L'arme du crime

Oui, j'ai plutôt pensé à un centre de vacances, puisque tu parles de "larges touristes américains, des vieilles anglaises poussiéreuses" (Et j'ai connu ce genre de centre en Tunisie), mais finalement, c'est dans la continuité de la colonisation. Et tu m'as donné envie de relire Sternberg !

À la lecture de l'histoire, j'ai spontanément pensé à un sous-texte colonial.

Une lecture bien plaisante, un style simple et efficace.

Côté bémol : on ne ressent effectivement pas l'âge du narrateur et rien ne nous permet de comprendre qu'il s'agit d'un souvenir rapporté. C'est bien le seul bémol, particulièrement léger d'ailleurs, que je trouve.

Spoiler:

Sinon, le personnage est bien construit. On pense à un bon c*nnard avant de comprendre que c'est même encore pire que ça ; sur ce point, bien joué !

Côté thème, on ne pourrait pas mieux coller.

Spoiler:

Bref, un texte efficace et plein de noirceur comme je les aime !

Merci Murphy
Concernant le bémol, oui, je peux éventuellement changer une tournure de phrase et ce serait clarifié. Je le ferai si l'envie me prend, mais j'ai une fâcheuse tendance à maltraiter mes lecteurs sans le moindre scrupule

Moi je trouve qu'au contraire, le langage chiadé créé une distance qui rend le côté horrible plus froid et, donc plus dérangeant !

Ah, les enfants ! Celui-là promet !
Le pauvre serviteur a une phobie parfaitement décrite et le personnage principal est cruel à force de curiosité mais de façon plutôt naturelle. Bref l’histoire fonctionne bien. En revanche ce récit n’appartient pas au genre SFFF ou thriller et cela fait partie des critères du concours. Malgré tout cela reste une histoire bien sympathique.

Aucun problème de genre pour moi. Alors, je ne saurais le qualifier ce genre, mais il entre dans les genres cousins. Peut-être de l'horrible.
Bref, pas de hors-genre, et un texte très bien écrit. Juste le premier paragraphe m'a semblé ennuyant (demandez pas pourquoi, c'est peut-être juste le temps de me lancer) puis on est pris dans la lecture.
Très classique qui avance point par point, avec un personnage enfant adorable ( ) de cruauté innocente. Mais au fond pas si innocent que ça, puisqu'il

Spoiler:

Quant au thème : tout à fait respecté.
En résumé, un très bon texte.

Ah oui, j'ai édité le post d'origine pour passer le texte en spoiler qui donne une écriture noir sur blanc plus agréable à la lecture.

Superbe nouvelle ! Sans rire, j'aurais aimé l'écrire ! Cette histoire est à peine SFFF, mais pour le reste, c'est un sans faute à mes yeux. Rien à dire, tout est bien exécuté, le style, le rythme, l'ambiance. Bravo ! Du très beau travail.

Hello, Malossep !

Ça faisait longtemps que je n'avais pas lu l'un de tes textes (ce qui me me fait penser d'ailleurs que j'ai toujours ton roman qui attend son tour sur ma PAL) et sans surprise, j'ai passé un très bon moment. Ton écriture est toujours aussi plaisante, fluide et rythmée : je ne me suis pas ennuyé une seconde à la lecture.
L'une des forces de ce texte (comme plusieurs autres pour ce concours) c'est son calibrage parfait. On sent qu'il a été réfléchi dans cette optique et de fait, il n'y a rien en trop (ou en moins) et on sent que tu n'avais pas besoin d'en faire plus pour aller au bout de ton idée. Concernant le récit lui-même et le respect au thème, rien à dire encore une fois, on est pile dedans, avec ce gamin pervers et faussement innocent, comme plusieurs l'ont déjà relevé. Une idée bien retorse comme je les aime et mise en scène avec simplicité, sans faux effets et pour moi ça marche parfaitement comme ça.

Maintenant pour le genre, je ne serais pas aussi catégorique que certains : les consignes parlent bien de SFFF et de "genres cousins ou apparentés" et bien que j'aurais du mal à le ranger dans une case particulière, je trouve qu'il entre parfaitement dans cette catégorie. Et effectivement, les renvois à Poe ou Maupassant tombent sous le sens : ces auteurs ont apporté beaucoup aux genres du Fantastique ou de l'Etrange, mais une bonne partie de leurs textes ne comportent aucun élément fantastique ou surnaturel. Est-ce que c'est censé poser un problème ? Pas le moins du monde, en ce qui me concerne.
Quant à ton texte, il comporte bien assez de noirceur sous-jacente et de cruauté pour être apparenté aux genres que nous affectionnons ici. Pour moi, la question ne se pose même pas, en fait (cela aurait été différent si tu nous avais proposé une romance ou un texte humoristique, par exemple).
Bref.

Très belle proposition en tous cas, tu nous offres là une délicieuse friandise qui se déguste sans modération. Je n'ai pas encore fait le tour, mais pour l'instant elle se place dans mon trio de tête, aux côtés des textes de Silence et Murphy.
Merci pour ta participation, mister !

Merci à vous tous ! Je me réjouis de l'appréciation globalement positive. Je peux vous confier que je travaille depuis un an à un recueil dans les tons méditerranéens qui s'intitulera sans doute "Soleil trompeur". Celle là y figurera. Si je dois la modifier, ce sera peut-être grâce à Lester qui suggérait d'humaniser le serviteur. Mais s'il est vu comme un sous-homme, peut-être qu'il vaut mieux le laisser tel quel? Je verrai plus tard...
@Perrocina, merci pour l'appréciation, le sujet "catégorie" a déjà été (bien) traité plus haut et plus bas.
@Catherine, merci pour l'edit ! Je penserai à la première phrase lors de ma relecture, vérifierai si je peux l'améliorer.
@Cancéreugène, c'est carrément touchant
@Tak, cher Steve, ta générosité m'impressionne toujours, tu prends le temps d'analyser, de commenter avec sincérité et respect tous les textes, bravo et merci

Etant donné tout ce qui a déjà été dit, je n'ai rien à véritablement ajouter. L'écriture est très fluide. L'ambiance et le décor sont subtilement posés ainsi que la caractérisation des personnages, y compris les personnages secondaires tels que les parents, ce qui témoigne d'une très bonne construction.

Concernant l'humanisation du serviteur, je ne sais pas si c'est si nécessaire. On est du point de vue de l'enfant et peut-être que ça semblerait un peu incohérent d'accentuer l'humanisation du "sujet d'expérience".

En tout cas c'est une nouvelle plus qu'agréable à lire !

Je pense aussi qu'il n'est pas nécessaire d'humaniser plus le serveur, mais plutôt de le laisser dans la vision qu'en a l'enfant (vision largement suggérée par son père) de sous-homme et objet d'expérience/amusement.

Un bon texte qui se lit bien. Certains ont suggéré d’inverser la nouvelle pour la rendre polar et donc entrer dans la SFFF et assimilé… moi cela m’a donné une autre idée plus dans l’ambiance #MeToo… à la fin une fois le forfait accompli, la grenouille se transforme en une charmante jeune femme qui, serveuse, s’était transformée en grenouille pour échapper au harcèlement sexuel du serveur et une fois vengée, elle réapparaît
Ton texte traite de la phobie, je pense qu’il s’apparente au crime horrifique (le crime sadique et parfait sans vraie raison).

Récit très correct. J'aime beaucoup cette idée d'utiliser une phobie pour commettre un crime parfait. Du Hitchcock en somme. Beau travail.

Si le thème du concours avait été le sadisme, j’aurais applaudi à ce récit d’un monstre en culottes courtes sévissant dans son palace. Mais le thème imposé est tout autre : alors oui, tu traites bien d’une phobie, mais d’une manière qui me paraît trop périphérique. Le lecteur retient moins la peur panique du serviteur que la cruauté de l’enfant. Un bon récit donc, mais auquel manque selon moi un petit quelque chose.