Date d'inscription : 02/10/2013
Age : 57
Localisation : Sud-Est
Re: Rendez-vous
Bon petit texte à la facture classique, que j'ai apprécié. Le dernier paragraphe ne me plait pas beaucoup parce que j'ai l'impression qu'il a été ajouté "pour clôturer". J'aurais bien vu ton narrateur retrouvé dans le château par les voisins, prêtres et compagnie... Mais je n'ai pas écrit ce texte. :p
Re: Rendez-vous
Même avis que Catherine, à la seule différence que j'ai trouvé que la fin apportait justement un peu d'originalité au tout.
Sinon, un texte plaisant, posé je dirais, qui prend son temps sans ennuyer pour autant, et qui rappelle les classiques du genre avec efficacité.
Après, point de vue concours, comme pour une bonne partie des participations, l'automne se pose comme un point de contexte plus que comme cœur de l'intrigue.
- Spoiler:
- Cette fois, les esprits ne sont pas dépeints comme malfaisants (même si on peut s'interroger sur l'aspect sain d'une relation "nécrophile" ou plutôt "spectrophile" ^^) et ce sont les vivants (les exorcistes) qui s'imposent finalement comme véritables antagonistes.
Sinon, un texte plaisant, posé je dirais, qui prend son temps sans ennuyer pour autant, et qui rappelle les classiques du genre avec efficacité.
Après, point de vue concours, comme pour une bonne partie des participations, l'automne se pose comme un point de contexte plus que comme cœur de l'intrigue.
Re: Rendez-vous
Salut ! C'est pas trop mal écrit malgré quelques petites incohérences entre le personnage et son parler fluctuant, comme déjà soulignés. La fin demeure appréciable. Hélas, et ce n'est qu'une simple affaire de goût - j'insiste sur ce point - ce texte m'a laissé de marbre. Sans parler de cette mise en spoiler affreuse et aveuglante...
Re: Rendez-vous
Ca faisait longtemps qu'on avait pas lu un de tes textes, Tobermory.
Pour une fois, je t'ai trouvé plus "sage" dans tes thématiques ou ce coté fantaisiste/décalé que tu amenais parfois dans tes récits. Ici, on est dans un cadre plus balisé et un peu désuet, qui apporte un certain charme à l'ensemble. Ça se lit tout seul, malgré les petites coquilles inévitables dues à l'approche de la deadline.
Pour le récit lui-même, là aussi c'est plutôt classique mais très bien mené : on comprend et on accompagne les tourments du personnage, qui est rudement bien campé, tout comme l'histoire qui le lie à sa partenaire. J'ai beaucoup aimé les descriptions du château et la jolie atmosphère "à l'ancienne" que tu installes avec facilité. Je ne saurais trop dire si la fin m'a déçu ou si elle est juste "logique" dans le cadre du récit, mais elle manque peut-être d'un peu plus de force émotionnelle, voire de punch, pour boucler tout ça de la meilleure façon possible.
L'un dans l'autre, ça reste tout de même une belle participation et le thème me parait plutôt bien traité, sans appuyer dessus outre mesure.
Je n'ai pas été conquis, mais ne me suis pas ennuyé pour autant : un texte classique, mais bien mené, ai-je envie de dire.
Pour une fois, je t'ai trouvé plus "sage" dans tes thématiques ou ce coté fantaisiste/décalé que tu amenais parfois dans tes récits. Ici, on est dans un cadre plus balisé et un peu désuet, qui apporte un certain charme à l'ensemble. Ça se lit tout seul, malgré les petites coquilles inévitables dues à l'approche de la deadline.
Pour le récit lui-même, là aussi c'est plutôt classique mais très bien mené : on comprend et on accompagne les tourments du personnage, qui est rudement bien campé, tout comme l'histoire qui le lie à sa partenaire. J'ai beaucoup aimé les descriptions du château et la jolie atmosphère "à l'ancienne" que tu installes avec facilité. Je ne saurais trop dire si la fin m'a déçu ou si elle est juste "logique" dans le cadre du récit, mais elle manque peut-être d'un peu plus de force émotionnelle, voire de punch, pour boucler tout ça de la meilleure façon possible.
L'un dans l'autre, ça reste tout de même une belle participation et le thème me parait plutôt bien traité, sans appuyer dessus outre mesure.
Je n'ai pas été conquis, mais ne me suis pas ennuyé pour autant : un texte classique, mais bien mené, ai-je envie de dire.
Tak- Mélomane des Ondes Noires
Disciple des Livres de Sang - Messages : 6299
Date d'inscription : 01/12/2012
Age : 42
Localisation : Briançon, Hautes-Alpes
Re: Rendez-vous
J'ai surtout apprécié la deuxième partie du texte et la fin . Style classique, ambiance gothique. Je ne suis pas fan du genre, mais c'était plaisant à lire Cela dit..attendre un an pour une seule nuit.. ARf ^^
Mélodie Or- -Fée des chants stellaires- -Disciple du Gardien des rêves-
- Messages : 1242
Date d'inscription : 07/12/2018
Age : 38
Localisation : Dordogne
Re: Rendez-vous
J'ai bien aimé l'ambiance qui me rappelle "Le grand Meaulnes"... le château tout ça, l'amour qui n'a pas de frontière réelle. Au sujet du thème, c'est limite (dit celle qui n'est plus très sûre d'être dans le sujet pour son propre texte). La fin est pour moi surprenante et le renversement plutôt original. Un bon texte.
Re: Rendez-vous
Oui, un bon texte, sans grande surprise mais, comme dit Catherine, très agréable à lire.
Il y a juste l'histoire d'amour à laquelle je n'accroche pas.
Lucie se comporte en grande soeur, n'éprouve aucun attrait pour cet ado bien plus jeune qu'elle.
Un jour, il la voit nue. Cela l'amuse, la trouble peut-être, mais sans plus.
Et hop, à l'article de la mort, subitement, la voilà prise par une passion qui la lie par delà la mort à ce jeune homme.
Il me manque le déclencheur de cette passion.
Il y a juste l'histoire d'amour à laquelle je n'accroche pas.
Lucie se comporte en grande soeur, n'éprouve aucun attrait pour cet ado bien plus jeune qu'elle.
Un jour, il la voit nue. Cela l'amuse, la trouble peut-être, mais sans plus.
Et hop, à l'article de la mort, subitement, la voilà prise par une passion qui la lie par delà la mort à ce jeune homme.
Il me manque le déclencheur de cette passion.
Re: Rendez-vous
C’est une très belle histoire, romantique et triste. Elle est portée par une belle écriture ce qui ne gâte rien. Tu parviens à rendre Lucie flamboyante, vue par les yeux du narrateur, en revanche lui est un peu fade, comme en retrait.
Pour moi c’est une très belle participation
Pour moi c’est une très belle participation
Perroccina- — — — — E.T à moto — — — — Disciple asimovienne
- Messages : 4109
Date d'inscription : 26/12/2012
Age : 59
Localisation : Béarn
Re: Rendez-vous
C'est en effet une histoire "classique" dans son déroulement, un peu plus que les histoires que j'ai lu de toi avant. Mais comme dirait Blahom, "classique" n'est pas péjoratif, c'est un style, un peu comme un vieux film fantastique d'Universal ou de la Hammer. Une belle histoire d'amour et de mort, gothique à souhait, qui ne renouvelle pas le genre, mais qui est agréable à lire.
J'aurais moi aussi une réserve sur le côté trop "mature" de la narration, alors qu'elle est faite par un adolescent.
Et enfin, il y a plus de quinze ans de ça, j'ai écris une histoire très proche, où un homme retrouvait sa femme décédée pour une nuit chaque année, non pas le 2 novembre, mais la nuit d'Halloween, où s'ouvrent les portes entre les mondes !
J'aurais moi aussi une réserve sur le côté trop "mature" de la narration, alors qu'elle est faite par un adolescent.
Et enfin, il y a plus de quinze ans de ça, j'ai écris une histoire très proche, où un homme retrouvait sa femme décédée pour une nuit chaque année, non pas le 2 novembre, mais la nuit d'Halloween, où s'ouvrent les portes entre les mondes !
Re: Rendez-vous
Un très bon texte, et très beau aussi. J'ai vraiment beaucoup apprécié. Bravo, ce fut un réel plaisir à lire
Re: Rendez-vous
Voici une belle histoire de fantôme.
J'ai toutefois un bémol par rapport à l'émotion car finalement, avant de mourir, Lucie n'a que peu d'attraits pour son jeune soupirant. J'aurais préféré - et tant pis pour les bonnes mœurs ! - que malgré sa jeunesse, elle lui trouve quelque chose. Déjà, cela aurait sorti le récit de son aspect "classique", qui n'est pas désagréable en soi, mais qui peine à expliquer cette passion post-mortem.
En dehors de cela, je trouve intéressant de traiter l'exorcisme d'un point de vue négatif. En général, les curetons arrivent pour régler la solution et libérer les esprits. Ici, ils brisent une belle histoire, ces chacals !
J'imagine que le personnage va aller brûler des églises, après ça !
En tout cas, très bonne participation.
J'ai toutefois un bémol par rapport à l'émotion car finalement, avant de mourir, Lucie n'a que peu d'attraits pour son jeune soupirant. J'aurais préféré - et tant pis pour les bonnes mœurs ! - que malgré sa jeunesse, elle lui trouve quelque chose. Déjà, cela aurait sorti le récit de son aspect "classique", qui n'est pas désagréable en soi, mais qui peine à expliquer cette passion post-mortem.
En dehors de cela, je trouve intéressant de traiter l'exorcisme d'un point de vue négatif. En général, les curetons arrivent pour régler la solution et libérer les esprits. Ici, ils brisent une belle histoire, ces chacals !
J'imagine que le personnage va aller brûler des églises, après ça !
En tout cas, très bonne participation.
Re: Rendez-vous
Beau texte, agréable à lire. J'aime bien l'histoire d'amour même si, comme cité plus haut, il manque un élément déclencheur pour la rendre plus "réelle".
L'ado me semble un peu mature pour son âge aussi. La fin m'a bien plu, mais on ne ressent pas l'émotion qui doit forcément étreindre le personnage.
L'ado me semble un peu mature pour son âge aussi. La fin m'a bien plu, mais on ne ressent pas l'émotion qui doit forcément étreindre le personnage.
Endymion- Éventreur titulaire
- Messages : 410
Date d'inscription : 27/10/2019
Age : 45
Localisation : Persan
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