Mort aux blancs !

Bon, c'est juste un "essai". Sûrement très basique et un peu cliché. Je suis pas très à l'aise dans le gore pur, mais puisqu'on est là pour s'entraîner et tenter de nouvelles choses :

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Il enclencha la machine dans un puissant vrombissement de chaînes.
- Attention bwana, ça va un peu gwrincer...
- Que d'la gueule, négro ! maugréa le captif, machinalement.
Pourtant, celui-ci était loin d'être en mesure de faire son intéressant : pieds et poignets solidement attachés à la clôture dans son dos, il ne pouvait bouger d'un centimètre. En guise de préliminaire, Smithy incisa au niveau du genou. Un grognement contenu lui répondit, l'homme semblant prendre sur lui pour ne pas crier.
- Alors on peut commencer bwana, bien installé ?
Sans attendre de réponse, il remonta lentement la tronçonneuse jusqu'au niveau de l'entrejambe. Lorsque celle-ci atteint enfin la chair, un hurlement strident résonna bientôt dans la clairière. Mais hormis Smithy et ses amis, personne dans les environs pour venir en aide au pauvre bougre.
Un rictus mauvais lui tira les traits, lorsqu'il força sur la lame pour l'enfoncer dans les parties intimes. Le supplicié hurla de nouveau à s'en décrocher la mâchoire, se débattant comme un beau diable.
- Smithyyy !!
Bientôt, ses beuglements se perdirent dans une note suraiguë, échappée d'une gorge à vif. Les arrêtes et les gouges de la chaîne fouillaient la chair, déchirant nerfs et tissus musculeux. Un liquide épais se déversait, tel un pus insidieux. L'infortuné, aux lisières de l'inconscience, n'émettait plus à présent que de vagues soupirs gutturaux, noyés dans le sang. Mais Smithy n'arrêtait pas pour autant. Au contraire, il changea la vitesse du moteur, chercha une meilleure prise et remonta progressivement jusqu'au niveau de l'aine. D'un coup sec, il fendit l'abdomen et les viscères s'échappèrent dans un festival de couleurs sanguinolentes. Plusieurs longueurs déversèrent leur flot de merde nauséabond.
Ivre de colère et de folie mêlés, il poursuivit alors son travail. Il sentait, derrière, la colonne des vertèbres lui offrir leur résistance. Pas grave, il s'en occuperait ultérieurement. Le bourreau dut forcer davantage pour se frayer un chemin à travers le sternum. Une grande respiration et une puissante poussée lui permirent d'en venir à bout. La cage thoracique s'affaissa, dans un bruit lugubre d'os brisés. L'homme qui fut auparavant Duane Jackson, quant à lui, n'était plus qu'une carcasse animée de sinistres remous. Une poupée sanglante désarticulée, à moitié déchirée en deux...
Pour faire bonne mesure, Smithy reprit jusqu'au niveau du cou. Se ensuite tourna vers ses compagnons, le visage grimé d'hémoglobine cailloteux.
"Ouais, allez vas-y !" l'encouragea-t-on. "Finis le boulot".
Alors il extirpa la lame poisseuse et reprit l'engin selon un axe horizontal. Un coup, un seul. Et la tête, relique méconnaissable mouchetée de rouge, roula dans l'herbe.
- Adieu, bwana.

Éprouvé par sa besogne, l'homme stoppa la machine puis se tourna vers ses amis.
La plupart jubilaient, certains applaudissaient, même.
- Allez les gars, faut pas traîner : on a encore du boulot, fit-il en désignant la camionnette à bétail. Celle-ci remuait sur ses suspensions, des cris et hurlements s'en échappant après que ses occupants aient assisté à la violente mise à mort.
- Ces fils de pute vont récolter ce qu'ils ont semé... reprit-il en ôtant son tablier d'équarisseur.
- Mort aux blancs ! scandèrent les autres en chœur.

Euh... c'est la politique qui t'inspire ?

Sinon, au début du texte, tu fais apparaître la tronçonneuse sans indiquer qu'elle tourne. J'aurais bien aimé entendre le moteur, sentir la chaîne filer. Il m'a fallu un certain temps avant de comprendre qu'elle était en marche ; au début je pensais que le bourreau s'amusait à faire peur à sa victime.

Du tout, j'avais juste pensé à un récit revanchard sur fond de KKK. Le gros cliché, quoi

Et oui tu as raison, il manque un petit détail à ce sujet. Je précise juste que, comme la plupart des ateliers, j'ai tout écrit/posté d'un trait. Ce qui peut expliquer le caractère "brut" de ce celui-ci, aussi bien sur la forme que le fond.
Merci cependant pour ta lecture, Cancer.

Cela dit, la scène reste efficace. Tu parles de cliché, c'est sans doute vrai, mais honnêtement, faire original dans une scène gore, hein... est-ce important ? Mis à part cette tronçonneuse au début (et encore je chipote !), tout le reste coule de source. C'est carré, avec le vocabulaire qu'il faut. Je ne vois pas grand chose à redire, je n'ai d'ailleurs pas vraiment détecté de répétitions - en tout cas, rien de gênant à la lecture.

J'ai trouvé ça vraiment pas mal, Tak ! C'est efficace, les descriptions gores sont bien menées ! Le seul bémol serait que je me suis un peu embrouillée à un moment : la description de l'arrachage des parties est un peu trop générale (tissus musculeux…) et donc dans ma tête il était déjà remonté, sauf qu'après tu dis qu'il remonte vers l'aine (donc j'ai déjà dû revenir en arrière pour voir où on en était) puis tu parles des intestins qui tombent (et là j'ai dû saisir qu'il était encore remonté). Bref, ce passage, j'ai eu un peu du mal à visualiser. Mais sinon, tu t'en sors vraiment bien ! Tu devrais écrire du gore plus souvent.
Pour le côté "cliché", c'est difficile à dire pour une scène. En tout cas, ça ne m'a pas gênée.

Salut Amaranth et merci pour la lecture !
Peut-être cette partie de la scène manque-t-elle un peu de précisions, en effet. Mais je reviendrais de toutes façons sur cet atelier, ces temps-ci je m'essaie à des choses plus violentes (pas forcément hyper trash, mais plus franches du collier que ce que je fais actuellement) et je dois me faire force pour sortir de ma zone de confort...
Du coup, oui, cet atelier est très bien moi.

En tout cas, ça ne se voit pas que tu es hors de ta zone de confort, on croirait à te lire que tu es comme un poisson dans l'eau !

J'ai tenté aussi une incursion dans le "trash/déviant" (mais faiblement "gore") avec Repentance, dans la section correspondante. Si tu as 5min l'un de ces jours...
Merci encore.

Coquilles : arêt(t)es + et de folie mêlé(e)s.

C'était bien trash, avec un fond de racisme en guise de cerise sur le crado. J'aurais peut-être précisé que le sang lui giclait à la gueule... La tronçonneuse, ça en fout partout. Croyez-en mon expérience ah ah ah