Doigt de déshonneur

Bonjour,

Acte témaraire, inconscient, suicidaire ? Le bal des poupées est ouvert.

Voici ma contribution : Doigt de déshonneur (env 5300 sec).

Bonne lecture et bonne chance pour la gagne

https://drive.google.com/file/d/1vT31EjZf7t8co3Qm8E5Dm-6_rPqOde2z/view?usp=sharing

Salut Collapsus,
Ton histoire tient en haleine, j'ai bien aimé l'ambiance qui s'en dégage en dépit d'un style parfois ampoulé au niveau des adjectifs choisis (arbres cyclopéens, la forêt hérétique - j'avoue que je ne sais pas trop ce que signifie cette expression -, l'océan organique...). Par ailleurs, je ne suis pas certain qu'appeler 'fripouilles' des personnes qui en abandonnent une autre à une mort certaine soit très approprié. Fripouille me paraît davantage coller à un gosse qui chaparde des biscuits qu'à un groupe d'assassins sans scrupules. J'ai également tiqué sur les fusils 'fumass' ; expression qui m'a un peu sortie de ma lecture. Vient ensuite la question du thème. Je sais que l'on va me dire que ce dernier peut être entendu largement, mais en ce qui me concerne, ta proposition frôle le hors-sujet. Pour tout dire, l'idée de la poupée entendue comme un pansement ne me paraît pas forcément pertinente. Il y a deux raisons à cela. La première raison : le hors-sujet. Le thème me semble traité d'assez loin. Deuxième raison : le traitement du sujet, un peu convenu à mon avis (je n'en dirai rien afin de ne pas divulgacher la lecture de mes camarades). Ceci étant dit, comme énoncé au début de ce message, j'ai passé un très agréable moment à te lire.
Bien à toi,
S.

Bonjour Silence,

Merci beaucoup pour ta lecture et ton retour.

SILENCE a écrit: un style parfois ampoulé au niveau des adjectifs choisis… pas certain qu'appeler 'fripouilles' des personnes qui en abandonnent une autre à une mort certaine soit très approprié.  

Très instructif, merci. On m’a déjà reproché en comité de lecture cette absence de niveau de langue homogène. C’est parfaitement volontaire, c’est ma marque de fabrique de mélanger style un peu soutenu (j’aime mieux que ampoulé mais le lecteur est roi), et vocabulaire relâché. Visiblement ça ne fonctionne pas avec toi non plus, à méditer.
Océan organique = la forêt couvre toute la planète
Fripouille : j’avais écrit « ordure » au début, mais mon sens du second degré m’a fait changer pour un terme plus en rapport avec le ton parodique de mon texte.

SILENCE a écrit:  J'ai également tiqué sur les fusils 'fumass'.

Blague sur le FAMAS, fusil de l’armée : Fumasse que je suis, je vais vous fumer en masse…

SILENCE a écrit:  ta proposition frôle le hors-sujet, l'idée de la poupée entendue comme un pansement ne me paraît pas forcément pertinente

Pourquoi ? Rien n’indiquait que l’on devait prendre le mot dans une définition restrictive.

SILENCE a écrit:   le traitement du sujet, un peu convenu

Je peux comprendre ce sentiment. J’ai voulu introduire des variables qui ont échoué ou qui n’ont pas bien marché avec toi.

Encore merci pour tes mots encourageants, bon rétablissement Silence, tes remarques franches et étayées m’ont beaucoup éclairé.

Salut Collapsus,
Merci pour ton retour. J'ai toujours l'appréhension lorsque j'écris un commentaire mitigé que l'auteur le prenne mal. Ce n'est, et j'en suis heureux, manifestement pas ton cas.
J'avais compris globalement le sens de tes adjectifs, donc pas de problème sinon celui d'alourdir un peu ton style qui, par ailleurs, est vraiment fluide. Le seul truc qui m'a dérangé, c'est le coup de la forêt hérétique. En revanche, j'avais compris le sens de l'expression "océan organique". Par ailleurs, j'avais également capté l'allusion au fusil Famas (d'ailleurs est-ce que l'armée l'utilise encore ?). En ce qui concerne le respect du thème et le traitement du sujet, je te dois en effet quelques éclaircissements.
Sur le respect du thème tout d'abord. Tu as raison, rien n'indiquait que l'on devait prendre le mot dans le sens d'une définition restrictive ou au pied de la lettre. Je te suis parfaitement sur ce point. Ce qui est problématique en revanche, c'est que ce choix d'approche est quasiment anecdotique. Le personnage principal a un pansement sur le doigt, ok, on l'appelle poupée, ok... Et après ? La même histoire n'aurait-elle pas été possible sans ces deux éléments ? Par exemple, je trouve que le thème de la forêt est beaucoup plus exploité que celui de la "poupée". Donc oui, tu pouvais bien choisir cette définition du mot poupée, mais il aurait alors fallu selon moi que ce pansement devienne l'élément principal de ton récit. C'est en cela que je dis que "ta proposition frôle le hors-sujet" et que "l'idée de la poupée entendue comme un pansement ne me paraît pas forcément la plus pertinente". D'ailleurs, j'ai eu l'impression à un moment que tu utilisais la symétrie pour essayer de nous dire : "vous avez vu je suis bien dans le thème". Je veux dire par là que ton histoire commence par le mot poupée et se termine par le même mot, ce qui en soi est bien trouvé mais me paraît aussi un peu forcé.
Quant au traitement du sujet, attention spoiler.

SUR LE TRAITEMENT DU SUJET:

Ceci étant dit, encore une fois, j'ai passé un super moment à te lire. Et c'est précisément parce que j'ai passé un super moment, que j'aurais aimé que tu creuses davantage ton idée.

N'hésite pas à me dire si je ne suis pas clair dans mes propos. Je crois que je recommence à avoir de la fièvre...

Soigne-toi bien, il ne faut pas prendre la grippette à la légère.

Sur le traitement du thème :

Spoiler:

Encore merci pour cet échange riche d'enseignements.

Salut  Collapsus !
En réalité je ne pourrait que confirmer l'avis de Silence.
Je releve quand même que tu as cherché à trouver un sens non conventionnel au terme "Poupée" et en ça c'est très louable, le problème réside plutôt dans le fait que tu n'as pas rendu ces sens centraux dans  ton histoire, par exemple en la faisant tourner autour du machisme de ces hommes qui ne voient  leur seule collègue féminine comme une poupée : l'idée est abordée mais reste secondaire. L'histoire elle même est un peu linéaire : il faudrait un peu plus de rebondissements (C'est vrai que le format s'y prête mal).
Par contre moi, j'aime bien le langage que tu créés, si ce n'est des facilités comme l'infirmièr qui s'appelle Pikhouz (excuse moi, c'est peut-être parce que je suis un ancien infirmier moi-même)
Enfin, je dirais que ce texte ne me satisfait pas mais qu'il possède des qualités certaines. Je le redis : ce format court est encore plus difficile qu'un plus long : il faut synthétiser sans appauvrir, trouver les bonnes idées, exprimer le tout en peu de signes, ce n'est pas simple !

Hello Paladin,
Merci beaucoup pour ce retour et tes conseils avisés.

Paladin a écrit: tu n'as pas rendu ces sens centraux dans  ton histoire

C’est un souci central chez moi, je ne peux pas m’empêcher de m’éloigner du thème, que je vois comme un carcan imposé désagréable. J’ai tort bien sûr, car cela me vaut pas mal de déboires avec les AT auxquels je participe.

Paladin a écrit: L'histoire elle même est un peu linéaire

Voui, j’accepte la remarque. Je pensais que la linéarité sur 5000 sec s’imposait plus ou moins pour ne pas hystériser l’histoire, à tort visiblement.

Paladin a écrit: l'infirmièr qui s'appelle Pikhouz

C’est vrai que c’était ton job, en psychiatrie il me semble. Désolé pour ce nom peu respectueux de ce métier essentiel.

Paladin a écrit: il faut synthétiser sans appauvrir, trouver les bonnes idées, exprimer le tout en peu de signes

J’essaierai d’appliquer ces bons conseils une prochaine fois.

Encore merci pour ta lecture et bon dimanche.

Pour l’infirmier, je plaisantais ! Je ne me suis pas senti offensé. Mais un infirmier qui s’appelle Pikhouz, ça aurait été pareil pour un boucher qui s’appellerait Lesteack ou le docteur Lapilule : c’est juste que ça fait un peu « pour enfants » et ça fait sortir le lecteur du côté sérieux de l’histoire, à moins que ce soit un surnom qu’on lui donne en raison de son métier : là, ce serait différent !

Salut Collapsus,
J'ai passé un bon moment en te lisant, avec le smile Perso, j'ai bien aimé le surnom (ou nom) Pikhouz, je trouve que ça colle bien avec l'univers de ta nouvelle qui flirte agréablement avec l'absurde (voire carrément lui roule des pelles — j'ai adoré la dernière réplique à Pikhouz XD). En ce qui me concerne, une très bonne contribution donc !

Sacripan a écrit:Salut Collapsus,
ta nouvelle qui flirte agréablement avec l'absurde (voire carrément lui roule des pelles — j'ai adoré la dernière réplique à Pikhouz XD)

Hello Sacripan !

Merci beaucoup, voilà le genre de commentaire qui fait que je me roule par terre de bonheur J'attends maintenant avec impatience de lire ton traitement du thème.

Le nom Pikhouz, c'est ce qu'on appelle un aptonyme. Personnellement, j'ai bien un dentiste nommé Lebec, alors ça ne me choque pas tant que ça.

Moi, c'est Aixpand et Deibeul (encore des aptonymes) qui m'ont surtout fait sourire. Je n'avais pas relevé le jeu de mot avec le Fumass.

Pour ce qui est du thème, de mon côté, initialement, j'ai aussi cherché à écrire quelque chose sur base de la poupée comme synonyme de "pansement" (j'étais surtout inspiré par la variante qu'on place lors des greffes, en sylviculture). Mais j'ai constaté qu'il est difficile d'en faire le point de pivot d'une histoire. Que tu aies éprouvé la même difficulté me rassure donc un peu.

Dans l'ensemble, je rejoins assez les commentaires de Silence. Tu as peut-être été un peu trop ambitieux : combiner la SF, des ressorts fantastiques du type vampire/loup-garou, le récit humoristique et un commentaire social sur le sexisme, tout en restant dans la tranche de longueur imposée, c'est peut-être beaucoup.
Mais c'est assurément une bonne "gamme" ; les écrivains doivent en faire s'ils veulent progresser, tout comme les musiciens. Cela montre que nos petits concours permettent de tester des trucs ; et ça, c'est une très bonne nouvelle.

Bonjour Similien,

Similien a écrit:Le nom Pikhouz, c'est ce qu'on appelle un aptonyme

Merci pour ce mot de vocabulaire technique que je ne connaissais pas.

Similien a écrit: j'ai aussi cherché à écrire quelque chose sur base de la poupée comme synonyme de "pansement" …….. Mais j'ai constaté qu'il est difficile d'en faire le point de pivot d'une histoire. Que tu aies éprouvé la même difficulté me rassure donc un peu.

Je comprends. Honnêtement je n’ai pas éprouvé de difficulté dans le sens où je n’hésite jamais à m’éloigner des thèmes. C’est d’ailleurs pour cela que je me traine systématiquement dans les fonds de classement et me prends claque sur claque avec les éditeurs ! Donc ça va changer car c'est un peu décourageant même si je suis responsable de la situation.

Similien a écrit: Tu as peut-être été un peu trop ambitieux : combiner la SF, des ressorts fantastiques du type vampire/loup-garou, le récit humoristique et un commentaire social sur le sexisme, tout en restant dans la tranche de longueur imposée, c'est peut-être beaucoup.

Tu as raison, j’aurais dû faire des choix plus serrés, à retenir pour la prochaine fois.

Similien a écrit: Mais c'est assurément une bonne "gamme" ; les écrivains doivent en faire s'ils veulent progresser, tout comme les musiciens.

Voilà C’est ce qu’il faut se dire.

Encore merci pour ton commentaire avisé.

Bonsoir Collapsus,
J'ai vraiment aimé te lire. C'est divertissant, varié. Tu abordes pas mal de sujets, mais cela me plaît plutôt bien surtout avec de l'humour en plus. Et tes mots correspondent au genre de l'histoire. Pour moi ça a marché.
Il y a le mot caresser qui m'a un peu sortie de ma lecture car je m'attendais à ce que Maéva réagisse autrement face à une bête inconnue... Ce n'est pas très prudent
Le thème est très peu traité par contre. Dommage. Je m'attendais à une idée sur la poupée plus classique et que l'on retrouve tout au long des pages la référence à cette idée. Je comprends ton choix d'avoir opté pour la poupée / pansement, mais ça ne me satisfait pas tel que tu nous l'a livré. Assez d'accord avec Silence sur ce point.

Bonjour Collapsus, je vais rejoindre mes petits camarades sur le problème de la thématique. Comme Silence, quand j’ai vu que tu utilisais le sens pansement pour le terme poupée, je me suis dit pourquoi pas, mais par la suite, cette poupée n’est pas devenue un élément qui fait avancer l’histoire et c’est son principale défaut. Pour le reste l'écriture, plutôt imagée et amusante, la caractérisation des personnages fonctionne bien. Autre point je n’ai pas bien compris si à la fin Maeva se transforme en bestiole ou pas, ses acuités augmentées semblent le suggérer mais ensuite elle monte dans la navette comme si de rien n’était. Une bon texte agréable à lire néanmoins.

Bonjour Françoise,
Merci beaucoup pour ce retour encourageant.

FRançoise GRDR a écrit: tes mots correspondent au genre de l'histoire. Pour moi ça a marché.

C’est une information importante pour moi, car je travaille en ce sens dans une grande incertitude. Merci !
 

FRançoise GRDR a écrit: Il y a le mot caresser qui m'a un peu sortie de ma lecture car je m'attendais à ce que Maéva réagisse autrement face à une bête inconnue  

Totalement ! J’ai hésité à changer de terme à la relecture. Tu es une lectrice au regard aiguisé comme une lame.

FRançoise GRDR a écrit: Le thème est très peu traité par contre.

La remarque est revenue assez souvent pour que je prenne garde à l’exploitation du thème la prochaine fois.

Encore merci pour avoir souligné le positif.


Bonjour Perroccina,
Grand merci à toi également pour ce retour.

Perroccina a écrit: je vais rejoindre mes petits camarades sur le problème de la thématique.

Oui, je vois que ça a bloqué de toutes parts, à retenir pour le prochain concours.

Perroccina a écrit:  la caractérisation des personnages fonctionne bien.

Merci ! je travaille de plus en plus sur la caractérisation, donc le genre de retour est bien cool.

Perroccina a écrit: je n’ai pas bien compris si à la fin Maeva se transforme en bestiole ou pas

Non, il ne semble pas avoir suggéré de possibles transformations physiques, seulement une amélioration des capacités.

Merci beaucoup d’avoir trouvé la lecture agréable malgré tout.