NUIT NOIRE de Christophe Siébert

hahaha !

A vrai dire, rien qui sorte autant de l'ordinaire que le livre ! Comme j'avais également vu le dernier épisode de the walking dead, ça a fait un mélange des deux : dans un monde post-apocalyptique, il y avait une secte qui faisait subir à ses fidèles euh... des trucs du genre de ce que le personnage principal fait subir à ses big Jim. Et j'avais plusieurs amies qui faisaient partie de la secte et pendant que j'essayais de les en sortir, elles tentaient de me convertir (mais qui voudrait aller volontairement dans une secte pareille ?).

Heureusement, les détails sordides se sont effacés de ma mémoire ! Mais je ne suis qu'à la moitié de Nuit Noire, il m'attend peut-être pire dans mes prochains cauchemars !

hahaha ! pauvres big jims !

Malheureusement, les détails sordides se sont effacés de ta mémoire.
Et heureusement, il te reste encore la moitié du livre pour faire d'autres jolis rêves, que tu pourras venir partager avec l'auteur et son éditeur. Voilà, c'est mieux comme ça, non ?

En tout cas, merci beaucoup pour ce premier retour de lecture, Amaranth. Il en a d'ailleurs entraîné d'autres hier soir, car deux lecteurs ravis sont venus s'exprimer sur notre page.

Alors que Léonard s'est fendu d'un sobre mais efficace: "Je l'ai lu. Excellent.", Jérémie a quant à lui précisé sa pensée: "Lu ce week-end d'une traite et encore sous le choc. L'impression d'avoir reçu une mandale en plein plexus. Respiration coupée, nausée au bord des lèvres. Difficile d'aimer ce livre, et pourtant impossible de le refermer. La saleté à l'état pure, la littérature à l'état extrême. Un livre de dingue que je regarderai du coin de l'oeil siéger dans ma bibliothèque. Drôle d'expérience menée avec un immense talent. Ouch et bravo."

Comme je le disais à l'instant par mail à l'auteur, cette réédition était décidément bienvenue.

(Mais ce que je ne lui rappelais pas, c'est que "Big Jim" ne porte toujours pas de "s" au pluriel. Tout ça après le débat qu'on a eu à ce propos en corrigeant Nuit Noire. Je suis désespéré. )

hahaha ! finalement, en corrigeant un recueil de poèmes que tu connais, et qui parle aussi de big jimS, j'ai finalement opté pour un pluriel à l'américaine :p

Je rejoins Catherine sur le fait que c'est un récit vraiment happant. On pourrait croire que la lecture serait difficile, rebutante, et à un certain niveau c'est le cas, pourtant les pages se tournent toutes seules, on ne peut s'empêcher de lire la suite. Ce qui est étrange, c'est que c'est finalement le début qui m'a le plus noué les tripes alors que ce n'est pas forcément le passage le plus gore du livre (il n'en reste pas moins violent). Ce livre est une plongée brutale, sans concession, dans la psyché d'un homme dérangé. Et c'est tellement réussi que les horreurs commises ne m'ont plus parues comme telles : dans son monde, elles sont normales. Et d'une certaine façon, au cours de la lecture, ça le devient aussi. C'est une immersion totale, et à travers son récit d'une violence très crue mais contée d'un ton plutôt neutre, descriptif (contraste intéressant), j'ai été touchée par le personnage. J'y ai perçu de la solitude et de la souffrance.
Il y a aussi la question de l'animalité qui imprègne le récit, avec l'obsession des fluides corporels et de la mort qui s'entremêlent. Ce qui m'a amené à des réflexions sur l'enfance : la plupart des enfants ont ce genre d'attirance qui diminue avec le temps et l'éducation. Mais quand celle-ci est inexistante et même malsaine, cela apparaît comme logique que certaines attirances finissent par devenir obsédantes. L'historique final montre que chacun trouve sa façon d'affronter et vivre avec les horreurs qu'il a subit, généralement en infligeant de la souffrance à son tour. Néanmoins, ce roman n'a pas pour vocation de répondre à l'éternelle question de l'inné et de l'acquis, mais seulement de suivre, partager l'existence d'un homme, à travers sa violence et ses obsessions. C'est un récit horrible, mais aussi touchant à sa façon.

merci !

Merci beaucoup, Amaranth.
D'autant plus que grâce à toi, Nuit Noire est le quatrième roman TRASH à disposer désormais d'une jolie page sur BookNode, après Bloodfist, Night Stalker et Sous la peau. La classe.

http://booknode.com/nuit_noire_01534334

Vient de finir "Nuit Noire". Plaisir de lecteur d'abord. Puis déformation professionnelle, puisqu'à la base, je suis psy. Superbe plongée ultra réaliste dans les pensées d'un psychotique en pleine crise. sauf que la crise tout une nuit. Noire. Sa vie. Ca décoiffe. (et ça démembre).

ha bin d'autant plus merci que je me suis fait chier, justement, oui, à tenter de rendre ce personnage réaliste.

"Nuit noire peut être considéré comme un des classiques de Christophe Siébert, du moins un de ses romans les plus notables car sûrement le plus extrême dans l’abject et le dégueulasse... Un roman étouffant, claustrophobe, odorant, maladif et qui nous amène à perversement tourner les pages de cette boucherie sur papier. C’est là tout le talent de Siébert. Il nous happe avec la pureté et la concision de son style pour nous faire les témoins des pires immondices. Vicieux."

http://www.obskuremag.net/chroniques/christophe-siebert-nuit-noire/

Si on est fiers de notre affreux numéro onze ? Ouais, un peu. J'avoue.

Et vous pouvez
Une belle critique que celle-là.

Joli.

merci !
(et toi, tu portes fort bien la cravate, ma foi)

Costard taillé sur mesure. Le tout payé par TRASH Éditions. Y a pas à dire, ils savent habiller leurs auteurs.