Prochainement sur vos écrans...

J'avoue que Fincher arrive toujours à m'aspirer dans ses films. Même ceux que j'ai au final pas spécialement aimé m'ont collé à l'écran jusqu'au générique de fin.

Murphy Y a écrit:C'est possible, oui, mais ce n'est pas non plus imposé aux scénaristes. C'est du bonus, en quelque sorte, pas ce qu'on cherche en priorité.
J'ai dû vraiment mal m'exprimer pour que les gens pensent que je condamne les films d'action. Alors que je voulais justement dire l'inverse : Lucy ne se base pas sur un fait réel, oui, mais son but n'a jamais été d'être crédible, simplement d'être distrayant. Donc se plaindre que l'histoire des 10% est un mythe, c'est chercher midi à 14h pour moi. Si le film se voulait sérieux et disait se baser sur des vérités scientifiques, là on aurait pu s'en plaindre. Mais ce n'est pas le cas.

C'était juste une remarque de ma part sans volonté de contredire, pardon si tu l'a perçu ainsi Je suis plutôt d'accord avec toi en plus : j'aime les films d'action pour le grand spectacle et les effets spéciaux, le reste est du bonus (un peu malheureux d'envisager les choses comme ça, mais on n'a pas trop le choix). C'est pour ça que j'ai toujours trouvé débile les gens qui partent en cours de film... Quoi, ils ne savaient pas ce qu'ils venaient voir ? Cela dit, autant je peux être conciliant, autant ici le coup des 10% du cerveau est difficile à digérer parce qu'il y a des limites à la bienveillance décérébrée du spectateur. C'est presque de la désinformation, et ça va contribuer à répandre encore cette connerie. Tout dépend de la manière dont c'est présenté dans le film.

Gone Girl c'est pas le genre de truc que je vais voir au ciné, sur le petit écran ça me suffit.

C'est juste que ce que j'ai dit était pas vraiment clair, car tu n'es pas le seul à l'avoir compris ainsi, et je voulais stopper le malentendu avant qu'il empire possiblement.

Pour le coup des 10%, personnellement ça me lasse, tout au plus. De la désinformation, c'est possible, mais ce qui est sûr, c'est que c'est du déjà-vu mille fois.
Mais je crois que l'explication dans le film est assez abracadabrante pour ne pas laisser place au doute : si je me plante pas, Lucy est droguée à son insu et les drogues ont une sorte d'effet secondaire qui la propulse à 100%. Celui qui pense que ça peut être possible doit lui-même être sous l'effet de violentes drogues.  

Pour porter une canette aux lèvres, quel intérêt de bander l'intégralité de sa musculature ? Pour le cerveau, c'est pareil : les groupes de neurones s'allument en fonction des sollicitations correspondant aux besoins du moment. 10 % du standard occupé en simultané, c'est déjà pas mal. 100 %, et je ne donne pas deux minutes avant de griller toute la machine.

Bon, finalement Lucy cherche réellement à être crédible dans ses explications des 10%, donc en effet, ça peut donner une jolie désinformation générale.

Bref, comme je m'y attendais, rien de très cohérent ou brillant. La Lucy doit quand même atteindre les 60% pour comprendre une grande révélation humaine (attention, ça va changer votre vision du monde) : sans le temps, nous ne serions rien ! Qui l'aurait cru ? Le pire c'est qu'elle annonce ça aux scientifiques comme si personne y avait songé avant. Un peu plus et elle allait nous révéler qu'on ne pourrait pas vivre sans respirer.
Vraiment dommage du coup, ces quelques passages qui se veulent intelligents bouffent pas mal de temps qu'on aurait pu utiliser à faire sauter des morceaux du décor. Je sais bien qu'un film d'action peut être intelligent, mais quand il ne l'est pas, autant arrêter les frais et se faire plaisir, non ?

Bon, malgré ça, faut reconnaître que ça passe bien le temps quand même, les effets spéciaux sont pour la plupart très bien faits. Pas mal d'incohérences par-ci par-là mais ça, je m'y attendais. Donc si on va le voir sans s'attendre à un film transcendant, je pense que ça décevra pas trop.

Coucou !
Aux dernières nouvelles, Luc Besson est en cure de désintox : il a pris trop de cocaïne pour son dernier film ! lol
Blague à part, le concept est intéressant, mais il aurait fallu qu'il le déconnecte de l'univers SF pour l'ancrer plus dans le fantastique. Le sujet : "qu'est ce qui différencie une humaine de Dieu quand elle prend le contrôle de l'univers ?" m'aurait paru plus intéressant à développer que cette pseudo brodure scientifique... qui donne l'impression de développer un sujet de philo à la sauce MacDo !

Les scènes d'action sont impressionnantes, mais la psychologie des personnages est vraiment inexistante ! L'intrigue autour du concept est quasi nulle, étant donné que Lucy devient très vite très supérieure (trop ?) à tout méchant ou gentil pouvant exister.

La fin est juste en totale délire. Par ailleurs, je ne suis pas trop fan du Terrence Malik version actions et effets spéciaux, avec des scènes de dinosaures, de Big Bang et de faune sauvage insérés dans l'intrigue. Ce qui montre d'ailleurs que Besson a eu du mal à broder sur son sujet : on a le droit à 1h30 de film, dont au moins une demi-heure qui se rapporte à du pseudo-documentaire !!!

Bref, quand un gros bras veut réfléchir... Ben autant qu'il reste en mode "gros bras" !

Bises
Eimelle

Je l'ai vu aussi Lucy et j'ai plutôt marché dans la combine. J'ai été impressionnée par la violence qui se dégage de ce film, du coup les scènes incorporées de documentaires reposaient les yeux...
Vos analyses Murphy et Eimelle me paraissent bonnes car question scientifique, c'est nul. Question philosophique par contre ce film ouvre sur la réflexion suivante... être doté de ces supers pouvoirs et devenir quasi un Dieu nous éloignerait des sentiments humains... C'est à dire, est-ce que Dieu possède des sentiments ? Par ricochet, être humain ce serait ressentir la douleur, l'amour la haine... Si un jour, on réussit à posséder ces pouvoirs divins, adieu l'homme tel qu'on le connaît, imparfait mais sensible... Comme tu le dis Eimelle, cette ouverture paraît la plus intéressante et pas assez développée.
Mais, je ne me suis pas ennuyée, c'est déjà ça !

Je viens d'apprendre qu'ils vont adapter Ghost in the Shell au cinéma.
Je dis NON, NON et archi NON !
Hollywood va massacrer l'œuvre pour en faire uniquement du sensationnalisme, ce qui est très secondaire dans GITS.

Coucou tout le monde !

Je viens de voir un film de SF absolument génial : Chappie ! C'est étonnant comme personne n'en parle dans les médias, à tel point qu'il fait un vrai bide aux USA, et qu'il est bien parti dans ce sens aussi en France... Mais c'est une vraie perle, un petit bijou encore mieux placé dans mon classement des meilleurs films de l'année qu' Interstellar : c'est dire ! La SF intelligente reprend du poil de la bête au cinéma, et on s'en réjouit !

Le pitch ?
2016 : un inventeur génial a inventé des robots policiers, très efficaces pour lutter contre la criminalité de Johannesburg, qui a alors chuté de 30% en très peu de temps. Ce petit inventeur de génie, naïf et humaniste, se fait pas mal d'ennemis dans la société militaire de vente d'armes dans laquelle il est employé. Quand un gang de dealers paumés qui doivent rembourser 20 millions de dollars à un très gros caïd  en 7 jours le kidnappe pour prendre le contrôle tous les robots policiers et faire un casse tranquille, il en profite pour mettre au point SA plus grande création : un robot avec une conscience quasi humaine, et aux facultés décuplées.

Problème : le Chappie qui naît est encore un bébé, très touchant, tout mignon, qu'il faut éduquer même s'il apprend exceptionnellement vite. Il aime jouer à la poupée et regarder des dessins animés. Et entre le gang qui lui met directement des flingues dans les mains pour lui faire faire au plus vite le casse qui leur permettra de sauver leur peau, et son créateur qui se bat pour lui apprendre à peindre et à lire, quel destin pour Chappie ? Surtout quand les diverses rivalités des militaires cherchent à décrédibiliser cette invention et à l'exterminer...

Ce film est vraiment vraiment génial : il parle de la portée de l'éducation, il parle de l'acceptation de la différence, il parle des violences urbaines et des gens "qui n'ont pas le choix". Il parle de plein de choses. Les acteurs campent de super personnages, profonds : entre Chappie, bébé naïf et soumis trop tôt à la violence, la femme du gang qui se découvre soudain un instant maternel et une empathie pour Chappie, et le petit chef qui voit d'abord dans Chappie un moyen purement utilitaire de faire le braquage du siècle afin de sauver les siens et qui se trouve complètement dépossédé face à ce "bébé", on est servi !

Devant ce film, j'ai ri aux éclats. J'ai pleuré aussi. Et j'ai réfléchi. Tout ça devant la même œuvre. What else ?

Bises,
Eimelle

Chapeau pour la chronique. Chappie chapeau.

Tu donnes envie, Eimelle. Je vois des annonces de ce film sur les écrans publicitaires avant de prendre mon second train, le matin.

Il a l'air génial, ce film, avec Ninja et Yo-Landi Vi$$er de Die Antwoord qui y jouent leurs propres rôles... Mais je n'ai pas vraiment l'impression que les médias l'ignorent, d'autant plus que Neill Blomkamp va relancer la saga Alien : ça lui a valu beaucoup de visibilité, ces dernières semaines.

J'y pense : la production de Blade Runner 2 a aussi été lancée. Vous êtes optimistes, vous ?