L'arme du crime
+16
Tak
Cancereugène
Catherine Robert
Perroccina
Murphy Myers
Paladin
lester l gore
Blahom
Mélodie Or
SILENCE
FRançoise GRDR
Hellaz
Trantor
Phanthom
Petit-Carmin
Malossep
20 participants
L'Écritoire des Ombres :: CONCOURS DE L'ÉCRITOIRE DES OMBRES :: Archives des concours hors-série :: Concours HS N°7 : Phobie (s)
Page 1 sur 3
Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
L'arme du crime
Salut à tous!
4300 signes écrit dans l'avion ce jour.
L'idée et la trame me sont venues très vite. Je n'ai eu besoin que de rédiger.
Un plaisir de vous retrouver!
4300 signes écrit dans l'avion ce jour.
L'idée et la trame me sont venues très vite. Je n'ai eu besoin que de rédiger.
Un plaisir de vous retrouver!
- L'arme du crime:
- L'arme du crime
Le soleil couchant disparut derrière les murs de l’enceinte du palace. Je dînais avec mes parents à la lueur des lanternes aux couleurs vives, près d’une fontaine en mosaïque, parmi les senteurs de jasmin et de rose. Je demandai à mon père si nous pourrions sortir ce soir en ville.
Il refusa catégoriquement.
― J’ai vu assez de saletés et de misères pour le restant de l’année. Nous sommes bien ici, à l’abri des sauvages. Tu peux t’amuser à la piscine avec les autres enfants. Pourquoi voudrais-tu sortir ?
Mon père parlait fort pendant que les serveurs indigènes nous apportaient le dessert. Je poussai un soupir de résignation, baissai la tête, quand je vis une forme se déplacer sur le sol. Une petite grenouille, fraichement échappée de la fontaine, luisait à la lueur des lanternes suspendues. Je ne pus m’empêcher de quitter la table, provoquant l’indignation de ma mère.
― Georges ! Tu as dix ans, il est temps d’arrêter les pitreries !
J’ignorai les reproches de ma mère, m’accroupis et attrapai la grenouille aussitôt. Je la sentis gigoter au creux de mes mains. Ses doigts palmés agrippaient ma peau, son nez me chatouillait en cherchant une issue.
Je rapportai l’animal à mes parents, souhaitant partager ma découverte. Quand j’entrouvris les mains, l’un des serveurs se mit à crier. Il portait une djellaba aux motifs en soie, comme ses collègues. Il avait des sourcils touffus qui se tordaient à présent de frayeur.
Voyant l’animal se débattre entre mes doigts, il hurla de plus belle, s’enfuit et courut en direction du palace.
Je ne comprenais pas. Une telle réaction envers un être si petit et inoffensif ! J’étais paralysé de peur. Le hurlement du serveur résonnait encore dans mes oreilles.
Mes parents riaient.
― Le sauvage a la phobie des grenouilles ! s’exclama mon père en se tapant la cuisse.
Je me mis à rire moi aussi. Mais j’étais encore incrédule. Peut-être que le serveur avait fait une sorte de plaisanterie ? Je voulus en avoir le cœur net. Je partis à sa poursuite, abandonnai le dessert et le jardin au grand dam de mes parents, gardant précieusement la grenouille au creux de mes mains.
Je poussai les portes couvertes d’arabesques, marchai sur les tapis moelleux, puis sur le marbre clair, traversai les patios qui se succédaient, écoutant les murmures des fontaines intérieures. Je croisai plusieurs employés du palace, des femmes de ménage, des maîtres d’hôtel, et plus loin, des serveurs du lobby ainsi que des larges touristes américains, des vieilles anglaises poussiéreuses, des pachas aux montres serties de diamants. Mais je ne repérai pas mon serveur phobique.
Alors je grimpai au premier étage, empruntai les coursives qui surplombaient les patios. Les portes très espacées des chambres défilaient. Devant moi, je vis un bout de tissu blanc dépasser. Était-ce la djellaba du malheureux ? Je sautai et atterris devant ma victime. Ce fut lui ! Le serveur de la terrasse se terrait misérablement devant un local de service. Il tremblait, se cachait la figure.
Je lui montrai ma grenouille avec l’assurance du scientifique. L’homme hurla à la mort. Il se jeta sur le côté, et atteignit les ascenseurs en quelques enjambées. Je considérai cependant que l’expérience n’était pas terminée, alors je lui courus après. J’attendis que le voyant de l’ascenseur s’immobilise pour le prendre à mon tour. Ma proie était au dernier étage.
Quand les portes de la cage s’ouvrirent, je m’avançai dans un couloir vide. Au fond, un petit escalier donnait sur l’extérieur. Ne voyant pas d’autre issue, je sortis sur le toit. Le sol avait gardé la chaleur du soleil. Les étoiles scintillaient déjà. Au bout de la plateforme, je distinguai une silhouette blanche qui s’agitait. Mon serveur en djellaba se prosternait au bord. Il pleurait, priait dans sa langue que je ne comprenais pas. Je me dirigeai vers lui, les bras tendus, les mains jointes avec à l’intérieur ma grenouille qui s’affolait de plus en plus.
Avant que je ne puisse l’atteindre, l’homme se jeta dans le vide. Je me penchai en avant avec une curiosité avide. Je découvris mon serveur, cinq étages plus bas, la tête à moitié ouverte, les jambes tordues, le tronc en sang. J’avais mené mon expérience jusqu’au bout.
Je descendis au jardin et replaçai soigneusement l’arme du crime dans sa fontaine originelle.
Malossep- Bourreau intérimaire
- Messages : 183
Date d'inscription : 28/03/2017
Age : 38
Re: L'arme du crime
Hey, salut Camarade !
J'ai vraiment apprécié le style descriptif qui nous plonge tout droit dans un hôtel étoilées. Mais aussi, un grand sadisme qui ressort nettement du texte. Pour cela, je préfère passer en spoil.
En tout cas, tu as là un très bon texte qui je pense ne peut laisser les autres membres de marbre ! Merci pour ta participation, ça fait plaisir de voir des anciens revenir d'outre tombe !
J'ai vraiment apprécié le style descriptif qui nous plonge tout droit dans un hôtel étoilées. Mais aussi, un grand sadisme qui ressort nettement du texte. Pour cela, je préfère passer en spoil.
- Spoiler:
- Là je trouve, que George est un vrai sadique en puissance et ce que j'en retiens après lecture, c'est que son expérience est plus psychopathique qu'autre chose. Peut-être, alors que le serviteur aurait déclenché en l’innocence de notre protagoniste l'éveil d'un tueur, ou bien, l'aurait-il déjà tenté cette expérience auparavant, en raison de son impassibilité face au corps de sa victime. J'adore !
En tout cas, tu as là un très bon texte qui je pense ne peut laisser les autres membres de marbre ! Merci pour ta participation, ça fait plaisir de voir des anciens revenir d'outre tombe !
Petit-Carmin- ---Double-Posteur Frénétique--- Disciple du Grand Dess(e)in
- Messages : 1141
Date d'inscription : 17/08/2018
Age : 36
Localisation : Entre deux parcelles d'un vignoble
Re: L'arme du crime
Hello, nouvel arrivant (nouveau pour moi en tout cas) ! Un départ du feu de Dieu !
La forme est très propre et travaillée. Le seul hic à mes yeux, c'est l'âge de l'enfant (10 ans) et le niveau de langue, quand même soutenu, employé. A la 3ème personne, cela m'aurait paru plus logique mais moins judicieux que la première pour mettre bien plus en avant la mentalité de l'enfant et son approche "scientifique" et sadique. Des tournures un peu plus enfantines et familières n'auraient-elles pas été plus cohérentes ? Hormis ce détail, te lire demeure un régal pour moi.
L'horreur est un genre que j'affectionne donc le sadisme d'un enfant à tendance psychopathique (et possiblement éduqué dans un contexte de soumission de la "race noire" ici) qui parvient à provoquer la mort (avec la petite description post mortem adéquate) d'un serveur, m'a séduit. En plus, tu m'as fait voyager dans l'espace et dans l'Histoire. De la description comme je les aime, précises mais sans outrance, suffisantes pour dessiner mentalement l'environnement.
Par contre, pas sûr que ça entre dans la SFFF ? Si ?
Si je devais pinailler sur la forme, peut-être encore quelques verbes "être" et quelques "qui" à supprimer pour rester dans la qualité littéraire globale, qui paradoxalement, ne correspond pas à un enfant de 10 ans. Donc dilemme. Dis-moi, tu as un Scribay pour que je lise tes productions si tu en as d'autres ? Content de découvrir ta plume en tout cas. Bienvenue ! Et continue !
La forme est très propre et travaillée. Le seul hic à mes yeux, c'est l'âge de l'enfant (10 ans) et le niveau de langue, quand même soutenu, employé. A la 3ème personne, cela m'aurait paru plus logique mais moins judicieux que la première pour mettre bien plus en avant la mentalité de l'enfant et son approche "scientifique" et sadique. Des tournures un peu plus enfantines et familières n'auraient-elles pas été plus cohérentes ? Hormis ce détail, te lire demeure un régal pour moi.
L'horreur est un genre que j'affectionne donc le sadisme d'un enfant à tendance psychopathique (et possiblement éduqué dans un contexte de soumission de la "race noire" ici) qui parvient à provoquer la mort (avec la petite description post mortem adéquate) d'un serveur, m'a séduit. En plus, tu m'as fait voyager dans l'espace et dans l'Histoire. De la description comme je les aime, précises mais sans outrance, suffisantes pour dessiner mentalement l'environnement.
Par contre, pas sûr que ça entre dans la SFFF ? Si ?
Si je devais pinailler sur la forme, peut-être encore quelques verbes "être" et quelques "qui" à supprimer pour rester dans la qualité littéraire globale, qui paradoxalement, ne correspond pas à un enfant de 10 ans. Donc dilemme. Dis-moi, tu as un Scribay pour que je lise tes productions si tu en as d'autres ? Content de découvrir ta plume en tout cas. Bienvenue ! Et continue !
Re: L'arme du crime
Merci Petit Carmin,Petit-Carmin a écrit:Hey, salut Camarade !
J'ai vraiment apprécié le style descriptif qui nous plonge tout droit dans un hôtel étoilées. Mais aussi, un grand sadisme qui ressort nettement du texte.
Dans la curiosité enfantine, il y a souvent une part de sadisme, par exemple quand un enfant écrase des insectes. Il suffit de grossir le trait ! Ici l'éducation joue aussi un rôle..
Malossep- Bourreau intérimaire
- Messages : 183
Date d'inscription : 28/03/2017
Age : 38
Re: L'arme du crime
Merci Phanthom!
Tu peux trouver mes textes sous mon nom véritable, suffit d'enlever le p (de pascal).
Malheureusement rien de gratuit, à part sur ce forum.
Tu peux trouver mes textes sous mon nom véritable, suffit d'enlever le p (de pascal).
Malheureusement rien de gratuit, à part sur ce forum.
Là, j'avoue que ça m’inquiète un peu. Qu'est ce qui te fait dire que le narrateur a dix ans? Il peut très bien avoir 40 ou 100 ans. Le passé simple/imparfait devrait suffire. Sinon je mettrai une pancarte, en gras, du style "à l'époque j'avais dix ans"Phanthom a écrit: Le seul hic à mes yeux, c'est l'âge de l'enfant (10 ans) et le niveau de langue, quand même soutenu, employé. A la 3ème personne, cela m'aurait paru plus logique mais moins judicieux que la première pour mettre bien plus en avant la mentalité de l'enfant et son approche "scientifique" et sadique. Des tournures un peu plus enfantines et familières n'auraient-elles pas été plus cohérentes ? Hormis ce détail, te lire demeure un régal pour moi.
Malossep- Bourreau intérimaire
- Messages : 183
Date d'inscription : 28/03/2017
Age : 38
Re: L'arme du crime
Malossep a écrit:
Mon père parlait fort pendant que les serveurs indigènes nous apportaient le dessert. Je poussai un soupir de résignation, baissai la tête, quand je vis une forme se déplacer sur le sol. Une petite grenouille, fraichement échappée de la fontaine, luisait à la lueur des lanternes suspendues. Je ne pus m’empêcher de quitter la table, provoquant l’indignation de ma mère.
― Georges ! Tu as dix ans, il est temps d’arrêter les pitreries !
J’ignorai les reproches de ma mère, m’accroupis et attrapai la grenouille aussitôt. Je la sentis gigoter au creux de mes mains. Ses doigts palmés agrippaient ma peau, son nez me chatouillait en cherchant une issue.
La pancarte est soulignée Rien ne laisse sous-entendre qu'il s'agit d'un souvenir raconté par un adulte donc... Après, oui, rien ne dit le contraire non plus mais bon... Vu comment le texte est raconté, pour moi, c'est vécu sur l'instant
Re: L'arme du crime
Bonjour,
"...écrit dans l'avion ce jour..."
Moi, pour sortir un texte aussi bien léché que celui-là dans un avion, je dois faire Dusseldorf- Sydney aller et retour le même jour! (et encore)
Difficile de rajouter ou corriger quoi que ce soit tant sur la construction que sur le fond, un vrai plaisir à lire.
Une touche SFFF dans le récit m'a manqué, uniquement parce que je l'attendais vu la nature du forum, car elle n'aurait rien apporté à cette l'histoire dont la puissance est renforcée par une narration réaliste et détachée.
"...écrit dans l'avion ce jour..."
Moi, pour sortir un texte aussi bien léché que celui-là dans un avion, je dois faire Dusseldorf- Sydney aller et retour le même jour! (et encore)
Difficile de rajouter ou corriger quoi que ce soit tant sur la construction que sur le fond, un vrai plaisir à lire.
Une touche SFFF dans le récit m'a manqué, uniquement parce que je l'attendais vu la nature du forum, car elle n'aurait rien apporté à cette l'histoire dont la puissance est renforcée par une narration réaliste et détachée.
Re: L'arme du crime
Je n'ai rien à dire pour la forme, qui est excellente. J'aime la couleur onirique du récit et sa délicieuse perversion. Tu ne prends jamais tes lecteurs pour des idiots et tu en appelles autant à leur intellect qu'à leur sensibilité pour goûter tes textes. Je suis toujours très heureux de te lire ici!
Il est probable que ton texte ne plaira pas à ceux qui chercheraient une narration plus nerveuse, tant les goûts de ce forum sont éclectiques.
Il est probable que ton texte ne plaira pas à ceux qui chercheraient une narration plus nerveuse, tant les goûts de ce forum sont éclectiques.
Re: L'arme du crime
Comme d'habitude un excellent texte que j'ai apprécié. Tu réussis à nous immerger dans la tête de ce garçon narrateur quand il avait dix ans.
Merci de nous offrir ce texte magique, évocateur de pulsions inavouées.
@Trantor : tu m'as fait bien rire Je pourrais dire la même chose...
Merci de nous offrir ce texte magique, évocateur de pulsions inavouées.
@Trantor : tu m'as fait bien rire Je pourrais dire la même chose...
Re: L'arme du crime
Trantor a écrit:Bonjour,
"...écrit dans l'avion ce jour..."
Moi, pour sortir un texte aussi bien léché que celui-là dans un avion, je dois faire Dusseldorf- Sydney aller et retour le même jour! (et encore)
Difficile de rajouter ou corriger quoi que ce soit tant sur la construction que sur le fond, un vrai plaisir à lire.
Une touche SFFF dans le récit m'a manqué, uniquement parce que je l'attendais vu la nature du forum, car elle n'aurait rien apporté à cette l'histoire dont la puissance est renforcée par une narration réaliste et détachée.
Merci Trantor,
je rame aussi d'habitude, mais parfois, surtout pour le format court, ça va vite. En l’occurrence, un Nice-Paris aller-retour dans la journée.
Concernant les catégories, c'est un sujet qui me fatigue un peu. Beaucoup attendent "des éléments surnaturels", y compris des jurys prestigieux, une définition à mon avis trop restrictive du fantastique. Et puis pour l'écrivain, seul le texte doit compter.
Merci aussi à Françoise, au plaisir de se croiser à nouveau et à Hellaz, j'attends vos textes!
Malossep- Bourreau intérimaire
- Messages : 183
Date d'inscription : 28/03/2017
Age : 38
Re: L'arme du crime
Il me semble que j'avais déjà eu l'occasion de te lire lors de concours précédents Malossep et comme tout le monde je suis assez séduit par la qualité formelle de ta nouvelle. Côté style, elle est parfaitement écrite même si je dois avouer que ce n'est pas franchement ma came. J'ai en revanche plus de difficultés avec le fond de ton texte. Même si le sujet des catégories "te fatigue un peu", le fait est que comme Phantom, je ne suis pas certain que ton récit entre dans le genre SFFF et associés. Pour tout te dire, le fait qu'il n'y ait pas d'éléments surnaturels n'est pas grave en soi puisque le polar fait partie des genres admis pour le concours. Mais justement, je ne suis pas certain d'avoir affaire à du polar ou même à du "Noir". Et c'est cela qui me pose problème. La chose aurait été différente si tu avais monté ton texte à l'envers : le corps du domestique est découvert, il semble s'être jeté dans le vide, c'est donc un suicide. Le gosse quant à lui connaît le fin mot de l'histoire et on apprend à la fin que ce dernier l'a quasiment tué avec sa phobie des grenouilles. Je ne sais pas si je suis très clair.
Car même si ta nouvelle se termine par un mort, je ne suis pas certain qu'elle soit dans les genres imposés pour ce concours.
Car même si ta nouvelle se termine par un mort, je ne suis pas certain qu'elle soit dans les genres imposés pour ce concours.
SILENCE- — — — Moine copiste — — — Disciple des Lois du Silence
- Messages : 4040
Date d'inscription : 02/01/2012
Age : 49
Re: L'arme du crime
Salut!
Notre ami Silence a eu une superbe idée en effet en commençant par le meurtre, cela rajouterai une dimension plus profonde, glaçante et "polar" car je ne me retrouve pas non lus dans le SFFF ici. Après je comprends que tu n'aimes pas les catégories, c'est juste que là c'est imposé ^^
Pour le style, c'est bien écrit mais je crois que la forme passé simple me dérange ici même si j'ai bien compris (après coup) qu'il pouvait s'agir d'un souvenir. Perso je l'aurai écrit au présent avec un côté enfantin et cru. Sinon belle idée ! Et cruelle! Sale gosse !
Notre ami Silence a eu une superbe idée en effet en commençant par le meurtre, cela rajouterai une dimension plus profonde, glaçante et "polar" car je ne me retrouve pas non lus dans le SFFF ici. Après je comprends que tu n'aimes pas les catégories, c'est juste que là c'est imposé ^^
Pour le style, c'est bien écrit mais je crois que la forme passé simple me dérange ici même si j'ai bien compris (après coup) qu'il pouvait s'agir d'un souvenir. Perso je l'aurai écrit au présent avec un côté enfantin et cru. Sinon belle idée ! Et cruelle! Sale gosse !
Mélodie Or- -Fée des chants stellaires- -Disciple du Gardien des rêves-
- Messages : 1242
Date d'inscription : 07/12/2018
Age : 37
Localisation : Dordogne
Re: L'arme du crime
Merci pour vos retours, Silence et Mélodie,
Ce récit est étrange, onirique et horrible. L'approche, le thème, l'atmosphère relève de la littérature fantastique ainsi que l'effet de la chute j'espère. Sans doute connaissez-vous l'inquiétante étrangeté, le unheimlich ? Sans doute connaissez-vous les nombreux contes d'Edgar Allan Poe et de Cortazar ? Les saules de Blackwood ? Et même certaines nouvelles de Lovecraft ? Kafka devrait-il se cantonner à la littérature générale ? Ligotti ? Vous le voyez, il y a un courant, un boulevard, un fleuve, un océan littéraire pas tout à fait identifié, à la lisière. Si tout ça ne rentre pas dans la SFFF alors de nombreux auteurs publiés par les éditeurs du milieu sont à virer (je ne vais pas citer de noms actuels).
En plaçant le meurtre au début, en effet ce serait un autre texte, pas le mien.
La phobie est par essence un sujet irrationnel. J'ai choisi de le traiter ainsi. Vous avez le droit ne pas aimer, d'exprimer vos goûts. Suggérer son exclusion du concours et de la SFFF, c'est plutôt le rôle des administrateurs, des éditeurs que celui des camarades écrivains.
Je ne cherche pas à vous convaincre, je vous demande juste de réfléchir un peu avant. De telles suggestions peuvent conduire à retirer un droit d'exister. Faites gaffe (pas à moi, je m'en fous, mais aux autres à l'avenir)
Ce récit est étrange, onirique et horrible. L'approche, le thème, l'atmosphère relève de la littérature fantastique ainsi que l'effet de la chute j'espère. Sans doute connaissez-vous l'inquiétante étrangeté, le unheimlich ? Sans doute connaissez-vous les nombreux contes d'Edgar Allan Poe et de Cortazar ? Les saules de Blackwood ? Et même certaines nouvelles de Lovecraft ? Kafka devrait-il se cantonner à la littérature générale ? Ligotti ? Vous le voyez, il y a un courant, un boulevard, un fleuve, un océan littéraire pas tout à fait identifié, à la lisière. Si tout ça ne rentre pas dans la SFFF alors de nombreux auteurs publiés par les éditeurs du milieu sont à virer (je ne vais pas citer de noms actuels).
En plaçant le meurtre au début, en effet ce serait un autre texte, pas le mien.
La phobie est par essence un sujet irrationnel. J'ai choisi de le traiter ainsi. Vous avez le droit ne pas aimer, d'exprimer vos goûts. Suggérer son exclusion du concours et de la SFFF, c'est plutôt le rôle des administrateurs, des éditeurs que celui des camarades écrivains.
Je ne cherche pas à vous convaincre, je vous demande juste de réfléchir un peu avant. De telles suggestions peuvent conduire à retirer un droit d'exister. Faites gaffe (pas à moi, je m'en fous, mais aux autres à l'avenir)
Malossep- Bourreau intérimaire
- Messages : 183
Date d'inscription : 28/03/2017
Age : 38
Re: L'arme du crime
Désolé mais je ne te suis pas Malossep. Peut-être est-ce un manque de culture de ma part, je peux bien te le concéder. Mais ce que tu avances sur le respect du genre, je ne l'ai pas ressenti et tu m'en vois désolé ! Des auteurs de SFFF peuvent écrire des nouvelles ou des histoires dans des styles autres, mais en ce qui me concerne si j'ai pu trouver ton récit assez horrible, j'ai quelques problèmes quand même à le rattacher à l'un des genres évoqués plus haut. Ce n'est qu'un point de vue, le mien, et je ne demande pas qu'on le partage. D'autres n'y verront aucun problème et c'est tant mieux. Mais "l'atmosphère" me paraît un lien très/trop ténu avec le sujet. Quant à la formulation qui consiste à nous demander "de réfléchir un peu avant", je la trouve assez déplacée. Encore une fois, il va nous falloir à un moment ou à un autre établir un classement des nouvelles et le respect du thème et du genre sont des éléments importants en la matière. Pour le dire autrement, sur l'écriture, RAS, c'est parfait. Sur le thème, je n'ai rien à dire non plus. Sur le genre, je suis moins convaincu...
SILENCE- — — — Moine copiste — — — Disciple des Lois du Silence
- Messages : 4040
Date d'inscription : 02/01/2012
Age : 49
Re: L'arme du crime
Pas de souci, c'est peut-être que involontairement vous touchez un sujet délicat, avec un historique, tu l'as senti. Désolé pour d'éventuelles formulations maladroites. Pour être tout à fait clair, j'ai été exclu du grand prix de l'imaginaire, malgré le soutien indéfectible de la présidente, avec une partie du jury qui utilisait les mêmes arguments (et pourtant, il y avait des fantômes et des monstres!). Du coup tu te retrouves "hors", tu n'es même plus noté. Et ça ne concerne pas que moi. Et si ce courant est "hors SFFF", alors où devrait-il être ? La littérature générale n'en veut pas. Le polar non plus...
Malossep- Bourreau intérimaire
- Messages : 183
Date d'inscription : 28/03/2017
Age : 38
Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
L'Écritoire des Ombres :: CONCOURS DE L'ÉCRITOIRE DES OMBRES :: Archives des concours hors-série :: Concours HS N°7 : Phobie (s)
Page 1 sur 3
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum