Harmonie des formes

Cancer : d'accord avec toi sur le fait qu'il s'agit d'une drôle d'idée. Content que tu aies été réceptif à ce délire.

Ratator : cette référence à une douille géante est marrante. Avec le recul, je me suis sans doute inspiré de cette douille d'obus qui se trouvait dans le salon de mes parents.

"Le troupier frotte son quart à ses douilles" comme dirait la comtesse !

Oui, je sors !

2022 débute en fanfare.

Hello, Blahom !

Voilà un texte comme je les aime, qui installe rapidement son atmosphère et sa bizarrerie inhérente, avec un protagoniste qui perd progressivement pied à-travers une situation des plus étranges. Tout est parfaitement calibré pour moi ici et j'ai trouvé cette lente progression dans l'inconnu et l'angoisse des plus réussies. D'ailleurs, à la 1e lecture, j'avais trouvé la scène du cauchemar un peu de trop, puis en fait en y revenant je trouve qu'elle y a parfaitement sa place, car elle place l'objet dans une position de force, dangereuse et qui de ce fait, nous fait craindre pour le personnage dans la vie réelle (désolé si je m'explique mal, mais c'est à peu près mon ressenti).
Côté écriture, c'est toujours aussi propre et fluide, comme à ton habitude : ça se boit comme du petit lait !

Pour la question du thème, rien à dire non plus, on y est et l'objet est vraiment au centre du récit, donc le défi est relevé haut la main
Un très bon moment de lecture, pour ma part.

Tak a écrit: D'ailleurs, à la 1e lecture, j'avais trouvé la scène du cauchemar un peu de trop, puis en fait en y revenant je trouve qu'elle y a parfaitement sa place, car elle place l'objet dans une position de force, dangereuse et qui de ce fait, nous fait craindre pour le personnage dans la vie réelle (désolé si je m'explique mal, mais c'est à peu près mon ressenti).

Comme toutes les scènes de ce type, que ce soit en littérature ou au cinéma, on court toujours le risque de sombrer dans le cliché.
Même si elle est un peu longue, ce passage me semble cependant indispensable à la progression du récit.

Merci Tak.

Trantor a écrit:Ce n'est pas donné à tout le monde de laisser planer le mystère sur l'élément essentiel sans que le texte donne un sentiment de "pas achevé".

C'est aussi mon sentiment, après lecture de cette nouvelle.

Je trouve en fait qu'il s'agit d'un texte assez "mature", au sens où il faut un auteur aguerri pour traiter une idée pareille sans tomber dans l'un de ces deux pièges : en dire trop et tout compliquer par des explications/justifications inutiles ou ne pas en dire assez et donner au lecteur l'impression qu'il lit un brouillon et que l'auteur lui-même ne sait trop où il veut mener son histoire. Ici, mon ressenti est que tu as su avancer sur la corde raide et produire, in fine, un texte sans maladresse. (Bon, peut-être que la référence à Lovecraft est en effet de trop, mais je ne dirais pas que c'est une réelle maladresse : on écrit ici dans le cadre d'un concours, ce qui laisse de la marge pour instiller un caractère ludique dans nos entrées. Personnellement, je suis pour les petites niaiseries de ce genre, tant qu'on les inclut consciemment, ce qui semble le cas ici.)

Pour ce qui est de la forme, j'avais aussi buté sur le "éclair éclaira" déjà relevé par Catherine. Sinon, j'ai été un peu déstabilisé par la graphie "artéfact" (que tu emploies en page 1) : je me suis dit "chouette, quelqu'un d'autre qui applique l'orthographe rectifiée de 1990 ! Je ne suis pas le seul" et, du coup, j'ai été tout perturbé lorsque j'ai ensuite rencontré la forme "Entre temps" à la page 3.
Cela me fait toujours bizarre, lorsque j'ai l'impression de me trouver à la croisée de deux systèmes concurrents… Mais, un peu plus loin (toujours à la page 3), j'ai lu "artefact" sans accent : j'ai alors compris que mon premier indice m'avait mis sur une fausse piste et j'ai arrêté de traquer les formes anciennes et nouvelles.

Les petites bizarreries que ton œil acéré a relevées sont davantage dues à mon inattention qu'à autre chose. Ce qui est bien avec le mot "artefact", c'est qu'on peut aussi bien l'écrire avec ou sans accent. Ainsi, son orthographe dépendra de mon humeur de la journée. Cela revient à constater que je n'ai pas écrit les pages un et trois le même jour.  
Pour le reste, l'idée sur laquelle repose le texte m'est venue assez facilement. Je savais dès le départ comment l'histoire allait s'achever. Je craignais cependant que ce qui était clair dans mon esprit ne le soit pas pour le lecteur éventuel, ce qui explique pourquoi j'ai longuement hésité avant de mettre ce texte en ligne.
Quant à la petite "niaiserie" lovecraftienne, je ne l'ai introduite qu'en phase de relecture.
Merci Similien.

Bonsoir Blahom.
Quelle objet fascinant que ce cylindre...de tous les textes du concours (il m'en reste encore deux à lire), le tien est celui qui m'a le plus intrigué. Ta prose est structurée et efficace, avec des descriptions de qualités.  Je trouve ton approche esthétique, et l'atmosphère générale qui en ressort est subtile.

Spoiler:

C'était très cool. merci pour ton texte et à bientôt.
Vil

Oui, avec le recul, je réalise que ce texte est davantage basé sur l'atmosphère et les descriptions que sur l'action pure.
Ravi que tu aies apprécié, Vil.
Merci pour ton commentaire.