Le contrat

C'est super bien écrit ! J'ai beaucoup aimé le style, bercé par le rythme des phrases bien amenées. Quant à l'histoire, eh bien, je vais réviser mes cours de "Doumé 3ème année" parce que sans ça ce n'est pas bien clair. C'est le défaut de ton récit qui n'est pas auto-porteur.

Un texte très travaillé d'un point de vue stylistique. Si la forme impressionne, le fond manque, à mon avis, d'évidence.
On voit où tu veux nous mener mais tout cela n'est pas assez limpide.

J'ai bien aimé et été charmée par la première partie qui m'a emmené vers un cauchemar éveillé. Par contre la fin gâche tout à mon avis, elle m'a fait redescendre de mon nuage noir.

Oui, comme je l'ai dit plus haut, j'ai encore manqué de précision et donc de clarté.... Faut que je me mette plus à la place de lecteur, et j'oublie...   

Merci pour vos avis.   

Pour ma part, je n'ai pas compris les transitions des pensées du personnage. Mais peut-être que c'est simplement l'angoisse que tu voulais retranscrire ?
La chute, très claire, que j'ai beaucoup appréciée, je l'ai trouvée par contre un peu en décalage avec le reste du texte où on sent un personnage perdu, confus.
D'ailleurs, j'étais moi-même perdue durant les premiers paragraphes. Je pensais que tu parlais du Cauchemar et plus particulièrement d'incube et de succube, pas de la mort. Mais c'est le "il ou elle" qui m'a fait pensé à ça. Sinon c'est un texte auquel j'ai bien accroché avec une écriture imagée, jolie.  

Merci   

The_wakwak_tree a écrit:heuuuu, désolé Doumé… mais je crois que je suis également passé à côté.

Je pensais que tu décrivais une angoisse porté à son paroxysme et qui envahissait  les pensées du narrateur jusqu’à le rendre fou… avec cette particularité que tu nous  mettais dans le personnage  (d’où ce sentiment d’incohérence, d’omniprésence  d’un danger indéfinie)…. mais la fin laisse entendre totalement autre chose.

J’ai compris cette histoire comme ça, tu nous as  plongés dans la « folie » d’un autre.

C’est un étrange texte.

TwwT

J'avais également compris le texte ainsi, donc la fin m'a déstabilisée. J'ai bien pensé qu'il s'agissait donc plutôt de la mort mais le terme contrat m'a dérangée dans le sens où ça faisait plutôt penser à un tueur à gage. Mais sinon j'ai aimé l'ambiance que tu instaures et mis à part la comparaison à Greta je sais plus trop quoi qui m'a semble trop familière par rapport au reste, c'est très bien écrit. Néanmoins, ça reste un peu trop flou pour moi, désolée.

Doumé
j'ai adoré. C'est une angoisse viscérale, c'est le contrat final, celui qu'on essaie toute sa vie d'ignorer... Je n'en dis pas plus. Mais je suis adepte de ce style d'écriture, imagée, laissant justement libre cours à l'imagination du lecteur et ne donnant pas la clé de l'énigme.
J'ai tenté de faire cela dans mon texte en abordant les thèmes de l'angoisse hitchkockienne (!) mais me suis rendue compte que cela n'était pas perçu et que la lecture s'était faite au premier degré. Or il faut lire chaque mot en le soupesant car il contient des clés.
Bravo Doumé !

Doumé, j'arrive un peu tard et beaucoup de choses pertinentes ont déjà été écrites.
Ma position personnelle à propos de ton texte est d'ailleurs très proche de celle d'Eimelle.
Je tenais néanmoins à te dire que j'avais apprécié ta nouvelle, malgré quelques bémols.
Sachant que lesdits "bémols" peuvent être considérés comme autant de qualités.
A condition d'admettre que l'audace formelle tendant à l'abstraction en soit une.
Moi ça ne me dérange pas: au contraire, j'aime les textes courts qui ne se "donnent" pas.

Et je pense que tu disposes d'un univers mental (si tu préfères, tu peux remplacer "mental" par "spirituel") très riche, que tu partages avec beaucoup de générosité et de singularité.
Tu mises sur les images, les indices, les non-dits et les ellipses, mais ton écriture poétique et suggestive peut se révéler une arme aussi dangereuse pour toi que pour ceux qui te lisent.
En effet, tu as perdu quelques lecteurs en cours de route. Et c'est dommage, car il ne manque à ton texte que quelques menus ajustements pour nous permettre à tous de voyager. 

Merci pour vos encouragements, Anouk et  Léo, j'en avais besoin   

J'ai puisé ce que vous décrivez dans l'écriture poétique où il faut condenser et suggérer... Venant de l'occultisme, j'affectionne les révélations à clés très utilisées de par le passé dans ces milieux. L'ennui, c'est qu'il ne faut pas en prendre l'habitude ; et comme je n'ai écrit QUE de la poésie pendant 20 ans, vous me comprenez...

Bizarrement, Jack n'en est pas handicapé, lui. Sans doute la marque des génies   

Eh Jack, j'espère que tu viendras jeter un œil !

Doumé a écrit:Oui, comme je l'ai dit plus haut, j'ai encore manqué de précision et donc de clarté.... Faut que je me mette plus à la place de lecteur, et j'oublie...     

Pas à la place du lecteur, du narrateur ! Entrer dans un vrai personnage ("Je est un autre") et t'oublier dans ton histoire ("Il faut être voyant").
Après seulement, à la relecture, fignoler les détails stylistiques. Avant le design, c'est le moteur qui fait une bonne voiture.
Allez, tu dois y arriver !

Pardon, je ne t'avais pas zappé mais je ne savais pas trop comment dire les choses sans te fâcher. (Tu as échappé en particulier à un post qui commençait par : "Arrête de te regarder écrire, écris !")
Tu évoques la poésie, un bon biais pour développer, parlons-en. Nous en avons une approche très différente :
Mes poèmes sont déjà des mini-histoires. De l'un à l'autre, je change de peau, d'humeur, de monde ou de style. Dès lors, le passage à la nouvelle n'est qu'une affaire d'ajustement technique.
Les tiens racontent avant tout des états d'âmes (interrogations, introspections, méditations, évocations) mais c'est toujours le même Doumé qui parle. (C'est un constat, pas un défaut. Pas en poésie.)
Mais la nouvelle demande une certaine capacité à sortir de soi. Je ne crois pas que tu manques d'imagination mais on dirait que tu t'en méfies, que tu n'oses pas la lâcher.
Et que tu te sers de l'écriture moins pour l'accompagner que pour la tenir en laisse.
Bref, tu veux trop la domestiquer alors qu'il te faudrait l'apprivoiser.
C'est ainsi que je le ressens...
En toute amitié.

La première lecture ne m'a pas convaincue, j'ai aussi pensé à une sorte de succube et d'inccube, et quand j'ai eu fini je n'avais pas compris. Le mot "camarde" semblait être la clé, j'ai vérifié grâce à mon ami google et effectivement, la camarde est la représentation de la mort mais ça ne m'a pas éclairée sur le moment. Je viens de relire, je me suis laissée entrainée par les mots et j'aime beaucoup ton texte Doumé ! La fin, que j'avais trouvée maladroite à la première lecture, m'a parue bien liée au reste, l'ensemble marche.
Bravo

Merci A'Tuin.   

J'ai réfléchis à tes observations très intéressantes, Jack : je ne dois pas me renier tout en m'oubliant davantage, c'est un peu cela ? Oui, je vais essayer de lâcher un peu plus la bride de l'imaginaire.

Mais tu n'as rien dit de mon texte. J'aimerais aussi avoir ton avis si tu repasses par là. Je me rend compte que je n'ai pas assez remercié Léonox qui m'a fait des éloges très touchantes comme personne. Merci encore Léo  

Un avis en deux parties pour ma part.
J'ai beaucoup apprécié ma lecture. Enfin jusqu'au dernier paragraphe. Jusque là, je me suis laissée porter par les mots que tu as manié de superbe manière.
J'ai bien compris qu'il s'agissait de la mort, mais ta chute m'a dérangée, pas qu'elle ne confirmait pas ce que je pensais, mais je ne l'ai pas trouvée bien faite. On dirait que le gars attend tout en craignant que la mort arrive vers lui avec son contrat. Jusque là, pas de problème. Hors le dernier paragraphe, écrit au futur, en fait presque un voyant. Il sait que la mort va passer près de lui, mais qu'elle ne le prendra pas, du coup, ça casse tout le reste du texte parce que je me suis demandée pourquoi toutes ses pensées s'il sait qu'elle ne viendra pas. On en perd toute la peur découverte au fil des mots.
Je suis pas sûre d'avoir été très claire (encore une fois   ).