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L'ombre de la nuit

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Message par kwelly Lun 9 Mar 2015 - 21:51

Hello, j'ai lu et relu ton prologue et juste commencé ton chapitre 1 (gloups, manque de temps... j'y reviendrai)
Alors pour ton prologue ; il suit un schéma connu (ce qui n'est pas forcément mauvais) Le méchant et le héros ; le héros est très fort mais il a un point faible et le méchant connait ce point faible (sauf que comme on prend l'histoire en cours de route, on ne sait pas comment, il le connait - zone d'ombre).  Bref, ça se tient. Il me semble que l'objectif de ce type de scène est d'inquiéter le lecteur, qu'il est peur pour son héros... sauf que pour ça, il faut qu'il le connaisse (même un peu) or, tu décris à la perfection le méchant, tu t'attardes sur lui durant la moitié du prologue. Alors oui, on sait qu'on est face à un sadique, mais l'intérêt recherché (inquiéter le lecteur) n'est selon moi pas atteint, il manque un lien. On s'inquiète presque plus pour warren que pour Vhalakas (Vhalakas s’esclaffa, d'un rire à glacer le sang, un rire de dément qui s'arrêta brusquement. ) Je pense que tu gagnerais à installer ton héros, enfin c'est mon avis Shocked

Sinon, j'ai relevé pas mal de répétition. Une particulièrement : ses cheveux noirs de jais... noir et jais veulent dire la même chose ; ses cheveux noirs ou ses cheveux de jais, mais les deux, non.
Il y a une phrase que je n'ai pas comprise : son supérieur qui l'avait renversé et enfermé dans cette prison. Je l'ai relu à plusieurs reprises, mais je ne comprends toujours pas.
Des cicatrices blanchies par le temps...
Le détenu tressaillit, ses muscles se contractèrent (lorsque tu tressailles, tes muscles se contractent obligatoirement)
Pense aux incises qui ne prennent pas de majuscule, même derrière un point d'interrogation ou d'exclamation.
Tout ceci n'est que mon avis, mais j'espère qu'il aura pu t'aider  Wink U
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Message par Perroccina Mar 10 Mar 2015 - 14:06

Je viens de relire le chapitre 1 modifié. Tu as précisé des choses mais tu décris plus que tu ne racontes l'enfance de l'homme (il parle de ça avec autant de passion que s'il lisait l'annuaire). Mais on en apprend un peu plus.
Chapitre 2 : l'histoire continue son cours de façon assez logique, même défaut que pour l'explication de l'enfance pour ce qui concerne l'histoire du fondateur des ombres. Essaye d'aérer un peu le récit cela le rendrait plus captivant.
Attention aux fautes et j'ai remarqué une conjugaison du verbe vouloir ou valoir qui m'a fait tiquer sur la fin.
Pour le moment l'histoire tient bien la route.


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Message par kwelly Mer 11 Mar 2015 - 17:44

Bon je ne sais pas si j'ai lu la dernière version, mais voici ce que j'en pense.
EN fait l'écriture est très en dessous du prologue. Il y a beaucoup de fautes d'orthographe qui desservent ton histoire. Tu mélanges les temps j'ai trouvé présent, imparfait, passé simple et composé...
J'ajouterai que je ne m'imagine pas Vhalakas (tel que tu l'as décrit dans ton prologue) s'exprimer de cette façon, or, tu as choisi d'écrire sur le mode du "je" qui est une forme intimiste. J'imagine aussi mal que ce soit le genre de "confidences" qu'attend Warren (toujours en me basant sur ta description de ton prologue) donc pour moi il y a décalage.
Voilou...
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Message par Invité Mer 11 Mar 2015 - 18:00

Merci de vos commentaires.

Je suis dans un moment ou j'ai un gros doute sur la tournure de l'histoire. Je m'explique :

Le prologue devait amener à une rapide biographie de 5 ou 6 chapitres racontant l'histoire de Jasper Vhalakas avant de retourner dans l'histoire réelle avec toute l'intrigue qui commençait dans le passé de Jasper Vhalakas.Je me demande si je supprimes les 6 chapitres pour me concentrer sur le présent et du coup tout écrire à la troisième personne ce que je préfère. Quelle solution choisir? Tel est la question...
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Message par kwelly Mer 11 Mar 2015 - 21:30

En tout cas, ce serait oser de faire 5 ou 6 chapitres à la première personne et le reste à la troisième;.. je crois que j'ai jamais vu (mais bon, la découverte est parfois enrichissante Very Happy ) Pour ma part, je te conseillerai (surtout d'après ce que j'ai lu) de rester sur la troisième personne. Le Je est très dur à rendre viable et intéressant sur de la longueur et tu me sembles meilleure sur la troisième personne. Après supprimer 6 chapitres, ouah, ça arrache le coeur, non ? Si ils sont très décalés avec ta suite, alors peut être qu'il vaut mieux souffrir et avoir quelque chose qui tienne bien la route... Gloups, quoi qu'il en soit, courage, toi seule sait ce qu'il y a de meilleur pour ton roman ! Very Happy
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Message par Invité Jeu 12 Mar 2015 - 12:06

Vhalakas a écrit:
Je suis dans un moment ou j'ai un gros doute sur la tournure de l'histoire.  

J'ai eu un problème un peu similaire au tien ... Comment insérer une histoire "ancienne" pour présenter certaines choses avant de revenir à la véritable histoire.
Dans un premier temps j'ai fait plein d'insertions dans mon récit, ce qui alourdissait mon texte. Dans la phase de ré-écriture j'ai décidé de faire mon préambule avec ces flashbacks et de mettre quelques informations à des endroits plus pertinents via des petits récits fait par des personnages.

Je te conseille de tout écrire, même si tu as des doutes. Une fois ton récit terminé et lu par quelques yeux extérieurs, avec les retours, tu pourras faire le tri et ré-organiser ton récit. Tu auras aussi plus de recul une fois le tout mis sur papier. Enfin, moi, ça m'a aidé, vu que j'ai pas mal dérivé de mon plan d'origine.

Peut être que ton flashback pourra être inséré d'une autre manière ... Peut être que sa suppression sera nécessaire sur la lisibilité de ton texte ... Peut être qu'il te donnera les idées pour écrire un autre livre ... Qui sait ...

Mais écrit le comme tu le sens dans un premier temps pour ne pas avoir de regrets, ensuite tu retravailleras le tout. Enfin, ça reste mon avis.
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Message par Invité Jeu 12 Mar 2015 - 14:25

Alors voilà, après plusieurs jours de réflexion et de discussion avec diverses personnes qui lisent ce que j'écris, j'ai décidé de supprimer la partie à la première personne dans ce texte et de faire quelques flashbacks pendant l'histoire.

Mais je ne voulais pas perdre cette partie de la vie de Jasper Vhalakas alors je garde les six premiers chapitres que je retravaillerai après avoir fini ce roman pour peut-être en faire un second ou une nouvelle ou une préquelle ou bref.... en faire quelques choses.

Je vais retourner dans ce que j'aime, l'écriture à la troisième personne. Je vous posterai le premier chapitre dès qu'il sera terminé.

Merci pour vos conseils, commentaires, avis....
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Message par Perroccina Jeu 12 Mar 2015 - 20:26

Écris ! Constitues ta matière et tu verras comment l'agencer ensuite. Quelle que soit la façon dont tu vas organiser le truc il faut que les histoires que tu veux raconter soient bien claires : les écrire est encore la meilleure manière de les définir.


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Message par SILENCE Jeu 12 Mar 2015 - 22:00

Et n'oublie pas d'aller lire les écrits des autres écritoriens...
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Message par Invité Ven 13 Mar 2015 - 11:33

SILENCE a écrit:Et n'oublie pas d'aller lire les écrits des autres écritoriens...

J'ai déjà lu plusieurs textes d'autres écritoiriens que j'ai commenté et d'autres dont je n'ai pas mis de commentaires ou pas encore eu le temps de le faire.
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Message par paulux Dim 15 Mar 2015 - 15:39

Quelques remarques de forme sur le Prologue, je n'ai pas regardé les chapitres 1 et 2 encore :


- Attention aux répétitions rapprochées: "était sa plus grande force" et "était une drogue", ou encore "sur un homme enchaîné" et "un homme au corps musclé" (avec plus loin "demanda l'homme" et "il connait l'homme".
Peut-être peux-tu varier avec des termes comme: prisonnier, vis-à-vis, ou autres.


- "Il redressa la tête" de la même façon, le héros et le prisonnier sont identifiés par le "il" et donc on peut confondre entre les deux.

- Et j'aurais peut-être plus amener/expliquer l'irruption du personnage féminin. Peut-être en séparant la phrase en deux parties et en laissant une explication entre les deux,

Bon, faut que je lise la suite maintenant ^_^
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Message par paulux Dim 15 Mar 2015 - 16:17

Suggestion de corrections pour le chapitre 1

CHAPITRE PREMIER
Au moment où je naquis, la guerre faisait rage contre les hordes skariques. L'armée enrôlait tout homme valide dans ses rangs. La famine s'étendit sur le pays et les pauvres durent mendier pour survivre. Ce fut peut-être la raison de mon abandon, je ne le sus jamais.
Mes parents me déposèrent dans un panier d'osier sur les eaux putrides traversant la ville pour emmener les déchets des habitants.
Sous la capitale, couraient des galeries interminables où travaillaient les égoutiers. Ces hommes et femmes, installés dans les sous-sols de la ville gagnaient leur vie à nettoyer, récupérer et revendre les objets qu'ils repêchaient. Ce furent eux qui me sortirent de l'eau juste avant le précipice menant à la rivière. Ce fut Mona, la plus jeune chef que l'on est vu (que l'on ait vu) dans les égouts qui m'attrapa avec son crochet. Cette femme à l'allure masculine avait pris le pouvoir dans les égouts après une lutte sans merci contre les différentes factions d'égoutiers. Elle avait un caractère bien trempé et une force prodigieuse. Grâce à elle, les travailleurs s'étaient regroupés dans un village construit à l'aide de déchets trouvés dans les eaux. Avec son second, Andros, ils revendaient les marchandises couteuses et rares en échange de vivre et de médicaments. Leur acheteur, un vieil homme du nom de Garius vivait à la surface dans un quartier calme. Il tenait une boutique d'objets divers et variés.
Chez les égoutiers, il existait trois groupes de travailleurs. Les Pécheurs qui descendaient dans les eaux pour récupérer tout ce qu'ils pensaient utiles, les Nettoyeurs qui astiquaient les trouvailles des Pécheurs et enfin les Trieurs qui les rangeaient par importance.
Mona étant ma mère d'adoption et le chef de tous les égoutiers, elle m'apprit le travail de chacun et la place que je devais occuper.
Je commençai avec les Nettoyeurs car ils ont un métier simple pour un enfant de quelques années. Mona me présenta à la responsable, une femme se prénommant Ramy. Elle m'expliqua toutes les astuces pour être rapide et efficace. L'avantage d'être le plus jeune de la bande, c'est que tout le monde vous prend sous son aile. Après les Nettoyeurs, je rencontrai les Trieurs. Je n'étais qu'un grouillot pour eux mais j'aimais me balader dans les différentes salles pour ranger nos trésors.
Quand j'atteins l'âge de dix ans, ce fut Mona en personne qui m'apprit le métier de Pécheur. Elle m'offrit mon crochet que j'ai encore aujourd'hui. Il n'était pas en très bon état mais c'est le seul cadeau que me fit Mona. Pendant les trois années où je fus Pécheur, je visitai des centaines de galeries avec Andros et Mona. C'est deux-là était inséparable (ces deux là étaient inséparables). Je pense qu’ils n’ont jamais osé se dévoiler l'un à l'autre, mais l'amour volait au-dessus de leur tête depuis bien longtemps. Plusieurs fois, je les accompagnai à la surface pour revendre nos marchandises au vieux Garius. J'aimais aller chez lui car il m'offrait des friandises délicieuses et une tasse de chocolat chaud. En ce temps, jamais je n'aurais pu penser être séparé de mes parents de substitution ("d'adoption" c'est le terme usité). Je me voyais vivre une vie entière dans les égouts de la ville en compagnie de Mona et d'Andros (ne répète pas trop souvent leurs deux noms: "en leur compagnie"). Mais comme souvent, le destin en décida tout autrement.

Un matin, Mona se présenta à mon abri construit avec des branches, du bois et toutes sortes d'objets trouvés dans l'eau. A la lumière d'un morceau de bougie, elle s'assit sur ma couche et me parla d’une voix si basse que je dus tendre l'oreille.

- Cette nuit, nous sortons à la surface avec Andros, me dit-elle. Ça te dirait de nous accompagner?
- Avec plaisir, m'exclamai-je tout sourire.

Mona me mit aussitôt en garde. Des groupes de coupe-jarrets traînaient dans les rues pendant la nuit. Je lui promis de faire attention et de l'écouter sans broncher. Elle fut satisfaite et me laissa me préparer tranquillement pour notre excursion. Le soir venu, armé d'un vieux couteau rouillé et de mon crochet, je suivis Mona à travers le dédale infernale des égouts (tu répètes trop souvent "égouts" essaye peut-être "galeries" ou d'autres termes similaires). Nous nous enfoncions dans les profondeurs où la pierre était grossièrement taillée et où les rats se reproduisaient en masse. Au bout d'un temps infini, nous arrivâmes à un cul de sac on nous attendait ("où nous attendait") Andros. Le jeune homme grand et maigre comme un clou souriait. Il tenait dans sa main un sac bondé de marchandises à vendre. Je le saluai rapidement puis nous empruntâmes l'échelle pour sortir à l'air libre. Le vent froid me cingla le visage. La nuit étoilée était pour moi comme un soleil d'été, j'y voyais comme en plein jour. Je finis de m'extirper des abysses et resserra  ("resserrai")mon manteau miteux autour de moi pour ne pas attraper la mort. Mona me suivit de peu et nous partîmes à la suite d'Andros qui trottinait devant. La ville n'avait pas changée (pas de "e") depuis ma dernière sortie. Les hautes maisons oppressantes, les rues pavées et instables sous mes pieds. Le seul aspect positif fut l'air frais (dans les villes, l'air était loin d'être frais) nettoyant mon nez de l'odeur nauséabonde des réseaux d'eaux.
Notre groupe s'enfonça dans les ruelles sinueuses de Tyrie jusqu'à une porte en bois où Andros frappa deux fois rapidement puis trois fois lentement.

Une minute plus tard, la porte s'ouvrit sur un vieil homme chauve (, Garius). Il nous invita à entrer ce que nous fîmes sans tarder. L'intérieur de la demeure était propre et chauffé. La lumière des bougies m'éblouit et je clignai des yeux. Le parquet était agréable sous mes pieds nus, sa chaleur se diffusant dans mes jambes. Garius prit le sac des mains d'Andros et farfouilla dedans. Il en sortit des pierres de toutes les couleurs, des pièces de métal et des objets en terre et en pierre. Il les disposa sur une table et les regarda longuement.

- Il n'y a pas grand-chose, dit-il. Je vous prends le tout pour deux sacs de vivres et un sac de médicaments.
- Ne nous prenez pas pour des débiles, s'exclama Mona. Ces pierres valent dix fois ce que vous nous en donnez. Nous voulons trois sacs de vivres et trois de médicaments.

Garius grogna une réponse inintelligible en désignant des sacs dans un coin de la pièce. Andros s'y rendit et fouilla à l'intérieur avant de faire un signe de tête à Mona.

-Ce soir, s'excusa Garius, je n'ai pas le temps de vous offrir le thé et les gâteaux. Nous recevons des invités avec ma femme et je ne peux m'absenter plus longtemps.

Mona acquiesça et rejoignit Andros pour prendre les sacs. Ils m'en donnèrent deux et nous remerciâmes le vieil homme avant de retourner dans la rue. Une fois dehors, Andros reprit sa course vers l'entrée des égouts. Nous le suivions sans un mot quand trois hommes nous barrèrent la route. Armés de matraques et de couteaux, ils portaient tous la même tenue en cuir marron. Celui du centre s'avança d'un pas et nous pria de déposer nos sacs et de se ("nous") rendre sans faire d'ennuis (n'hésite pas à faire parler le personnage, c'est beaucoup plus immersif).

- Nous n'avons rien fait de mal, répondit Mona. Nous rentrons chez nous.
- Vous êtes des vagabonds et la garde de la ville n'accepte pas les voleurs dans ses rues. Posez vos sacs et couchez-vous sur le sol ou nous serrons obligé ("nous serons obligés") d'utiliser la force.

Andros jeta un coup d'œil à Mona et cette dernière lui fit un signe de tête. Il posa son sac au sol et tira son couteau de sa ceinture. Mona et moi l'imitèrent. L'homme sourit et le combat s'engagea de lui-même ("en un instant" peut-être). Armé de mon ("d'un") couteau et de mon crochet, je me jetai dans la bataille comme un fou furieux. A cette époque, je ne savais pas me battre mais je compris rapidement, que la peur de mourir nous donne des ailes. Les trois hommes se séparèrent et s'attaquèrent ("chacun") à l'un de nous. Mon adversaire me dépassait d'au moins deux têtes et était plus costaud que moi mais son embonpoint l'empêchait d'être rapide. J'évitai ses premiers coups en me déplaçant sur les côtés mais mes bras trop courts n'atteignaient pas leur cible. Nous nous tournions autour quand Mona hurla et roula au sol, les mains sur son ventre. Son adversaire lui enfonça son couteau dans la gorge et une giclée de sang s'en échappa. Je restai devant ce spectacle horrible sans pouvoir bouger, sans savoir quoi faire, une douleur me transperça le cœur et je me mis à suffoquer. Des larmes tombèrent sur le sol. Puis la colère s'empara de mon corps, un écran rouge me passa devant les yeux. Je fixai mon regard sur mon adversaire qui recula d'un pas. Sa peau ("son visage") blanchit de peur. J'avançai sur lui sans me presser, sans penser, sans réfléchir. Il m'attaqua mais j'esquivai sans peine et frappai de ma lame sous son aisselle. Une gerbe de sang colora les pavés sous nos pieds. Sans attendre, mon couteau souillé le transperça à la gorge et au cœur. Je ne regardai pas mon adversaire s'écroulai (s'écrouler) et courrai vers le combat qui faisait rage derrière moi. Andros se débattait dans tous les sens ("succombait déjà"). L'un des hommes le tenait par les bras pendant que le second le lardait de coups. Je sautai sur le dos du garde et l'égorgeai. Il s'écroula sur les pavés. Ses mains se portèrent à son cou pour comprimer sa blessure mais le sang coula ("gicla") entre ses doigts. Le dernier homme poussa Andros dans ma direction, je me déplaçai avec rapidité sur la droite et d'un saut, plantai ma lame dans son œil. Je la sentis rentrer dans son crâne et rencontrer un os avant de le briser (briser quoi?). Je m'écroulai sur l'homme et nous roulâmes au sol. Moi, vivant et lui mort. Je restai allongé sur son corps, le souffle court, les bras douloureux et la tête à la limite de l'explosion. L'inconscience m'envahissait quand je me sentis tiré vers le haut. J'ouvris les yeux et découvris une silhouette noire derrière moi. Sa tenue flottait autour de lui et son visage était invisible derrière un écran noir (répétition de "noir"). Il me fit signe de le suivre. Je ne sais pourquoi, je me levai et le suivis tel un esclave. Nous traversâmes la ville à l'heure où les premiers artisans se lèvent. Les falotiers allumaient les lampadaires à chaque coin de rue. L'homme en noir avançait d'un pas sûr dans une direction qui mettait inconnu ("m'était inconnue"). Nous passâmes par de grandes places où des étals de marchands se montaient dans le silence de la nuit. Personne ne fit attention à nous, personne ne nous regarda. Je suivais toujours l'ombre, un peu hagard quand ce dernier s'arrêta net devant une statue représentant une jeune femme donnant à manger à de jeunes enfants. Le visage de cette femme exprimait une telle gentillesse et un tel amour que je sentis les larmes monter. Pendant que je fixai la statue, l'homme en fit le tour et tira sur un anneau. Une ouverture se créa sous mes yeux dans la pierre du piédestal. L'ombre passa devant moi et entra à l'intérieur. De sa voix grave, elle m'ordonna de la suivre ce que je fis sans broncher. Nous empruntâmes un long escalier en colimaçon qui descendait dans les entrailles de la terre. Je retrouvai enfin un endroit que je connaissais, les souterrains de la ville. Nous arrivâmes dans un endroit faiblement éclairés par des torches accrochées au mur. La pièce était haute de plafond et large comme les rues au-dessus de nous. Je comptai quatre sorties en plus de celle d'où nous venions. Sur le mur en face de nous, se trouvait une autre statue mais cette fois c'était un homme en position de combat. Il était vêtu dans la même tenue que l'homme devant moi. Ce dernier adressa un signe du buste à la statue avant de s'engager dans un couloir à notre droite. En regardant cette statue, je retrouvai mes moyens et ma voix. Je m'approchai de l'homme en pierre et le regardai de plus près. Je n'arrivai à discerner les traits de son visage sous son large capuchon.

- Il nous fait tous cet effet quand on le voit pour la première fois.
- Qui est-ce?
- Tyrion Vhalakas, le premier d'entre nous.
- Et vous êtes quoi?
- La confrérie des ombres.
- Connais pas, répondis-je les yeux plantés sur la statue.
- Tu apprendras car tu es l'un d'entre nous.

Je ne répondis pas et l'ombre me tira par l'épaule. Nous reprîmes notre route. Les couloirs et les pièces que nous traversions étaient taillés dans la pierre grise. Nos pas résonnaient à travers le dédale de passages. Je ne connaissais pas cet endroit des souterrains mais je m'y sentais bien comme quand je rentrais dans mon abri après une journée harassante. Nous entrâmes dans une grande salle circulaire au dôme en pierre. En face de l'entrée se trouvait une estrade avec trois fauteuils en bois massif. Taillés minutieusement, ils devaient valoir un certain ("bon") nombre de pierres brillantes. La salle était parsemée de petits groupes vêtus comme l'homme que j'avais suivi. Ils discutaient à voix basse mais s'arrêtèrent à notre entrée. Tous les regards se tournèrent dans notre direction. Trois personnes prirent places dans les fauteuils et mon escorte ("guide") s'avança à leur rencontre. Il s'arrêta à quelques mètres et salua d'une inclinaison du buste.

- Soit le bienvenu parmi nous Falcon. Que nous vaut le plaisir de ta venue? demanda une voix de femme assise au centre.

La femme ("Elle") était âgée mais ses mouvements fluides et son regard perçant me troublèrent. Elle portait une tenue noire comme tout le monde mais une étoile était épinglée sur sa poitrine. Elle avait cet air sévère que je retrouvais souvent sur le visage des vieilles égoutières.

- Epargnez-moi vos simagrées, personne n'éprouve de plaisir à me voir ici, répondit Falcon. Mais je respecte toujours notre ordre et notre credo. Je me présente à vous pour demander le droit de maîtrise.
- Qui veux-tu former, Falcon? demanda l'ombre de droite, un homme massif d'une quarantaine d'année.

Falcon se tourna vers moi et m'incita à avancer. Je saluai les trois personnes d'un signe du buste maladroit et attendit que leur conversation reprenne.

- Je veux former ce jeune homme car il est digne d'être des nôtres.
- A-t-il la faveur de Tyrion?
- Oui.
- Prouve-le! demanda la femme.

Falcon se tourna vers moi et s'excusa avant de me planter (phrase ou action bizarre, ou mal expliquée) une lame dans le bras gauche. Aussitôt, je ressentis la même chose qu'avec les coupe-jarrets, la même haine, la même colère. Mon esprit s'embruma et mon corps prit le dessus. Je retirai la lame de mon bras et attaquai Falcon sans comprendre, sans pouvoir arrêter mes gestes. Ce dernier se défendit sans peine et me frappa à la base du crâne. Je tombai à genou et les brumes s'évanouirent. Mon bras me lançait atrocement et je geignis comme une fillette. Falcon s'agenouilla devant moi et me passa un bandage sur la blessure qu'il serra fort pour arrêter le saignement.

- Nous avons aperçu la faveur de Tyrion dans les yeux de cet enfant, s'exclama la femme. Il est apte à être formé.
- Merci, répondit Falcon.

L'ombre m'aida à me redresser et nous nous retournâmes pour quitter la salle quand la voix de la femme reprit:

- Mais...

Falcon se stoppa net et je le vis se contracter.

- Tu ne le formeras pas seul!
- Pourquoi cela? demanda Falcon en faisant demi-tour. Je suis apte à former un apprenti. Pouvez-vous trouver meilleur que moi?
- Tu es très fort, Falcon, lui répondit une voix grave à gauche de la femme. Mais tu es incontrôlable. Cet enfant ne doit pas suivre ta voix ("voie"). Le conseil a décidé que tu le formerais pendant sept années et il passera les trois dernières ici, avec nous.
- Alors je le formerais en sept ans et il n'aura plus rien à apprendre de vous, répondit hargneusement Falcon.
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