Antiquité

Cela ressemble à du Leconte de Lisle : l'inspiration antique, le vers strict, les très longues phrases... Je suppose que c'est voulu ?

Si c'est le cas, je trouve malheureusement que tu n'es parvenu qu'imparfaitement à copier sa recette : ses phrases sont régulières, parfois hachées par les césures ; les tiennes me semblent un peu brouillonnes dans leur rythme, parfois bousculées ou écartelées entre les vers. À cet égard, un travail sur la prosodie me parait à recommander car beaucoup de tes alexandrins sont perfectibles (vis-à-vis de leurs césures, notamment)...
J'ai aussi été un peu dérangé par la longueur variable du quatrième vers de chaque strophe et par l'irrégularité de la rime du second vers.

En dépit de tout cela, il y a de fort beaux passages, comme celui-ci que j'ai relu plusieurs fois et qui me semble bien plus réussi que l'ensemble :

Doumé a écrit:Casques aux yeux très noirs, des visages farouches
Nourris de chants de guerre qui fourbissent les âmes
Comme on construit le glaive : plus tranchant qu'une bouche
De fer...

Bref, j'ai apprécié ton texte sur le fond, plein d'érudition et de maîtrise du sujet, davantage que sur la forme, qui laisse place au progrès.

Merci Similien pour tes remarques.  

Cela ressemble à du Leconte de Lisle : l'inspiration antique, le vers strict, les très longues phrases... Je suppose que c'est voulu
Non, mais je le prends comme un compliment.

Tes phrases me semblent un peu brouillonnes dans leur rythme, parfois bousculées ou écartelées entre les vers. À cet égard, un travail sur la prosodie me parait à recommander car beaucoup de tes alexandrins sont perfectibles (vis-à-vis de leurs césures, notamment)... J'ai aussi été un peu dérangé par la longueur variable du quatrième vers de chaque strophe et par l'irrégularité de la rime du second vers.

En fait, j'aime beaucoup les enjambements avec souvent une virgule avant pour marquer le ton. J'ai volontairement saccadé les vers ; en fait, je privilégie en premier le rythme au dépens du reste afin de laisser couler ce que je ressens et veut faire passer. Cela, évidemment, a des inconvénients et peut ne pas plaire, je le comprends.

De temps à autre, il en sort un quatrain plus réussi, comme celui que tu cites à la fin. Merci.

Très juste. Il y a parfois des instants magiques en création où de jolies choses semblent couler d'elles-mêmes sans qu'on puisse jamais dire ni pourquoi, ni comment. Dommage que ça reparte aussi vite que ça vient...