La dame en blanc (AT Bal masqué)

Ne t'en fait pas, Raven, j'ai vu la médecin ce matin, ECBU fait, antibiotique démarré.

Désolé, Paladin. Quand on me parle de salle de bal (surtout bal masqué), j'image de suite un cadre clinquant, élégant, avec une belle déco, de belles tapisseries, de beaux meubles et des personnes distinguées...
Juste pour prendre un peu de recul, je dirai que les deux premières pages ne m'ont pas donné vraiment envie d'aller plus loin. c'est ton intrigue, sur la longueur, qui m'a intéressé.

Je serais moins affirmatif que toi, il y a des bals de villages, des bals populaires, c'est pas forcement Vienne et Sissi l'impératrice, Ni Florence ou Venise (Ni Florence de la Venise provençale ).
Mais je crois surtout que tu donnes le problème principal : c'est que mon histoire n'accroche pas le lecteur, même si on peu se poser des questions en cours de route.

J'ai beaucoup aimé cette histoire.

Je sais pas si c'est parce que je connais déjà ton style et tes thèmes de prédilection, mais la fin ne m'a pas surpris. Au fil des pages, on s'attend à ce genre de retournement. Mais même en le devinant, la lecture est prenante jusqu'au bout.
L'ambiance est bonne et bien retranscrite, ces illusions qui se fissurent, l'opposition "délire et décor classe"/"sombre et glauque réalité". Avec toujours cette petite touche de surnaturel, pour garder une part de mystère sur ce qui se passe (délire ou fantôme pour le coup).

A un moment, j'ai cru que tu allais inverser le mythe de la Dame Blanche. A savoir que c'était le héros qui était mort et la Dame Blanche une vivante qu'il hante sans même le savoir. C'aurait été sympa je trouve, mais l'histoire en l'état est très bonne aussi et bien pensée.

Sinon, je rejoinds l'avis d'Amaranth (il me semble) pour les 3 dernières lignes. Je ne les ai pas trouvé essentielles, la double lecture possible est déjà bien installée sans elles.
Je me demande même si la lettre de fin ne pourrait pas être évitée. Réussir à nous faire comprendre le tout sans elle rendrait le tout encore plus percutant. D'autant plus qu'on comprend déjà certaines choses sans elle, elle ne fait que confirmer et donner un peu plus de détails sur les évènements. Après, ce genre de dosage est toujours compliqué et je suis loin d'être une référence en la matière.

Bref, un texte vraiment sympa, avec une ambiance que j'adore, malgré quelques petits détails.

Merci Murphy !

Murphy Myers a écrit:
A un moment, j'ai cru que tu allais inverser le mythe de la Dame Blanche. A savoir que c'était le héros qui était mort et la Dame Blanche une vivante qu'il hante sans même le savoir.

Oui, l'idée est bonne, en effet, à réutiliser.


Supprimer la lettre de fin me semble difficile, cela enlèverait pas mal d'explications qu'il me semble essentielles.

Enfin, cette histoire fait pour moi partie de celles que je pourrais un jour, éventuellement, reprendre complètement, en lui donnant peut-être d'autres orientations.

Bonsoir, ce texte est le premier que je lis sur le forum. Je ne l'ai pas choisi par hasard, c'est un at pour lequel j'ai également fait un texte. 
J'étais donc curieuse de découvrir sous quel angle vous aviez abordé le bal masqué. 
J'aime beaucoup les moments où l'on passe des décors colorés aux habits ternes : d'aller d'un côté du délire à une "presque" réalité. Jean sait au fond qu'il voyage dans un monde qu'il a créé. La dame blanche qui lui reproche de l'oublier (je n'ai pas compris pourquoi au départ), la couleur blanche pour la robe... finalement tout s'entremêle, tout comme tout se mélange pour Jean et tout s'éclaire pour le lecteur à la fin. 
Pourquoi ne pas envisager une salle de bal avec deux immenses miroirs : l'un renvoyant le délire et l'autre, la "presque" réalité ? que Jean découvrirait pendant ses périodes de danse, en virevoltant, en reprenant sa respiration, quand ses amis l'interpellent ? Mince, je m'égare et je fais probablement fausse route... mais c'est sûrement parce que je trouve votre histoire intéressante et qu'elle permet d'autres possibilités. 
Moi en tout cas, j'ai apprécié. 

Merci Véro-Lyse !

C'était assez compliqué pour moi de décrire ces passages progressif du monde délirant qu'il s'est créé (mais il ne le sait pas) à la réalité plus sordide, mais c'est vrai que l'idée des miroirs aurait put être exploitée, en effet...

En fait, c'est le principe même du délire : il a une fonction, ici de faire oublier à Jean une réalité trop douloureuse, mais le processus est inconscient. Il s'agit là d'un mécanisme psychotique, à ne pas confondre avec celui du névrosé qui se réfugie dans un monde imaginaire qu'il sait être fantasmatique.

La dame en blanc vient justement pour le forcer à voir cette réalité (Mais peut-être n'est-ce pas la réalité non plus ?)

Bon, après avoir lu les textes du concours, je vais rattraper mes lectures en retard dans cette section.
Et comme ça faisait longtemps que j'avais pas lu un texte de pala', j'ai voulu tenter ma chance avec celui-ci. J'ai bien aimé, malgré pas mal de coquilles en effet, on rentre bien dans le vif de l'histoire. Je trouve que tu as très bien réussi à retranscrire l'ambiance des bals d'époque, avec les costumes, les attitudes, les décors clinquants. Même le langage utilisé par les personnages paraît un brin maniéré.
Effectivement, tout cela amène un flou temporel, qui peut peut-être déranger à un moment donné. Je n'ai eu aucun mal à rentrer dans cette histoire, mais comme il y avait toujours une indécision (sûrement volontaire) sur ce point, j'ai un peu galéré à "temporiser" la chose et du coup à me projeter tout à fait dans le récit. Par contre, tu installes tes éléments fantastique avec classe et maîtrise et j'ai trouvé ces alternances de décors fastueux/pourris très réussie, tout comme le flot de sensations nauséeuses qui s'emparaient du personnages. De ce coté-là et sur l'aspect descriptif de ton récit, tu marques des points.

Après c'est vrai que sur la forme (notamment la finition et les coquilles) et certains points un peu perfectibles, ce texte n'est pas forcément le plus abouti que tu nous aies sorti. Mais j'ai tout de même bien aimé cette revisite d'un thème éculé, de prime abord, mais duquel tu t'éloignes facilement pour le tourner à ta sauce.
Et malgré mes à-prioris initiaux (le truc des bals masqués pour une histoire fantastique, j'ai toujours trouvé ça archi-classique et clichéesque à mort), tu as quand même réussi à m'accrocher, grâce à une plume toujours aussi fluide et agréable à lire, mais aussi cet aspect classique, justement, mais parfaitement assumé. Du coup, j'ai quand même passé un bon moment avec ce texte.

Et si tu veux t'éloigner un peu des AT le temps de revenir aux fondamentaux et de bosser tes textes plus en amont, ça ne être qu'une bonne chose je pense. Comme le disait Cath plus haut, fais-toi plaisir et c'est ça l'essentiel. Quand l'auteur s'éclate au lieu d'écrire juste écrire, ça fait une sacrée différence et ça se sent de suite.
Et puis, avec cette idée de concours athématique, ça pourrait être une bonne occasion de te refaire la main sur un texte "oublié", en prenant plus ton temps.