Fugue (récit autobiographique)
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Fugue (récit autobiographique)
Bonjour tout le monde
Voici un récit qui me tient à cœur. Il doit rester quelques fautes car j'ai oublié mon contrôle, mais j'attends vos avis sur l'ensemble.
Edit : texte supprimé à la demande de l'auteur !
Voici un récit qui me tient à cœur. Il doit rester quelques fautes car j'ai oublié mon contrôle, mais j'attends vos avis sur l'ensemble.
Edit : texte supprimé à la demande de l'auteur !
Doumé- — Mystagogue des Ombres — Disciple du Très Haut
- Messages : 1867
Date d'inscription : 28/01/2013
Age : 64
Localisation : Fréjus
Re: Fugue (récit autobiographique)
Bonjour Doumé,
Je viens de lire ton texte "La fugue". Il est, sache le, difficile de faire une critique ou, simplement, de faire part de ses observations sur un texte dont tu dis non seulement "qu'il te tient à coeur" mais aussi qu'il possède une part "autobiographique". Sans rire, je trouve que l'exercice est périlleux.
Mais bon… J'ai globalement été désarçonné par la structure du récit : les passages du passé à un passé plus lointain encore. Certes, tu fais bien la part des choses d'un strict point de vue typographique. Toutefois, je trouve que les passages en italique ne sont pas toujours d'une grande clarté quant à la temporalité dans laquelle ils s'inscrivent. Par ailleurs, j'ai clairement détesté (autant être franc) les premières lignes du récit qui expliquent l'époque, le lieux, etc. Et c'est bien dommage d'ailleurs, parce que passé ce moment et en acceptant la temporalité hésitante (je trouve) des passages en italique, le propos et la manière de nous rapporter ce propos sont, pour le coup, plutôt intéressants, voire très intéressants. Mais le début plombe l'ensemble. Je ne saurais trop te conseiller donc, si l'envie t'en prend, de le retravailler afin d'en faire autre chose qu'un simple élément de contexte. Soit tu fais entrer ces éléments de contexte dans la structure de ton récit (mais de façon discrète), soit tu retires ces éléments (après tout, ils ne me paraissent pas si importants que cela, non ?).
Sur le fond, ta nouvelle oscille entre la rébellion d'un adolescent à l'encontre de ses parents (ou autre) et la nostalgie, ou en tout cas une certaine forme de nostalgie, de l'adulte qui repense à certains événements de son enfance. Il y a une forme de réflexivité ici : l'homme qui pense à l'adolescent qu'il était et qui (re)pensait à son enfance. Une certaine forme de réflexivité donc aussi une certaine forme de complexité que l'on retrouve, encore une fois, dans la structure du récit.
Je me suis cependant posé quelques questions en te lisant: un père austère, une mère douce, trop sans doute, au point d'en être effacée… Ok, mais alors quoi ? Parce que l'on ne comprend pas bien les raisons qui pousse le narrateur à fuguer. Est-ce un climat général, une atmosphère familiale dans laquelle il ne se reconnait pas ou plus ? Est-ce, le fait d'habiter dans un village aussi petit qui ne lui convient pas ou plus ? A-t-il été brutalisé par ses parents ?, ses instituteurs ?, ses 'camarades de classe' ? Ou est-ce seulement qu'il se sent si différent des autres que les choses lui sont devenues invivables ? Ces questions sont comme en suspens dans ton texte, elles ne sont qu'esquissées mais elle mériteraient indéniablement d'être approfondies. Parce que dans l'ensemble, c'est plutôt un bon récit… Un bon récit qui a le potentiel d'un très bon récit.
Mais encore une fois il est difficile de dresser une critique d'une chose dont on sait qu'elle est autobiographique et dont on sait qu'elle te tient à coeur...
Je viens de lire ton texte "La fugue". Il est, sache le, difficile de faire une critique ou, simplement, de faire part de ses observations sur un texte dont tu dis non seulement "qu'il te tient à coeur" mais aussi qu'il possède une part "autobiographique". Sans rire, je trouve que l'exercice est périlleux.
Mais bon… J'ai globalement été désarçonné par la structure du récit : les passages du passé à un passé plus lointain encore. Certes, tu fais bien la part des choses d'un strict point de vue typographique. Toutefois, je trouve que les passages en italique ne sont pas toujours d'une grande clarté quant à la temporalité dans laquelle ils s'inscrivent. Par ailleurs, j'ai clairement détesté (autant être franc) les premières lignes du récit qui expliquent l'époque, le lieux, etc. Et c'est bien dommage d'ailleurs, parce que passé ce moment et en acceptant la temporalité hésitante (je trouve) des passages en italique, le propos et la manière de nous rapporter ce propos sont, pour le coup, plutôt intéressants, voire très intéressants. Mais le début plombe l'ensemble. Je ne saurais trop te conseiller donc, si l'envie t'en prend, de le retravailler afin d'en faire autre chose qu'un simple élément de contexte. Soit tu fais entrer ces éléments de contexte dans la structure de ton récit (mais de façon discrète), soit tu retires ces éléments (après tout, ils ne me paraissent pas si importants que cela, non ?).
Sur le fond, ta nouvelle oscille entre la rébellion d'un adolescent à l'encontre de ses parents (ou autre) et la nostalgie, ou en tout cas une certaine forme de nostalgie, de l'adulte qui repense à certains événements de son enfance. Il y a une forme de réflexivité ici : l'homme qui pense à l'adolescent qu'il était et qui (re)pensait à son enfance. Une certaine forme de réflexivité donc aussi une certaine forme de complexité que l'on retrouve, encore une fois, dans la structure du récit.
Je me suis cependant posé quelques questions en te lisant: un père austère, une mère douce, trop sans doute, au point d'en être effacée… Ok, mais alors quoi ? Parce que l'on ne comprend pas bien les raisons qui pousse le narrateur à fuguer. Est-ce un climat général, une atmosphère familiale dans laquelle il ne se reconnait pas ou plus ? Est-ce, le fait d'habiter dans un village aussi petit qui ne lui convient pas ou plus ? A-t-il été brutalisé par ses parents ?, ses instituteurs ?, ses 'camarades de classe' ? Ou est-ce seulement qu'il se sent si différent des autres que les choses lui sont devenues invivables ? Ces questions sont comme en suspens dans ton texte, elles ne sont qu'esquissées mais elle mériteraient indéniablement d'être approfondies. Parce que dans l'ensemble, c'est plutôt un bon récit… Un bon récit qui a le potentiel d'un très bon récit.
Mais encore une fois il est difficile de dresser une critique d'une chose dont on sait qu'elle est autobiographique et dont on sait qu'elle te tient à coeur...
SILENCE- — — — Moine copiste — — — Disciple des Lois du Silence
- Messages : 4040
Date d'inscription : 02/01/2012
Age : 50
Re: Fugue (récit autobiographique)
Je viens de lire moi aussi. Je n'ajouterai rien sur la forme et le contenu, que Silence a bien analysés. En revanche, c'est un texte dont sourde une souffrance très intense ! Cette inconpréhension du monde intérieur du héros par les autres, je l'ai connue moi-même. Certes cela prenait des formes différentes de celles ici racontées. Mais le sentiment de solitude est très bien décrit.
Quant à la réaction du jeune garçon, avec sa fugue, elle est presque naturelle. Effectivement, on a un peu de mal à voir l'enchaînement des choses.
Il ne manque pas grand chose pour faire de ce texte quelque chose qui prend vraiment aux tripes !
Quant à la réaction du jeune garçon, avec sa fugue, elle est presque naturelle. Effectivement, on a un peu de mal à voir l'enchaînement des choses.
Il ne manque pas grand chose pour faire de ce texte quelque chose qui prend vraiment aux tripes !
mormir- — Arpenteur des mondes — Disciple de l'arbre noir
- Messages : 2638
Date d'inscription : 11/05/2013
Age : 60
Localisation : Près de Chartres
Re: Fugue (récit autobiographique)
Merci à tout les deux pour vos avis.
Je me rends compte que ma narration du temps dans le temps (si j'ose dire) est un peu complexe : je veux, en fait faire entrer le lecteur dans ces souvenirs ponctués au présent (en italique) du garçon qui s'enfuit sur son vélo... Essai peut-être trop subjectif mais propice, à mon avis, à l'ambiance du texte.
Comme c'est subjectif, puisque le garçon c'est moi, j'ai cru en avoir dit assez en donnant simplement des touches et en permettant au lecteur d'imaginer. Pourquoi faut-il toujours être détaillé ? Est-ce vraiment indispensable ? Bon, je reconnais que c'est plus une faiblesse qu'un atout ; à me demander si j'arriverai, un jour, à faire du fouillé, du long, comme tu l'expliques si bien, Silence. Ceci dit, ce récit me touchant particulièrement, il m'est douloureux d'entrer dans les détails... J'ai quelques excuses là
Tu as raison, Mornir, la souffrance était intense...
Je me rends compte que ma narration du temps dans le temps (si j'ose dire) est un peu complexe : je veux, en fait faire entrer le lecteur dans ces souvenirs ponctués au présent (en italique) du garçon qui s'enfuit sur son vélo... Essai peut-être trop subjectif mais propice, à mon avis, à l'ambiance du texte.
Comme c'est subjectif, puisque le garçon c'est moi, j'ai cru en avoir dit assez en donnant simplement des touches et en permettant au lecteur d'imaginer. Pourquoi faut-il toujours être détaillé ? Est-ce vraiment indispensable ? Bon, je reconnais que c'est plus une faiblesse qu'un atout ; à me demander si j'arriverai, un jour, à faire du fouillé, du long, comme tu l'expliques si bien, Silence. Ceci dit, ce récit me touchant particulièrement, il m'est douloureux d'entrer dans les détails... J'ai quelques excuses là
Tu as raison, Mornir, la souffrance était intense...
Doumé- — Mystagogue des Ombres — Disciple du Très Haut
- Messages : 1867
Date d'inscription : 28/01/2013
Age : 64
Localisation : Fréjus
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