The next rendez-vous
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The next rendez-vous
La jeune femme à l’imperméable noir qui observe l’homme étendu sur le trottoir de la soixante quatorzième, à quelques mètres à peine de Central Park, est fascinée par la flaque de sang qui entoure le corps. Autour d’elle les passants, qui se sont amassés derrière les barrières dressées par les forces de l’ordre, ont les visages remplis d’horreur. Elle non. Elle reste impassible comme toujours. La dizaine de policiers en uniforme qui travaillent sur la scène du crime l’ont tous regardée en arrivant. C’est vrai qu’elle ne passe pas inaperçue avec ses longs cheveux roux, sa peau porcelaine et sa silhouette de magazine. L’idée qu’elle puisse avoir le moindre lien dans ce décès n’en a pourtant effleuré aucun. L’homme qui prend les photos du cadavre relève un instant son appareil vers elle en souriant. Il pense ainsi réussir à capter son attention, voir pourquoi pas à engager une conversation par la suite. Il appuie sur le bouton pour prendre le cliché et la lumière du flash explose sur elle. Il fait disparaitre un instant son air angélique pour révéler des traits inquiétants, presque cadavériques, qui le font frémir. Il regarde autour de lui à la recherche d’autres témoins de cet étrange évènement mais personne n’a l’air d’y avoir prêté la moindre attention. La jeune femme à l’imperméable noir lui adresse un petit signe de la main, presque de connivence, puis fait demi-tour et disparait dans la foule.
Elle marche le long de Central Park West en direction de Terrasse drive en observant les feuilles orangées qui viennent de tomber et qui volent partout. Les voitures bloquées dans l’embouteillage font marcher leurs essuies glaces pour s’en débarrasser tandis que les new yorkais, sur les trottoirs, se battent contre le vent pour essayer de les éviter. Elle n’a pas ce problème car les feuilles s’envolent au loin dès qu’elle pose un pied à terre. A peine quelques-unes osent s’enrouler autour de ses jambes comme prisent dans un tourbillon invisible. Elle entre dans le parc par l’un des petits chemins goudronnés, où bon nombre de familles vont pour se promener le weekend mais qui est à peu près vide en cette fin de matinée. Elle a encore un peu de temps avant sa prochaine rencontre alors elle décide d’en profiter en s’asseyant sur un banc. Elle ferme les yeux pour se concentrer sur l’odeur de terre humide et sur celle des arbres qui retombent petit à petit en hibernation. Elle aime cette saison car c’est celle qui lui ressemble le plus.
Elle sort de sa quiétude en sentant le parfum bon marché d’un après rasage. Elle découvre qu’un homme d’âge mur s’est installé à côté d’elle. Elle l’observe ouvrir son attaché-case pour en sortir un sandwich empaqueté dans de l’aluminium. Il l’enlève de son emballage et croque une grosse bouchée. Une bonne dose de mayonnaise et de Ketchup lui tombe alors sur le pantalon et il peste la bouche pleine en levant les yeux au ciel contre sa femme qui l’a préparé. Il sort de la poche de sa veste un vieux mouchoir sale et se met à essuyer les traces de sauce qu’il n’arrive qu’à étaler un peu plus.
-Vous n’auriez pas une serviette par hasard ?
Elle regarde dans son dos pour s’assurer que c’est bien à elle qu’il parle. Elle n’a tellement pas l’habitude… Elle l’observe longtemps sans rien lui répondre, suffisamment pour lui faire baisser les yeux. Quand elle se lève pour continuer sa route, le regard de l’homme est devenu absent. Il finit même par lâcher son repas sur le sol sans le remarquer.
Elle marche une dizaine de mètres avant de voir son rendez-vous arriver en courant sur la route. Il porte une de ces tenues de sport à la mode faite d’un mini short et d’un débardeur aux bretelles fines. Comme tous les autres il la regarde en espérant qu’elle lui lance un coup d’œil. Cette fois elle le fait et lui offre en surcroit son plus beau sourire. La course de l’homme ralenti alors soudainement, ses jambes deviennent molles et il tombe à genoux. Il ne peut pas décrocher ses yeux de la centaine de petites canines aiguisées, comme des pics à glace, qui remplissent la bouche de la jeune femme à l’imperméable noir. De minces filets de sang apparaissent aux coins de ses yeux et de sa bouche puis il s’écroule. En quelques secondes à peine une flaque rouge se met à l’entourer. Une vieille dame se précipite alors vers lui pour essayer de l’aider mais en vain.
-Il est mort, dit-elle.
Même après des siècles de ce petit manège elle prend toujours autant de plaisir à observer ces fourmis, que sont les hommes, s’attrouper autour de son œuvre. Elle aimerait rester pour observer la suite mais cette fois elle ne peut pas se le permettre. Elle est déjà en retard pour son prochain client.
Elle marche le long de Central Park West en direction de Terrasse drive en observant les feuilles orangées qui viennent de tomber et qui volent partout. Les voitures bloquées dans l’embouteillage font marcher leurs essuies glaces pour s’en débarrasser tandis que les new yorkais, sur les trottoirs, se battent contre le vent pour essayer de les éviter. Elle n’a pas ce problème car les feuilles s’envolent au loin dès qu’elle pose un pied à terre. A peine quelques-unes osent s’enrouler autour de ses jambes comme prisent dans un tourbillon invisible. Elle entre dans le parc par l’un des petits chemins goudronnés, où bon nombre de familles vont pour se promener le weekend mais qui est à peu près vide en cette fin de matinée. Elle a encore un peu de temps avant sa prochaine rencontre alors elle décide d’en profiter en s’asseyant sur un banc. Elle ferme les yeux pour se concentrer sur l’odeur de terre humide et sur celle des arbres qui retombent petit à petit en hibernation. Elle aime cette saison car c’est celle qui lui ressemble le plus.
Elle sort de sa quiétude en sentant le parfum bon marché d’un après rasage. Elle découvre qu’un homme d’âge mur s’est installé à côté d’elle. Elle l’observe ouvrir son attaché-case pour en sortir un sandwich empaqueté dans de l’aluminium. Il l’enlève de son emballage et croque une grosse bouchée. Une bonne dose de mayonnaise et de Ketchup lui tombe alors sur le pantalon et il peste la bouche pleine en levant les yeux au ciel contre sa femme qui l’a préparé. Il sort de la poche de sa veste un vieux mouchoir sale et se met à essuyer les traces de sauce qu’il n’arrive qu’à étaler un peu plus.
-Vous n’auriez pas une serviette par hasard ?
Elle regarde dans son dos pour s’assurer que c’est bien à elle qu’il parle. Elle n’a tellement pas l’habitude… Elle l’observe longtemps sans rien lui répondre, suffisamment pour lui faire baisser les yeux. Quand elle se lève pour continuer sa route, le regard de l’homme est devenu absent. Il finit même par lâcher son repas sur le sol sans le remarquer.
Elle marche une dizaine de mètres avant de voir son rendez-vous arriver en courant sur la route. Il porte une de ces tenues de sport à la mode faite d’un mini short et d’un débardeur aux bretelles fines. Comme tous les autres il la regarde en espérant qu’elle lui lance un coup d’œil. Cette fois elle le fait et lui offre en surcroit son plus beau sourire. La course de l’homme ralenti alors soudainement, ses jambes deviennent molles et il tombe à genoux. Il ne peut pas décrocher ses yeux de la centaine de petites canines aiguisées, comme des pics à glace, qui remplissent la bouche de la jeune femme à l’imperméable noir. De minces filets de sang apparaissent aux coins de ses yeux et de sa bouche puis il s’écroule. En quelques secondes à peine une flaque rouge se met à l’entourer. Une vieille dame se précipite alors vers lui pour essayer de l’aider mais en vain.
-Il est mort, dit-elle.
Même après des siècles de ce petit manège elle prend toujours autant de plaisir à observer ces fourmis, que sont les hommes, s’attrouper autour de son œuvre. Elle aimerait rester pour observer la suite mais cette fois elle ne peut pas se le permettre. Elle est déjà en retard pour son prochain client.
Invité- Invité
Re: The next rendez-vous
Coucou,
Un mot pour caractériser ce récit : court.
On dirait un synopsis pour tout dire. Est-ce que c'est vraiment un synopsis d'ailleurs que tu as écrit ?
Il y a d'ailleurs tous les "défauts" d'un synopsis (qui n'en sont pas car il sert de guide pour l'écriture) : il est nécessaire trop explicite dès le début, le style n'est pas assez travaillé, et les changements de points de vue sont légion (entre l'homme du départ puis la femme). Et puis il a ses avantages, c'est-à-dire ce que l'on demande à un synopsis : il donne le ton, montre l'ambiguïté, explique ce qu'on veut montrer.
Bref, à mon envie, cette histoire mériterait d'être plus réécrite, en se mêlant à la scène, de manière plus longue, plus incarnée, et moins explicite. Je trouve quand-même que cette femme un peu vampire, belle et dangereuse, c'est un peu cliché. Mais ce n'est que mon avis. Et puis, en accentuant le côté mystérieux, en brouillant les pistes du lecteur (parce que là, on devine dès le début que c'est une entité maléfique), ça peut devenir sympa...
Bises
Eimelle
Un mot pour caractériser ce récit : court.
On dirait un synopsis pour tout dire. Est-ce que c'est vraiment un synopsis d'ailleurs que tu as écrit ?
Il y a d'ailleurs tous les "défauts" d'un synopsis (qui n'en sont pas car il sert de guide pour l'écriture) : il est nécessaire trop explicite dès le début, le style n'est pas assez travaillé, et les changements de points de vue sont légion (entre l'homme du départ puis la femme). Et puis il a ses avantages, c'est-à-dire ce que l'on demande à un synopsis : il donne le ton, montre l'ambiguïté, explique ce qu'on veut montrer.
Bref, à mon envie, cette histoire mériterait d'être plus réécrite, en se mêlant à la scène, de manière plus longue, plus incarnée, et moins explicite. Je trouve quand-même que cette femme un peu vampire, belle et dangereuse, c'est un peu cliché. Mais ce n'est que mon avis. Et puis, en accentuant le côté mystérieux, en brouillant les pistes du lecteur (parce que là, on devine dès le début que c'est une entité maléfique), ça peut devenir sympa...
Bises
Eimelle
Eimelle- — — — Jungle girl — — — Bazooka fou dans l'intimité
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Date d'inscription : 17/10/2013
Age : 38
Re: The next rendez-vous
Ah, la personnification de la mort... C'est sympa, mais en effet, c'est un peu du déjà vu.
Pour la technique. Obtenir un bon résultat en rédigeant au présent est assez difficile. Je me demande si ton style ne s'accommoderait pas mieux du passé.
Je mets en rouge ce qui est, à mon avis, superflu.
Je pense aussi qu'il faut que tu soignes ta ponctuation, tu manques de virgules.
Je n'ai pas traité tout ton texte, parce que les défauts sont toujours un peu les mêmes. Si tu veux, je te ferais la suite plus tard.
Il te reste du travail, mais il y a de l'idée. A toi de voir ce que tu veux faire de ce texte.
La jeune femme à l’imperméable noir qui observe l’homme étendu sur le trottoir de la soixante quatorzième, à quelques mètres à peine de Central Park, est fascinée par la flaque de sang qui entoure le corps. Cette phrase est trop longue pour du présent, alors qu'au passé, elle passe mieux ( mais elle est longue quand-même)Autour d’elle les passants, qui se sont amassés derrière les barrières dressées par les forces de l’ordre, ont les visages remplis d’horreur. Elle non. Elle reste impassible comme toujours. La dizaine de policiers en uniforme qui travaillent sur la scène du crime l’ont tous regardée en arrivant. C’est vrai qu’elle ne passe pas inaperçue avec ses longs cheveux roux, sa peau porcelaine et sa silhouette de magazine. L’idée qu’elle puisse avoir le moindre lien dans ce décès n’en a pourtant effleuré aucun. L’homme qui prend les photos du cadavre relève un instant son appareil vers elle en souriant. Il pense ainsi réussir à capter son attention, voire pourquoi pas à engager une conversation par la suite. Il appuie sur le bouton pour prendre le cliché et la lumière du flash explose sur elle. Il fait disparaitreIl y a déjà beaucoup de "il" dans ton texte, tu peux utiliser l'air angélique comme sujet de ta phrase. un instant son air angélique pour révéler des traits inquiétants, presque cadavériques, qui le font frémir. IlL'homme ? Le policier ? Le photographe? regarde autour de lui à la recherche d’autres témoins de cet étrange événement mais personne n’a l’air d’y avoir prêté la moindre attention. La jeune femme à l’imperméable noir Pour le coup, ses cheveux sont bien plus voyants, ne la définiraient-ils pas mieux.lui adresse un petit signe de la main, presque de connivence, puis fait demi-tour et disparait dans la foule. Elle disparait pour lui mais pas pour nous. Tu pourrais dire "se fond dans la foule"
Elle marche le long de Central Park West en direction de Terrasse drive en observant les feuilles orangées qui viennent de tomber et qui volent partout. Les voitures bloquées dans l’embouteillage font marcher leurs essuies glaces pour s’en débarrasser Tournure un peu lourde => "Dans les embouteillages, les essuies-glaces s'activent pour en débarrasser les pares-brises..."tandis que les new yorkais, sur les trottoirs, se battent contre le vent pour essayer de les éviter. Elle n’a pas ce problème car les feuilles s’envolent au loin dès qu’elle pose un pied à terre. A peine quelques-unes osent-elles (?) s’enrouler autour de ses jambes comme prisent dans un tourbillon invisible. Elle entre dans le parc par l’un des petits chemins goudronnés, où bon nombre de familles vont pour se promener le weekend mais qui est à peu près vide en cette fin de matinée. Elle a encoreTrop de Elle maintenant, "il lui reste" ? un peu de temps avant sa prochaine rencontre alors elle décide d’en profiter en s’asseyant sur un banc. Elle ferme les yeux pour se concentrer sur l’odeur de terre humide et sur celle des arbres qui retombent petit à petit en hibernationA moins que les arbres en hibernation aient une odeur particulière pour elle. Elle aime cette saisonLaquelle ? car c’est celle qui lui ressemble le plus.
Elle sort de sa quiétude en sentant le parfum bon marché d’un après rasage.à reformuler : Le parfum... la tire de sa quiétude Elle découvre qu’un homme d’âge mur s’est installé à côté d’elle. Elle l’observe ouvrir son attaché-case pour en sortir un sandwich empaqueté dans de l’aluminium. Il l’enlève de son emballage et croque une grosse bouchée. Une bonne dose de mayonnaise et de Ketchup lui tombe alors sur le pantalon et il peste la bouche pleine en levant les yeux au ciel contre sa femme qui l’a préparé. Il sort de la poche de sa veste un vieux mouchoir sale et se met à essuyer les traces de sauce qu’il n’arrive qu’à étaler un peu plus.
-Vous n’auriez pas une serviette par hasard ?
Elle regarde dans son dos pour s’assurer que c’est bien à elle qu’il parle. Elle n’a tellement pas l’habitude… Elle l’observe longtemps sans rien lui répondre, suffisamment pour lui faire baisser les yeux. Quand elle se lève pour continuer sa route, le regard de l’homme est devenu absent. Il finit même par lâcher son repas sur le sol sans le remarquer.
Elle marche une dizaine de mètres avant de voir son rendez-vous arriver en courant sur la route. Il porte une de ces tenues de sport à la mode faite d’un mini short et d’un débardeur aux bretelles fines. Comme tous les autres il la regarde en espérant qu’elle lui lance un coup d’œil. Cette fois elle le fait et lui offre en surcroit son plus beau sourire. La course de l’homme ralenti alors soudainement, ses jambes deviennent molles et il tombe à genoux. Il ne peut pas décrocher ses yeux de la centaine de petites canines aiguisées, comme des pics à glace, qui remplissent la bouche de la jeune femme à l’imperméable noir. De minces filets de sang apparaissent aux coins de ses yeux et de sa bouche puis il s’écroule. En quelques secondes à peine une flaque rouge se met à l’entourer. Une vieille dame se précipite alors vers lui pour essayer de l’aider mais en vain.
-Il est mort, dit-elle.
Même après des siècles de ce petit manège elle prend toujours autant de plaisir à observer ces fourmis, que sont les hommes, s’attrouper autour de son œuvre. Elle aimerait rester pour observer la suite mais cette fois elle ne peut pas se le permettre. Elle est déjà en retard pour son prochain client.
Pour la technique. Obtenir un bon résultat en rédigeant au présent est assez difficile. Je me demande si ton style ne s'accommoderait pas mieux du passé.
Je mets en rouge ce qui est, à mon avis, superflu.
Je pense aussi qu'il faut que tu soignes ta ponctuation, tu manques de virgules.
Je n'ai pas traité tout ton texte, parce que les défauts sont toujours un peu les mêmes. Si tu veux, je te ferais la suite plus tard.
Il te reste du travail, mais il y a de l'idée. A toi de voir ce que tu veux faire de ce texte.
La jeune femme à l’imperméable noir qui observe l’homme étendu sur le trottoir de la soixante quatorzième, à quelques mètres à peine de Central Park, est fascinée par la flaque de sang qui entoure le corps. Cette phrase est trop longue pour du présent, alors qu'au passé, elle passe mieux ( mais elle est longue quand-même)Autour d’elle les passants, qui se sont amassés derrière les barrières dressées par les forces de l’ordre, ont les visages remplis d’horreur. Elle non. Elle reste impassible comme toujours. La dizaine de policiers en uniforme qui travaillent sur la scène du crime l’ont tous regardée en arrivant. C’est vrai qu’elle ne passe pas inaperçue avec ses longs cheveux roux, sa peau porcelaine et sa silhouette de magazine. L’idée qu’elle puisse avoir le moindre lien dans ce décès n’en a pourtant effleuré aucun. L’homme qui prend les photos du cadavre relève un instant son appareil vers elle en souriant. Il pense ainsi réussir à capter son attention, voire pourquoi pas à engager une conversation par la suite. Il appuie sur le bouton pour prendre le cliché et la lumière du flash explose sur elle. Il fait disparaitreIl y a déjà beaucoup de "il" dans ton texte, tu peux utiliser l'air angélique comme sujet de ta phrase. un instant son air angélique pour révéler des traits inquiétants, presque cadavériques, qui le font frémir. IlL'homme ? Le policier ? Le photographe? regarde autour de lui à la recherche d’autres témoins de cet étrange événement mais personne n’a l’air d’y avoir prêté la moindre attention. La jeune femme à l’imperméable noir Pour le coup, ses cheveux sont bien plus voyants, ne la définiraient-ils pas mieux.lui adresse un petit signe de la main, presque de connivence, puis fait demi-tour et disparait dans la foule. Elle disparait pour lui mais pas pour nous. Tu pourrais dire "se fond dans la foule"
Elle marche le long de Central Park West en direction de Terrasse drive en observant les feuilles orangées qui viennent de tomber et qui volent partout. Les voitures bloquées dans l’embouteillage font marcher leurs essuies glaces pour s’en débarrasser Tournure un peu lourde => "Dans les embouteillages, les essuies-glaces s'activent pour en débarrasser les pares-brises..."tandis que les new yorkais, sur les trottoirs, se battent contre le vent pour essayer de les éviter. Elle n’a pas ce problème car les feuilles s’envolent au loin dès qu’elle pose un pied à terre. A peine quelques-unes osent-elles (?) s’enrouler autour de ses jambes comme prisent dans un tourbillon invisible. Elle entre dans le parc par l’un des petits chemins goudronnés, où bon nombre de familles vont pour se promener le weekend mais qui est à peu près vide en cette fin de matinée. Elle a encoreTrop de Elle maintenant, "il lui reste" ? un peu de temps avant sa prochaine rencontre alors elle décide d’en profiter en s’asseyant sur un banc. Elle ferme les yeux pour se concentrer sur l’odeur de terre humide et sur celle des arbres qui retombent petit à petit en hibernationA moins que les arbres en hibernation aient une odeur particulière pour elle. Elle aime cette saisonLaquelle ? car c’est celle qui lui ressemble le plus.
Elle sort de sa quiétude en sentant le parfum bon marché d’un après rasage.à reformuler : Le parfum... la tire de sa quiétude Elle découvre qu’un homme d’âge mur s’est installé à côté d’elle. Elle l’observe ouvrir son attaché-case pour en sortir un sandwich empaqueté dans de l’aluminium. Il l’enlève de son emballage et croque une grosse bouchée. Une bonne dose de mayonnaise et de Ketchup lui tombe alors sur le pantalon et il peste la bouche pleine en levant les yeux au ciel contre sa femme qui l’a préparé. Il sort de la poche de sa veste un vieux mouchoir sale et se met à essuyer les traces de sauce qu’il n’arrive qu’à étaler un peu plus.
-Vous n’auriez pas une serviette par hasard ?
Elle regarde dans son dos pour s’assurer que c’est bien à elle qu’il parle. Elle n’a tellement pas l’habitude… Elle l’observe longtemps sans rien lui répondre, suffisamment pour lui faire baisser les yeux. Quand elle se lève pour continuer sa route, le regard de l’homme est devenu absent. Il finit même par lâcher son repas sur le sol sans le remarquer.
Elle marche une dizaine de mètres avant de voir son rendez-vous arriver en courant sur la route. Il porte une de ces tenues de sport à la mode faite d’un mini short et d’un débardeur aux bretelles fines. Comme tous les autres il la regarde en espérant qu’elle lui lance un coup d’œil. Cette fois elle le fait et lui offre en surcroit son plus beau sourire. La course de l’homme ralenti alors soudainement, ses jambes deviennent molles et il tombe à genoux. Il ne peut pas décrocher ses yeux de la centaine de petites canines aiguisées, comme des pics à glace, qui remplissent la bouche de la jeune femme à l’imperméable noir. De minces filets de sang apparaissent aux coins de ses yeux et de sa bouche puis il s’écroule. En quelques secondes à peine une flaque rouge se met à l’entourer. Une vieille dame se précipite alors vers lui pour essayer de l’aider mais en vain.
-Il est mort, dit-elle.
Même après des siècles de ce petit manège elle prend toujours autant de plaisir à observer ces fourmis, que sont les hommes, s’attrouper autour de son œuvre. Elle aimerait rester pour observer la suite mais cette fois elle ne peut pas se le permettre. Elle est déjà en retard pour son prochain client.
K²- — Kmarade Carré — Rassembleur de points perdus
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Date d'inscription : 27/03/2014
Age : 41
Localisation : Montarroi
Re: The next rendez-vous
Pour ma part, j'ai assez aimé l'ambiance. La femme est glauque, mais c'est montré subtilement, avec réalisme. On se prend facilement au jeu, à vouloir la suivre, voir ce qui va se passer ensuite.
Après, j'ai un peu de mal avec la "maléfication" de la Mort, ce côté "bien/mal" qui n'a pas de raison d'être, à mon sens, quand on parle de la Faucheuse. Elle fait juste son boulot comme un éleveur le ferait. Quand vient le moment d'abattre les poulets, l'éleveur n'a aucune raison d'y prendre du plaisir, c'est juste ainsi que vont les choses, que lui-même survit.
Surtout qu'on voit que la femme galère, en l’occurrence, pour enchainer tous ses rendez-vous. Du coup, elle devrait être blasée plutôt que joyeuse quand elle tue quelqu'un. Elle fait ça depuis toujours, ça n'a pas de finalité particulière pour elle, elle doit toujours courir partout, faire vite, un peu comme quelqu'un qui travaille à la chaîne ; personnellement, je pense que ça me blaserait, surtout à la longue.
Par contre, ça pourrait être sympa qu'elle veuille rester pour voir les morts, non par plaisir malsain, mais par curiosité, parce que c'est quelque chose qui lui échappe, elle-même ne pouvant mourir. Mais elle ne peut jamais parce qu'un autre mort en devenir l'attend. Mais du coup, l'épouvante du texte serait chassé par quelque chose de plus poétique, et c'est peut-être pas ton but.
Dans le même genre, vu que le but était de décrire une créature glauque (le coup du flash photo, l'hypnose, les dents, etc. de très bonnes idées d'ailleurs d'après moi) pourquoi ne pas en avoir fait une créature indéfinie tout simplement ? Une chose qui n'a d'humain que l'apparence, et dont on ignore le nom, l'origine, les motifs. Ç’aurait été plus percutant, à mon sens, plus mystérieux, plus effroyable et plus original.
Bon, ce sont juste des suggestions, bien entendu. Et elles n'ont rien d'objectives, c'est à prendre ou à jeter selon ce que tu en penses.
Côté forme, c'est vrai que certaines phrases sont un peu longues. Surtout la première, où je m'y suis repris à deux fois pour pas perdre le fil.
Ce serait d'ailleurs simple de la couper en deux sans y changer grand chose : "La jeune femme à l’imperméable noir observe l’homme étendu sur le trottoir de la soixante quatorzième, à quelques mètres à peine de Central Park. Elle est fascinée par la flaque de sang qui entoure le corps."
Les autres phrases m'ont moins posé de problème. Et le présent ne m'en a pas posé du tout ; je trouve même que, le monde étant habitué aux textes écrits au passé, une histoire au présent déstabilise d'office un tout petit peu le lecteur. Pour une histoire d'épouvante, je trouve que c'est un petit bonus, subtil, qui rajoute à l'étrangeté de ce qu'on va lire. Mais ça aussi, c'est purement subjectif.
Bref, je blablate mais, au final, dans la globalité j'ai bien aimé cette histoire. La femme est bien présentée, on sent le côté envoûtant qu'elle exerce sur les autres personnages, l'ambiance est sympa, ça se lit vite. Ça fait déjà pas mal de qualités je trouve, même si je dirais pas non à une version plus longue, si l'inspiration et la motivation te prennent de réécrire sur cette femme.
Après, j'ai un peu de mal avec la "maléfication" de la Mort, ce côté "bien/mal" qui n'a pas de raison d'être, à mon sens, quand on parle de la Faucheuse. Elle fait juste son boulot comme un éleveur le ferait. Quand vient le moment d'abattre les poulets, l'éleveur n'a aucune raison d'y prendre du plaisir, c'est juste ainsi que vont les choses, que lui-même survit.
Surtout qu'on voit que la femme galère, en l’occurrence, pour enchainer tous ses rendez-vous. Du coup, elle devrait être blasée plutôt que joyeuse quand elle tue quelqu'un. Elle fait ça depuis toujours, ça n'a pas de finalité particulière pour elle, elle doit toujours courir partout, faire vite, un peu comme quelqu'un qui travaille à la chaîne ; personnellement, je pense que ça me blaserait, surtout à la longue.
Par contre, ça pourrait être sympa qu'elle veuille rester pour voir les morts, non par plaisir malsain, mais par curiosité, parce que c'est quelque chose qui lui échappe, elle-même ne pouvant mourir. Mais elle ne peut jamais parce qu'un autre mort en devenir l'attend. Mais du coup, l'épouvante du texte serait chassé par quelque chose de plus poétique, et c'est peut-être pas ton but.
Dans le même genre, vu que le but était de décrire une créature glauque (le coup du flash photo, l'hypnose, les dents, etc. de très bonnes idées d'ailleurs d'après moi) pourquoi ne pas en avoir fait une créature indéfinie tout simplement ? Une chose qui n'a d'humain que l'apparence, et dont on ignore le nom, l'origine, les motifs. Ç’aurait été plus percutant, à mon sens, plus mystérieux, plus effroyable et plus original.
Bon, ce sont juste des suggestions, bien entendu. Et elles n'ont rien d'objectives, c'est à prendre ou à jeter selon ce que tu en penses.
Côté forme, c'est vrai que certaines phrases sont un peu longues. Surtout la première, où je m'y suis repris à deux fois pour pas perdre le fil.
Ce serait d'ailleurs simple de la couper en deux sans y changer grand chose : "La jeune femme à l’imperméable noir observe l’homme étendu sur le trottoir de la soixante quatorzième, à quelques mètres à peine de Central Park. Elle est fascinée par la flaque de sang qui entoure le corps."
Les autres phrases m'ont moins posé de problème. Et le présent ne m'en a pas posé du tout ; je trouve même que, le monde étant habitué aux textes écrits au passé, une histoire au présent déstabilise d'office un tout petit peu le lecteur. Pour une histoire d'épouvante, je trouve que c'est un petit bonus, subtil, qui rajoute à l'étrangeté de ce qu'on va lire. Mais ça aussi, c'est purement subjectif.
Bref, je blablate mais, au final, dans la globalité j'ai bien aimé cette histoire. La femme est bien présentée, on sent le côté envoûtant qu'elle exerce sur les autres personnages, l'ambiance est sympa, ça se lit vite. Ça fait déjà pas mal de qualités je trouve, même si je dirais pas non à une version plus longue, si l'inspiration et la motivation te prennent de réécrire sur cette femme.
Re: The next rendez-vous
Merci pour vos commentaires.
Alors il y a des choses que je prends et d'autres que je laisse...
Eimelle: Non ce n'est pas un synopsis. Un synopsis ne ressemble pas à ça pour moi. Le côté court était voulu. Je voulais juste écrire un instant T d'un personnage sans rentrer en profondeur sur ce qu'elle était, d'où elle venait et quelles pouvaient être ses raisons. Et à aucun moment je ne fais référence au vampire... Le lecteur a bien sûr tout les droits de l'interpréter comme il le veut.
K2: Personnification de la mort... c'est encore là une interprétation. Ou bien autant que pourrait l'être un tireur fou en haut d'un immeuble qui tuerait qui il veut. Je suis d'accord avec toi pour ma première phrase un peu longue et pour la plupart de tes corrections. Bien sûr je n'ai absolument rien à dire sur mes fautes de français Sinon ce texte restera aussi court. Il n'avait pas l'ambition de devenir plus long.
Murphy Y : Je n'ai pas l'impression de lui faire prendre de plaisirs concernant les personnes qu'elle tue. Voir les humains s'attrouper autour des cadavres ok, mais pas pour tuer les gens je pense. "pourquoi ne pas en avoir fait une créature indéfinie tout simplement ? Une chose qui n'a d'humain que l'apparence, et dont on ignore le nom, l'origine, les motifs" Est ce que tu as la réponse à la moindre de ces questions? Je ne reponds à aucune dans mon texte je crois.
En tout cas merci d'avoir pris la peine de me lire !
Alors il y a des choses que je prends et d'autres que je laisse...
Eimelle: Non ce n'est pas un synopsis. Un synopsis ne ressemble pas à ça pour moi. Le côté court était voulu. Je voulais juste écrire un instant T d'un personnage sans rentrer en profondeur sur ce qu'elle était, d'où elle venait et quelles pouvaient être ses raisons. Et à aucun moment je ne fais référence au vampire... Le lecteur a bien sûr tout les droits de l'interpréter comme il le veut.
K2: Personnification de la mort... c'est encore là une interprétation. Ou bien autant que pourrait l'être un tireur fou en haut d'un immeuble qui tuerait qui il veut. Je suis d'accord avec toi pour ma première phrase un peu longue et pour la plupart de tes corrections. Bien sûr je n'ai absolument rien à dire sur mes fautes de français Sinon ce texte restera aussi court. Il n'avait pas l'ambition de devenir plus long.
Murphy Y : Je n'ai pas l'impression de lui faire prendre de plaisirs concernant les personnes qu'elle tue. Voir les humains s'attrouper autour des cadavres ok, mais pas pour tuer les gens je pense. "pourquoi ne pas en avoir fait une créature indéfinie tout simplement ? Une chose qui n'a d'humain que l'apparence, et dont on ignore le nom, l'origine, les motifs" Est ce que tu as la réponse à la moindre de ces questions? Je ne reponds à aucune dans mon texte je crois.
En tout cas merci d'avoir pris la peine de me lire !
Invité- Invité
Re: The next rendez-vous
Je ne rajouterai pas les maladresses que d'autres ont pointées... Un texte agréable à lire où le personnage mystérieux, envoûtant à souhait nous file entre les "doigts" ou entre les lignes et gagnerait de l'épaisseur à être plus "mis en scène ou en relation avec notre façon de ressentir les choses" mais je ne vois pas trop comment... Peut-être fait-elle cela juste une partie de la nuit ou de la journée et ensuite redevient-elle une humaine... C'est dû à une malédiction à laquelle elle ne peut échapper et là, on peut s'accrocher à elle en souffrant de sa condition car pendant ses moments "d'humaine" elle visualise certaines scènes de "mise à mort". Bon, tu fais comme tu veux Comme c'est riche, tu vois, je délire...
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