Songe marin

Dans la brume opaque, l’océan se devine,
perpétuel roulis, éternel mascaret,
De son plaintif émoi, tel immense regret,
J'entends le  frais soupir de son humeur câline.

Douceur de l’air marin, en thème mandoline,
Je trace mon chemin  en un détour discret,
De l’âme transparait cet intime secret,
Sans pouvoir t’oublier, s’enfuit ta figurine.

Je scrute le ciel noir sans étoiles ni lune,
Dans l’espoir insensé de voir l’image brune,
Au reflet incertain, en mode visuel.

Sentinelle d’amour, je survis sans rancune,
Attrait de ces grands fonds par grâce de Neptune,
Je m’unis aux courants, mouvement naturel.

Nouvelle version:

Masqué par le brouillard, l’océan se devine,
Perpétuel roulis, éternel mascaret,
De son plaintif émoi, naît l’immense regret,
J'entends le frais soupir de son humeur câline.

Douceur de l’air marin, caresse mandoline,
Je trace mon chemin en un détour discret,
De l’âme transparait cet intime secret,
.Sans pouvoir t’oublier s’enfuit ta figurine.

Je scrute le ciel noir sans étoiles ni lune,
Dans l’espoir insensé de voir l’image brune,
Maints reflets incertains, présages naturels.

Sentinelle d’amour, je survis sans rancune,
Attrait de ces grands fonds par grâce de Neptune,
Je m’unis aux courants, méandres pluriels.

Très joli.

Je plussoie Zaroff. Bien pensé et bien écrit, rien à redire, des images évocatrices et prenantes.

Oui, un joli poème marin.
"en mode visuel", j'aime pas trop, mais à part ça, c'est cool !

Désolé chère Anouk, mais je serai moins indulgent que les autres :
Il y a  un hiatus énorme (qui plus est dans le 1er vers) et  une ponctuation hésitante + des au et des en un peu partout qui hachent le rythme :

Dans la brume opaque, l’océan se devine,
perpétuel roulis, éternel mascaret,
De son plaintif émoi, tel immense regret,
J'entends le frais soupir de son humeur câline.

Douceur de l’air marin, en thème mandoline,
Je trace mon chemin en un détour discret,
De l’âme transparait cet intime secret,
Sans pouvoir t’oublier, s’enfuit ta figurine.

Je scrute le ciel noir sans étoiles ni lune,
Dans l’espoir insensé de voir l’image brune,
Au reflet incertain, en mode visuel.

Sentinelle d’amour, je survis sans rancune,
Attrait de ces grands fonds par grâce de Neptune,
Je m’unis aux courants, mouvement naturel.

Je pense, Anouk, qu'il faut que tu te relises davantage à voix haute. Pour le thème, rien à dire : c'est très évocateur.

Merci Doumé merci aux autres membres
je le retravaille no problème

"brume opaque" est correct, le "e" étant élidé par la voyelle du mot suivant (ce n'est donc pas du tout un hiatus).
Par contre "opaque" amène un "e" à prononcer à la césure, ce qui est interdit en classique pur, sauf s'il est élidé.
"tel immense regret" c'est vrai que le "tel" fait bizarre.
Pour les répétitions du son "en", le "sans" ne me gêne pas , peut-être déjà éliminer un des deux dans la deuxième strophe.
Le son "au", il n'y en a qu'un, pour moi, il n'y a pas de raison de le virer.

Je vois pas le souci avec "brume opaque". Par contre si tu veux améliorer ce sonnet, anouk, en plus des remarques précédentes, je me permets d'évoquer une autre piste. Regarde ton 1er quatrain, sur les 8 hémistiches, si je ne m'abuse, 7 sont constitués d'un substantif + épithète :

Dans la brume opaque, l’océan se devine,
perpétuel roulis, éternel mascaret,
De son plaintif émoi, tel immense regret,
J'entends le frais soupir de son humeur câline.

Enfin je te fais confiance pour les diphtongues (diérèses ?) sur "perpétuel" et "visuel".
Il y a de belles images dans ce poème et ça fait toujours plaisir de lire un bon petit sonnet

Je laisse aux spécalistes les commentaires techniques. Je vais me contenter de donner mes impressions de lectrice.
c'est un joli poème mais je trouve qu'il manque quelque chose pour lui donner plus d'intensité.  
C'est joli mais cela ne m'emporte pas, je ne sais pas trop pourquoi.  Peut-être parce que je vois dans l'océan un certaine puissance  ou quelque chose d'indomptable que je ne  retrouve pas ici.
Je ne sais pas si c'est très clair, mais c'est ce que je ressens.

Alors moi, j'ai bien aimé le poème quan aux commentaires qui suivent, ils sont totalement hermétiques, je n'interviendrai pas davantage.
Mardi je pense aller voir l'océan, j'espère qu'il n'y aura pas de brume, j'ai bien l'intention de prendre le maillot.

Merci à vous tous pour vos lectures constructives. je remets le poème revu en tenant compte de vos remarques.

Masqué par le brouillard, l’océan se devine,
Perpétuel roulis, éternel mascaret,
De son plaintif émoi, naît l’immense regret,
J'entends le  frais soupir de son humeur câline.

Douceur de l’air marin, caresse mandoline,
Je trace mon chemin  en un détour discret,
De l’âme transparait cet intime secret,
.Sans pouvoir t’oublier s’enfuit ta figurine.

Je scrute le ciel noir sans étoiles ni lune,
Dans l’espoir insensé de voir l’image brune,
Maints reflets incertains, présages naturels.

Sentinelle d’amour, je survis sans rancune,
Attrait de ces grands fonds par grâce de Neptune,
Je m’unis aux courants, méandres pluriels.

Anouk, j'ai fusionné les deux sujets (un seul sujet par texte, sinon on s'en sort pas), et j'ai édité ton premier message pour y ajouter la nouvelle version

La nouvelle version est encore mieux, je trouve. Je n'avais aucun problème avec la première, mais en comparant les deux, la seconde semble mieux "maitrisée" et plus puissante. Bravo !

Bonjour, anouk, le poème m'a plu, j'aime bien comment tu as rendu la fusion avec l'océan par le rêve.

Il est vrai que le premier vers de la première version a été amélioré dans la deuxième, maintenant tous sont des hémistiches équilibrés et c'est mieux. Le dernier vers du sonnet, par contre, me semble un peu bizarre, je crois que c'est à cause de la diérèse du mot « pluriels », mais je n'en suis pas certaine.

oui entre rime et diérèse il a fallu faire un choix...
la perfection est dans le futur ...mdr merci de ta lecture