Blanche Neige [ancien atelier]
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Blanche Neige [ancien atelier]
Et un autre...
BLANCHE-NEIGE
Blanche-Neige était une jeune fille dont le teint n’avait rien de particulier à la base. Elle n’était blafarde ni comme une crotte de laitier ni comme Edward Cullen contrairement à ce que tout le monde croit. Elle hérita de ce sobriquet à l’issue d’un fête étudiante trop arrosée au cours de laquelle Blanche-Neige, alors prénommée Gertrude, voulu tester la cocaïne pour avoir l’air plus cool. Cette gourdasse qui avait deux mains gauches en renversa partout et se poudra le nez, et pas qu’au sens figuré. Ses potes étudiants ne la ratèrent pas et s’esclaffèrent. Vous savez comment sont les jeunes quand il s’agit de se moquer. De ce jour, elle fut affublée de ce nom, Blanche-Neige, qui ne la quitta plus, comme un chewing-gum sous la semelle.
Gertrude continua ses études, cahin-caha, et finit par décrocher, au rattrapage, son diplôme de littérature classique, bout de papier qui ne lui servit à rien, à part pointer au pôle-emploi ou chanter des classiques dans le métro.
Peu de temps après, sa mère fêta son anniversaire. Blanche-Neige voulant se la jouer fille sympa, décida de lui confectionner un gâteau, suivant une recette de sa bonne copine Peau-d’Ane (elle aussi reçut un sobriquet suite à des tendances zoophiles, mais la morale réprouve toute explication de ma part). Cette abrutie de Blanche-Neige suivit si bien à la lettre la liste des ingrédients qu’elle alla jusqu’à y mettre une bague en guise de fève. Manque de bol, sa maman s’étouffa avec, passant par toutes les teintes de violacé avant d’émettre son dernier soupir dans un râle gargouillé. Selon la version officielle, la reine serait morte après s’être piquée avec une aiguille. Quand on vous dit que les légendes, c’est le grand n’importe quoi. Enfin !
Le paternel n’attendit même pas que le corps soit froid pour se recaser avec une nana à la plastique impeccable mais à la cervelle ramollie, bref plus Paris Hilton que Marie Curie. Cette idiote qui confondait Monsieur Propre et Yul Brynner passait ses journée vautrée devant l’écran plat Dolby Surround à engloutir des Slim-Fast en matant des télé-réalités pour décérébrés. Et même ça, elle avait du mal à suivre. Allo ? Nan mais allo quoi ?
Un spot publicitaire ciblant parfaitement les greluches dans son genre attira un jour son attention.
Tu veux savoir si tu es la plus belle ?
Envoie « plubel » au 8 12 12
Elle ne se fit pas prier et la marâtre, qui jouissait d’un forfait SMS illimité, s’exécuta sur le champ. Elle n’avait pas remarqué le texte défilant à tout berzingue en bas de l’écran et qui indiquait le coût exorbitant d’une telle manipulation.
Qu’elle ne fut pas sa déconvenue lorsque la bise fut venue… pardon, lorsque la réponse s’afficha :
C’est Blanche-Neige !
Hors d’elle, fulminante, humiliée, rouge-écarlate, en un mot super-vénère, elle balança toute la batterie de cuisine à la tronche de son époux en lui demandant de s’occuper de sa fifille chérie jusqu’à ce que mort s’ensuive (en des termes extrêmement poétiques, on s’en doute). Le papounet, raide dingue de sa nouvelle femme, toujours aveuglé par l’amour même si le mariage était censé lui avoir rendu la vue, rétorqua qu’il s’y collerait dès le match PSG-Barcelone terminé.
Le lendemain, le roi proposa à Blanche-Neige une balade en forêt afin de s’exercer sur un parcours de santé pour qu’elle perde un peu du cul, vu qu’elle avait forcé sur les chocolats de Pâques. Coincé dans les bouchons, il ne put atteindre la sortie pour Fontainebleau et lourda sa progéniture dans le bois de Vincennes. De toute façon, il était déjà tard et il risquait de rater la 542e rediffusion du Gendarme de Saint-Tropez. Quoique… Bah, il pouvait bien prendre cinq minutes et s’enfermer dans une camionnette avec une de ces charmantes jeunes femmes qui s’alignaient le long du chemin…
Paumée au milieu des bois alors que la nuit tombait, Blanche-Neige croisa la route d’un groupe de petits mecs qui rentraient d’un concert de Ricky Martin.
― Salut les gars, ça boum ?
Le boys-band lui répondit poliment, lui indiquant qu’ils rentraient vite se changer avant de foncer dans les studios de Bry-sur-Marne pour participer à un casting pour Fort Boyard. Passe-Partout s’était pété une guibole et la production cherchait un ou plusieurs remplaçants. Ils firent un bout de chemin ensemble et une belle amitié naquit entre la gourdasse et ses mini-copains. Ils échangèrent leur 06 et leur Facebook avant de se dire au revoir.
Alors qu’elle s’éloignait, un grondement terrible résonna dans le silence de la forêt. Un énorme Kart surgit de nulle part, conduit par Mario le chasseur moustachu. Le bougre attendait le bon moment, tapi derrière les buissons, pour rouler sur Blanche-Neige et la réduire en pâtée pour cadors. Le fourbe était en fait payé pour cet acte. La marâtre avait balancé un contrat sur la tête de la nounouille, se doutant qu’elle fut toujours en vie (et aussi pour surveiller son époux qu’elle soupçonnait accro à l’amour tarifé). Il renversa donc la pauvre enfant et s’enfuit sans faire de constat.
Ses sept petits copains qui n’avaient pas eu le temps d’aller bien loin sur leurs pattes raccourcies, se ruèrent vers elle en hurlant, au ralenti comme dans les films, la bande originale de « Ghost » en fond sonore.
Ils la découvrirent plate comme une limande, une grosse trace de pneu en travers de la face, le nœud de travers mais toujours en vie.
― Qui t’a fait ça ? demandèrent-ils en chœur, ce qui provoqua un gros brouhaha vu qu’ils étaient quand même sept.
― Arghhhhhhhhhhh… C’est… C’est… Arghhhhh !
Et voilà, Blanche-Neige partit sans même prononcer le nom du ou de la meurtrière. Cette conne ne fit aucun effort, jusqu’au bout.
Grincheux sortit alors son portable et appela le rédacteur en chef du « Nouveau Détective », torche-cul toujours friand de ce genre d’histoire aussi sordide que débile.
Ils repoussèrent ensuite quelques feuilles sur le corps afin qu’elle ne se fasse pas bouffer tout de suite par les renards et prirent le chemin des studios.
C’était pas tout ça, mais en tant qu’intermittents du spectacle, il leur fallait bosser pour éviter la misère.
Moralité : la drogue, c’est pas bien.
BLANCHE-NEIGE
Blanche-Neige était une jeune fille dont le teint n’avait rien de particulier à la base. Elle n’était blafarde ni comme une crotte de laitier ni comme Edward Cullen contrairement à ce que tout le monde croit. Elle hérita de ce sobriquet à l’issue d’un fête étudiante trop arrosée au cours de laquelle Blanche-Neige, alors prénommée Gertrude, voulu tester la cocaïne pour avoir l’air plus cool. Cette gourdasse qui avait deux mains gauches en renversa partout et se poudra le nez, et pas qu’au sens figuré. Ses potes étudiants ne la ratèrent pas et s’esclaffèrent. Vous savez comment sont les jeunes quand il s’agit de se moquer. De ce jour, elle fut affublée de ce nom, Blanche-Neige, qui ne la quitta plus, comme un chewing-gum sous la semelle.
Gertrude continua ses études, cahin-caha, et finit par décrocher, au rattrapage, son diplôme de littérature classique, bout de papier qui ne lui servit à rien, à part pointer au pôle-emploi ou chanter des classiques dans le métro.
Peu de temps après, sa mère fêta son anniversaire. Blanche-Neige voulant se la jouer fille sympa, décida de lui confectionner un gâteau, suivant une recette de sa bonne copine Peau-d’Ane (elle aussi reçut un sobriquet suite à des tendances zoophiles, mais la morale réprouve toute explication de ma part). Cette abrutie de Blanche-Neige suivit si bien à la lettre la liste des ingrédients qu’elle alla jusqu’à y mettre une bague en guise de fève. Manque de bol, sa maman s’étouffa avec, passant par toutes les teintes de violacé avant d’émettre son dernier soupir dans un râle gargouillé. Selon la version officielle, la reine serait morte après s’être piquée avec une aiguille. Quand on vous dit que les légendes, c’est le grand n’importe quoi. Enfin !
Le paternel n’attendit même pas que le corps soit froid pour se recaser avec une nana à la plastique impeccable mais à la cervelle ramollie, bref plus Paris Hilton que Marie Curie. Cette idiote qui confondait Monsieur Propre et Yul Brynner passait ses journée vautrée devant l’écran plat Dolby Surround à engloutir des Slim-Fast en matant des télé-réalités pour décérébrés. Et même ça, elle avait du mal à suivre. Allo ? Nan mais allo quoi ?
Un spot publicitaire ciblant parfaitement les greluches dans son genre attira un jour son attention.
Tu veux savoir si tu es la plus belle ?
Envoie « plubel » au 8 12 12
Elle ne se fit pas prier et la marâtre, qui jouissait d’un forfait SMS illimité, s’exécuta sur le champ. Elle n’avait pas remarqué le texte défilant à tout berzingue en bas de l’écran et qui indiquait le coût exorbitant d’une telle manipulation.
Qu’elle ne fut pas sa déconvenue lorsque la bise fut venue… pardon, lorsque la réponse s’afficha :
C’est Blanche-Neige !
Hors d’elle, fulminante, humiliée, rouge-écarlate, en un mot super-vénère, elle balança toute la batterie de cuisine à la tronche de son époux en lui demandant de s’occuper de sa fifille chérie jusqu’à ce que mort s’ensuive (en des termes extrêmement poétiques, on s’en doute). Le papounet, raide dingue de sa nouvelle femme, toujours aveuglé par l’amour même si le mariage était censé lui avoir rendu la vue, rétorqua qu’il s’y collerait dès le match PSG-Barcelone terminé.
Le lendemain, le roi proposa à Blanche-Neige une balade en forêt afin de s’exercer sur un parcours de santé pour qu’elle perde un peu du cul, vu qu’elle avait forcé sur les chocolats de Pâques. Coincé dans les bouchons, il ne put atteindre la sortie pour Fontainebleau et lourda sa progéniture dans le bois de Vincennes. De toute façon, il était déjà tard et il risquait de rater la 542e rediffusion du Gendarme de Saint-Tropez. Quoique… Bah, il pouvait bien prendre cinq minutes et s’enfermer dans une camionnette avec une de ces charmantes jeunes femmes qui s’alignaient le long du chemin…
Paumée au milieu des bois alors que la nuit tombait, Blanche-Neige croisa la route d’un groupe de petits mecs qui rentraient d’un concert de Ricky Martin.
― Salut les gars, ça boum ?
Le boys-band lui répondit poliment, lui indiquant qu’ils rentraient vite se changer avant de foncer dans les studios de Bry-sur-Marne pour participer à un casting pour Fort Boyard. Passe-Partout s’était pété une guibole et la production cherchait un ou plusieurs remplaçants. Ils firent un bout de chemin ensemble et une belle amitié naquit entre la gourdasse et ses mini-copains. Ils échangèrent leur 06 et leur Facebook avant de se dire au revoir.
Alors qu’elle s’éloignait, un grondement terrible résonna dans le silence de la forêt. Un énorme Kart surgit de nulle part, conduit par Mario le chasseur moustachu. Le bougre attendait le bon moment, tapi derrière les buissons, pour rouler sur Blanche-Neige et la réduire en pâtée pour cadors. Le fourbe était en fait payé pour cet acte. La marâtre avait balancé un contrat sur la tête de la nounouille, se doutant qu’elle fut toujours en vie (et aussi pour surveiller son époux qu’elle soupçonnait accro à l’amour tarifé). Il renversa donc la pauvre enfant et s’enfuit sans faire de constat.
Ses sept petits copains qui n’avaient pas eu le temps d’aller bien loin sur leurs pattes raccourcies, se ruèrent vers elle en hurlant, au ralenti comme dans les films, la bande originale de « Ghost » en fond sonore.
Ils la découvrirent plate comme une limande, une grosse trace de pneu en travers de la face, le nœud de travers mais toujours en vie.
― Qui t’a fait ça ? demandèrent-ils en chœur, ce qui provoqua un gros brouhaha vu qu’ils étaient quand même sept.
― Arghhhhhhhhhhh… C’est… C’est… Arghhhhh !
Et voilà, Blanche-Neige partit sans même prononcer le nom du ou de la meurtrière. Cette conne ne fit aucun effort, jusqu’au bout.
Grincheux sortit alors son portable et appela le rédacteur en chef du « Nouveau Détective », torche-cul toujours friand de ce genre d’histoire aussi sordide que débile.
Ils repoussèrent ensuite quelques feuilles sur le corps afin qu’elle ne se fasse pas bouffer tout de suite par les renards et prirent le chemin des studios.
C’était pas tout ça, mais en tant qu’intermittents du spectacle, il leur fallait bosser pour éviter la misère.
Moralité : la drogue, c’est pas bien.
Invité- Invité
Re: Blanche Neige [ancien atelier]
Autant j'avais apprécié les précédents, autant celui-ci ne m'a pas accroché.
J'ai trouvé certaines expressions approximatives. Et le ton de l'ensemble m'a surpris : l'ironie m'a semblé ici teintée d'uine rudesse inutile ("Cette abrutie de Blanche-Neige" ; "Cette conne ne fit aucun effort").
Mais peut-être est-ce seulement ma perception
J'ai trouvé certaines expressions approximatives. Et le ton de l'ensemble m'a surpris : l'ironie m'a semblé ici teintée d'uine rudesse inutile ("Cette abrutie de Blanche-Neige" ; "Cette conne ne fit aucun effort").
Mais peut-être est-ce seulement ma perception
CONFUCIUS : lorsque l’on se cogne la tête contre un pot et que cela sonne creux, ça n’est pas forcément le pot qui est vide.
mormir- — Arpenteur des mondes — Disciple de l'arbre noir
- Messages : 2638
Date d'inscription : 11/05/2013
Age : 59
Localisation : Près de Chartres
Re: Blanche Neige [ancien atelier]
Hello !
Oui, c'est clair, je ne suis pas tendre avec les princesses Disney... Disons que le fait que ma fille me rabache les oreilles avec ces personnages du matin au soir a tendance à me pousser à ne plus les encadrer !
J'essaierai de la revoir à l'occas' afin de lui arrondir les angles !
A+ et merci de ton retour
Oui, c'est clair, je ne suis pas tendre avec les princesses Disney... Disons que le fait que ma fille me rabache les oreilles avec ces personnages du matin au soir a tendance à me pousser à ne plus les encadrer !
J'essaierai de la revoir à l'occas' afin de lui arrondir les angles !
A+ et merci de ton retour
Invité- Invité
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