Le puits et le petit chemin
+2
Murphy Myers
Catherine Robert
6 participants
Page 1 sur 2
Page 1 sur 2 • 1, 2
Le puits et le petit chemin
Voici ma petite dernière, écrite en un jet sur la soirée d'hier et une partie de la nuit. Je l'ai démarrée sur la première phrase et puis j'ai laissé aller. Une histoire sûrement peu originale, déjà-vue, mais que j'aime bien.
http://www.fichier-pdf.fr/2015/01/20/le-puits-et-le-petit-chemin/
http://www.fichier-pdf.fr/2015/01/20/le-puits-et-le-petit-chemin/
Re: Le puits et le petit chemin
Le premier paragraphe donne envie en tout cas. Je lis ça au plus vite !
Re: Le puits et le petit chemin
L'histoire n'est pas si mauvaise. Et pour être franc, je pense qu'elle mériterait un meilleur traitement.
La première moitié du récit se tient. Je ne comprenais pas ce qui clochait avec cette blonde, et j'avais envie d'aller plus loin. J'en suis venu à me demander si l’instituteur avait des pensées "pures" envers la jeune inconnue.
Ensuite, après le dîner chez les sexagénaires, l'intrigue se brouille beaucoup trop. Trop de personnages, trop d'événements, trop de révélations... Devant l'abondance de prénoms, je me suis demandé qui était qui, et où ça allait me mener... Le final est d'ailleurs assez plat.
Dans la forme, même si je suis loin d'être un prof de français, j'ai décelé quelques imperfections de syntaxe (un ni non suivi d'un autre ni, des "de" suivis de "le" dans les énumérations) - des broutilles faciles à corriger.
Le vrai problème, je pense, c'est la construction du récit. Tu sembles l'avoir écrit au kilomètre, ok, pourquoi pas, mais au fil des pages, à mon avis, il perd en force d'impact.
Ton dénouement mériterait probablement d'être épuré, débarrassé de ce suspense peu convaincant, quand les personnages se retrouvent dans le chemin défendu, pour en tirer un final qui "boucle la boucle"... le happy-end est sympathique, et je ne dis pas de l'abandonner, mais pour clore une telle malédiction, peut-être qu'un "truc" plus dark serait pertinent. Mais c'est ton histoire, et si tu souhaites conserver cet aspect positif, ok, mais en trouvant une solution pour donner au lecteur le sentiment d'être récompensé d'être allé jusqu'à la dernière ligne.
Facile à dire, je sais...
La première moitié du récit se tient. Je ne comprenais pas ce qui clochait avec cette blonde, et j'avais envie d'aller plus loin. J'en suis venu à me demander si l’instituteur avait des pensées "pures" envers la jeune inconnue.
Ensuite, après le dîner chez les sexagénaires, l'intrigue se brouille beaucoup trop. Trop de personnages, trop d'événements, trop de révélations... Devant l'abondance de prénoms, je me suis demandé qui était qui, et où ça allait me mener... Le final est d'ailleurs assez plat.
Dans la forme, même si je suis loin d'être un prof de français, j'ai décelé quelques imperfections de syntaxe (un ni non suivi d'un autre ni, des "de" suivis de "le" dans les énumérations) - des broutilles faciles à corriger.
Le vrai problème, je pense, c'est la construction du récit. Tu sembles l'avoir écrit au kilomètre, ok, pourquoi pas, mais au fil des pages, à mon avis, il perd en force d'impact.
Ton dénouement mériterait probablement d'être épuré, débarrassé de ce suspense peu convaincant, quand les personnages se retrouvent dans le chemin défendu, pour en tirer un final qui "boucle la boucle"... le happy-end est sympathique, et je ne dis pas de l'abandonner, mais pour clore une telle malédiction, peut-être qu'un "truc" plus dark serait pertinent. Mais c'est ton histoire, et si tu souhaites conserver cet aspect positif, ok, mais en trouvant une solution pour donner au lecteur le sentiment d'être récompensé d'être allé jusqu'à la dernière ligne.
Facile à dire, je sais...
Re: Le puits et le petit chemin
Merci de ta lecture et de ton commentaire. Oui, c'est écrit au kilomètre, je pensais faire un truc court et puis, ça a pris un peu d'ampleur.
Je crois que je suis à peu près d'accord avec ton avis.
Sans me demander mon avis sur la question, ce récit est parti dans un genre que je maîtrise très peu avec scènes "d'action" où je galère toujours autant. C'est aussi pour ça que je l'aime bien, je crois, j'ai exploré autre chose.
Je crois que je suis à peu près d'accord avec ton avis.
Sans me demander mon avis sur la question, ce récit est parti dans un genre que je maîtrise très peu avec scènes "d'action" où je galère toujours autant. C'est aussi pour ça que je l'aime bien, je crois, j'ai exploré autre chose.
Re: Le puits et le petit chemin
Je suis en train d'imprimer mais j'ai relevé un truc en ouvrant le fichier : "La ville la plus proche est à l'est" J'aurai plutôt employé le verbe "se trouve".
Je lis ça dès que j'ai fini "Carpe Noctem"
Je lis ça dès que j'ai fini "Carpe Noctem"
Perroccina- — — — — E.T à moto — — — — Disciple asimovienne
- Messages : 4109
Date d'inscription : 26/12/2012
Age : 59
Localisation : Béarn
Re: Le puits et le petit chemin
Je continue ce que j'ai relevé sur la première page :
50 bores, c'est mieux en lettres
"Ainsi la majorité des villageois passés et présents n'a jamais eu besoin de quitter leur petit coin tranquille et s'en félicitent." Là , j'ai un problème d'accord.
Page 2 : "Une jolie blonde se dirige vers lui et malgré lui..." répétition pas très heureuse. Deux lignes en dessous : "qu'il n'en a plus vue non plus et qu'il n'y a pas pensé."
Je ne suis pas sûre du "e" à la fin de vue et j'aurais plutôt dit "ni même pensé".
Page 5, premier paragraphe : "...il ne sait donc pas vers quoi il..." "pas" manque.
C'est tout pour ce que j'ai relevé mais je ne suis pas fortiche à ce genre de truc.
Pour le fond : le personnage de l'instit' est trop esquissé : il a perdu sa femme et sa fille dans un accident, pourquoi ne le dis-tu pas clairement sous la forme de flashs qu'il ne parvient pas à chasser par exemple, une aversion pour les voitures ou quelque chose comme ça.
Le village semble hors du monde, pas de d'administration, pas de réseau téléphone en apparence, même la nomination de l'instit' tient plus de l'accord tacite que d'une réelle embauche.
C'est étrange. En plaçant ton histoire dans le passé tu pourrais résoudre cette incongruité.
J'ai été aussi surprise par le couple Serval semble atteint par une forme d'immobilisme, j'ai même cru un moment que cela était lié à la malédiction du puits.
La fin n'est pas mal mais il lui manque quelque chose. Peut-être n'insistes-tu pas assez sur le décès des deux compagnons d'Erika. Comment le père Serval connait-il un secret vieux d'un siècle ? Comment retrouve-t-il tout seul un corps dans un étang ?
A la fin j'aurais fait pousser un fouillis inextricable de végétaux sur le chemin pour en condamner l'accès. Dernier acte de Mathilde pour préserver le lieu de son amour et de sa mort.
J'ai bien aimé cette histoire, un peu de romantisme c'est sympa aussi mais elle a quelques manques
50 bores, c'est mieux en lettres
"Ainsi la majorité des villageois passés et présents n'a jamais eu besoin de quitter leur petit coin tranquille et s'en félicitent." Là , j'ai un problème d'accord.
Page 2 : "Une jolie blonde se dirige vers lui et malgré lui..." répétition pas très heureuse. Deux lignes en dessous : "qu'il n'en a plus vue non plus et qu'il n'y a pas pensé."
Je ne suis pas sûre du "e" à la fin de vue et j'aurais plutôt dit "ni même pensé".
Page 5, premier paragraphe : "...il ne sait donc pas vers quoi il..." "pas" manque.
C'est tout pour ce que j'ai relevé mais je ne suis pas fortiche à ce genre de truc.
Pour le fond : le personnage de l'instit' est trop esquissé : il a perdu sa femme et sa fille dans un accident, pourquoi ne le dis-tu pas clairement sous la forme de flashs qu'il ne parvient pas à chasser par exemple, une aversion pour les voitures ou quelque chose comme ça.
Le village semble hors du monde, pas de d'administration, pas de réseau téléphone en apparence, même la nomination de l'instit' tient plus de l'accord tacite que d'une réelle embauche.
C'est étrange. En plaçant ton histoire dans le passé tu pourrais résoudre cette incongruité.
J'ai été aussi surprise par le couple Serval semble atteint par une forme d'immobilisme, j'ai même cru un moment que cela était lié à la malédiction du puits.
La fin n'est pas mal mais il lui manque quelque chose. Peut-être n'insistes-tu pas assez sur le décès des deux compagnons d'Erika. Comment le père Serval connait-il un secret vieux d'un siècle ? Comment retrouve-t-il tout seul un corps dans un étang ?
A la fin j'aurais fait pousser un fouillis inextricable de végétaux sur le chemin pour en condamner l'accès. Dernier acte de Mathilde pour préserver le lieu de son amour et de sa mort.
J'ai bien aimé cette histoire, un peu de romantisme c'est sympa aussi mais elle a quelques manques
Perroccina- — — — — E.T à moto — — — — Disciple asimovienne
- Messages : 4109
Date d'inscription : 26/12/2012
Age : 59
Localisation : Béarn
Re: Le puits et le petit chemin
Tout à fait, erreur de ma part."Ainsi la majorité des villageois passés et présents n'a jamais eu besoin de quitter leur petit coin tranquille et s'en félicitent." Là , j'ai un problème d'accord.
Je n'aime pas non plus, j'ai postposé le problème à une prochaine (et éventuelle) relecture.Page 2 : "Une jolie blonde se dirige vers lui et malgré lui..." répétition pas très heureuse.
J'ai changé l'accord de ces participes passés plusieurs fois, sans arriver à savoir lesquels étaient les bons.Deux lignes en dessous : "qu'il n'en a plus vue non plus et qu'il n'y a pas pensé."
Je ne suis pas sûre du "e" à la fin de vue et j'aurais plutôt dit "ni même pensé".
Oui, j'en parle peut-être trop loin sans insister plus que ça. Le côté mélo-drame est pas évident pour moi.Pour le fond : le personnage de l'instit' est trop esquissé : il a perdu sa femme et sa fille dans un accident, pourquoi ne le dis-tu pas clairement sous la forme de flashs qu'il ne parvient pas à chasser par exemple, une aversion pour les voitures ou quelque chose comme ça.
En fait, cette histoire n'a pas de temporalité précise, mais dans ma tête elle n'est pas dans un passé lointain, mais elle pourrait aussi l'être car même l'accident, je ne précise pas qu'il s'agit d'un accident de voiture (ce qui semble logique à nos esprits modernes). C'est comme le téléphone ou autres technologies modernes, il n'est pas dit qu'il n'y en a pas. J'ai laissé tout ça dans le flou. Moi, je vois ce récit dans un passé plutôt proche, peut-être avant l'invasion d'internet et celle des portables.Le village semble hors du monde, pas de d'administration, pas de réseau téléphone en apparence, même la nomination de l'instit' tient plus de l'accord tacite que d'une réelle embauche.
C'est étrange. En plaçant ton histoire dans le passé tu pourrais résoudre cette incongruité.
Je vois pas trop ce que tu veux dire.J'ai été aussi surprise par le couple Serval semble atteint par une forme d'immobilisme, j'ai même cru un moment que cela était lié à la malédiction du puits.
Les deux compagnons ne m'intéressaient pas, je les ai donc un peu trop zappé (c'était aussi pour ne pas multiplier les perso, j'en avais déjà bien assez).La fin n'est pas mal mais il lui manque quelque chose. Peut-être n'insistes-tu pas assez sur le décès des deux compagnons d'Erika. Comment le père Serval connait-il un secret vieux d'un siècle ? Comment retrouve-t-il tout seul un corps dans un étang ?
Jean et Marcel connaissent ce qui se raconte dans le village depuis des décennies. Mais ce qu'ils croyaient la vérité n'en étaient qu'une partie, ce dont ils se rendent compte en présence de la manifestation de Mathilde.
Marcel plonge un peu en désespoir de cause en fait. Je ne suis même pas sûre qu'il sache vraiment ce qu'il va chercher au fond de l'étang. Peut-être cherche-t-il à sauver les compagnons d'Erika et tombe-t-il sur le squelette par hasard. J'ai préféré rester floue sur l'acte de Marcel, je n'avais pas envie d'entrer dans les pensées de chaque personnage.
Oui pourquoi pas, ça aurait fait une fin adaptée, peut-être un peu trop romantique pour moi qui trouve déjà que ma fin est trop romantique.A la fin j'aurais fait pousser un fouillis inextricable de végétaux sur le chemin pour en condamner l'accès. Dernier acte de Mathilde pour préserver le lieu de son amour et de sa mort.
Ce récit est très loin d'être parfait, c'est le risque de tenter des trucs inhabituels. Ici, entre les scènes d'action, celles où faire monter la tension, et le romantisme dans l'ombre puis visible sur la fin, j'ai été servie. Et dire que je ne savais même pas ce que j'allais écrire quand j'ai commencé.
Re: Le puits et le petit chemin
Pour la temporalité, même si on parle d'un accident de voiture, il y a une époque où une voiture était tirée par des chevaux. Donc de mon côté, aucun problème, on peut sans mal imaginer tout ça de nos jours comme deux siècles en arrière. A chacun de choisir.
J'ai repéré 3 "fautes" au début (aucune faute en vrai, juste des tournures où je fais mon chieur) :
"L'autre au sud demande près de 50 bornes de routes pas toujours en bon état." = je trouve que la tournure "pas toujours" n'est pas des meilleures qui soit.
"C'est l'heure de midi" = je sais pas si c'est une expression ; si c'en est pas une, juste dire "midi" suffit.
"Suivant leur âge, ils ébauchent des hypothèses sur ces présences inhabituelles, posent des questions sur le pourquoi ou se cachent effrayés par l'inconnu." = j'aurais mis une virgule sur la fin (ou se cachent, effrayés par l'inconnu). Là j'ai mis quelques secondes à comprendre la phrase; je pensais que ça voulait dire quelque chose comme "et où se cachent effrayés les inconnus" (à cause du "pourquoi" juste avant qui me prédisposait à lire une question).
Bref, sur l'histoire en elle-même j'ai moins accroché que d'habitude mais je vois aussi que t'as expérimenté de nouvelles choses, donc ça contrebalance mon avis.
Par exemple, j'aime pas quand ça finit bien ; mais comme tu finis souvent tes textes de façon tragique, ça donne une certaine originalité, ça casse le schéma habituel. Je voudrais pas que ça devienne une habitude, mais une fois par ci par là, c'est peut-être une bonne chose de finir "bien".
Pareil pour le côté romance morbide, j'en suis pas fan mais ça varie par rapport à tes autres histoires. Et puis, ça donne un petit air "conte gothique" très sympa je trouve avec tous ces thèmes comme la malédiction, les mystères et légendes/racontars, l'amour maudit et la belle morte qu'on retrouve souvent dans les récits gothiques.
Et puis, c'est un peu comme un retour à tes histoires poétiques et mélancoliques, donc je vais pas m'en plaindre. Dernièrement, tu t'es surtout tournée vers le gore, où t'excelles aussi, mais je préfère de loin ton style poétique (Celle qui attend la bête, par exemple, ou L'attente qui mêlait les 2 styles). Style poétique qu'on retrouve ici donc, le gore n'étant "que" dans les idées (le viol est juste suggéré, ce qui ajoute à l'ambiance glauque et fantomatique).
Je sais pas si c'était volontaire, mais le choix des noms est aussi un bon point. Des noms très français (Maurice, Jean) pour les gens du village, qui sonnent américain pour les 3 voyageurs (Erika, Freddy). Ça m'a aidé à pas trop me perdre sur la scène de fin, avec cette réunion de personnages et de noms.
Par contre, il y aurait possibilité, je pense, de tout simplifier encore plus en dégageant tout simplement les personnages inutiles. Sur les 3 voyageurs, seule Erika compte vraiment. Donc autant virer l'un des deux autres et dire qu'elle voyage avec un(e) seul(e) ami(e). Ca fait déjà un perso en moins à gérer.
Ensuite, sur Jean, Marcel et Lucas, on peut là aussi en enlever un (voire deux même). Seul Jean compte vraiment. Qu'il veuille s'accompagner car il a peur se comprend, mais les autres peuvent très bien avoir trop peur eux-mêmes pour le suivre ou juste être trop égoïste pour s'occuper du sort des voisins. A la limite, si tu veux vraiment un meurtre à la fin, tu peux garder l'un des deux. Je pencherais plus pour Lucas parce que la mort d'un gamin est toujours plus tragique que celle d'un adulte. Et ça pourrait même boucler la boucle : Mathilde est en paix, mais un autre gosse est mort injustement comme elle à l'époque. De quoi teinté d'un peu de noir cette fin heureuse, peut-être laissé présager une nouvelle malédiction en toute subtilité.
Pour revenir aux prénoms, si tu gardes le personnage de Marcel en tant que tel, peut-être qu'un autre prénom serait une bonne chose. Marcel/Maurice : le lecteur s'y perdra forcément, surtout avec tous les autres personnages autour. Je sais plus où j'avais lu qu'il faut toujours distinguer le plus possible les prénoms des personnages pour éviter que le lecteur confonde. Essayer d'éviter les prénoms qui commencent par la même lettre par exemple et varier les longueurs. Sans aller jusque là, je pense que la seule confusion qu'on risque vraiment c'est avec Marcel et Maurice, même longueur et limite des anagrammes l'un de l'autre.
J'ai trouvé aussi dommage que les scènes sur le drame de Mathilde soient simplement rapportées par les personnages. Mais je vois pas trop comment faire autrement, à vrai dire, puisqu'aucun personnage n'a la bonne version de l'histoire et que ça a son importance pour balader le lecteur jusqu'à la fin. Peut-être juste une scène au début, comme un prologue, qui s'arrête avant qu'elle tombe dans le puits. Comme ça, le lecteur suppose qu'elle s'est tuée comme on le lui dit par la suite, et à la fin on comprend comme prévu qu'on l'a en fait jetée dedans. (Même pas obligé de parler du puits dans ce prologue imaginaire, le lecteur fera le lien entre cette étrange scène et le reste une fois qu'on raconte l'histoire du puits).
Sinon, l'histoire de Maurice est bien ainsi je trouve. Je pense pas que s'y attarder davantage ajoute quoi que ce soit à l'histoire. Justement, ne rien en savoir au début aide même à créer une ambiance bizarre, on se demande d'où il sort, pourquoi il est là et ça le rend limite louche.
J'arrête mon blabla. Tout ceci n'était que des suggestions, ça va sans dire. Pas sûr que tu veuilles changer quoi que ce soit à cette histoire et c'est ton droit. L'histoire est aussi plaisante à lire que d'habitude en tout cas, malgré les bémols que j'ai tartiné dans mon commentaire.
J'ai repéré 3 "fautes" au début (aucune faute en vrai, juste des tournures où je fais mon chieur) :
"L'autre au sud demande près de 50 bornes de routes pas toujours en bon état." = je trouve que la tournure "pas toujours" n'est pas des meilleures qui soit.
"C'est l'heure de midi" = je sais pas si c'est une expression ; si c'en est pas une, juste dire "midi" suffit.
"Suivant leur âge, ils ébauchent des hypothèses sur ces présences inhabituelles, posent des questions sur le pourquoi ou se cachent effrayés par l'inconnu." = j'aurais mis une virgule sur la fin (ou se cachent, effrayés par l'inconnu). Là j'ai mis quelques secondes à comprendre la phrase; je pensais que ça voulait dire quelque chose comme "et où se cachent effrayés les inconnus" (à cause du "pourquoi" juste avant qui me prédisposait à lire une question).
Bref, sur l'histoire en elle-même j'ai moins accroché que d'habitude mais je vois aussi que t'as expérimenté de nouvelles choses, donc ça contrebalance mon avis.
Par exemple, j'aime pas quand ça finit bien ; mais comme tu finis souvent tes textes de façon tragique, ça donne une certaine originalité, ça casse le schéma habituel. Je voudrais pas que ça devienne une habitude, mais une fois par ci par là, c'est peut-être une bonne chose de finir "bien".
Pareil pour le côté romance morbide, j'en suis pas fan mais ça varie par rapport à tes autres histoires. Et puis, ça donne un petit air "conte gothique" très sympa je trouve avec tous ces thèmes comme la malédiction, les mystères et légendes/racontars, l'amour maudit et la belle morte qu'on retrouve souvent dans les récits gothiques.
Et puis, c'est un peu comme un retour à tes histoires poétiques et mélancoliques, donc je vais pas m'en plaindre. Dernièrement, tu t'es surtout tournée vers le gore, où t'excelles aussi, mais je préfère de loin ton style poétique (Celle qui attend la bête, par exemple, ou L'attente qui mêlait les 2 styles). Style poétique qu'on retrouve ici donc, le gore n'étant "que" dans les idées (le viol est juste suggéré, ce qui ajoute à l'ambiance glauque et fantomatique).
Je sais pas si c'était volontaire, mais le choix des noms est aussi un bon point. Des noms très français (Maurice, Jean) pour les gens du village, qui sonnent américain pour les 3 voyageurs (Erika, Freddy). Ça m'a aidé à pas trop me perdre sur la scène de fin, avec cette réunion de personnages et de noms.
Par contre, il y aurait possibilité, je pense, de tout simplifier encore plus en dégageant tout simplement les personnages inutiles. Sur les 3 voyageurs, seule Erika compte vraiment. Donc autant virer l'un des deux autres et dire qu'elle voyage avec un(e) seul(e) ami(e). Ca fait déjà un perso en moins à gérer.
Ensuite, sur Jean, Marcel et Lucas, on peut là aussi en enlever un (voire deux même). Seul Jean compte vraiment. Qu'il veuille s'accompagner car il a peur se comprend, mais les autres peuvent très bien avoir trop peur eux-mêmes pour le suivre ou juste être trop égoïste pour s'occuper du sort des voisins. A la limite, si tu veux vraiment un meurtre à la fin, tu peux garder l'un des deux. Je pencherais plus pour Lucas parce que la mort d'un gamin est toujours plus tragique que celle d'un adulte. Et ça pourrait même boucler la boucle : Mathilde est en paix, mais un autre gosse est mort injustement comme elle à l'époque. De quoi teinté d'un peu de noir cette fin heureuse, peut-être laissé présager une nouvelle malédiction en toute subtilité.
Pour revenir aux prénoms, si tu gardes le personnage de Marcel en tant que tel, peut-être qu'un autre prénom serait une bonne chose. Marcel/Maurice : le lecteur s'y perdra forcément, surtout avec tous les autres personnages autour. Je sais plus où j'avais lu qu'il faut toujours distinguer le plus possible les prénoms des personnages pour éviter que le lecteur confonde. Essayer d'éviter les prénoms qui commencent par la même lettre par exemple et varier les longueurs. Sans aller jusque là, je pense que la seule confusion qu'on risque vraiment c'est avec Marcel et Maurice, même longueur et limite des anagrammes l'un de l'autre.
J'ai trouvé aussi dommage que les scènes sur le drame de Mathilde soient simplement rapportées par les personnages. Mais je vois pas trop comment faire autrement, à vrai dire, puisqu'aucun personnage n'a la bonne version de l'histoire et que ça a son importance pour balader le lecteur jusqu'à la fin. Peut-être juste une scène au début, comme un prologue, qui s'arrête avant qu'elle tombe dans le puits. Comme ça, le lecteur suppose qu'elle s'est tuée comme on le lui dit par la suite, et à la fin on comprend comme prévu qu'on l'a en fait jetée dedans. (Même pas obligé de parler du puits dans ce prologue imaginaire, le lecteur fera le lien entre cette étrange scène et le reste une fois qu'on raconte l'histoire du puits).
Sinon, l'histoire de Maurice est bien ainsi je trouve. Je pense pas que s'y attarder davantage ajoute quoi que ce soit à l'histoire. Justement, ne rien en savoir au début aide même à créer une ambiance bizarre, on se demande d'où il sort, pourquoi il est là et ça le rend limite louche.
J'arrête mon blabla. Tout ceci n'était que des suggestions, ça va sans dire. Pas sûr que tu veuilles changer quoi que ce soit à cette histoire et c'est ton droit. L'histoire est aussi plaisante à lire que d'habitude en tout cas, malgré les bémols que j'ai tartiné dans mon commentaire.
Re: Le puits et le petit chemin
Merci de ton long commentaire Murphy. Tu soulignes des points intéressants, parfois déjà soulevés, ce qui ne fait que confirmer les faiblesses, parfois nouveaux et intéressants.
Je retiens ton explication sur les prénoms Maurice/Marcel. Je n'y aurais jamais pensé.
Je vais peut-être laisser reposer un peu et puis je songerai à le retravailler un peu avec vos critiques en tête. On verra. Comme il n'est certes pas prévu pour être présenté à un quelconque appel à textes ou autres concours, ce n'est pas urgent.
Style poétique ? Peut-être parfois, mais c'est pas plus évident pour moi que d'autres styles. En fait, tout est difficile, même le gore.
Je retiens ton explication sur les prénoms Maurice/Marcel. Je n'y aurais jamais pensé.
Je vais peut-être laisser reposer un peu et puis je songerai à le retravailler un peu avec vos critiques en tête. On verra. Comme il n'est certes pas prévu pour être présenté à un quelconque appel à textes ou autres concours, ce n'est pas urgent.
Style poétique ? Peut-être parfois, mais c'est pas plus évident pour moi que d'autres styles. En fait, tout est difficile, même le gore.
Re: Le puits et le petit chemin
Employer le présent de narration pour un récit comportant pas mal d'aller-retours avec le passé, c'est assez casse-gueule : tu t'en tires pas mal du tout. Sur la forme, c'est une réussite. Tout au plus ai-je noté quelques petites coquilles de ponctuation. Autrement, j'aime le rythme, la musicalité de ton écriture.
L'Intrigue est classique mais déroulée avec efficacité. Les personnages sont bien caractérisés. Point négatif : trop de révélations successives durant la seconde partie, notamment celles sur le héros. Son passé, on s'en fout un peu : tu lui as donné comme vecteur son attrait pour la jolie blonde à sauver, c'est suffisant. Le reste, une faute réelle ou imaginaire à se faire pardonner, fait embouteillage dans un ensemble de révélations et de retournements déjà bien touffu. Hop, un coup de ciseau, et ton récit ne s'en porte pas plus mal ^^
L'Intrigue est classique mais déroulée avec efficacité. Les personnages sont bien caractérisés. Point négatif : trop de révélations successives durant la seconde partie, notamment celles sur le héros. Son passé, on s'en fout un peu : tu lui as donné comme vecteur son attrait pour la jolie blonde à sauver, c'est suffisant. Le reste, une faute réelle ou imaginaire à se faire pardonner, fait embouteillage dans un ensemble de révélations et de retournements déjà bien touffu. Hop, un coup de ciseau, et ton récit ne s'en porte pas plus mal ^^
François Fischer- Plumitif éviscéré
- Messages : 225
Date d'inscription : 27/12/2014
Age : 47
Re: Le puits et le petit chemin
Merci de ta lecture François. J'aurais pas mal de travail sur ce texte s'il me vient l'envie de le reprendre.
Re: Le puits et le petit chemin
Un texte globalement bien exécuté auquel je n'ai cependant pas accroché plus que ça. Je ne sais pas trop comment présenter les choses, en gros je rejoins assez l'avis de Cancereugène, si ce n'est que même l'histoire manque d'intérêt (je trouve). L'ensemble manque de relief, de toute façon, rien ne marque l'esprit. C'est un peu comme si l'histoire rentrait par une oreille et sortait par l'autre. L'écriture est pourtant plaisante ; le décor champêtre, le climat de romantisme macabre et l'happy end ne sont pas non plus désagréables. Il faudrait améliorer un peu tout.
Max- Écritoirien émérite
- Messages : 779
Date d'inscription : 19/11/2012
Age : 36
Re: Le puits et le petit chemin
J'ai oublié de dire que j'ai trouvé ça trop long, aussi. Cela dit, quand on remet les choses en contexte, c'est tout de même une bonne réalisation pour un texte écrit en une soirée, au fur et à mesure (sans avoir l'histoire en tête). Ça doit être jouissif de pondre ça en quelques heures.
Max- Écritoirien émérite
- Messages : 779
Date d'inscription : 19/11/2012
Age : 36
Re: Le puits et le petit chemin
Perro J'ai été aussi surprise par le couple Serval semble atteint par une forme d'immobilisme, j'ai même cru un moment que cela était lié à la malédiction du puits.
Cath' Je vois pas trop ce que tu veux dire.
Page 4 : "Marie-Jeanne le regarde perplexe. Il semble bien bizarre l'instituteur. Elle se pose vaguement la question du pourquoi, puis oublie."
Page 6 : Son mari y va mais cela donne l'impression que c'est piano-piano mais pas en lien avec la crainte des lieux.
Je ne sais pas si je m'explique bien d'autant que ce n'est plus autant évident à la relecture maintenant que je connais la fin. Cela m'avait davantage frappée au départ donc toi qui es la tête dedans je comprends que tu aies du mal à voir de quoi je parle.
Cath' Je vois pas trop ce que tu veux dire.
Page 4 : "Marie-Jeanne le regarde perplexe. Il semble bien bizarre l'instituteur. Elle se pose vaguement la question du pourquoi, puis oublie."
Page 6 : Son mari y va mais cela donne l'impression que c'est piano-piano mais pas en lien avec la crainte des lieux.
Je ne sais pas si je m'explique bien d'autant que ce n'est plus autant évident à la relecture maintenant que je connais la fin. Cela m'avait davantage frappée au départ donc toi qui es la tête dedans je comprends que tu aies du mal à voir de quoi je parle.
Perroccina- — — — — E.T à moto — — — — Disciple asimovienne
- Messages : 4109
Date d'inscription : 26/12/2012
Age : 59
Localisation : Béarn
Page 1 sur 2 • 1, 2
Sujets similaires
» Le puits (texte retiré)
» Le chemin
» Un si joli chemin
» La vie est un long chemin de fer pas si tranquille...
» L'homme qui s'était un peu trop égaré en chemin.
» Le chemin
» Un si joli chemin
» La vie est un long chemin de fer pas si tranquille...
» L'homme qui s'était un peu trop égaré en chemin.
Page 1 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum