L'arme du crime

Je l'ignorais totalement Malossep. Effectivement ce n'est pas très cool comme histoire, mais je préfère que les choses soient claires afin d'éviter tout malentendu ou trainer une sorte de conflit latent. Merci d'avoir répondu et de l'avoir fait de manière si ouverte, je craignais d'y être allé un peu fort !

Dès les premières lignes, on retrouve certains éléments de ton univers, notamment l'ambiance méditerranéenne propice à ce savoureux mélange de cruauté et de raffinement.
Le héros semble tout droit sorti d'un texte de Henry James.
Quant à la fin, elle évoque la touche de perversité caractéristique des récits de Hanns Heinz Ewers.
Ton récit , plein de cette "inquiétante étrangeté" ou Unheimliche est parfaitement à sa place sur l'Écritoire et ce fut un plaisir de le lire.

Blahom a écrit:Dès les premières lignes, on retrouve certains éléments de ton univers, notamment l'ambiance méditerranéenne propice à ce savoureux mélange de cruauté et de raffinement.
Le héros semble tout droit sorti d'un texte de Henry James.
Quant à la fin, elle évoque la touche de perversité caractéristique des récits de Hanns Heinz Ewers.
Ton récit , plein de cette "inquiétante étrangeté" ou Unheimliche est parfaitement à sa place sur l'Écritoire et ce fut un plaisir de le lire.

Merci Blahom! En effet je travaille à un recueil ayant ce cadre méditerranéen, mais d'autres projets se bousculent au portillon, donc ça prend du temps. Merci pour la référence à Henry James. Hanns Heinz Ewers, connais pas. Je vais m'y intéresser!

Malossep a écrit:Et si ce courant est "hors SFFF", alors où devrait-il être ? La littérature générale n'en veut pas. Le polar non plus...

Je n'aime pas non plus trop ces cases. À ce que j'ai lu de toi, je te classe parfois dans le "réalisme magique".

Oui mais à un moment, il faut quand même s'inscrire dans un genre, surtout pour un concours... Difficile dans ce cas de dire je n'aime pas les catégories ou les cases ! Enfin, il me semble !

SILENCE a écrit:Oui mais à un moment, il faut quand même s'inscrire dans un genre, surtout pour un concours... Difficile dans ce cas de dire je n'aime pas les catégories ou les cases ! Enfin, il me semble !

Oui bien sûr, je parlais de manière générale quant au style de Malosse.
Ensuite dans le cadre de l'écritoire, chacun a sa notation en fonction de sa sensibilité, à ce que j'ai cru comprendre. Malosse fait partie de la famille; il n'y a pour moi aucun doute. Je note essentiellement la voix de l'auteur et le respect du thème. Le genre EDIT: Les caractères du genre... c'est aussi quelque chose qui m'intéresse peu en fin de compte. Ce qui ne veut pas dire que je trouve ta critique infondée.

Je n'ai pas dit que Malossep n'avait pas sa place ici. D'ailleurs, ça fait deux fois qu'on dit cela (Blahom et toi). Cela m'inquiète beaucoup sur la réception de mes propos... Peut-être me suis-je mal fait comprendre, que l'on m'excuse si tel devait être le cas !

Je dirais que la nouvelle de Malossep pourrait s'inscrire dans le genre "terreur/épouvante", qui est souvent considéré comme une partie du fantastique (la preuve : Pockett a publié du Thomas Harris en "Épouvante", alors qu'il n'utilise jamais le surnaturel). Personnellement, ces classifications multiples me fatiguent, j'ai l'impression qu'il existe autant de cases que d'auteurs (et plus que de lecteurs !) Cependant, la remarque de Silence est pertinente, car, dans un concours, il faut respecter les règles. En ce cas précis, vu l'ambiance qui règne dans la nouvelle, je dirais que l'Ange du Bizarre a effleuré l'auteur de son aile, et donc qu'elle n'est pas hors sujet.
D'autant plus qu'elle est très bien rédigée, et que j'ai pris plaisir à la lire. Seul (petit) bémol, mais tout petit et dû sans doute à la restriction de signage, on peut déplorer que la victime ne soit qu'une silhouette, et qu'ainsi on ne puisse s'identifier à elle, et donc que l'empathie du lecteur en devienne moindre. Mais, vu le peu de place imparti, il était difficile d'en faire plus. Un très bon texte pour moi, donc !

Et puis, qui sait, la grenouille est peut-être un prince charmant? Tant qu'on ne l'aura pas embrassée, la porte reste ouverte...

Une princesse ramasse un crapaud lors de sa promenade. À sa grande stupeur, la bestiole s'adresse à elle en ces termes : "si tu m'embrasses, je deviendrais un prince charmant".
Et la donzelle de rétorquer :
"L'autre, il est ouf : je préfère avoir un crapaud qui parle, je vais faire un malheur sur Youtube !"

 On dirait une version modernisée de "Alors raconte".

Vous me faites bien marrer
un peu de lecture
https://en.wikipedia.org/wiki/Fear_of_frogs
(je précise qu'il ne s'agit pas de la phobie des français, qui est une tout autre affection)

Il a des bonnes idées Trantor
Par contre ton lien Malossep est en anglais : peux pas le lire...

Sans surprise, tu nous postes là un excellent texte, qui, sans effets forcés, nous amène à une chute glaçante.

Décidément, (C'était déjà le cas de ton précédent texte "Le Classement", qui laissait entrevoir une société dystopique par quelques touches soigneusement dosées) tu as le don pour suggérer tout un contexte en quelques mots, et on peut dire que ton style est une démonstration de ce dont on parle régulièrement ici : le Show plutôt que le Tell. Sans que nous en parle explicitement, on comprends d'emblée la situation des personnages, les nantis occidentaux et les "indigènes" soumis, l'enfant gâté des premiers qui en vient à traiter les seconds comme des objets d'expérience. Il le fait à la façon dont un enfant peu, en toute innocence, faire preuve d'une grande cruauté, en martyrisant un animal. Sauf qu'ici un "indigène" prend la place de l'animal.

Je me demande juste s'il s’agit d'une situation coloniale ou d'un centre de vacances (Qui au fond reproduit un peu la situation coloniale, avec des touristes occidentaux et du petit personnel "indigène").

En tout cas, tu me parlais de Jacques Sternberg quand on s'est vus la dernière fois à Nice, et là on sent bien ton côté "sternberien" dans cette narration au accents toujours égaux, qui débouche sur une monstruosité, sans se départir de son ton froid et détaché : du grand art !

Pour ce qui est de l'adéquation de ce texte aux genres SFFF, pour moi, pas de problème, il entre dans les catégories "cousines", celle de l'horreur et de l'insolite, de l'unheimlich, en effet.  Donc, il a tout fait sa place ici, comme certains contes de Poe ou de Maupassant.

Merci Paladin pour ton commentaire éclairé, j'en suis touché. J'avais plutôt en tête un centre de vacances, mais le contexte colonial peut très bien marcher aussi... Sternberg y arrive parfois en 4 lignes