Tartare BTP

J'ai bien aimé ton texte, et j'aime beaucoup sa chute. Il manque un mot ici : "J’évoque ces femmes parce que furent les premiers êtres que je vis à mon arrivée."
La description des Danaïdes est peut-être bien un poil trop longue par rapport au reste du texte, mais d'un autre côté, elle est bien faite. Il faudrait peut-être l'épurer un peu ou étoffer la suite.
Pour le titre, je ne sais pas ce que veut dire "BTP", donc je peux pas saisir son sens.
Mais un bon texte et comme Paladin, je trouve que ton style progresse de belle façon.

BTP: Bâtiment et Travaux Publics.

Ah oui ok. Je vois mieux le rapport maintenant. Et j'aime bien ce rapport.
Merci Paladin

Merci à tous de vos commentaires. J'essaye de reprendre dans l'ordre :
Les Danaïdes étaient 50 soeurs mortelles toutes "condamnées" à un mariage de raison avec les 50 fils d'un ennemi de leur père. Toutes sauf une ont feint d'accepter leur mariage pour empoisonner ensuite leur mari. Ce sont des mortelles et les 49 traitresses se sont retrouvées en enfer à remplir des jarres percées.

Brutus est quant à lui doublement traite, puisqu'il avait déjà fait une crasse à César (j'ai oublié laquelle), César lui a pardonné et le voilà qui recommence. En revanche depuis qu'il a rejoint le Tartare, il est hanté par l'image des Danaïdes qu'on lui a donné à voir comme une forme de torture psychologique. À présent, il sait qu'il est aussi déformé qu'elles et il avait compris dès son arrivée qu'il finirait ainsi à réaliser une tâche impossible. L'enfer est un espace variable, par conséquent virtuellement infini.

La fin est bien en clin d'oeil, bravo Paladin, tout comme sa tâche est en lien avec sa faute.

En tout cas je me suis fait plaisir à l'écrire et je tiens à remercier plus particulièrement K² qui a eu la primeur du texte et m'avait apporté des conseils forts judicieux pour l'améliorer avant que je le poste.

Une bonne idée de parler des tâches perpétuelles que certains "punis" sont obligés de faire.
Tu as très bien décrit ces Danaïdes et on les imagine aisément. Après au niveau de savoir s'il est possible de vieillir dans ce monde... Cela ne m'a pas effleuré mais je n'ai quand même pas bien compris où tu voulais en venir avec Brutus Si l'on ne connaît pas son "histoire", c'est compliqué (et j'ai oublié alors il ne me reste plus qu'à consulter wiki ? Ou à lire l'explication de Cancer et de Pala).
Mais je n'ai pas été surprise par cet Enfer là qui est très connu.
Sinon, ton texte m'a fait passer un moment sympa malgré le thème...

Merci pour ta lecture. Je te rassure moi aussi, j'ai usé et abusé de wiki pour écrire ce texte. L'histoire très résumée de Brutus : César se prend d'affection pour lui et lui confie une révolte à mater. Brutus prend fait et cause pour les révoltés mais César fini par lui pardonner malgré les dégâts occasionnés. Puis Brutus, républicain convaincu, pense que César menace la République et fait partie des conjurés qui décident de l'assassiner. Cela a pour conséquence de déstabiliser la République et Rome devient un empire. Brutus est nommé général, part en guerre de conquête et un jour se fait acculer. Il ne supporte pas la honte de la défaite ni le poids de sa culpabilité et se suicide.

Pour ta remarque sur le vieillissement, je crois qu'il n'est pas tant question de vieillir mais de se transformer, surtout de se déformer. L'estime de soi en prend un sacré coup. Il y a la torture visible et la torture invisible, c'est ce que Brutus décrit quand il parle des Danaïdes. Du coup je suis restée dans un cadre très classique mais éclairé autrement.

En même temps, si je suis obligée de donner toutes ces explications...

Perroccina a écrit:

Brutus est nommé général, part en guerre de conquête et un jour se fait acculer.

Y'a pas une coquille, là?

Je pensais avoir commenté ton texte mais soit mon commentaire s'est perdu dans un de ces bugs dont personne n'a le secret, soit je deviens complètement fou à m'inventer des souvenirs.

Mon avis ne va pas être bien original, de ce que je me souviens des commentaires précédents. Le texte est très bien écrit et les scènes superbement décrites. La description des Danaïdes (et leur situation) est d'ailleurs pour moi le gros point fort de cette histoire.

Après, j'ai aussi trouvé qu'il y avait comme une césure entre le début et la fin, comme deux histoires qui se croisent. Et je dois avouer que l'inculte que je suis ignore pas mal de choses sur Brutus, ce qui a un peu freiné mon immersion dans l'histoire. (Mais sur ce coup, le problème vient de moi et non du texte).

Je trouve aussi la phrase finale parfaite, entre jeu de mot et poésie, c'était bien trouvé.

Salut Perro,
J'ai lu ton texte il y a plusieurs jours de cela, dans le bus, alors que je me rendais à la fête de la crèche de l'université. Rien à foutre ? Ah mais non ! Je précise que cette fête a eu lieu le 19 juin. Autrement dit le jour où tu as posté ta nouvelle. Tout cela pour dire que je me souviens parfaitement de ton texte. Et c'est d'autant plus remarquable pour deux raisons : la première est que j'étais à la bourre et que j'avais peur de rater le spectacle de ma fille. J'avais donc l'esprit ailleurs. C'est pour tenter d'oublier cela que je me suis connecté sur l'Écritoire avec mon téléphone. "Oh: une nouvelle de Perro pour le concours... Oh, si je la lisais ?!". La seconde raison qui fait que ta nouvelle est selon moi excellente se tient dans le fait que le bus n'est pas le meilleur endroit pour lire, surtout quand il est bondé, qu'il y fait une chaleur... Ben une chaleur dEnfer, tiens, justement ! Mais j'ai un souvenir persistant de ton texte. Non seulement je l'ai trouvé très bien écrit mais en plus très original et maîtrisé de bout en bout. Je dis cela parce que lorsque le sujet de l'Enfer est tombé, je me suis dit : "L'Enfer ? Il est pavé de bonnes intentions !". J'ai été sensible au sort de Brutus et, d'une certaine manière, cela m'a ramené aux années où je lisais "Jules César" de Shakespeare. Sans doute parce que la volonté de sauver Rome est parfaitement tangible dans cette pièce. Et qui mieux que Brutus pouvait incarner ces "bonnes intentions" ? J'ai adoré !

Coucou Perro !

Désolée, mais mon avis va être un peu moins enthousiaste que celui de mes compagnons.

Je connais bien l'histoire de Brutus, je l'ai pas mal étudié en fac d'histoire. Brutus était plus un ambitieux que réellement un républicain, c'était une guerre de pouvoirs avant d'être une guerre idéologique, il me semble... Il a dû être dégouté d'ailleurs de voir que Jules César lui laissait dans son testament une partie du magot...dont on l'a destitué parce qu'il était son assassin lol. Brutus est un personnage complexe, à mon avis plus opportuniste qu'idéaliste, comme ceux de son temps, assez désabusés face à une République corrompue (quoi, ça vous rappelle quelque chose ? lol). Mais passons...

Je n'ai pas trop aimé dce texte, car je l'ai trouvé très décousu. Je trouve qu'il n'y a pas d'histoire, c'est une longue série de descriptions. Si celle des Danaïdes est bien faite, je me suis demandée ce qu'elle fichait là, et à ma grande honte, je me suis bien demandé pourquoi Brutus pavait des routes, je n'ai pas fait le lien avec le proverbe, donc pas compris la chute. Désolée.

Je n'aime pas vraiment les textes descriptifs, et là, la description d'un état de damnation semblait être la fin en soi... Il était donc, je pense, normal que je n'apprécie pas le texte, malgré toutes ses qualités...

Vraiment désolée

Bises,
Eimelle

J'ai trouvé ce texte abouti, mais il manque un truc pour aller plus loin. Il y a des petites choses à revoir au niveau écriture, mais aussi du très bon : "Subtil rappel à l’ordre qui enfonce un peu plus en moi le clou de la désespérance" (l'image du clou fait un bel écho à la Tour de fer). Le titre m'a fait marrer, rétrospectivement, mais il est pas dans le ton du texte. Le passage sur les Danaïdes est bien, mais il prend trop de place par rapport au reste. Cette peinture du Tartare est plutôt bien rendue (on est pile dans le thème) mais ça fait un peu exposé Wiki. J'ai bien aimé la chute, mais peut-on vraiment dire que les intentions de Brutus étaient bonnes (aucune idée) ? Beaucoup de "mais", donc.

Pour moi Brutus c'est le traître qui tue César de X coups de couteaux, avec l'aide de conjurés (scène repompée dans le dernier épisode de GoT ), je n'en sais pas plus mais il me semble qu'on a pas besoin d'en savoir plus pour comprendre le texte. Deux remarques 1) en lisant on pense d'abord que le châtiment de Brutus consiste à rejoindre cette Tour de fer qui se dérobe sans cesse à lui, puis il y a cette histoire de pavés, donc c'est un peu confus à ce niveau. 2) J'ai du mal à imaginer à quel moment un mec est gêné dans ses mouvements au point d'envisager de s’amputer les parties - à moins d'avoir un énorme paquet de caribou, du genre qui traîne dans la neige (oh bordel, ça fait du bien de parler de neige). Désolé pour ce commentaire complètement bordélique, mais je suis pas loin de m'évanouir à cause de la canicule. Voici deux vers, pour remonter le niveau (Hugo) :

Hélas ! le bas-empire est couvert d’Augustules,
Les césars de forfaits, les crapauds de pustules,

Voilà, je m'absente une petite semaine et les commentaires pleuvent et tous différents les uns des autres.

1) J'avoue, et je bats ma coulpe, j'ai usé et abusé de wiki. J'ai une bibli universitaire à disposition à moins de 200m de mon bureau mais pas trop le temps d'aller y trainer.
2) "j'y ai rencontré" effectivement ça fait tache.
3) Il y a apparemment un défaut d'équilibre entre les parties (Paladin pas d'autres commentaires, je te prie) je voulais créer un parallèle entre la déchéance de Brutus et celle des Danaïdes, elles sont d'une certaine façon son miroir et quand il les décrit, il se décrit.
4) Mon but avec la dernière phrase et le titre c'était bien l'ironie. Bon évidemment si Brutus est bien l'enfoiré que décrit Eimelle, ça tombe un peu à plat. J'étais, je suis et probablement je serai absolument nulle en histoire.
5) Quant aux parties de Brutus qu'il voudrait amputer, je crois qu'on y attache de l'importance que si on s'en sert. Quand on a perdu tout espoir de les utiliser, elles ne sont qu'une gêne et rien d'autre.

En tout cas merci pour vos commentaires élogieux et vos critiques constructives.

Ce n'est pas un mauvais texte, mais comme souligné par d'autres cela manque peut-être "d'histoire" et ne tourne pas assez du personnage principal. Les pavés rappellent cette expression "l'enfer est pavé de bonnes intentions", et je me suis demandé s'il y avait une volonté de justifier ainsi le geste du personnage ?!

Bref, beaucoup de descriptions, et il me manque quelque chose.

J'avoue que je n'ai pas été transporté, même si le texte est bien écrit. La première partie m'a semblé trop longue, ce qui amène, selon moi, une sorte de déséquilibre. Comme pour le récit de Blahom, je pense qu'il aurait été préférable de resserrer ce passage, de façon à harmoniser l'ensemble et en venir plus vite à ce qui concerne directement le personnage principal.

Perroccina a écrit:Je te rassure moi aussi, j'ai usé et abusé de wiki pour écrire ce texte.

User, c'est bien. Mais abuser, il y a le risque que ça se sente un peu trop...

Eimelle a écrit:Je n'aime pas vraiment les textes descriptifs

Je suis dans le même cas. J'ai tenté d'en faire abstraction, mais ça m'a été difficile.

En résumé, bon style, quelques images fortes, un traitement du thème original, mais

paulux a écrit:Ce n'est pas un mauvais texte, mais...
... beaucoup de descriptions, et il me manque quelque chose.