La Curée
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Re: La Curée
Sorry pour avoir confondu, Doumé. Je n'exagérais pas quand j'affirmais que je ne connais rien à la poésie.
T.
T.
Tipram- — — Sérénité du Levant — — Disciple du mot juste
- Messages : 1655
Date d'inscription : 07/03/2013
Age : 72
Localisation : Paris
Re: La Curée
Pas grave, Tipram.
Doumé- — Mystagogue des Ombres — Disciple du Très Haut
- Messages : 1867
Date d'inscription : 28/01/2013
Age : 63
Localisation : Fréjus
Re: La Curée
Coucou !
C'est un coup d'essai si je comprends bien ? C'est pas mal du tout pour un début. Je ne compte jamais les vers quand je lis un poème, je lis à voix haute, et j'écoute si ça chante ou pas. Si ça ne chante pas, c'est que soit il y a un problème de vers, d'harmonie ou de sonorité.
Ton texte, pour mes oreilles, chante à certains moments et pas à d'autres. Je ne pourrais pas te dire pourquoi, je ne le sais pas. Je peux juste te donner mon ressenti. Je te mets en gras les passages qui ne chantent pas pour moi. Après, à toi de voir ce que tu en penses.
Par ailleurs, comme je le disais à Perrocina, un poète professionnel, rencontré sur un festival, m'avait conseillé de varier les rimes finales, et de ne pas toujours reprendre les mêmes, ni sur un paragraphe, ni sur tout un poème... Je pense que c'est un bon conseil, car ça sature un peu l'oreille, à mon goût...
Bises
Eimelle
Lasse, elle s’est endormie sous l’auvent,
Sur son beau visage des larmes encore coulent.
Regrette-t-elle les murs sombres du couvent ?
Ses cheveux d’or autour de ton corps s’enroulent...
...Et quelques gouttes de sueur entre ses seins perlent.
Terrible sera votre châtiment !
Sur vous, la haine et la cruauté déferlent
Tandis que du pêché, vous savourez l’ineffable piment.
Les molosses rugissent, ils vous traquent !
Le soleil quitte la scène dans un dernier flamboiement,
Encore quelques instants avant qu’ils ne vous attaquent.
Que nous laisserez-vous en guise de testament ?
Moi, je ne suis qu’un instrument,
Un chien que ses maîtres sifflent,
Un couard perché sur une jument
Suivant les mâtins qui reniflent...
Ivres de fureur, de votre refuge, ils approchent.
Les corps entrelacés, vous contemplez le firmament;
Autour de vous, le temps et l’espace s’effilochent
Votre vie ne tient plus qu’à un filament.
Avec le soir, vient votre ultime tourment
Sous un ciel où par milliers les étoiles essaiment.
Sur vos tombes j’en fais le serment,
Je graverai : Dans l’éternité, Elles s’aiment.
C'est un coup d'essai si je comprends bien ? C'est pas mal du tout pour un début. Je ne compte jamais les vers quand je lis un poème, je lis à voix haute, et j'écoute si ça chante ou pas. Si ça ne chante pas, c'est que soit il y a un problème de vers, d'harmonie ou de sonorité.
Ton texte, pour mes oreilles, chante à certains moments et pas à d'autres. Je ne pourrais pas te dire pourquoi, je ne le sais pas. Je peux juste te donner mon ressenti. Je te mets en gras les passages qui ne chantent pas pour moi. Après, à toi de voir ce que tu en penses.
Par ailleurs, comme je le disais à Perrocina, un poète professionnel, rencontré sur un festival, m'avait conseillé de varier les rimes finales, et de ne pas toujours reprendre les mêmes, ni sur un paragraphe, ni sur tout un poème... Je pense que c'est un bon conseil, car ça sature un peu l'oreille, à mon goût...
Bises
Eimelle
Lasse, elle s’est endormie sous l’auvent,
Sur son beau visage des larmes encore coulent.
Regrette-t-elle les murs sombres du couvent ?
Ses cheveux d’or autour de ton corps s’enroulent...
...Et quelques gouttes de sueur entre ses seins perlent.
Terrible sera votre châtiment !
Sur vous, la haine et la cruauté déferlent
Tandis que du pêché, vous savourez l’ineffable piment.
Les molosses rugissent, ils vous traquent !
Le soleil quitte la scène dans un dernier flamboiement,
Encore quelques instants avant qu’ils ne vous attaquent.
Que nous laisserez-vous en guise de testament ?
Moi, je ne suis qu’un instrument,
Un chien que ses maîtres sifflent,
Un couard perché sur une jument
Suivant les mâtins qui reniflent...
Ivres de fureur, de votre refuge, ils approchent.
Les corps entrelacés, vous contemplez le firmament;
Autour de vous, le temps et l’espace s’effilochent
Votre vie ne tient plus qu’à un filament.
Avec le soir, vient votre ultime tourment
Sous un ciel où par milliers les étoiles essaiment.
Sur vos tombes j’en fais le serment,
Je graverai : Dans l’éternité, Elles s’aiment.
Eimelle- — — — Jungle girl — — — Bazooka fou dans l'intimité
- Messages : 1537
Date d'inscription : 17/10/2013
Age : 38
Re: La Curée
Eimelle, Ulysse a fait exprès, sciemment ou pas, de briser le rythme avec ces vers que tu a mis en gras : toujours rester sur le même rythme endors, et le briser ajoute une profondeur ; ensuite, évidemment, il faut que tout s'équilibre
Je cite Verlaine :
De la musique avant toute chose,
Et pour cela préfère l'Impair
Plus vague et plus soluble dans l'air,
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose.
Il faut aussi que tu n'ailles point
Choisir tes mots sans quelque méprise
Rien de plus cher que la chanson grise
Où l'Indécis au Précis se joint.
C'est des beaux yeux derrière des voiles
C'est le grand jour tremblant de midi,
C'est par un ciel d'automne attiédi
Le bleu fouillis des claires étoiles!
Car nous voulons la Nuance encor,
Pas la Couleur, rien que la nuance!
Oh! la nuance seule fiance
Le rêve au rêve et la flûte au cor !
Fuis du plus loin la Pointe assassine,
L'Esprit cruel et le Rire impur,
Qui font pleurer les yeux de l'Azur
Et tout cet ail de basse cuisine !
Prends l'éloquence et tords-lui son cou !
Tu feras bien, en train d'énergie,
De rendre un peu la Rime assagie.
Si l'on n'y veille, elle ira jusqu'où ?
Ô qui dira les torts de la Rime ?
Quel enfant sourd ou quel nègre fou
Nous a forgé ce bijou d'un sou
Qui sonne creux et faux sous la lime ?
De la musique encore et toujours !
Que ton vers soit la chose envolée
Qu'on sent qui fuit d'une âme en allée
Vers d'autres cieux à d'autres amours.
Que ton vers soit la bonne aventure
Eparse au vent crispé du matin
Qui va fleurant la menthe et le thym...
Et tout le reste est littérature.
Je cite Verlaine :
De la musique avant toute chose,
Et pour cela préfère l'Impair
Plus vague et plus soluble dans l'air,
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose.
Il faut aussi que tu n'ailles point
Choisir tes mots sans quelque méprise
Rien de plus cher que la chanson grise
Où l'Indécis au Précis se joint.
C'est des beaux yeux derrière des voiles
C'est le grand jour tremblant de midi,
C'est par un ciel d'automne attiédi
Le bleu fouillis des claires étoiles!
Car nous voulons la Nuance encor,
Pas la Couleur, rien que la nuance!
Oh! la nuance seule fiance
Le rêve au rêve et la flûte au cor !
Fuis du plus loin la Pointe assassine,
L'Esprit cruel et le Rire impur,
Qui font pleurer les yeux de l'Azur
Et tout cet ail de basse cuisine !
Prends l'éloquence et tords-lui son cou !
Tu feras bien, en train d'énergie,
De rendre un peu la Rime assagie.
Si l'on n'y veille, elle ira jusqu'où ?
Ô qui dira les torts de la Rime ?
Quel enfant sourd ou quel nègre fou
Nous a forgé ce bijou d'un sou
Qui sonne creux et faux sous la lime ?
De la musique encore et toujours !
Que ton vers soit la chose envolée
Qu'on sent qui fuit d'une âme en allée
Vers d'autres cieux à d'autres amours.
Que ton vers soit la bonne aventure
Eparse au vent crispé du matin
Qui va fleurant la menthe et le thym...
Et tout le reste est littérature.
Doumé- — Mystagogue des Ombres — Disciple du Très Haut
- Messages : 1867
Date d'inscription : 28/01/2013
Age : 63
Localisation : Fréjus
Re: La Curée
Merci à vous !
Doumé merci pour tes corrections, effectivement je commence à comprendre ce que tu veux dire.
Merci Eimelle (en passant, cela fait plaisir de te voir) .Je sais que les mono rimes ne sont pas vraiment conseillées, mais je vois dans la poésie un excellent moyen de chercher du vocabulaire, des images fortes. Et en me fixant une contrainte forte, cela rend le jeu plus amusant.
Je ne sais plus trop ce que j'avais en tête quand je l'ai écrit, mais je me souviens que je ne voulais pas que les longueurs de vers soit tout le temps la même car les rimes sont répétitives.
Je tâtonne complètement en fait, disons que je suis comme un bébé qui apprend à marcher.
Je ne connaissais pas ces vers de Verlaine, ils sont magnifiques .
Doumé merci pour tes corrections, effectivement je commence à comprendre ce que tu veux dire.
Merci Eimelle (en passant, cela fait plaisir de te voir) .Je sais que les mono rimes ne sont pas vraiment conseillées, mais je vois dans la poésie un excellent moyen de chercher du vocabulaire, des images fortes. Et en me fixant une contrainte forte, cela rend le jeu plus amusant.
Je ne sais plus trop ce que j'avais en tête quand je l'ai écrit, mais je me souviens que je ne voulais pas que les longueurs de vers soit tout le temps la même car les rimes sont répétitives.
Je tâtonne complètement en fait, disons que je suis comme un bébé qui apprend à marcher.
Je ne connaissais pas ces vers de Verlaine, ils sont magnifiques .
Ulysse- Écritoirien émérite
- Messages : 890
Date d'inscription : 18/05/2013
Age : 47
Localisation : Berlin
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