Conférence

Voilà le bébé, j'ai viré l'eau du bain donc j'arrive à 3100 caractères tout pile.

Conférence

Je préviens, j'ai essayé d'acheter quelques membres du jury en flattant leur égo. J'en aurais bien mis davantage mais je manquais de place.

Salut Perro,
J'ai lu ton texte. Je trouve que l'idée d'une conférence sur la littérature d'angoisse ou d'épouvante est une très bonne idée et notamment celle qui consiste à illustrer cette conférence par des remarques relatives à des nouvelles publiées sur ce site. Je trouve que la fin aussi est plutôt pas mal même si elle tombe un peu à plat, à mon sens. Le problème réside dans le 'développement' de ton récit. Forcément un problème de développement ! Je comprends que ton texte ait été plus long dans la mesure où c'est précisément le genre d'histoire qui a besoin de longueur pour s'installer. Du coup on perd un peu le côté angoisse, je trouve.
Certes, l'intervenant est angoissé (j'ai eu l'occasion en première année de doctorat de faire une conférence devant un certain nombre de personnes parmi lesquelles mon co-directeur de thèse. Il m'avait regardé un moment avec un air d'incompréhension totale sur la figure, ce qui m'avait déstabilisé. Cela avait duré deux minutes pendant lesquelles j'ai perdu une bonne partie de mes moyens. L'autre partie, la partie restante de mes moyens, s'est fait la malle quand deux minutes plus tard, il s'est levé et a quitté la pièce !!!… Bref, tout ça pour dire que je comprends parfaitement ce genre d'angoisse !) mais le fait que l'intervenant soit angoissé ne suffit pas à nous faire sentir cette angoisse… Tout simplement à cause du nombre limité de signes. C'est dommage. Parce que je voyais bien une sorte de Scream littéraire s'installer. Cela étant, ton protagoniste parle de l'angoisse; nous dit pourquoi l'angoisse est présente dans les textes susvisés mais d'un autre côté on ne retrouve pas dans ton récit ce qui, selon le conférencier, engendre de l'angoisse chez le lecteur. Surprenant non ?

PS : j'en profite pour dire que je ne suis pas tout à fait d'accord avec ce que dit ton conférencier !

Bon, moi j’ai bien aimé, mais ça participe plus, amha, du clin d’œil sympa que de la recherche de l’angoisse. La fin m’a fait sourire, un texte léger, avec des renvois vers les copains, une fin sympa.

Donc, un bon moment ! pas mal ;-)

A++
TwwT

Je n'ai pas dit dans Hanako-san, est-ce que tu y es? que la damnation de la pauvre fille était éternelle, je veux même croire qu'un jour elle sera libérée du monde des égouts...

Sinon, c'est pas mal trouvé, bien raconté, avec une progression assez adroite pour un format si court. Par contre, on sent mal le rapport entre la conférence et la chute. Il manque un lien, quelque chose qui explique ou au moins suggère le pourquoi du pacte passé par le conférencier.. qu'en a-t-il tiré? Le thème de l'angoisse est habilement traité aussi, puisqu'il est le thème de la conférence et qu'on sent l'angoisse monter en même temps...

Je trouve une nouvelle fois que tu as beaucoup progressé dans ton écriture, Perro ... Par rapport à il y a peut-être un an, tu arrives à bien faire participe le lecteur au ressenti des personnages!

Un gentil clin d’œil ; une situation véritablement angoissante ; une idée originale ; une fin un peu en deçà.

Voici mes observations. L'idée de la conférence est très bonne. Au fil de la montée du "nuage" je me suis vraiment demandé ce qui se passait et il y a un vrai facteur d'angoisse. Je pense que la fin ne nécessitait pas d'éclairer Faust et le diable. J'aurais pensé que l'homme du 3ème rang voulait faire connaître au conférencier la vraie angoisse. Et cela aurait suffit à nous laisser dans une interrogation frissonnante et agréable, sans préciser qui il était.

Au demeurant, l'ensemble donne un bon texte.

Je plussoie Silence. Une très bonne idée mais le texte est trop court pour l'exploiter parfaitement.

Je pense que, côté angoisse, ça fonctionnerait mieux si on en entendait un peu plus sur le discours du personnage (afin de bien préparer le lecteur), et puis qu'ensuite, on remarque le type dans le public et comprenne qu'il correspond étrangement aux points énoncer par le narrateur (look typique de la menace dans les récits d'horreur, comportements suspects, etc.).

Aller jusqu'à en faire le diable casse aussi un peu l'ambiance angoissante pour moi. Il aurait fallu en montrer moins, ou juste montrer un détail anodin prouvant qu'on fait face à un démon sans en venir à la transformation. Pour moi, le surnaturel le plus glaçant est celui qui se rapproche le plus du réaliste, sans effets spéciaux. En montrant un démon à cornes ainsi, j'ai basculé dans un récit fantastique qui a perdu toute ambiance d'épouvante.

Après, notion d'angoisse mise à part, ça reste une histoire très bien pensée, je suis fan des mises en abimes de ce genre et les clins d’œil (même si j'aime pas trop dans l'absolu) ne sont pas gênants.

Murphy Y a écrit: Aller jusqu'à en faire le diable casse aussi un peu l'ambiance angoissante pour moi. Il aurait fallu en montrer moins, ou juste montrer un détail anodin prouvant qu'on fait face à un démon sans en venir à la transformation.

Je suis tout à fait d'accord avec toi Murphy. J'ai en effet trouvé que ce passage de 'transformation' n'était en rien nécessaire et 'cassait' (le mot est fort mais je n'en ai pas d'autre, désolé Perro) quelque chose dans le récit… Il y a plus d'angoisse voire de terreur à ne pas citer une chose qu'à lui donner un nom (Diable, démon goule, etc.)… Mais ce n'est que mon avis !

Gernier a écrit:N'ayant pas lu d'autres histoire de vous, je ne peux juger que par rapport à celle-ci. Dans le cadre de ce petit concours, les "private joke" peuvent marcher mais c'est à manier avec des pincettes par la suite car ce n'est pas compréhensible pour le lecteur lambda (et ça ne l'est qu'à moitié pour moi et c'est donc très désagréable !!)[/color]
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Il n'y a pas à proprement parler de private joke, sinon que le texte cite des histoires écrites par des membres de l’Écritoire, mais il aurait aussi bien put citer Poe ou Lovecraft, ou des auteurs imaginaires, sans que la compréhension ne change !

Même chose que les copains : pas assez d'angoisse ressentie (ton idée très bonne méritait plus d'ampleur pour être vraiment anxiogène et la conférencière me semble pas si déstabilisée que ça, sauf à la fin, avec quelques mots bafouillés). Les idées pour faire plus angoissant de Murphy sont excellentes. Le fait de décrire le démon ne permet pas d'avoir peur, c'est une erreur qui m'a fait m'éloigner du sujet. La mise en place s'avère à la hauteur mais elle manque de détails plus intrigants comme en effet, ce que conseille Murphy.  Donner l'impression que ce type en connait plus qu'elle et se comporte en parfait monstre (en l'interrogeant sur un point de détail qu'elle ne maîtrise pas ou tout autre chose du genre des questions qui pourraient être posées en entretien d'embauche "Quelles
sont vos préférences sexuelles ?" par ex, l'insultant pour faire monter la pression).Tiens un thème anxiogène : l'entretien d'embauche  

L'idée de départ, forte et originale, est malheureusement desservie par une fin plus prévisible. Là-dessus, je rejoins Françoise et Mormir.

Une histoire très bien écrite qui se lit avec intérêt mais une fin en deçà des attentes créées initialement.

C'est dommage : le récit part sur des chapeaux de roue digne des meilleurs écrivains : on est captivé, le suspense grandit, les clins d’œil sont sympas ; et puis, on a l'impression que tu as fait un collage à la fin qui emprunte un mythe vu et revu... Il aurait juste suffit, à mon avis, que tu y mettes ta patte personnelle jusqu'au bout...

Original, en tout cas. Merci   

Belle inspiration, Perro !
J'ai bien vu arriver le Cornu mais le dernier loustic m'a pris au dépourvu.
Alors, bien sûr, on te chahutera sur l'ambiance pas assez noire et glaçante, mais que ce petit éclair de sourire (jaune) est bienvenu dans ce concours lourdement stressant !
Merci pour cette parenthèse régénératrice !

Je lis et relis vos commentaire en me demandant comment y répondre, intelligemment s'entend. Du coup la liste s'allonge. Allez, je commence :

D'abord il y a quelques temps j'avais écrit sur "Directives" il me semble, que je venais de terminer un texte trop long et que j'avais une idée pour un autre mais que c'était plutôt casse-gueule. Il semble que j'ai effectivement trébuché, au moins je ne me suis pas lamentablement vautrée. Malgré tout l'effet que je voulais rendre était bien un parallèle entre ce qu'expliquait le conférencier et ce qui se passait dans la salle.

Deuxio j'ai commencé l'écriture vendredi vers 14h15, autant dire que contrairement à d'habitude j'ai zéro recul. Pourquoi ai-je fait ça ? Sincèrement je n'en sais rien.

@Paladin, à un moment de ta nouvelle "Hanako-san, est-ce que tu y es ?" L'héroïne a l'impression qu'elle est partie pour une damnation éternelle et elle entraîne le lecteur avec elle.

@Gernier, OK les private jokes ne sont pas toujours d'excellentes idées mais dans la mesure où la plupart des lecteurs de ce concours ont lu ces textes et que les autres pouvaient les retrouver très facilement, cela ne m'a semble être un problème.

@Silence, mon orateur est juste un peu nerveux avant de se lancer, trac qui s'efface une fois dans le bain. Il ne commence à baliser que lorsqu'il se rend compte qu'il se passe des choses pas normales. Quant à l'exposé en lui-même je le confesse je ne suis pas vraiment une spécialiste de l'angoisse, même sis j'ai ma petite idée sur la façon dont ça doit fonctionner, sauf que je n'ai pas pu tout exprimer à cause de la limite de signes et c'est dommage. Avec quoi n'es-tu pas d'accord ?

@Mormir, la fin trop explicite, effectivement c'est dommage, l'histoire y aurait gagné en force si elle avait été moins explicite. Mais ce n'est pas la première fois que j'ai un problème avec mes fins.

Merci à tous de votre lecture et de vos appréciations, car comme le dis si bien Paladin, je me suis améliorée depuis l'an dernier et je compte bien continuer.