le bidule

Je sais, je ne gagnerai pas avec ce début d'histoire mais il cadrait pas mal avec le thème.
Puis je l'avais déjà sous la main, et comme j'aime pas gâcher...

https://www.fichier-pdf.fr/2021/10/29/le-bidule/

31992 signes

Le retour de Jack dans les concours ! Chouette ! Et le premier texte...

Ben, je voulais attendre un peu mais il s'est avéré que j'étais toujours en délicatesse avec la bande à PDF. Par chance, les enfants sont venus passer une semaine et comme ils sont infiniment plus compétents en cette matière que leur bourrin de vieux, j'ai bassement profité d'eux avant qu'ils ne repartent ce matin.
Voilà, voilà...

Hé hé, voilà un texte qui sent bon la Pulp, l’Age d’Or, les aventures décomplexées et décomplexantes des héros de la jeunesse de nos pères :-)
Il ne manque rien, le style est raccord, le vocabulaire aussi. L’associé du cabinet de notaire sent bon l’eau de cologne et la brillantine Brylcreem.
En lisant, j’ai cherché ma pipe Peter Hedegaard, pour la remplir de Kentucky Bird, histoire de compléter l’ambiance. Mais je ne fume plus la pipe depuis si longtemps.
Pour ma part, j’aurais peut-être glissé ça et là, des tournures de phrases avec des plus-que-parfaits du subjonctif, histoire de bien enfoncer le clou. Ça aurait peut-être fait « too-much »…
Un texte bien agréable, ma foi, une madeleine de Proust, qui lui serait certainement restée en travers de la gorge, mais qui a dessiné un sourire satisfait sur mes lèvres tout le long de ma lecture.

Heureux d'avoir su te divertir avec ce préambule, Trantor. C'est pile le genre de commentaire dont j'ai besoin pour m'inciter à achever ce récit-hommage que je traîne depuis deux ou trois ans. C'est d'autant plus idiot de ma part que j'ai pratiquement toute l'histoire en tête mais je n'avais pas réalisé que c'était un coup de 100 000 signes au moins pour faire tenir tout ça debout, ce qui m'a quelque peu découragé étant donné que ça ne s'adresse au fond qu'à une poignée de familiers de Lovecraft, Burroughs et Richard-Bessière.
Mais ça en vaut peut-être la peine malgré tout...

C'est un bel hommage à toute une littérature populaire ! Ca m'a rappelé le début-bien difficile-de mon adolescence, où je découvrais la SF surtout à travers  le Fleuve Noir, mais où je me rendais compte qu'en réalité, le seul auteur que je lisais facilement était Richard-Bessière, en particulier les aventures du couple Syd et Margaret Gordon et leurs amis Archie et Gloria. Ce n'était pas de la grande science-fiction, mais les romans de R-B avaient le mérite de partir dans des idées bien barrées et sur un ton léger, c'était mieux que les space-opéras de Maurice Limat, qui se prenaient au sérieux : il y avait une sacrée dose de second degré chez Richard-Bessière. Et on retrouve ce ton chez toi, comme souvent dans tes textes. Et j'aime ce jeu sur les noms, avec les différent Carter, et même on apprend en passant que Syd est le neveu du commissaire Gordon de Gotham City !

Après, la principale critique que je ferais, c'est que le "drôle d'objet" n'a vraiment qu'un rôle très anecdotique, au début de l'histoire, et vraiment pas central. Et l'histoire est basique, elle n'est qu'un prétexte à convoquer plusieurs personnages de plusieurs auteurs, sans prétention sinon d'amuser le lecteur. une sorte de petit jeu littéraire, en particulier sur de rapprochements de noms, comme je l'ai déjà dit, dans l'esprit des "Compagnons de l'Ombres" de Rivière Blanche, et c'est sympa. Je me demande d'ailleurs pourquoi tu n'as publié qu'un seul texte dans cette série, tu es visiblement doué pour le genre !

Edit : quand tu parles du "petit rire caquetant" d'Issus, qui rappelle celui de la fée Morgane dans le "Merlin" de Walt Disney, je pense que tu veux parler de Madame Mim, qui est loin d'avoir le charme de Morgane !

Voilà des personnages qui m'ont tout de suite accrochée. Tu es doué pour mettre en scène des situations farfelues convaincantes. On s'y croirait.
Par contre je n'ai pas les bagages pour tout comprendre. Je n'ai pas lu les aventures sous-jacentes.
Comme dit Pala, l'objet (au demeurant, j'adore son petit nom n'est pas central, mais il procède de ce qui arrive ensuite à Sydney Gordon).
J'avoue aussi que j'aurais aimé en lire plus et qu'il y ait une vraie fin. Mais déjà, ce fut un régal à te lire.

P.S : tu pouvais mettre ton texte directement dans le corps du message en "copié / collé " (si tu dois attendre tes enfants pour ça, c'est dommage).

J'ai beaucoup aimé ce texte, Jack. Je n'ai absolument pas les références et bagages nécessaires pour comprendre grosso modo 90 % des références dont j'ai quand même décelé la présence, mais l'univers très détective 70's m'a séduite. J'ai accroché.

Le ton, l'humour, la légereté, et le moins léger, pour moi ça colle bien. Cela dit, je rejoins Paladin sur le côté anecdotique de ton objet, tout en étant plus mesurée : l'objet est la raison même de la présence de Gordon dans cette autre dimension, son rôle n'est donc pas anodin dans l'histoire, mais j'aurais aimé qu'il soit présent d'une manière ou d'une autre vers la fin.

Mais si j'ai bien compris, le texte était déjà écrit, ce n'est pas quelque chose que tu as écris pour le concours. Dans ce cas, c'est assez normal que l'objet ne soit pas au centre du texte.

Tout cela n'enlève rien au fait que j'ai passé un très bon moment avec tes personnages ! (Le cliché de la secrétaire nympho... ? )

Le début m'a fait sourire, le ton décalé et moins sérieux que ce à quoi je m'attendais pour le genre SFFF est plutôt agréable.

Spoiler:

l'ambiance "old school" est très bien rendue et ça ajoute du charme à l'ensemble. J'imagine des personnages hauts en couleurs, comme la secrétaire femme fatale à la Jessica Rabbit    

Pour ma part, à part Gordon de Gotham (et Jimmy le blagueur), je n'ai aucune référence sur les autres personnages. Il y a donc des passages relatifs aux aventures précédentes qui m'ont dépassée, mais au final j'ai quand même compris que le héros n'en était pas à sa première aventure paranormale, et c'est peut être l'essentiel.

Spoiler:

Ce serait sympa à Jack de venir répondre aux commentaires, et de commenter les textes des autres…

Salut Jack-the-rimeur,
Ton texte est super cool ! A bien des égards et c'est vrai qu'il sent carrément le feuilleton "Pulp" décalé à souhait et complètement assumé.
:

Spoiler:

On voit de suite l'aisance fluide de l'écriture (assez l'opposé de moi, je travaille un peu trop mes virgules), on rejoint la méthode beat de Jack Kerouac, et c'est la culture que j'adore, qui dépote, mets les mains dans le cambouis et fascine.
Ton texte est assumé et complètement maitrisé.
Bravo, je pars à la recherche des autres histoires !
Vil

Bin, c'est du Jack qu'on reconnaît, avec le côté hommage (encore plus marqué que d'habitude) et la pointe d'humour décalé tout du long, sans oublier les dialogues très vivants.
J'ai apprécié ma lecture, c'est vrai qu'elle amène un sourire. Bien sûr, moi, non plus, je n'ai pas toutes les références, un peu celle de Burroughs qui m'a rappelé que j'avais lu une partie des aventures de John Carter, il y a déjà bien bien longtemps.
Point un peu négatif (pour le concours), l'objet n'est pas central. Je suppose qu'il prendra de l'importance dans la suite, mais pour le coup, on doit juger de la matière à notre disposition sans préjuger de la suite.
Autrement, c'était bien plaisant, une excellente entrée en matière pour mes lectures de ce concours.

Pour une fois, je ressors mitigé de ma lecture, et j’en suis d’autant plus désolé que je vois bien que le texte est de qualité, en témoignent les commentaires précédents.

Le style est irréprochable, comme toujours, mais je ne suis pas rentré dans le truc, comme on dit. Je n’ai quasiment aucune des références nécessaires, donc je suis passé à côté de l’aspect hommage, et l’ambiance typique de ce genre d’histoires ne m’a jamais vraiment parlé, en toute subjectivité, donc je suis passé à côté du fun de l’aventure également.
Partant de là, forcément, je pouvais difficilement accrocher. Reste ce fameux style, à la fois riche et accessible, qui m’a permis de lire jusqu’au bout sans déplaisir. Bien content, dans tous les cas, d'avoir pu retrouver ta plume le temps d'une lecture ; ça faisait bien trop longtemps que je n'avais pas eu la chance de te lire !

Pardon pour mon retard à vous répondre. (J'accepte donc avec humilité les reproches et sarcasmes forcément mérités, voire les insultes dans les limites d'une bienséance de bon aloi.)
- Mme Mim, hein , Palad ? Impardonnable en effet ! On se casse la tête à éviter les anachronismes et on laisse passer une bourde de classe XXL ! Consternant.
L'objet ? Teuf-Teuf le dit : c'est le Signe jaune. Si j'ajoute que le monstre ailé sera identifié par R. Carter comme un oiseau Byakhee, ça fait deux références à Hastur l'Indicible dont on peut imaginer qu'il a pu créer une version intercalaire de Mars, baptisée Barsoom, un avant-poste discret pour surveiller le sommeil de son ennemi mortel exilé dans les profondeurs océaniques de la Terre : le Grand Cthulhu himself. L'ennui, c'est qu'après des millénaires de domination absolue, sa grande prêtresse Issus a oublié qui était son maître et fini par se prendre pour la seule déesse du coin. Voilà pour la salade d'entrée...
Quant à Richard-Bessière, si, à 20 ans, j'avais su qu'il habitait à 20 bornes de chez moi...

Bien sûr, un grand merci aux autres aussi :
- Françoise, c'est quoi déjà un "copié-collé" ? Bon, d'accord, j'exagère un peu... (p't'êt pas tant que ça en définitive).
- Nao 76, Ben oui, c'est de la récup, une intro sans clés ni développement, , une mise en bouche trépidante en forme de clin d'oeil mais rien de plus à ce stade. Quant à Miss Grant, l'autre cliché de secrétaire, c'est le genre collet monté, tailleur strict et chignon. Elle est quand même plus marrante comme ça, non ?
- Ratator, ce que j'aime dans le cinéma, c'est les images qui bougent. En lecture, c'est pareil. Les atermoiements de la petite Grandet ou les émois de la mère Bovary, quoi de plus barbant ? Pour moi, la fête, c'est des personnages à qui il arrive des trucs ! Des trucs bizarres ou insensés qui les sortent de leur tête, de la grisaille, du train-train, des préoccupations du quotidien. Là, dans ce bout de texte, il manque encore trop d'éléments pour que la moindre perspective cohérente se dessine. Reste le mouvement...
(à suivre...)