Les barbelés de l'enfer
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Les barbelés de l'enfer
Bataille de la Somme
1er juillet – 18 novembre 1916
1er juillet – 18 novembre 1916
Le jour tant redouté finit par arriver. Le train est déjà là, crachant sa fumée noire. Il emmène plusieurs centaines de jeunes gens à la guerre. On dit que cela ne durera pas et qu’à Noël ils seront rentrés chez eux. Dans le hall de la gare centrale, l’émotion est infinie. Chacun fait de son mieux pour retenir ses larmes et encourager les fils ou les maris. Bien souvent, les mots d’amour demeurent inexprimés. Les banalités masquent la détresse des familles. Les mains se cherchent, fébriles et avides.
Assis sur son baluchon dans le couloir bondé d’hommes en uniforme, Louis sourit en pensant à son petit garçon, pas plus haut que trois pommes, mais si téméraire déjà. Léonie, sa femme, se plait à répéter qu’il ira loin, le petit. Elle, il l’adore. Seulement, il ne sait pas comment le lui dire. Alors, il l’embrasse dans le cou, là où les petits cheveux frisottent. Elle sent bon la violette. C’est le parfum de sa poudre de riz. Il ferme les yeux pour mieux garder en lui ces images odorantes. Le poudrier est violet. Il est toujours à la même place dans l’armoire de toilette. Ses gestes délicats pour manier la houppette. Il revoit ses bras ronds, sa nuque gracile et la lumière de ses yeux. Il a envie de pleurer. La promiscuité l’en empêche. Il se réfugie dans un sommeil agité, bringuebalé par les cahots du train. Dans le fond du compartiment, un chant naît. C’est un chant patriotique. Un chant de combattant fier de défendre son pays en guerre.
Là-bas, sur le front ouest, les poilus ne pensent qu’à survivre, au jour le jour, dans des conditions extrêmes. Chaque minute peut être la dernière. Les tranchées ennemies se font face, avec des positions avancées ou en retrait selon les victoires et défaites des belligérants. On meurt pour conquérir quelques mètres de cette terre fertile, meurtrie par la mitraille, hérissée de barbelés aux pointes acérées. Les gaz, les balles, les obus de toutes sortes, les corps à corps, les guet-apens, les fusillades pour l’exemple font partie du quotidien. Sur le terrain détrempé, alors que les soldats, au coup de sifflet, montent au feu, les officiers hurlent des ordres étouffés par le tintamarre des obus, des mitrailleuses, de la fureur des éléments, des râles humains, des cris de souffrance. Une sorte de frénésie, à demi-comateuse, procurée par la mauvaise gnole bue au goulot, s'empare de chaque homme. Il faut éviter les projectiles meurtriers, ne pas tomber dans les gouffres de l'enfer creusés par les tirs d'obus. La mort rôde. Les croix de bois plantées sur les tombes précaires sont innombrables. Les emplacements finissent par manquer. On creuse plus profondément pour empiler les cadavres, aussi bien français qu’allemands. Les bois croisés s’inclinent, sous la poussée du vent, charriant avec lui une odeur putride.
Le 11 novembre 1916, peu de temps avant la fin de la bataille de la Somme, Louis est abattu par un tireur isolé, à proximité du poste d’observation qu’il doit occuper. Presque simultanément, Léonie met au monde un autre petit gars et lui donne le prénom de son père. Mais, à l’annonce officielle de la mort de son mari, elle demeure muette et pétrifiée sur le seuil de sa modeste maison, vacillant de douleur sans qu’aucun mot ne franchisse ses lèvres. Une étreinte glacée lui serre la gorge, elle cherche sa respiration, quelque chose d’inconcevable s’abat sur elle. La mort ne choisit pas sa proie, elle ne tient compte d’aucune circonstance atténuante pour exécuter sa lugubre besogne. Le corps de Louis n'a pas été identifié. Une simple cérémonie aura lieu en sa mémoire. Le deuil est d'autant plus difficile à vivre qu'on ne peut se recueillir sur une tombe. La vie que Léonie vient de donner à un nouveau petit être lui apparaît soudain comme un signe du destin. N’y aurait-il pas une corrélation entre les décès et les naissances ?
Elle refait surface. Des bras vigoureux l’ont portée jusqu’au sofa du salon. Quelqu’un lui fait boire une gorgée de vin rouge, celui qu’elle sert lors d’une visite, l’après-midi avec des spéculos. La coutume du nord traverse les siècles. Elle est de Roubaix et Louis d’Amiens. Elle l’a rejoint dans la Somme. Avant elle travaillait dans les filatures. Lui, il était contremaître dans une usine métallurgique. La perspective d’un emploi qui l’obligerait à donner ses enfants en nourrice l’effraie. Elle reprend des couleurs, a le souci de paraître digne dans le malheur. Les condoléances sont tristes, chacun voudrait changer les évènements et rendre le bonheur aux familles éprouvées. Mais l’impuissance est grande. La guerre se prolonge, l’hécatombe s’intensifie, le chiffre des soldats tués ou disparus ne cesse d’augmenter.Jamais un conflit armé n’a été aussi sanglant, féroce, sans merci. Léonie survit comme beaucoup de femmes. Elle trouve une place à l’usine, confie ses petits à une voisine. Elle agit sans avoir la force de penser, abrutie de fatigue.
Un an se passe sans que l’on ait retrouvé les restes de Louis. Léonie, comme chaque soir, ramasse le courrier dans la boite aux lettres. Cette dernière est sur le point de se fendre tant elle est rouillée. Son grincement métallique à chaque ouverture rappelle vaguement les chaînes que les forçats traînaient alourdies d’un boulet. Elle accueille peu de courrier. Parfois il y a une enveloppe postée à Lys-les-Lannoy. Elle sait qu’il s’agit d’une de ses sœurs restée sur place pour s’occuper de leurs parents. Aujourd’hui il y a bien une lettre. Mais rien n’indique sa provenance. Ni timbre, ni adresse. Un simple prénom figure sur l’enveloppe. Le sien. Elle n’aime pas les lettres. Le souvenir de la lettre officielle faisant état de la mort de son mari est toujours douloureux.
Avant d’aller chercher les enfants chez la voisine, elle s’assied dans la petite cuisine et pose le courrier sur la table. Un café à la chicorée la réchauffera. Après avoir bu quelques gorgées brûlantes du breuvage et trempé un carré de sucre roux qu’elle laisse fondre dans la bouche, elle ouvre soigneusement l’enveloppe. Un cri lui échappe. Elle reconnaît l’écriture. C’est celle de Louis. Ses petites lettres bien formées, son encre violette, cette manière bien à lui de tracer la lettre « t » avec une grande barre bien appuyée. Il n’y a aucune indication de date et de lieu. Le papier tremble entre ses mains rougies par la bise de novembre. En tout cas, cela fait tout juste un an. Déjà ! Le temps assombri par les mauvais jours, cette guerre qui se prolonge sans espoir d’une reddition, l’affliction dans laquelle la disparition de Louis l’a plongée, ses journées surchargées, les enfants dont il faut s’occuper matin et soir, elle n’a pas vu les mois se succéder dans la morosité ambiante.
Le calme revenu, elle commence à lire le texte écrit par son mari.
« Ma chère Léonie,
Que penseras-tu quand tu recevras cette lettre de moi ? J’avoue avoir hésité avant de t’écrire. Mais, là où je suis, j’ai tellement besoin de ton amour. Il fait très froid ici. Je suis en permanence transpercé jusqu’aux os. Enfin je dirais plutôt que j’ai cette sensation. Mais c’est mon âme qui souffre.
Depuis le belvédère d'où je contemple la vallée, je songe à ma vie passée. Tu es toujours ma femme chérie mais je t'en prie, accepte que je ne sois plus à tes côtés au quotidien. Je ne peux t'expliquer les tourments que j'endure, la torture morale et physique de mon enfer personnel. J'erre ici et là, livré à moi-même, condamné à la solitude et au secret.
Ce coup du sort est terrible pour nous deux. Je veille sur toi du mieux que je peux. Ne reste pas seule, trouve un bon compagnon et ne m'attends pas. Tu dois te demander dans quel pétrin je me suis mis pour t'abandonner ainsi avec mes enfants. Sache que cela ne dépend pas entièrement de mon bon vouloir.
J'essaie d'oublier l'horreur de la guerre qui a fait de moi ce que je suis maintenant. Je ne peux te révéler la nature de mon existence actuelle et qui, je le crains, risque d'être infiniment complexe et incroyable.
Moi-même, au détour d'un chemin balisé de croix de bois, je suis en quête de mon identité. Le sort qui s'acharne sur moi ne me rend pas amer. Ce n'est que justice. Sache que mon amour vous accompagne, toi et les enfants. Louis."
Tout semble paisible dans les environs. Seul, le cœur de Léonie tambourine comme un forcené.
Assis sur son baluchon dans le couloir bondé d’hommes en uniforme, Louis sourit en pensant à son petit garçon, pas plus haut que trois pommes, mais si téméraire déjà. Léonie, sa femme, se plait à répéter qu’il ira loin, le petit. Elle, il l’adore. Seulement, il ne sait pas comment le lui dire. Alors, il l’embrasse dans le cou, là où les petits cheveux frisottent. Elle sent bon la violette. C’est le parfum de sa poudre de riz. Il ferme les yeux pour mieux garder en lui ces images odorantes. Le poudrier est violet. Il est toujours à la même place dans l’armoire de toilette. Ses gestes délicats pour manier la houppette. Il revoit ses bras ronds, sa nuque gracile et la lumière de ses yeux. Il a envie de pleurer. La promiscuité l’en empêche. Il se réfugie dans un sommeil agité, bringuebalé par les cahots du train. Dans le fond du compartiment, un chant naît. C’est un chant patriotique. Un chant de combattant fier de défendre son pays en guerre.
Là-bas, sur le front ouest, les poilus ne pensent qu’à survivre, au jour le jour, dans des conditions extrêmes. Chaque minute peut être la dernière. Les tranchées ennemies se font face, avec des positions avancées ou en retrait selon les victoires et défaites des belligérants. On meurt pour conquérir quelques mètres de cette terre fertile, meurtrie par la mitraille, hérissée de barbelés aux pointes acérées. Les gaz, les balles, les obus de toutes sortes, les corps à corps, les guet-apens, les fusillades pour l’exemple font partie du quotidien. Sur le terrain détrempé, alors que les soldats, au coup de sifflet, montent au feu, les officiers hurlent des ordres étouffés par le tintamarre des obus, des mitrailleuses, de la fureur des éléments, des râles humains, des cris de souffrance. Une sorte de frénésie, à demi-comateuse, procurée par la mauvaise gnole bue au goulot, s'empare de chaque homme. Il faut éviter les projectiles meurtriers, ne pas tomber dans les gouffres de l'enfer creusés par les tirs d'obus. La mort rôde. Les croix de bois plantées sur les tombes précaires sont innombrables. Les emplacements finissent par manquer. On creuse plus profondément pour empiler les cadavres, aussi bien français qu’allemands. Les bois croisés s’inclinent, sous la poussée du vent, charriant avec lui une odeur putride.
Le 11 novembre 1916, peu de temps avant la fin de la bataille de la Somme, Louis est abattu par un tireur isolé, à proximité du poste d’observation qu’il doit occuper. Presque simultanément, Léonie met au monde un autre petit gars et lui donne le prénom de son père. Mais, à l’annonce officielle de la mort de son mari, elle demeure muette et pétrifiée sur le seuil de sa modeste maison, vacillant de douleur sans qu’aucun mot ne franchisse ses lèvres. Une étreinte glacée lui serre la gorge, elle cherche sa respiration, quelque chose d’inconcevable s’abat sur elle. La mort ne choisit pas sa proie, elle ne tient compte d’aucune circonstance atténuante pour exécuter sa lugubre besogne. Le corps de Louis n'a pas été identifié. Une simple cérémonie aura lieu en sa mémoire. Le deuil est d'autant plus difficile à vivre qu'on ne peut se recueillir sur une tombe. La vie que Léonie vient de donner à un nouveau petit être lui apparaît soudain comme un signe du destin. N’y aurait-il pas une corrélation entre les décès et les naissances ?
Elle refait surface. Des bras vigoureux l’ont portée jusqu’au sofa du salon. Quelqu’un lui fait boire une gorgée de vin rouge, celui qu’elle sert lors d’une visite, l’après-midi avec des spéculos. La coutume du nord traverse les siècles. Elle est de Roubaix et Louis d’Amiens. Elle l’a rejoint dans la Somme. Avant elle travaillait dans les filatures. Lui, il était contremaître dans une usine métallurgique. La perspective d’un emploi qui l’obligerait à donner ses enfants en nourrice l’effraie. Elle reprend des couleurs, a le souci de paraître digne dans le malheur. Les condoléances sont tristes, chacun voudrait changer les évènements et rendre le bonheur aux familles éprouvées. Mais l’impuissance est grande. La guerre se prolonge, l’hécatombe s’intensifie, le chiffre des soldats tués ou disparus ne cesse d’augmenter.Jamais un conflit armé n’a été aussi sanglant, féroce, sans merci. Léonie survit comme beaucoup de femmes. Elle trouve une place à l’usine, confie ses petits à une voisine. Elle agit sans avoir la force de penser, abrutie de fatigue.
Un an se passe sans que l’on ait retrouvé les restes de Louis. Léonie, comme chaque soir, ramasse le courrier dans la boite aux lettres. Cette dernière est sur le point de se fendre tant elle est rouillée. Son grincement métallique à chaque ouverture rappelle vaguement les chaînes que les forçats traînaient alourdies d’un boulet. Elle accueille peu de courrier. Parfois il y a une enveloppe postée à Lys-les-Lannoy. Elle sait qu’il s’agit d’une de ses sœurs restée sur place pour s’occuper de leurs parents. Aujourd’hui il y a bien une lettre. Mais rien n’indique sa provenance. Ni timbre, ni adresse. Un simple prénom figure sur l’enveloppe. Le sien. Elle n’aime pas les lettres. Le souvenir de la lettre officielle faisant état de la mort de son mari est toujours douloureux.
Avant d’aller chercher les enfants chez la voisine, elle s’assied dans la petite cuisine et pose le courrier sur la table. Un café à la chicorée la réchauffera. Après avoir bu quelques gorgées brûlantes du breuvage et trempé un carré de sucre roux qu’elle laisse fondre dans la bouche, elle ouvre soigneusement l’enveloppe. Un cri lui échappe. Elle reconnaît l’écriture. C’est celle de Louis. Ses petites lettres bien formées, son encre violette, cette manière bien à lui de tracer la lettre « t » avec une grande barre bien appuyée. Il n’y a aucune indication de date et de lieu. Le papier tremble entre ses mains rougies par la bise de novembre. En tout cas, cela fait tout juste un an. Déjà ! Le temps assombri par les mauvais jours, cette guerre qui se prolonge sans espoir d’une reddition, l’affliction dans laquelle la disparition de Louis l’a plongée, ses journées surchargées, les enfants dont il faut s’occuper matin et soir, elle n’a pas vu les mois se succéder dans la morosité ambiante.
Le calme revenu, elle commence à lire le texte écrit par son mari.
« Ma chère Léonie,
Que penseras-tu quand tu recevras cette lettre de moi ? J’avoue avoir hésité avant de t’écrire. Mais, là où je suis, j’ai tellement besoin de ton amour. Il fait très froid ici. Je suis en permanence transpercé jusqu’aux os. Enfin je dirais plutôt que j’ai cette sensation. Mais c’est mon âme qui souffre.
Depuis le belvédère d'où je contemple la vallée, je songe à ma vie passée. Tu es toujours ma femme chérie mais je t'en prie, accepte que je ne sois plus à tes côtés au quotidien. Je ne peux t'expliquer les tourments que j'endure, la torture morale et physique de mon enfer personnel. J'erre ici et là, livré à moi-même, condamné à la solitude et au secret.
Ce coup du sort est terrible pour nous deux. Je veille sur toi du mieux que je peux. Ne reste pas seule, trouve un bon compagnon et ne m'attends pas. Tu dois te demander dans quel pétrin je me suis mis pour t'abandonner ainsi avec mes enfants. Sache que cela ne dépend pas entièrement de mon bon vouloir.
J'essaie d'oublier l'horreur de la guerre qui a fait de moi ce que je suis maintenant. Je ne peux te révéler la nature de mon existence actuelle et qui, je le crains, risque d'être infiniment complexe et incroyable.
Moi-même, au détour d'un chemin balisé de croix de bois, je suis en quête de mon identité. Le sort qui s'acharne sur moi ne me rend pas amer. Ce n'est que justice. Sache que mon amour vous accompagne, toi et les enfants. Louis."
Tout semble paisible dans les environs. Seul, le cœur de Léonie tambourine comme un forcené.
Dernière édition par anouk le Dim 16 Mar 2014 - 8:52, édité 4 fois
Re: Les barbelés de l'enfer
Je ne vais pas me lancer dans une critique très constructive. J'ai lu le texte original, peut-être que ça ne m'a pas aidé. Mais j'ai le sentiment que cette histoire part dans tous les sens. La guerre et ses victimes, des lettres envoyées depuis le purgatoire, un danger de pacte démoniaque... Tout ça ne cohabite pas très heureusement à mon goût.
L'écriture me parait même moins convaincante que dans ta version précédente, avec cette disproportion entre trop de détails insignifiants, et pas assez de développements.
Je n'ai qu'un conseil : il faut absolument te canaliser. Tu avais largement le temps pour travailler ton texte avant la fin du concours...
L'écriture me parait même moins convaincante que dans ta version précédente, avec cette disproportion entre trop de détails insignifiants, et pas assez de développements.
Je n'ai qu'un conseil : il faut absolument te canaliser. Tu avais largement le temps pour travailler ton texte avant la fin du concours...
Dernière édition par TiCi le Mer 12 Mar 2014 - 17:38, édité 1 fois
TiCi- Bourreau intérimaire
- Messages : 193
Date d'inscription : 08/11/2012
Re: Les barbelés de l'enfer
Est-ce que cette fois c'est ton texte définitif?
"Croix de bois" est-il le prologue de ce texte?
Dans ce cas, il faudrait penser à fusionner les deux...
"Croix de bois" est-il le prologue de ce texte?
Dans ce cas, il faudrait penser à fusionner les deux...
Re: Les barbelés de l'enfer
On ne peut pas prendre en compte ce texte pour le concours. Tu as déjà posté "Croix de bois" et c'est celui-ci qui sera lu et voté. Même règle pour tous.
Re: Les barbelés de l'enfer
Si l'élément fantastique paraît un peu confus, probablement mal exploité, j'ai apprécié l'écriture de cette histoire : c'est poétique, bien balancé, évocateur de cette époque (le détail du rituel du café, par exemple).
Donc, bravo pour l'écriture très sensible et pour l'atmosphère.
Un seul détail technique : "mitraillettes", je pense que tu voulais écrire "mitrailleuses", car l'arme automatique légère n'était pas courante pendant ce conflit, tout juste au début de son évolution :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Technologie_pendant_la_Premi%C3%A8re_Guerre_mondiale#Armes_l.C3.A9g.C3.A8res
section "armes légères".
Tous ceux qui ont eu l'occasion de tirer à la 12.7 ou à l'AA52 comprendront que l'image véhiculée par les films d'actions où l'on voit un costaud ricain tenir d'une main une mitrailleuse et arroser autour de lui pendant un quart d'heure relève du fantasme le plus pur.
Dans la réalité de la Grande Guerre, la dotation du bidasse de base était un simple fusil, l'excellent Lebel conçu en 1886, et ce genre de machin bien manié était déjà une arme destructrice...
Donc, bravo pour l'écriture très sensible et pour l'atmosphère.
Un seul détail technique : "mitraillettes", je pense que tu voulais écrire "mitrailleuses", car l'arme automatique légère n'était pas courante pendant ce conflit, tout juste au début de son évolution :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Technologie_pendant_la_Premi%C3%A8re_Guerre_mondiale#Armes_l.C3.A9g.C3.A8res
section "armes légères".
Tous ceux qui ont eu l'occasion de tirer à la 12.7 ou à l'AA52 comprendront que l'image véhiculée par les films d'actions où l'on voit un costaud ricain tenir d'une main une mitrailleuse et arroser autour de lui pendant un quart d'heure relève du fantasme le plus pur.
Dans la réalité de la Grande Guerre, la dotation du bidasse de base était un simple fusil, l'excellent Lebel conçu en 1886, et ce genre de machin bien manié était déjà une arme destructrice...
lester l gore- — — Dragon de Huelgoat — — Disciple des Douze Heures
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Age : 62
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Re: Les barbelés de l'enfer
lester l gore a écrit:
Tous ceux qui ont eu l'occasion de tirer à la 12.7 ou à l'AA52 comprendront que l'image véhiculée par les films d'actions où l'on voit un costaud ricain tenir d'une main une mitrailleuse et arroser autour de lui pendant un quart d'heure relève du fantasme le plus pur.
Je confirme !
Tirer à la 12.7 a été un orgasme ininterrompu. 250 cartouches tirées sur cible à 800 mètres. Je crois bien que mon goût du Gore vient de là !
Re: Les barbelés de l'enfer
Oui, Paladin, les barbelés de l'enfer sont un texte définitif. J'ai repris le début de Croix de bois et j'ai donc modifié la fin. Comme tu me l'avais laissé entendre, cela pouvait à titre exceptionnel être pris en compte pour le concours (les barbelés).
Mais je pense que Zaroff a tranché et c'est apparemment les croix qui sont prises en compte. Je fais le dos rond car tout est de ma faute?. Apologize !!!!
Je ne peux pas corriger moi-même mais le titre n'est pas "al" mais "Les barbelés de l'enfer".
Merci Lester pour ton appréciation concernant l'écriture et les "petits détails" (le café, l'écriture de la lettre, la légende faustienne) tout cela pour moi n'est pas insignifiant. La mitrailleuse oui bien sûr ! question d'époque...
Merci Zaroff apparemment petit malentendu entre toi et Paladin. Mais c'est normal d'appliquer la règle pour tout le monde.
No prolemo
Mais je pense que Zaroff a tranché et c'est apparemment les croix qui sont prises en compte. Je fais le dos rond car tout est de ma faute?. Apologize !!!!
Je ne peux pas corriger moi-même mais le titre n'est pas "al" mais "Les barbelés de l'enfer".
Merci Lester pour ton appréciation concernant l'écriture et les "petits détails" (le café, l'écriture de la lettre, la légende faustienne) tout cela pour moi n'est pas insignifiant. La mitrailleuse oui bien sûr ! question d'époque...
Merci Zaroff apparemment petit malentendu entre toi et Paladin. Mais c'est normal d'appliquer la règle pour tout le monde.
No prolemo
Dernière édition par anouk le Mer 12 Mar 2014 - 19:10, édité 1 fois
Re: Les barbelés de l'enfer
Courage Anouk ! Je suis sûre qu'un jour, tu comprendras tout à nos concours !
Re: Les barbelés de l'enfer
hey Catherine ! Les concours dans l'ensemble je ne présente qu'un texte lol
mais là c'est du rififi chez les tontons flingueurs... Je plaide coupable !
mais là c'est du rififi chez les tontons flingueurs... Je plaide coupable !
Re: Les barbelés de l'enfer
Le problème est que Zaroff et moi n'avons pas eu l'occasion de nous concerter sur le sujet !
Comme je ne vais pas, à mon tour, dire le contraire, sinon on s'en sort plus, je me range de son avis: on traire tout le monde pareil et on compte uniquement "Croix de bois" pour le concours ...
Comme je ne vais pas, à mon tour, dire le contraire, sinon on s'en sort plus, je me range de son avis: on traire tout le monde pareil et on compte uniquement "Croix de bois" pour le concours ...
Re: Les barbelés de l'enfer
Pas question Françoise d'avoir les piquants du fil barbelé... Suis ok avec Paladin et Zaroff. Contrairement aux apparences cafouillis, cafouilla de ma part, je ne suis pas compliquée. lol Merci pour votre écoute et vos lectures en tout cas...Partons donc sur le chemin des croix de bois.
Re: Les barbelés de l'enfer
J'ai lu les différents avatars de ce texte et cette dernière mouture est celle qui me convainc le moins, tout d'abord en raison de cette incursion trop prononcée à mon goût vers ce que l'on appelle le "fantastique merveilleux". Il n' y a pas ici la moindre trace d'ambiguïté : on ne remet à aucun moment en question l'origine surnaturelle de la fameuse lettre.
Le passage mentionnant le contremaître diabolique souffre des mêmes défauts, dans la mesure où le lecteur est, en quelque sorte, sommé de croire en l'existence effective de ce "repenti" (terme qui aurait aussi dû être davantage explicité)...
Ce point (présence d'êtres démoniaques dans notre monde réel) n'étant de surcroît qu'esquissé (ce contremaître, qui n'est désigné qu'à travers sa fonction sociale, n'a ni nom, ni prénom et disparaît aussitôt de l'histoire), cela alourdit le récit qui donne effectivement l'impression de partir dans plusieurs directions à la fois, sans que ces différentes pistes ne soient véritablement exploitées de façon satisfaisante. Je rejoins là-dessus l'avis de Tici.
Un tel scénario aurait soit dû être développé davantage, soit allégé.
Le passage mentionnant le contremaître diabolique souffre des mêmes défauts, dans la mesure où le lecteur est, en quelque sorte, sommé de croire en l'existence effective de ce "repenti" (terme qui aurait aussi dû être davantage explicité)...
Ce point (présence d'êtres démoniaques dans notre monde réel) n'étant de surcroît qu'esquissé (ce contremaître, qui n'est désigné qu'à travers sa fonction sociale, n'a ni nom, ni prénom et disparaît aussitôt de l'histoire), cela alourdit le récit qui donne effectivement l'impression de partir dans plusieurs directions à la fois, sans que ces différentes pistes ne soient véritablement exploitées de façon satisfaisante. Je rejoins là-dessus l'avis de Tici.
Un tel scénario aurait soit dû être développé davantage, soit allégé.
Blahom- —Adorateur du (mauvais) genre— Chuchoteur dans les ténèbres
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