Craintes enfantines [jeunesse]
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Craintes enfantines [jeunesse]
Bon c'est un petit texte écrit dans l'après midi parce que j'en avais envie...
c'est bon de renouer avec l'écriture...
à voir ce que ça vaut... mais j'avoue ne pas avoir passé six plombes dessus...
Une goutte d’eau se forma et attirée par la pesanteur, glissa lentement sur ma tempe droite. Une autre s’incrusta entre mes lèvres libérant un vilain goût salé.
Il faisait chaud. Mais la sueur ne provenait pas uniquement du temps estival. J’avais peur.
Ma main effleura un tissu froid. Mon corps en était recouvert. Je me libérai rapidement de ce qui aurait pu être un linceul. Je pris la lourde décision de me risquer à poser mes pieds par terre. Lorsque ceux-ci touchèrent le sol, je sentis un liquide chaud pénétrer le creux de mes orteils. J’avais l’idée de sa provenance et mon réflexe fut de ramener les genoux à ma poitrine puis d’essuyer mes pieds humides. L’odeur du fluide me donna la nausée. Cela faisait des jours que la flaque gisait proche de mon lit.
Je sortis du lit par le bout afin d’éviter cette flaque visqueuse. Mes pieds rencontrèrent cette fois ci un tapis. J’avançais à petits pas lorsque je trébuchai sur un objet de forme ronde collant. M’accroupissant, je tâtai l’objet en question. Je le mis à ma bouche. Un parfum de fraise envahit mon palais. Ma salive se mêla à des fils de poussières et des petits cailloux. Peu importait. Seul comptait l’apaisement que me provoquait la succion du dit objet. C’était finalement comme renouer avec ma tétine ou le sein d’une mère, le goût en plus.
Ma main gauche effleura le bois de ma commode lorsqu’un gémissement se fit entendre à ma droite. Mon cœur s’accéléra. Cela pouvait être n’importe qui, n’importe quoi. La chose se trouvait là, à quelques centimètres de moi. Un râle d’agonie accentua mon inquiétude. L’unique moyen pour savoir ce que provoquait ces bruits étaient de toucher la chose. Des questions se bousculèrent dans ma tête. La chose m’aurait certainement déjà attaqué si elle l’avait souhaité. Je n’avais peut être rien à craindre d’elle. Il fallait en avoir le cœur net. Je m’abaissai, tremblant. Mes mains entrèrent à nouveau en contact avec le liquide chaud. Je poursuivis ma lente progression vers le bruit. Je n’entendis bientôt plus que les battements de mon cœur. Mon corps tremblait lors de l’avancée. Soudain, mes mains atteignirent leur but. Je sentis une chaleur provenant du corps de la chose. L’extrémité de mes doigts entra en contact avec une touffe de poils. A mon contact, la chose frémit tel un enfant fiévreux. Je maintins le contact et repris mon expédition précautionneusement. D’une touffe de poils, je passai à un doux pelage. J’apposais ma main sur ce qui semblait être son ventre. Les mouvements d’une respiration profonde confirmèrent mes doutes. La chose dormait. Je profitai de cette accalmie pour me faufiler à tâtons vers l’endroit où devait être l’interrupteur. Dans ma précipitation, je me pris la porte de l’armoire en pleine face. Je resterais sans doute marqué sur le milieu du visage quelques jours. Je pris soin pour le coup de mettre mes mains devant moi afin de ne plus me faire avoir par d’autres obstacles potentiels. Mon doigt parcourut le mur à la recherche du petit bouton. Un clic se fit entendre. La lumière apparut. Mon souffle entrecoupé jusque-là de soubresauts retrouva son rythme normal. Je n’étais plus dans le noir. Je pouvais voir. Je me retournai et aperçus le liquide chaud…du lait… le biberon ouvert de mon petit frère… satané frérot en culotte courte… et gisant dedans… la chose… Dexter… mon épagneul breton…
c'est bon de renouer avec l'écriture...
à voir ce que ça vaut... mais j'avoue ne pas avoir passé six plombes dessus...
Une goutte d’eau se forma et attirée par la pesanteur, glissa lentement sur ma tempe droite. Une autre s’incrusta entre mes lèvres libérant un vilain goût salé.
Il faisait chaud. Mais la sueur ne provenait pas uniquement du temps estival. J’avais peur.
Ma main effleura un tissu froid. Mon corps en était recouvert. Je me libérai rapidement de ce qui aurait pu être un linceul. Je pris la lourde décision de me risquer à poser mes pieds par terre. Lorsque ceux-ci touchèrent le sol, je sentis un liquide chaud pénétrer le creux de mes orteils. J’avais l’idée de sa provenance et mon réflexe fut de ramener les genoux à ma poitrine puis d’essuyer mes pieds humides. L’odeur du fluide me donna la nausée. Cela faisait des jours que la flaque gisait proche de mon lit.
Je sortis du lit par le bout afin d’éviter cette flaque visqueuse. Mes pieds rencontrèrent cette fois ci un tapis. J’avançais à petits pas lorsque je trébuchai sur un objet de forme ronde collant. M’accroupissant, je tâtai l’objet en question. Je le mis à ma bouche. Un parfum de fraise envahit mon palais. Ma salive se mêla à des fils de poussières et des petits cailloux. Peu importait. Seul comptait l’apaisement que me provoquait la succion du dit objet. C’était finalement comme renouer avec ma tétine ou le sein d’une mère, le goût en plus.
Ma main gauche effleura le bois de ma commode lorsqu’un gémissement se fit entendre à ma droite. Mon cœur s’accéléra. Cela pouvait être n’importe qui, n’importe quoi. La chose se trouvait là, à quelques centimètres de moi. Un râle d’agonie accentua mon inquiétude. L’unique moyen pour savoir ce que provoquait ces bruits étaient de toucher la chose. Des questions se bousculèrent dans ma tête. La chose m’aurait certainement déjà attaqué si elle l’avait souhaité. Je n’avais peut être rien à craindre d’elle. Il fallait en avoir le cœur net. Je m’abaissai, tremblant. Mes mains entrèrent à nouveau en contact avec le liquide chaud. Je poursuivis ma lente progression vers le bruit. Je n’entendis bientôt plus que les battements de mon cœur. Mon corps tremblait lors de l’avancée. Soudain, mes mains atteignirent leur but. Je sentis une chaleur provenant du corps de la chose. L’extrémité de mes doigts entra en contact avec une touffe de poils. A mon contact, la chose frémit tel un enfant fiévreux. Je maintins le contact et repris mon expédition précautionneusement. D’une touffe de poils, je passai à un doux pelage. J’apposais ma main sur ce qui semblait être son ventre. Les mouvements d’une respiration profonde confirmèrent mes doutes. La chose dormait. Je profitai de cette accalmie pour me faufiler à tâtons vers l’endroit où devait être l’interrupteur. Dans ma précipitation, je me pris la porte de l’armoire en pleine face. Je resterais sans doute marqué sur le milieu du visage quelques jours. Je pris soin pour le coup de mettre mes mains devant moi afin de ne plus me faire avoir par d’autres obstacles potentiels. Mon doigt parcourut le mur à la recherche du petit bouton. Un clic se fit entendre. La lumière apparut. Mon souffle entrecoupé jusque-là de soubresauts retrouva son rythme normal. Je n’étais plus dans le noir. Je pouvais voir. Je me retournai et aperçus le liquide chaud…du lait… le biberon ouvert de mon petit frère… satané frérot en culotte courte… et gisant dedans… la chose… Dexter… mon épagneul breton…
Re: Craintes enfantines [jeunesse]
je viens de le lire à ma soeur... d'après elle trop de description des actions, trop de précisions, répétition du mot contact, ça veut faire peur mais non à la place ça fait "cochon" mais non ptdrrrr merci ma soeur pour ton aide précieuse... mon texte qui se veut angoissant fait orgie! j'ai un bon style d'après elle quand même lol
Re: Craintes enfantines [jeunesse]
laetitia a écrit: j'ai un bon style d'après elle quand même lol
Pas un seul de mes proches (même ma femme) n'a lu un de mes récits. J'ai pas confiance.
Re: Craintes enfantines [jeunesse]
T'inquiète c'est pour ça que je viens ici... zetes impartials et sans pitié
Re: Craintes enfantines [jeunesse]
Ta soeur n'a pas tout à fait tort :
"Je sentis une chaleur provenant du corps de la chose. Mes doigts entrèrent en contact avec une touffe de poils. A ce contact, la chose frémit tel un enfant fiévreux."
Plutôt suggestif dans un conte pour enfant ! Je veux dire : pour quelqu'un qui aurait l'esprit mal tourné, ce qui, Dieu merci, n'est pas mon cas !
(Entre nous - mais ne l'ébruite pas -, ça m'a fait penser à la B.D. de Crépax sur "les malheurs de Sophie" - le texte qui raconte une histoire et les dessins qui en racontent une autre...)
Mais trêve d'allusions douteuses :
L'écriture est un peu trop relâchée mais l'atmosphère angoissée, la progression à tâtons dans le noir complet ne sont pas si mal rendues. Assez pour donner envie de voir ce que tu sais faire quand tu t'appliques.
On peut s'étonner que tu n'aies pas songé à ton chien avant d'allumer, mais la peur et l'obscurité faussent considérablement la perception des choses. Alors, pourquoi pas ?
Prometteur, à suivre...
P-S : Pour ceux qui auraient encore du mal avec l'orthographe de "Laetitia", Gainsbourg a fait une chanson à leur intention :
"Sur ma Remington portative,
J'ai écrit ton nom, Laetitia :
L, A, E dans l'A, T-I, T-I, A,
L, A, E dans l'A, T-I, T-I, A."
(De rien, cest gratos.)
"Je sentis une chaleur provenant du corps de la chose. Mes doigts entrèrent en contact avec une touffe de poils. A ce contact, la chose frémit tel un enfant fiévreux."
Plutôt suggestif dans un conte pour enfant ! Je veux dire : pour quelqu'un qui aurait l'esprit mal tourné, ce qui, Dieu merci, n'est pas mon cas !
(Entre nous - mais ne l'ébruite pas -, ça m'a fait penser à la B.D. de Crépax sur "les malheurs de Sophie" - le texte qui raconte une histoire et les dessins qui en racontent une autre...)
Mais trêve d'allusions douteuses :
L'écriture est un peu trop relâchée mais l'atmosphère angoissée, la progression à tâtons dans le noir complet ne sont pas si mal rendues. Assez pour donner envie de voir ce que tu sais faire quand tu t'appliques.
On peut s'étonner que tu n'aies pas songé à ton chien avant d'allumer, mais la peur et l'obscurité faussent considérablement la perception des choses. Alors, pourquoi pas ?
Prometteur, à suivre...
P-S : Pour ceux qui auraient encore du mal avec l'orthographe de "Laetitia", Gainsbourg a fait une chanson à leur intention :
"Sur ma Remington portative,
J'ai écrit ton nom, Laetitia :
L, A, E dans l'A, T-I, T-I, A,
L, A, E dans l'A, T-I, T-I, A."
(De rien, cest gratos.)
Jack-the-rimeur- — — Zonard crépusculaire — — Disciple d'Ambrose Bierce
- Messages : 2415
Date d'inscription : 23/01/2013
Age : 72
Localisation : Narbonne
Re: Craintes enfantines [jeunesse]
Merci pour ton commentaireJack-the-rimeur a écrit:Ta soeur n'a pas tout à fait tort :
"Je sentis une chaleur provenant du corps de la chose. Mes doigts entrèrent en contact avec une touffe de poils. A ce contact, la chose frémit tel un enfant fiévreux."
Plutôt suggestif dans un conte pour enfant ! Je veux dire : pour quelqu'un qui aurait l'esprit mal tourné, ce qui, Dieu merci, n'est pas mon cas ! vi mdr effectivement vu comme ça... m'enfin j'ai mis ça dans les contes pour enfants mais je voyais plutôt ça comme "aborder un sujet de l'enfance"
(Entre nous - mais ne l'ébruite pas -, ça m'a fait penser à la B.D. de Crépax sur "les malheurs de Sophie" - le texte qui raconte une histoire et les dessins qui en racontent une autre...) lol j'irai voir tiens...
Mais trêve d'allusions douteuses :
L'écriture est un peu trop relâchée mais l'atmosphère angoissée, la progression à tâtons dans le noir complet ne sont pas si mal rendues. Assez pour donner envie de voir ce que tu sais faire quand tu t'appliques.
On peut s'étonner que tu n'aies pas songé à ton chien avant d'allumer, mais la peur et l'obscurité faussent considérablement la perception des choses. Alors, pourquoi pas ? oui, le côté "fausse la perception des choses" est un sujet sympa... pour avoir vécu ce genre de situation... le corps peut nous faire ressentir des choses erronées sur une situation donnée... l'humain est un vrai mystère... ça me fascine... le corps et l'esprit... j'adore ces sujets...
Prometteur, à suivre...
P-S : Pour ceux qui auraient encore du mal avec l'orthographe de "Laetitia", Gainsbourg a fait une chanson à leur intention :
"Sur ma Remington portative,
J'ai écrit ton nom, Laetitia :
L, A, E dans l'A, T-I, T-I, A,
L, A, E dans l'A, T-I, T-I, A."
(De rien, cest gratos.)lol on me l'avait déjà faite celle là...
Re: Craintes enfantines [jeunesse]
Le corps et l'esprit ? Ne m'en parle pas.
Dans ma tête, j'ai toujours 18 ans, mais si tu savais le mal que j'ai à en convaincre le reste de mon organisme !
Content que tu m'aies laissé un petit "coucou".
A plus.
Dans ma tête, j'ai toujours 18 ans, mais si tu savais le mal que j'ai à en convaincre le reste de mon organisme !
Content que tu m'aies laissé un petit "coucou".
A plus.
Jack-the-rimeur- — — Zonard crépusculaire — — Disciple d'Ambrose Bierce
- Messages : 2415
Date d'inscription : 23/01/2013
Age : 72
Localisation : Narbonne
Re: Craintes enfantines [jeunesse]
Jack-the-rimeur a écrit:Le corps et l'esprit ? Ne m'en parle pas.
Dans ma tête, j'ai toujours 18 ans, mais si tu savais le mal que j'ai à en convaincre le reste de mon organisme !
Content que tu m'aies laissé un petit "coucou".
A plus.
lol de rien...
moi par contre c'est tout l'inverse... un esprit je pense plus âgé enfin tout au moins en réflexions sur la vie, sur l'autre... et un corps de 28 ans... dramatique...
Re: Craintes enfantines [jeunesse]
Bonjour Laëtitia,
Bonne continuation
L'approche angoisse pour jeune public sans traumatisme de l'enfant lecteur est intéressante... Personnellement, en tant qu'adulte j'ai apprécié mais en essayant de me mettre à la place d'un enfant de huit ans par exemple, je ne sais pas comment ce serait reçu... En tout cas pour la longueur du texte, cela me semble convenir...
Je pense que ce genre de textes pourrait bien s'intégrer dans un petit recueil de 80 pages avec un titre du genre " Petites frayeurs d'enfant"... Dans cette idée de distiller un peu d'angoisse sans provoquer de la panique chez le jeune lecteur... Par exemple on pourrait concevoir un texte avec un ourson qui change de place tout seul, l'enfant qui se fait plein d'idées selon laquelle il est vivant, et puis au final c'est la petite soeur qui fait une blague... Après faut avoir des idées...
Je pense que ce genre de textes pourrait bien s'intégrer dans un petit recueil de 80 pages avec un titre du genre " Petites frayeurs d'enfant"... Dans cette idée de distiller un peu d'angoisse sans provoquer de la panique chez le jeune lecteur... Par exemple on pourrait concevoir un texte avec un ourson qui change de place tout seul, l'enfant qui se fait plein d'idées selon laquelle il est vivant, et puis au final c'est la petite soeur qui fait une blague... Après faut avoir des idées...
Bonne continuation
Invité- Invité
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