Game Over

P.S : Toujours aussi nulle en informatique, j'aimerais que quelqu'un m'explique comment on insère des spoilers cachés dans les commentaires, sinon, je risque encore de faire des boulettes et d'en énerver plus d'un...

Tu tapes ton texte, tu sélectionnes tout avec ta souris et tu cliques sur :

Salut.
J'apprécie surtout l'ambiance, le côté mélancolique qui me reste après lecture, l'impression d'abandon et de solitude. De froid et de fin du monde. La solitude juste aux premières gelées d'un hiver qui ne finira plus.
Je digresse, bref.
Je me disais que perdre une vie entière dans un monde virtuel et se retrouver à la sortie trop vieux pour procréer, ce devait être la solution de la dernière chance, parce que c'est couillon et pas franchement efficace. La science ne pouvait rien ? insémination, clonage, procréation ex-utéro, on sait pas vraiment si tout ça a été tenté ou pas. Alors soit on se laisse emporter par la poésie du texte, soit on se dit tout du long que y'a un truc qui colle pas.
Niveau technique, l'écriture est belle. Zéro fautes. Rythme lent qui convient à l'histoire.

Un texte basé sur une idée intéressante. Un traitement qui aurait pu être casse-gueule mais qui ne l'a pas été et c'est tout à ton honneur. Je rejoins toutefois certains commentateurs précédents quant à la mise en avant trop précoce d'indices importants (le passage sur l'avatar qui gagnerait sans doute à être supprimé). La chute n'en serait ainsi que plus frappante pour le lecteur.

Merci Didier et Blahom, pour vos lectures et les remarques.

Blahom, effectivement certains indices gagneraient à être décalés.

Et Didier, je te rejoins : c'est couillon de transformer sa vie en une vie virtuelle. Mais cela ne pourrait-il pas être un avenir ? J'ai exploré là un "possible", dans lequel la science n'a pas réussi à enrayer la dénatalité, ce qui est fort improbable dans l'état actuel des connaissances médicales.

Et en fait il est très peu crédible ce futur, car les hommes préfèrent s'enfermer dans des caissons tous seuls plutôt que de s'accoupler 5 ou 6 fois par jour, comme cela devrait être !  

Texte intéressant qui soulève beaucoup de questions. En effet, il fait froid dans le monde et plus tard si les contacts se raréfient, il se pourrait bien que ce que tu imagines arrive. Chacun dans son coin à jouer ou autre, pourquoi pas. Mais je n'ai pas vécu de l'intérieur, les tourments possibles de tes personnages... Ton écriture parfaite me paraît trop descriptive, pas assez centrée sur ce qu'ils pourraient ressentir et nous par ricochet. Ce n'était pas facile si tu voulais montrer notre déshumanisation prochaine... Merci pour cette nouvelle que j'ai appréciée.

J'ai bien aimé. Mon interprétation a dû être influencer par mon avis de regarder "Avatar" demain soir, et j'ai cru au début à quelque chose de ce genre. J'ai trouvé le tout bien mené.
Question: Pourquoi c'est la femme qui sent qu'il ne faut pas que l'un aille dans le monde de l'autre ? Intuition féminine retranscrites dans le jeu ? Je veux dire c'est une capacité du personnage de la "femme" ?

Un monde étrange, végétatif, inerte et déjà résigné à sa fin inéluctable. Les caissons virtuels m'apparaissent davantage comme des dérivatifs d'accompagnement, comme on tient la main d'un malade en phase terminale, que comme un espoir viable de solution tant ils semblent inadaptés et dérisoires face à l'ampleur de l'extinction en marche.
20 ans pour trouver la mer, 50 pour trouver une femme, c'est une humanité qui a déjà baissé les bras, qui a abandonné tout désir de survie et se contente de gérer sa mort à venir. Un monde qui joue à faire semblant faute d'un véritable espoir auquel se raccrocher.
Finalement, le seul vrai défaut de ton récit, ce serait cet éclat de rire à la fin. Rire, c'est déjà trouver un sursaut d'énergie.
Une ambiance entre Soleil Vert et certaines Chroniques Martiennes, pas désagréable du tout, et une morale : c'est toujours l'érosion qui gagne à la fin. Bien joué, Mormir.

Merci à tous pour votre lecture. Je suis moins présent ces derniers jours en raison d'une activité professionnelle chargée.
Purple-fan : j'ai profité de cette nouvelle pour tourner un peu en dérision "l'homme fort" bien que je sois moi-même résolument un mec ; et mettre en avant que la connexion entre le "pilote" et "l'avatar" - que j'ai voulue extrêmement légère contrairement à beaucoup de jeux virtuels modernes où l'on pilote complètement son avatar - réussit mieux aux femmes plus tournées vers la communication.
En fait je me suis bien amusé à écrire cette nouvelle qui contient beaucoup d'images et clins d'oeil qui me sont personnels. Cela plaira donc plus ou moins aux différents lecteurs.

J'ai moi aussi un avis fort positif sur cette nouvelle.

Le traitement du sujet est assez « old school » et ça me plait. J'ai ainsi beaucoup aimé le tout début du texte qui sonne un peu comme de la « fantasy préhistorique », un genre que je trouve puissant d'évocation. La partie davantage SF est également très bien écrite ; l'absence d'explication de cette stérilité soudaine est un peu agaçante, mais l'on passe vite à la suite.

Sans dire qu'il est superflu, il me semble que l'histoire du premier couple (celui qui échoue tout près du but) amène une certaine difficulté de compréhension, surtout relativement à la mort de l'homme dans son caisson. Le fait que, à ce stade de la nouvelle, on ne sait pas de quoi il s'agit exactement mène à poser des hypothèses de lecture un peu déconcertantes. Dans un premier temps, j'avais ainsi compris qu'il s'agissait d'un univers dystopique mi Battle Royal mi Matrix, où les joueurs se tuent les uns les autres, et donc qu'en perdant Amrock avait fait mourir son joueur, Ali Estiebort. De cette façon, ce premier épisode amène selon moi une confusion...

D'autre part, j'ai apprécié le style très maîtrisé et abouti de cette nouvelle (personnellement, je n'ai pas senti de différence entre les deux parties). C'est un sans faute, de ce point de vue.

Enfin, je dois dire être en désaccord avec Jack : j'ai bien aimé, moi, le petit dialogue conclusif entre les deux vieillards, ainsi que le rire. Je trouve cela assez rassurant que, alors que des millions d'individus, durant toute leur vie, se plongent au sens propre dans de la fiction (personnellement, malgré toute la noblesse que ton personnage accorde à sa quête, je vois dans cette évasion de la lâcheté), deux parviennent à vivre la leur et gardent leur sens de l'humour malgré qu'il sont les témoins de la fin de l'humanité. Je ne vois pas d'incohérence dans ce stoïcisme, qui a l'avantage de clore ton texte sur une note légère.

Merci Similien pour ta lecture et cet avis !
Les différentes remarques reçues ici, ainsi que la lecture "sauvagement détaillée" d'une amie, m'ont convaincu que cette nouvelle devra subir après le concours, un lifting pour retendre un peu sa trame et son suspense.
Et en la relisant après quelques semaines, quelle solitude s'en dégage ! Si comme je le pense c'est ma nouvelle la plus personnelle à ce jour, je sens que je vais foncer chez un psy ! :assom:

J'ai vraiment beaucoup aimé cette histoire. Autant le fond que la forme. Pendant longtemps, j'ai cherché le rapport avec le thème et celui-ci ne vient finalement qu'à la fin et pourtant, je le trouve tout à fait respecté et j'aime beaucoup cette fin.
Le seul (petit) reproche que je pourrais faire, c'est que c'est peut-être un peu long. Encore que ça ne m'a pas vraiment gêné.

Merci Catherine. Si un texte plaît, le but est atteint !!!

Je retoucherai cette nouvelle après le concours, mais je crains que cela n'aille pas dans le sens d'une réduction car les recommandations multiples pencheraient plutôt pour rendre explicites certains aspects sous-jacents.

On verra bien

Coucou. Lu ton texte... et je ne fais finalement que reprendre certains commentaires (donc mon post ne sert à rien:P ). Une belle impression de solitude, de mélancolie, d'abandon, de rien, à la fin de la lecture. Mais pour moi, c'est parfois trop délayé.