Zézébuth

Bonjour Similien. Je me souviens que je n’avais pas du tout adhéré à ton texte du concours « Enfant enfance », dans lequel j’avais été largement perdu. Ici, aucun problème, ça se lit très bien et tout est clair
C’est un texte drôle et qui nous mène vers une idée de chute excellente, même s’il me semble qu’elle aurait pu être présentée de façon plus efficace.

Contrairement à d’autres commentaires, je n’ai pas trouvé illogique que ces sorcières veuillent garder leurs enfants à l’écart de leurs pratiques.
Ces femmes me donnent l’impression de desperate Housewives conventionnelles qui meublent leur ennui en jouant aux sorcières, comme d’autres font des ateliers de poterie ou de macramé.

Le comique du texte vient pour une bonne part de la modernisation et de la banalisation des sorcières (problèmes de garde, soucis d’écologie, activités féminines)

La répugnante poupée d’épluchure et encore davantage le terme zézébuth, à consonance à la fois « bébé » et diabolique est une belle trouvaille, mais elle aurait pu être mieux exploitée. Je verrais plutôt ce « zézébuth » apparaitre un seule fois, en dernier mot. Et peut-être trouver un autre titre, même plus banal, celui-ci risquant de vendre la mèche (de la bougie…). Ça reste quand même un très bon texte avec une super idée. Ceci dit je ne suis pas du tout sûr que ma lecture soit conforme à tes intentions.

Hello Similien !
Avec un titre pareil, je ne pouvais pas ignorer ta nouvelle !
J'ai franchement souri à la fin, ce qui est un excellent signe.
J'aime cette tranche de vie, le mélange de pop culture, ça me parle beaucoup, et cette touche d'humour aussi !
Bref, bravo et merci !
Violaine

(Commentaire de Raven)

Bonjour Similien,

Alors je n'ai qu'un mot : EXPDR ! (ouais, ok, c'est pas vraiment un mot).

Je me suis régalée à te lire ! C'est drôle, vivant, complètement décalé et en même temps parfaitement réaliste. J'ai adoré le contraste entre les obligations inhérentes à l'appartenance à un coven et les obligations de la vie courante, entre tradition et modernité. Et, finalement, entre sorcellerie pure et dure et sorcellerie édulcorée, devenue plus un prétexte à des réunions sympas entre filles. Les mentions de tous les détails du quotidien (les influenceuses, les soucis de garde d'enfant, la corvée de patates, etc.), jusqu'aux expressions, tout ça m'a bien fait rire (" Qu’est-ce que tu peux être dix-septième siècle, toi.", par ex.) C'est rafraîchissant !
Et la chute, je l'ai aussi trouvée excellente ! Mais je pense que tu aurais pu juste terminer sur le nom Zézébuth, qui bouclait la boucle avec le titre, ça aurait été plus impactant, les deux dernières phrases me paraissent superflues et délayent l'effet produit.

Là où le bât blesse, c'est le respect du thème à mes yeux. La mention de la poupée arrive je pense au 3e tiers du texte, rien ne la laissait entrevoir avant. Il aurait suffi d'annoncer un peu plus tôt que la petite était occupée à jouer avec un truc dans son parc. Mais j'ai conscience en écrivant ça que ça risquait de rendre secondaires les savoureux dialogues, on se serait aussitôt focalisés sur la poupée.

C'est ma seule (petite) critique. J'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à ma lecture ! Merci à toi !

Merci à toutes et à tous pour vos commentaires !

Nao76 a écrit:J'avais remarqué pour les 2 précédents concours que je te comparais trop facilement aux autres et, en raison de ce style si particulier, ça n'allait pas, j'ai donc décidé de te lire en premier cette fois.

Merci pour cette démarche. C'est chouette de ta part !

Murphy Myers a écrit:C’est pour moi ton texte le plus réussi de ceux que j’ai lus dans les concours passés : on y retrouve cette même aisance dans le style et l’ambiance, mais avec cette fois une histoire complète, qui se suffit à elle-même (là où je « reprochais » aux concours précédents des textes sans vraie fin).

Je ne sais pas pour la fin (je lis que certains, une fois encore, restent sur leur faim), mais je vois ce que tu veux dire, quand tu pointes une évolution par rapport aux textes précédents.

Comparativement avec ceux-là, qui débordaient en quelque sorte de personnages ou mettaient en scène une succession de lieux différents, ce récit-ci est assez simple ; sans changement de décor, avec deux personnages en scène, un troisième quasi muet et un quatrième simplement évoqué. Je vais tâcher de retenir la leçon et de l'appliquer les prochaines fois. Less is more, comme on dit…

@ Françoise & Nao :
Figurez-vous que je n'ai que très peu lu Pratchett. J'avais commencé La Huitième Couleur, sans accrocher, et je n'ai jamais rien lu d'autre de lui. De nombreuses connaissances m'ont dit que ce n'était pas la meilleure porte d'entrée et ont recommandé que je lise plutôt Sourcellerie ou Trois sœurcières, mais je n'ai pas encore pris le temps de le faire.