Siphon

Le premier paragraphe nous montre une sorte de passage de relais. D'emblée, tu nommes un personnage, Pierre Sauveur... nom que l'on ne retrouvera plus dans la 2ème partie, la plus importante puisque c'est ici que tu racontes ton histoire. J'en suis venu, en fin de lecture, à me demander pour quelle raison tu avais débuté ton récit de cette façon. Quelque chose m'échappe.
Vincent, le frère jumeau d'Olivier, est mort d'une rupture d'anévrisme. Pourtant, Olivier est persuadé que c'est le "guetteur" le responsable. Et comme par hasard, le guetteur apparaît devant lui. Et il ne va pas hésiter à l'affronter, malgré son jeune âge. Au lieu de le massacrer à son tour, le guetteur lui offre l'opportunité d'aller chercher son frère en enfer ? Pourquoi ? Le guetteur serait un fantôme, pourtant il est capable d'agir sur le monde des vivants. De ce fait, je me demande pourquoi il ne va pas lui-même chercher la fameuse clé qu'il convoite...
Super idée d'avoir incarné l'esprit "infernal" d'Olivier dans une créature effrayante. Le décès de la jeune fille apporte une petite explication aux motivations du guetteur, que j'interprète personnellement comme un suppôt de Satan, pour qui dérober des âmes est une motivation suffisante. Sauf que par la suite, je ne suis pas très sûr que cette explication puisse tenir la route. Non, Olivier ne semble pas destiné à lui apporter de belles âmes en son insu. Pas grave. Le guetteur est maléfique, il fait le mal, c'est tout. Admettons. Il envoie Olivier se compromettre en enfer, ok, mais pourquoi lui offrir le billet retour ?
J'ai eu du mal à me retrouver dans les parties où Olivier est du côté infernal et les parties où il revient dans notre monde. Ce n'est de toute évidence pas le siphon qui provoque le passage de l'un vers l'autre, puisque c'est le guetteur qui envoie Olivier dans son univers, au début du récit. Les eaux charrient les morts, ok. Olivier se retrouve dans un boyau encombré de carcasses. Là, il est dans le monde réel ? Il retrouve son père blessé (Pierre Sauveur ? J'avoue, je ne suis pas du tout certain que ce soit vraiment lui !), sa mère est morte - j'en conclus, si le père le reconnaît, qu'il n'est plus une créature infernale et que donc, il a retrouvé son apparence, et que donc, il est revenu de l'enfer...
L'idée de jeter les restes du précédent gardien, enterré près du canal, est une bonne idée. Maintenant, mettre un coup d'arrêt à tout cela en une seule phrase lapidaire, (avec la répétition de heures) m'a paru très décevante. Elle correspond peut-être à une logique, mais cette dernière m'échappe, comme beaucoup d'aspects de cette intrigue, tu l'auras compris.

Dans la forme, quelques tournures, des mots m'ont paru mal choisis. Le mot "pogne" pour désigner la main du guetteur, par exemple. Ou encore, "casser la gueule", à la fin, qui tranche avec le reste. Ce n'est pas grand-chose, mais c'est un peu gênant.

Je vois l'histoire comme celle de ces gardiens de phare devenus fous et qui attaquent les touristes de passage, ou les futurs résidents.

Bien que mort depuis longtemps, le Guetteur continue à poursuivre une macabre quête de destruction. Un peu comme dans IT justement, son pouvoir lui vient de ceux qui croient en lui, de ceux qui le craignent, typiquement des enfants.

J'imaginais que la maison était protégée par l'objet totem du gardien, sa clé, et qu'en la confiant au gamin (afin qu'il l'éloigne), il peut enfin agir sur la maison et ses occupants. En principe, vu qu'on voit la maison vide, et ayant été visiblement le lieu d'un affrontement violent, on devine que des choses plutôt "violentes" se sont produites.

C'est vrai que c'est plus suggéré que dit ! On peut lire quand même cette phrase : "- Olivier, il a tué ta mère, ne le laisse pas m’enterrer là. Je deviendrai comme lui !" Alors je ne sais pas ce qu'il vous faut, lol